La France décide la réactivation de son programme "d'aide au retour" pour circonscrire la clandestinité des immigrés. Lancé en 2005, mais apparemment sans efficacité notoire, le programme a été relancé le 30 mars dernier par une circulaire aux maires des villes françaises les incitant à réactiver ce programme et à le rendre plus efficace.
L'objectif du programme est d'inciter quelque 1500 familles immigrantes, soit près de 5000 personnes à quitter le sol français à destination de leur pays d'origine. Et comme incitation au départ, 2000 euros en contrepartie pour chaque personne majeure et 500 pour les mineurs.
Le programme vise aussi les bénéficiaires de statut d'exilé, surtout ceux originaires de cinq pays considérés désormais comme "sûrs".
Mais, déplore-t-on, les chiffres concernant l'adhésion au programme ne sont guère encourageants. 78 demandes seulement alors que les autorités avaient fixé le premier contingent à 577 demandes. 117 autres sont en cours d'inscription.
Des mesures d'urgence sont prises par le gouvernement français
Ainsi, M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, a mis en place le projet de loi relatif à la maîtrise de l'immigration et au séjour des étrangers en France (n°s 823, 949).
Le ministre de l'Intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales considère cette loi comme une occasion de confronter tous les points liés aux difficultés de l'intégration, aux compatriotes qui mettent en cause la politique migratoire mise en oeuvre par le passé. Face aux perspectives démographiques de la France, face à l'élargissement de l'Union européenne, face à l'émergence d'un monde de plus en plus ouvert à la libre circulation des idées et des biens, les Français se demandent ce que sera l'immigration pour l'avenir .
La capacité de l'Etat à maîtriser réellement les flux migratoires depuis de nombreuses années demeure faible. Selon le ministre français, les Français sont abreuvés d'une parole officielle qui déclare l'immigration sous contrôle. Or, ils voient bien chaque jour que la réalité est différente et qu'elle s'est significativement aggravée dans les années récentes.
Non seulement l'immigration légale augmente de 12 % en 2000 et de 15 % en 2001, mais l'immigration clandestine explose. Le chiffre souvent cité de 30 000 clandestins par an, évalué dans les années 1996-1997, n'a plus aucune signification aujourd'hui. En 2002, la France a reçu 80 000 demandeurs d'asile avec un taux de rejet de 85 %, ce qui représente 68 000 personnes déboutées. Dans le même temps, la France a raccompagné 7 500 clandestins. Le calcul est vite fait : le chiffre de 30 000 clandestins de plus par an est faux.
Ainsi, plus de 100 000 Marocains tentent chaque année de traverser clandestinement le détroit de Gibraltar pour gagner l'Europe, nouvelle terre de toutes les promesses.
Pour des milliers d'entre eux, ce rêve se termine tragiquement. Pourtant, le drame des noyés du détroit ne dissuade nullement les jeunes Marocains de tenter à leur tour l'aventure.
Les migrants marocains réguliers potentiels disposent d'une vaste gamme de moyens. Pour les enfants des classes aisées, le plus sûr moyen de circuler librement reste d'être inscrit dans une école étrangère. Pour les élèves de l'école publique, les choses sont plus complexes.
En 2001, 14 000 bacheliers (soit près d'un sur quatre) ont fait une demande pour poursuivre des études en France auprès de l'ambassade de France à Rabat. Les demandes en direction de l'Espagne et du Canada sont aussi très nombreuses. Les étudiants diplômés sont parfois très recherchés. Ainsi, la promotion 2001 des diplômés informaticiens de l'école Mohammedia d'ingénieurs (la plus prestigieuse du Maroc) a été entièrement recrutée à l'étranger. Quant aux cadres, on relève depuis quelques années un exil de trentenaires diplômés et installés, qui vendent leurs biens et quittent le pays (médecins, ingénieurs, etc.). Le Canada et la France sont les destinations privilégiées.
Pour les clandestins, le gros du flot clandestin est assuré par les fameuses pateras. Les migrants proviennent essentiellement de trois grandes régions du Maroc, les axes Nador-Oujda dans le Rif et Casablanca-Béni Mellal, Casablanca-Marrakech. Dans ces régions rurales, les migrants n'ont souvent jamais vu la mer et n'ont aucune idée des risques encourus.
La loi Sarkozy ne va pas se limiter à l'immigration clandestine, mais risque d'être une entrave pour nos étudiants en France et pour nos RME qui ont déjà construit leur avenir en France il y a plus de vingt ans.
La loi Sarkozy ne va pas se limiter à l'immigration clandestine, mais risque d'être une entrave pour nos étudiants en France et pour nos RME qui ont déjà construit leur avenir en France il y a plus de vingt ans.
tout à fait. tout cela pour plaire aux beaufs du front...... ou est la vraie racaille?
Ce n’est pas une « invention » de Sarkozy. Il n'a rien inventé de ce coté là. C’est un système qui a fait recette durant les années 80 sous la présidence de François Mittérant. Des programmes de versement de sommes importantes, pour départ volontaire avaient été accordés. Des amis à mon papa ont été séduits. Maintenant, ils regrettent, même leurs enfants nés en France n’ont pas le droit de mettre un pied sur le territoire Français