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Music , licite ou ilicite ?
y
16 mai 2010 00:00
salam 3aykoum smiling smiley . voila je comprend plus rien , d'autres disent que la musique est ilicite d'autres disent que non..!!


salam aleykoum.
Voici un article (avc lien et source) concernant ce sujet et la réponse d'un savant (Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî).
Car on peu tous émettre des avis mais sans formation, il est vite facile de trouver des exples illustrant notre raisonnement en sortant des phrases de leur contexte. C'est un petit peu long donc lisez svp en entier les 2 parties).

La musique et le chant

lundi 16 juin 2003
Question

Que pense l’Islam de la musique ?
Réponse du Docteur Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî

Parmi les divertissements qui réjouissent les âmes, qui égaient les cœurs et qui font plaisir à l’ouïe, il y a effectivement le chant. L’Islam considère le chant comme licite tant qu’il ne contient pas de propos grossiers, obscènes ou incitant à la débauche. Et il n’y a aucun mal à ce qu’il soit accompagné de musique, si, du moins, celle-ci n’excite pas les nerfs.

Le chant est recommandé lors des occasions heureuses, afin de répandre la gaieté et de divertir les âmes. Cela est d’autant plus valable les jours de fêtes, de noces, de retour d’un absent, ainsi que lors des repas de mariage, des repas en l’honneur d’un nouveau-né et lors de la naissance du bébé.

Ainsi, `Â’ishah - que Dieu l’agrée - assista au mariage d’un couple médinois et lorsqu’elle rentra chez elle, le Prophète - paix et bénédiction sur lui - lui demanda : « Ô `Â’ishah, n’ont-ils pas organisé une fête ? Parce que les Ansâr aiment faire la fête. » Ibn `Abbâs dit : « `Â’ishah assista au mariage d’une femme médinoise parmi ses proches. Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - arriva et dit : « Avez-vous offert les cadeaux à la mariée ? » On répondit : « Oui ! » Il demanda : « Avez-vous envoyé quelqu’un chanter en son honneur ? » `Â’ishah répondit : « Non. » Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - reprit : « Les Ansâr sont des gens galants. Pourquoi n’avez-vous pas envoyé avec la mariée quelqu’un chantant par exemple :

Ataynâkum ataynâkum
Fa-hayyânâ wa hayyâkum

Traduction

Nous voici venus ! Nous voici venus !
Que Dieu nous salue et que Dieu vous salue !
? »

`Â’ishah raconte que Abû Bakr - que Dieu l’agrée - entra chez elle un jour de Fête du Sacrifice (`îd al-ad’hâ) et qu’il trouva deux servantes qui chantaient et jouaient du tambour, alors que le Prophète - paix et bénédiction sur lui - était recouvert d’un drap. Abû Bakr se mit en colère contre elles. Le Prophète - paix et bénédiction sur lui - se découvrit alors le visage et dit : "Laisse-les Abû Bakr ! Ce sont des jours de fête."

L’Imâm Al-Ghazâli mentionne dans son livre Al-Ihyâ’ les hadiths sur le chant des deux servantes et sur les jeux pratiqués par les Abyssins dans la Mosquée du Prophète - paix et bénédiction sur lui - alors que ce dernier les encourageait par des exclamations : "Bravo, enfants de Arfadah !" Ces hadiths précisent également la demande formulée par le Prophète à l’intention de `Â’ishah pour savoir si elle voulait regarder le déroulement des jeux ou non. Ces mêmes hadiths ajoutent en outre que le Prophète demeura en compagnie de son épouse jusqu’à ce que celle-ci s’ennuyât et voulût partir. On rencontre enfin des hadiths mentionnant que `Â’ishah jouait avec ses amies. Al-Ghazâlî conclut quant à ces hadiths : « Tous ces hadiths sont mentionnés dans les deux Sahîh [1]. Ils constituent de fait un texte explicite prouvant que le chant et les divertissements ne sont pas illicites. On peut par ailleurs en tirer un certain nombre de conclusions concernant diverses permissions :

1. Le divertissement : tout le monde sait que les Abyssins ont leurs danses et leurs jeux.

2. Il est permis de se divertir à l’intérieur même de la mosquée.

3. Le fait que le Prophète dise aux Abyssins : "Bravo, enfants de Arfadah !" montre qu’il leur demande de poursuivre leurs jeux et les encourage à cela. Comment peut-on alors considérer que ces jeux sont illicites ?

4. Le Prophète a empêché Abû Bakr et `Umar - que Dieu les agrée - de blâmer, de refuser ou d’interdire le divertissement. Il leur a expliqué que c’était un jour de fête et un moment de gaieté. Or, le divertissement est source de gaieté.

5. Le Prophète est resté longtemps à regarder les jeux abyssins et à écouter leur musique, après que `Â’ishah - que Dieu l’agrée - a exprimé son accord pour rester également. Cela montre qu’en termes de noblesse de caractère (husn al-khuluq), il est meilleur de faire plaisir aux femmes et aux enfants en assistant avec eux à des divertissements que de vivre dans un ascétisme austère, se priver et priver autrui des plaisirs mondains.

6. Le Prophète a même pris les devants pour demander à `Â’ishah si elle désirait regarder le déroulement des jeux.

7. Le chant est permis, ainsi que le battement du tambour, comme le montre le hadith des deux servantes. » Al-Ghazâlî poursuit tout ceci dans le chapitre de l’écoute.
y
16 mai 2010 00:03
[/On a rapporté au sujet d’un grand nombre de Compagnons et de Successeurs [2] - que Dieu les agrée - qu’ils écoutaient des chansons sans y voir le moindre mal.

Quant aux hadiths prophétiques qui interdisent le chant, il faut savoir qu’ils sont complètement défaillants, si bien qu’aucun d’eux n’a été épargné de la récusation des juristes et des traditionnistes. Le juge Abû Bakr Ibn Al-`Arabî dit : « Rien d’authentique n’existe quant à l’interdiction du chant. » Ibn Hazm dit : « Tout ce qui a été rapporté sur l’interdiction du chant est faux et controuvé. »

Néanmoins, le chant et la musique sont souvent allés de pair avec des veillées arrosées et débauchées, ce qui a incité un grand nombre de savants à interdire, tout du moins à déconseiller le chant et la musique. Certains d’entre eux ont dit : « Le chant fait partie des plaisants discours mentionnés dans le verset : « Et, parmi les hommes, il en est qui, dénués de science, achètent de plaisants discours pour égarer hors du chemin de Dieu et pour le prendre en raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant. » [3] »

Ibn Hazm répond : « Ce verset mentionne un trait de caractère, qui, s’il est présent chez une personne, fait d’elle automatiquement un mécréant. Il s’agit de celui qui prend le Sentier de Dieu en raillerie. Ainsi, celui qui achète un recueil coranique afin d’égarer les gens du Sentier de Dieu et le prendre en raillerie est très certainement un mécréant. Et c’est ce type de personnes que Dieu - Exalté soit-Il - dénigre dans ce verset. Il ne dénigre nullement celui qui achète des plaisants discours dans le but de se divertir et de détendre son âme, et non dans le but d’égarer les gens du Sentier de Dieu. »

Ibn Hazm répond également à ceux qui prétendent que le chant, ne faisant pas partie de la vérité divine, fait dès lors partie de l’égarement. Ceux-ci s’appuient sur le verset suivant : « Au delà de la vérité qu’y a-t-il donc sinon l’égarement ? » [4] Ibn Hazm réplique : « Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - dit : « Les actions sont jugées d’après les intentions, et il en sera tenu compte à chaque homme dans la mesure de son intention. » Ainsi, celui qui a l’intention d’écouter des chansons afin de mieux désobéir à Dieu est un débauché - et cela n’est pas spécifique uniquement au chant. Quant à celui qui a l’intention de détendre son âme, pour mieux obéir à Dieu - Exalté soit-Il - et pour retrouver son dynamisme dans l’accomplissement d’œuvres pies, est quelqu’un d’obéissant et de bienfaisant. Et ce qu’il fait relève alors de la vérité divine. Quant à celui qui n’a l’intention ni d’obéir à Dieu ni de Lui désobéir, alors celui-là se livre à des futilités pardonnées par Dieu. Il possède alors le même statut que celui qui sort se promener dans son jardin, ou celui qui s’assoit devant sa porte et regarde les gens passer, ou encore celui qui teint son habit en bleu ou en vert, etc. »

Il existe cependant certaines limites qu’il est nécessaire d’observer, en ce qui concerne le chant.

Il est ainsi nécessaire que le sujet de la chanson ne contredise pas la morale et les enseignements islamiques. Une chanson qui glorifierait par exemple l’alcool ou qui inciterait à sa consommation est illicite, aussi bien pour celui qui la chante que pour celui qui l’écoute.

Toutefois, le sujet de la chanson peut parfois ne pas être contraire aux directives islamiques mais c’est la manière dont le chanteur l’interprète qui déplace la chanson du domaine licite au domaine illicite. Un exemple caractéristique est celui du chanteur qui interprète les paroles de manière lascive et déliquescente, cherchant à éveiller les instincts et à séduire l’auditeur en excitant ses désirs concupiscents.

Tout comme la religion combat l’outrance et l’excès, quels qu’ils soient, même au niveau du culte, elle combat l’excès dans le divertissement. Elle n’accepte pas que ce dernier occupe tout notre temps, car le temps, c’est la vie !

Nul doute que l’excès dans les choses licites déborde sur le temps à consacrer aux obligations, religieuses ou autres. Quelqu’un a dit avec justesse : « Je n’ai jamais pas vu un excès sans qu’il n’y ait à côté un devoir négligé. »

Il demeure néanmoins des choses pour lesquelles l’auditeur est soi-même son meilleur conseiller. Si les chansons, tout du moins un type particulier d’entre elles, excitent ses instincts, le séduisent, ou font dominer son aspect animal sur son aspect spirituel, alors il doit éviter de les écouter, afin de fermer les portes par lesquelles s’engouffrent dans son cœur, dans sa religion et dans son caractère, les tempêtes de la tentation. Ainsi, il se repose lui-même et repose les autres avec lui.

Il est consensuellement admis que le chant devient illicite s’il est accompagné d’autres interdits comme l’alcool, l’indécence ou la débauche. C’est de cela qu’a prévenu le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui : « Apparaîtront des gens de ma Communauté qui boiront l’alcool en lui donnant un autre nom. On jouera pour eux des instruments de musique et des chanteuses chanteront pour eux. Dieu les engloutira alors dans la Terre et il fera d’eux des singes et des porcs. »

Il n’est pas nécessaire que cette transformation en singes et en porcs soit physique. Il suffit d’une transformation de l’âme et de l’esprit. Ils seront ainsi porteurs d’une âme de singe et d’un esprit de porc.

Et Dieu est le plus Savant.
P.-S.
Traduit de l’arabe du site Islamonline.net.
Notes

[1] Il s’agit du Sahîh d’Al-Bukhârî et du Sahîh de Muslim.

[2] Les Successeurs sont la génération suivant celle des Compagnons.

[3] Sourate 31 intitulée Luqmân, verset 6.

[4] Sourate 10 intitulée Jonas, Yûnus, verset 32.color] Bye
h
16 mai 2010 00:07
ce sujet a ete traité plusieurs fois sur yabi ...

y a des posts plus qui ont fait plus de 10 pages ...
assalam o alykoum
y
16 mai 2010 00:09
Oui , mais ce que je vien de posté la , n'a pas été posté auparavant habib75smiling smiley. C'est pour demander est du mensonge ? de l'innovation ?. Mais bon je vais quand meme aller voir les ancien post.
[i][color=#FF0066]l'absence ne fait pas l'oubli[/color][color=#FF3366]...[/color][/i]
N
16 mai 2010 06:33
Merci Yara, je ne connaissai pas cette partie du débat... elle montre un visage plus souple de l'Islam vis a vis de la musique.
[i]Sourate 81 - l'Obscurcissement - machaAllah!![/i]
a
16 mai 2010 09:15
salam aleikoum

ce sujet est un devenu un classique
et la seule réponse sur le web venant d'un savant est celle de al qardawi reprenant l'avis d'ibn hazm, est l'argument de ceux qui maintiennet que la musique est premise
ibn hazm mainetient que la musique est interdite car les hadith en parlant ne sont pas authentiques
Ces hadith le sont et il n'y a aucun doute la dessus et la quasi totalité des savants sont d'accord la dessus

il ne s'agit pas de chercher un avis souple mais d'obéir à DIeu et à son message et sur ce point la, la divergence est limitée
N
16 mai 2010 10:37
as300 au final tu dis que la musique est permise ou haram??? je n'est pas bien compris ta position...

En ce qui concerne l'obeissance a Dieu, tout le monde lui obéit, mais selon sa propre souplesse, certains te diron qu'ils sont croyants pratiquants alors qu'il font des crédits...c chacun sa ligne de conduite. En ce qui concerne la musique, il ya des gens qui l'interdisent, c les gens qui adherent au principe de précaution, et il ya des gens plus souples qui l'autorise en fonction de certains hadiths...a chacun son point de vue. Moi perso, pour avoir lu énormément sur le sujet, j'avoue etre assez partagé. Je me force a limiter l'écoute de musique, et à n'écouter que des musiques dans des langages que je ne comprend pas, et pour détendre mon âme comme cité plus haut... c dur dur de zapper des années d'écoute musicale d'un trait. Qui plus est, les moments où je me suis senti le plus connecté avc Allah, et où je me suis le plus rendu compte de la grandeur de sa création, c'est en contemplant un couché de soleil tout seul dans ma voiture avec un morceau de musique... Pour moi certaines facon d'écouter la musique peuvent réhausser la foi...mais je me trompe surement!
[i]Sourate 81 - l'Obscurcissement - machaAllah!![/i]
X
16 mai 2010 12:07
Cette réponse me laisse perplexe. Le titre du texte est "Que pense l’Islam de la musique ?". Or, la réponse porte essentiellement sur le chant, ce qui est bien différent de la musique. Il y a là une grande confusion car la musique se fait avec des instruments alors que le chant, par définition, est chanté. Les instruments de musique sont interdits, à l'unanimité (à l'exception du duff), alors que le chant ne l'est pas.

Cette Fatwa ne répond absolument pas à la question posée. Sinon, le Sheikh aurait cité, à côté de l'avis d'al-Ghazalî autorisant le chant, celui dans lequel il recommande de briser tous les instruments de musique sur lesquels on tombe.
y
16 mai 2010 21:48
2rien nickysunsetWelcome
a
24 mai 2010 13:04
Citation
NickySunset a écrit:
as300 au final tu dis que la musique est permise ou haram??? je n'est pas bien compris ta position...

En ce qui concerne l'obeissance a Dieu, tout le monde lui obéit, mais selon sa propre souplesse, certains te diron qu'ils sont croyants pratiquants alors qu'il font des crédits...c chacun sa ligne de conduite. En ce qui concerne la musique, il ya des gens qui l'interdisent, c les gens qui adherent au principe de précaution, et il ya des gens plus souples qui l'autorise en fonction de certains hadiths...a chacun son point de vue. Moi perso, pour avoir lu énormément sur le sujet, j'avoue etre assez partagé. Je me force a limiter l'écoute de musique, et à n'écouter que des musiques dans des langages que je ne comprend pas, et pour détendre mon âme comme cité plus haut... c dur dur de zapper des années d'écoute musicale d'un trait. Qui plus est, les moments où je me suis senti le plus connecté avc Allah, et où je me suis le plus rendu compte de la grandeur de sa création, c'est en contemplant un couché de soleil tout seul dans ma voiture avec un morceau de musique... Pour moi certaines facon d'écouter la musique peuvent réhausser la foi...mais je me trompe surement!

Au final, je dis qu'elle est interdite
Ca ne veut pas dire que nous sommes des saints. Il nous arrive tous d'en écouter
Mais il est évident que c'est un mal: regarde simplement à quel point elle persiste en background ta mémoire
Ceci est de nature selon moi , à faire diminuer le rappel de Dieu et en tout cas à le faire alourdir
Des persoennes très pieuses n'y trouveront rien de mal: je pense sincèrement que la musique est en nous défendue par une forteresse gardée par l'orgueil
Les avertissmeents contre les instruments de musique sont clairs et sont suffisamment graves pour ne pas en prendre compte

Je mets en garde contre la fatwa de al qardawi repenant l'avis d'ibn hazm
Ces savants basent leur avis sur l'affaiblissement des hadith parlant de la musique, ce qui est évidemement loin d'etre le cas
 
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