«Le virus qui provoque la fièvre catarrhale chez les ovins est inoffensif chez l'homme ». C'est ce qui ressort des déclarations officielles. Des médecins ont, néanmoins, affirmé, sous le sceau de l'anonymat, la présence de risques pour l'homme.
Transmissible par les moustiques, le virus de la fièvre provoque chez l'animal atteint des effets considérables allant jusqu'à la mort. Dans le cas des humains, rien n'est encore sûr.
« Certes, consommer de la viande atteinte du virus aura des conséquences sur la santé de l'homme, mais pas mortelle», nous ont déclaré certains médecins que nous avons contactés.
Dans huit provinces du Royaume, soixante-sept troupeaux d'ovins comptant 691 têtes ont été déclarés atteints de la fièvre catarrhale (Blue Tongue ou langue bleue). Le taux de mortalité est de 1.3%. D'après le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, « dans la plupart des cas, la maladie ne revêt aucune gravité et évolue vers la guérison » et « des investigations de laboratoire sont en cours, à l'échelle internationale, pour le sérotypage ( par séquençage moléculaire) rapide du virus responsable de cette maladie ». Ce virus est transmissible par la voie des moustiques. « Il provoque chez l'animal des ulcérations au niveau des lèvres et une inflammation de la lamina des sabots et des cornes, alors que la langue devient ulcérée et cyanosée, soit bleue œdématiée.
Il provoque également une inflammation catarrhale de l'arbre gastro-intestinal et de l'arbre respiratoire supérieur. Le cas d'un œdème pulmonaire et d'une cirrhose du foie est probable, ce qui engendre la mort de l'animal », nous a déclaré une spécialiste. Selon elle, «il y a de rares chances pour que le virus soit nocif pour l'homme ». « Dans ce cas, la situation ne serait sans aucun doute pas délicate », a-t-elle ajouté.
«Malgré les multiples efforts, nous n'avons pu établir le contact avec le chef de la division de la santé animalière, au ministère concerné. Reste que parallèlement du sérotypage rapide du virus, des mesures de police sanitaire ont été prises au niveau des foyers déclarés afin de limiter l'extension de la maladie, notamment à travers la lutte contre les insectes vecteurs et la mise en interdit des élevages touchés et le renforcement de la surveillance épidémiologique sur tout le territoire national », indique le communiqué dudit département qui ajoute qu'« une campagne d'information et de sensibilisation des intervenants en santé animale a été lancée, alors que le Comité national de vigilance suit de très près la situation zoo-sanitaire à l'échelle nationale ».
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