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Mossad murdered 530 Iraqi scientists
P
1 juin 2006 09:28
P
1 juin 2006 09:29
[www.aljazeera.com]
********************************************************* Seigneur, Tu entends nos prières, Tu connais nos secrets, et ce que cachent nos coeurs ne peut T'être dissimulé. Nous T'adressons la supplique de ceux qui sont dans le besoin et affaiblis; nous n’avons d'autre Dieu que Toi auquel nous nous adressons, ni d'autre Miséricordieux duquel nous espérons Sa MiséricordeSeigneur, embellis-nous par la beauté de la foi, et fais de nous des guides bien guidés. Seigneur, Ouvre nos coeurs à l’Islam et à la foi. Seigneur, fais dans nos oeuvres une facilité, fais qu’après la diffculté vienne la facilité et facilite nous toutes nos affaires. [ Allahouma Amine ]
H
3 juin 2006 13:44
Salam kni_nza

Ca a toujours été la politique des criminels sionistes.Ils font tout pour empecher le monde arabo islamique de se réveiller en encourageant les divisions en assassinant nos cerveaux.Les terroristes israeliens ont commencé cette politique d'assassinats ciblés contre les scientifiques arabes il y a trés longtemps,à la fin des années 70 ils ont assassiné un savant egyptien,Yahia al Mechad qui était le chef du programme nucléaire irakien à l'epoque...et je suis sur que les infos que nous avons ce n'est qu'une infime partie de ce que ces chiens ont fait.
Voila un nouvel element pour convaicre les sceptiques sur la réalité du complot,des complots sionistes....c'est une réalité.
P
3 juin 2006 14:15
Salam

L'iraq etait la fierte du monde arabe

un pays ou le taux d'analphabetisation etait nul !!

et voila ce qu'il est devenu..

lahoula oula9wata ila bilah
********************************************************* Seigneur, Tu entends nos prières, Tu connais nos secrets, et ce que cachent nos coeurs ne peut T'être dissimulé. Nous T'adressons la supplique de ceux qui sont dans le besoin et affaiblis; nous n’avons d'autre Dieu que Toi auquel nous nous adressons, ni d'autre Miséricordieux duquel nous espérons Sa MiséricordeSeigneur, embellis-nous par la beauté de la foi, et fais de nous des guides bien guidés. Seigneur, Ouvre nos coeurs à l’Islam et à la foi. Seigneur, fais dans nos oeuvres une facilité, fais qu’après la diffculté vienne la facilité et facilite nous toutes nos affaires. [ Allahouma Amine ]
n
4 juin 2006 19:08
Citation
kni_nza a écrit:
Salam

L'iraq etait la fierte du monde arabe

un pays ou le taux d'analphabetisation etait nul !!

et voila ce qu'il est devenu..

lahoula oula9wata ila bilah

ARTICLE: [www.aloufok.net]

Irak : La destruction du système éducatif sous l’occupation américaine, vendredi 20 mai 2005.


« Avant 1991, le système d’éducation en Irak était l’un des meilleurs de la région, avec un taux de participation générale de 100% pour l’enseignement primaire et de hauts taux d’alphabétisation, tant pour les femmes que pour les hommes. L’éducation supérieure, et tout particulièrement dans les institutions scientifiques et technologiques, était d’un niveau international et bénéficiait d’un personnel d’encadrement de haute qualité. » (UNESCO Fact Sheet, 28 mars 2003)

Depuis 1990, les Etats-Unis visent le système d’enseignement irakien pour le détruire.

Durant la guerre de 1991 dirigée par les EU, les infrastructures civiles irakiennes ont été systématiquement bombardées et détruites.

L’aviation américaine a bombardé et mitraillé sans discrimination.

Les sanctions imposées par les EU, appliquées avec sévérité et sans le moindre respects du bien-être de la population civile, a détruit les systèmes d’éducation et de santé de l’Irak.

La stratégie américaine contre l’Irak est allée au-delà des « cibles strictement militaires ». Le but était la destruction complète de la société irakienne et de ses ressources reposant sur la connaissance.

Avant la guerre dirigée par les Etats-Unis et l’imposition des sanctions, l’Irak avait l’un des meilleurs systèmes éducatifs du Moyen-Orient.
(JPEG)

L’éducation et la santé étaient gratuits à tous les niveaux. Dans les années 1980, un programme gouvernemental réussi visant à éradiquer l’analphabétisme parmi les hommes et les femmes irakiens avait été mis en place.

Avant la guerre du Golfe, 92 pour-cent de tous les enfants en âge scolaire allaient à l’école. Le taux de fréquentation des écoles a toujours été él evé en Irak puisque l’enseignement primaire était obligatoire jusqu’au moment de l’invasion américaine en 2003.

Selon l’UNESCO, jusqu’en 1989, l’Irak allouait 5 pour-cent de son budget à l’éducation. C’est plus que le taux maximal dans les pays en voie de développement, qui se situe à 3,8 pour-cent. L’Irak était également la destination préférée des étudiants du Moyen-Orient, d’Afrique et du monde musulman. Des milliers d’étudiants s’y sont rendus pour étudier et améliorer leur existence.

Lors de la guerre contre l’Irak, en 1991, les Etats-Unis ont délibérément bombardé et détruit infrastructures civiles, installations de traitement des eaux, laiteries, centrales électriques, écoles, hôpitaux, usines de production pharmaceutique, centres de communications, mosquées, églises, abris pour civils, zones résidentielles, sites historiques, routes et ponts, systèmes d’irrigation, véhicules privés et bâtiments gouvernementaux civils. Le but de ces attaques étaient de détru ire la vie et les biens privés et, dans l’ensemble, de terroriser la population civile irakienne.

En outre, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont ensuite continué à s’opposer à la levée des sanctions imposées à l’Irak en 1990, afin de s’assurer que l’Irak serait incapable de réparer ou de remplacer la majeure partie de ce qui avait été détruit. « Nous sommes occupés à détruire une société entière. C’est aussi simple et aussi terrifiant que cela. C’est illégal et immoral », déclarait Dennis Halliday, ancien secrétaire général adjoint de l’ONU et coordinateur humanitaire en Irak lors de sa démission, en 1998.

Plus de 1,5 million d’Irakiens sont morts, dont un tiers d’enfants de moins de cinq ans, dans ce génocide planifié contre des innocents.

Comme l’écrivait le professeur Ward Churchill de l’Université du Colorado : « Nous ne trouvons le compte rendu d’aucune manifestation de quelque importance protestant contre la destruction géné ralisée des enfants irakiens » durant les treize années de sanctions génocidaires. Comme d’habitude, « l’opposition » occidentale aux guerres d’agression a été passive et, une fois que les bombardements criminels contre les villes irakiennes ont recommencé, en 2003, c’est devenu une « distraction à domicile » et le silence est devenu assourdissant.

Le système éducatif de l’Irak a été la cible des actions militaires américano-britanniques parce que l’éducation est la colonne vertébrale de toute société. Sans un système d’enseignement efficace, aucune société ne peut fonctionner. Les écoles et les universités ont été bombardées et détruites.

L’Université d’al-Mustansiriyah, l’une des plus vieilles écoles du monde, avec une histoire remontant à mille ans au moins, a été bombardée et partiellement détruite. C’est ici, en 1980, que des agents iraniens ont tenté d’assassiner le Premier ministre Tariq Aziz - une action terroriste qui contr ibua à précipiter la guerre irako-iranienne. Après la guerre de 1991, les inspecteurs de l’UNSCOM, dirigés par l’Australien Richard Butler, brûlèrent tous les ouvrages de chimie de la bibliothèque de l’université. Toutes les autres universités irakiennes allaient voir leurs bouquins scientifiques brûlés par l’UNSCOM.

De plus, les sanctions et les guerres des Etats-Unis forcèrent bien des travailleurs spécialisés irakiens à quitter le pays au cours de ce qu’on a appelé la « fuite des cerveaux » irakiens. On estime qu’entre 30 et 40 pour-cent des enseignants irakiens les mieux formés ont fui dans d’autres pays. Sous les sanctions, le contact de l’Irak avec le reste du monde s’est également restreint et cela a contribué à la détérioration du système éducatif irakien. Pour compléter l’isolement de l’Irak et lui infliger plus de mal encore, le comité des sanctions, contrôlé par les Etats-Unis, a interdit l’entrée en Irak de tout matériel éducatif (y compris les crayons , dont le comité a prétendu qu’ils pouvaient être transformés en « armes de destruction massive » par les enfants irakiens, le papier et les manuels scolaires).

Une étude récemment publiée par l’Institut de la Direction internationale de l’Université des Nations unies (UNU) en Jordanie a révélé que « la dévastation du système irakien d’enseignement supérieur avait été négligée parmi d’autres résultats catastrophiques de la guerre mais qu’il représentait une conséquence importante des conflits, des sanctions économiques et des troubles qui se poursuivent en Irak » et qui avaient été provoqués par la politique militaristes des Etats-Unis.

De plus, « quelque 84 pour-cent des institutions irakiennes d’enseignement supérieur ont été incendiées, pillées ou détruites. Quelque 2.000 laboratoires ayant besoin d’être rééquipés et 30.000 ordinateurs doivent être remplacés et installés partout dans le pays », a déclaré Jairam Reddy, directeur de l’ UNU. « L’Académie irakienne des Sciences, fondée en 1948 afin de promouvoir la langue et l’héritage arabes, a vu sa bibliothèque digitale et traditionnelle partiellement pillée durant la guerre et à elle seule, elle a besoin d’un million de dollars en réparations d’infrastructures pour se réinstaller en tant que centre de recherche de pointe », a révélé l’étude.

Il n’y eut pas pénurie de bombes pour détruire l’Irak, mais « il n’y avait pas assez de pupitres, de chaises ou de classe et la plupart des écoles manquaient même d’eau courante ou d’installations sanitaires », ajoutait le rapport. Selon l’Unicef, le fonds des enfants des Nations unies, les systèmes éducatifs primaire et secondaire de l’Irak ont continué à subir les ruines de la guerre et un enfant sur quatre, presque, n’a plus accès à l’enseignement depuis l’occupation américaine.

L’actuel programme d’enseignement scolaire irakien est un programme mis au point par les Etats-Unis afi n de laver les cerveaux des enfants irakiens.

Les Autorités d’occupation américaines (CPA) ont écarté tout contenu jugé anti-américain, y compris sur la guerre du Golfe de 1991, la guerre irako-iranienne et toutes références à la politique israélienne en Palestine à l’aide américaine à Israël. « Des pans entiers de l’histoire du 20e siècle ont été supprimés », a déclaré Bill Evers, un employé du département américain de la Défense et l’un des trois « conseillers » américains au ministère de l’Education. Il convient de noter que ces « conseillers » américains dont des agents triés sur le volet qui prennent les décisions majeures dans les ministères irakiens (c’est-à-dire que ce ne sont pas les collabos désignés par les Etats-Unis et occupant les cabinets qui prennent les décisions). « Nous avons considéré que tout ce qui était anti-américain était de la propagande et nous l’avons supprimé. Dans certains cas, nous avons dû liquider des chapitres entiers », a déclaré Fuad Hussein, un expatrié irakien du ministère de l’Education. En d’autres termes, M. Hussein a pris la décision de liquider la « propagande » et de la remplacer par des programmes « libérés ».

Avant le « transfert de souveraineté » prévu en juin 2003, Paul Bremer, l’ancien proconsul américain à Bagdad, avait sorti une séries d’« édits » qui supprimaient virtuellement tous les pouvoirs naguère détenus par plusieurs ministres », rapportait le Wall Street Journal le 13 mai 2004. En outre, Bremer a fait passer les « Ordonnances de Bremer », un ensemble de « lois » coloniales connues largement sous l’appellation des « 100 ordonnances ».

« Les ordonnances de Bremer contrôlent tous les aspects de la vie irakienne - depuis l’usage des klaxons des voitures jusqu’à la privatisation des entreprises d’Etat. Par exemple, « l’Ordonnance n° 39 à e lle seule ne fait pas moins que « faire passer l’Irak (...) d’une économie planifiée centralement à une économie de marché, quasiment du jour au lendemain et sous contrôle américain », a écrit Antonia Juhasz, une spécialiste du Forum international sur la Globalisation de San Francisco. L’Ordonnance n° 37 va ramener le taux de l’impôt sur les sociétés d’environ 40 pour-cent à un taux plancher de 15 pour-cent. La description exacte de l’économie irakienne est une économie de « rêve capitaliste ». La société virginienne BearingPoint Inc. A reçu pour 250 millions de dollars de contrats afin de faciliter la curée.

Le 22 mai, Bush signait l’Ordre exécutif 13303 accordant l’immunité à toute société américaine s’occupant du pétrole iranien, et ce jusque 2007. L’ordre « déclare unilatéralement le pétrole irakien du ressort irréfutable des sociétés américaines... En d’autres termes, si Exxon Mobil ou Chevron Texaco touchent le pétrole irakien, ils seront à l’abri des procédures légales aux Etats-Unis » ; a déclaré Jim Vallette, directeur des recherches pour le Réseau de l’Energie durable et de l’Economie. Cela fait ressembler davantage la nouvelle « souveraineté » à une dictature coloniale américaine sans la moindre « démocratie » ni indépendance nationale. C’est pourquoi les élections de janvier constituaient un piège cousu main par les Américains afin de légitimer l’occupation américaine de l’Irak.

Néanmoins, ces « ordonnances » et thérapies économiques fabriquées par les Etats-Unis sont illégales et violent les Conventions de Genève et les Réglementations de La Haye, lesquelles stipulent que les occupants « doivent respecter les lois existantes dans le pays sauf si on les en empêche ». Selon la législation internationale, les occupants « ne peuvent vendre des biens de l’Etat » du pays occupé. En outre, ces « ordonnances » sont illégales parce qu’el les ont été décrétées sans l’accord tacite du gouvernement irakien légitime, mais sous la menace des forces militaires américaines.

Pour encore corser les choses sur le plan de l’enseignement en Irak, la reconstruction du pays s’est muée en le « plus grand scandale de corruption de l’histoire ». En avril 2003, l’USAID a accordé une contrat d’un an, portant sur 62 millions de dollars, à Creative Associates International Inc. (CAII), et un autre de 1,8 milliard de dollars à Bechtel Corporation pour reconstruire les infrastructures irakiennes, y compris les écoles et les institutions d’enseignement supérieur, sans offre publique. Seule un marché sur invitation seulement a été accordé au cours d’un processus secret. « Pour cette seule tournée de contrats, Bechtel s’est également vu garantir 80 millions de dollars de plus pour les bénéfices de la compagnie », écrivait Jeffrey St. Claire, auteur de Grand Theft Pentagon (Le grand vol du Pentagone). « Alors q ue la situation continuait à se détériorer pour les forces militaires américaines en Irak (...) L’an dernier, Bechtel a gagné plus de 17 milliards de dollars pour la première fois », a ajouté St. Clair.

Le palmarès de Bechtel dans les affaires truquées n’a pas rapporté grand-chose au peuple irakien. Son palmarès en Bolivie et en Inde a laissé des communautés pauvres sans qu’elle puissent s’offrir l’eau potable, désormais hors de prix. Les fonctionnaires américains ont souvent mis en exergue leur rénovation des écoles comme s’il s’agissait d’une réussite pour l’Irak sous l’occupation. Toutefois, en dépit de l’importance des contrats, quasiment rien n’a été fait pour reconstruire ou remettre en état les écoles et universités irakiennes. « Des écoles renseignées comme entièrement reconstruites sont en fait inondées par les égouts et manquent de mobilier, mais elles ont été repeintes à neuf », écrivait Christian Parenti de The Nation. Et, en effet, on ne repeint l es écoles que pour couvrir les slogans de l’ancien régime du mur et les remplacer par les mensonges de George Bush gonflés de rhétorique sur la « démocratie » et la « libération ». Une cliché de propagande destiné à manipuler l’opinion publique en Occident (et aux EU en particulier) et faire progresser l’agenda impérialiste américaine de domination militaire du monde.

Dans un rapport récent, Antonia Juhasz faisait remarquer : « Les doléances constantes émanant des fonctionnaires du ministère irakien de l’Education et des préfets des écoles dans lesquelles Bechtel avait travaillé, consistent en ce que le travail est soit inexistant et bâclé, soit qu’il met souvent en danger la santé et la sécurité des étudiants. » Il n’y a pas « d’amélioration des infrastructures et on n’a pas acheté d’équipements neufs », a déclaré Muzhir Al-Dulaymi, porte-parole de la Ligue pour la Défense des Droits du Peuple irakien, à Al Jazeera, le 28 mai 2004.

Bechtel balaie ces doléances de la sorte : « Qu’importe ce que nous faisons, les Irakiens n’y gagneront jamais », a rapporté CorpWatch, une organisation anticorruption siégeant aux Etats-Unis. Le milliard de dollars approuvé par le Congrès pour la « reconstruction » de l’Irak était tout simplement un « don » des contribuables américains aux sociétés privées américaines, et non pas au peuple irakien. En d’autres termes, les citoyens américains subventionnent Bechtel, Halliburton et d’autres entreprises américaines.

En octobre 2004, le CPA a payé 12 milliards de dollars aux entrepreneurs du Fonds de développement de l’Irak (DFI) au lieu d’utiliser l’argent affecté par la Congrès à la « reconstruction de l’Irak ». En d’autres termes, le CPA a utilisé les revenus pétroliers irakiens pour rembourser les entrepreneurs américains - de l’argent qui, avant la guerre, avait été déclaré (par le secrétaire d’Etat Powell) argent du « peuple irakien ».

Selon un audit indépendant réalisé par KPMG pour le compte du multilatéral International Advisory and Monitoring Board (IAMB - Bureau international de conseil et de monitoring) pour l’Irak, instauré en tant que bureau de contrôle suite à la résolution 1483 du Conseil de sécurité de l’ONU, presque 1,5 milliard de dollars ont été retiré du DFI pour payer Halliburton. Alors que les enfants irakiens décrochent de l’école et meurent de malnutrition, l’argent irakien nourrit grassement les directeurs de Halliburton et leurs amis, y compris le vice-président américain Dick Cheney.

L’IAMB et les responsables de l’audit travaillant pour la Commission consultative des Nations unies pour l’Irak, de même que l’inspecteur général du CPA, ont depuis lors reproché aux autorités d’occupation des négligences et des erreurs de comptabilité pour plus de 9 milliards de dollars en biens confisqués (y compris les revenus pétroliers de l’Irak), c’est -à-dire en DFI. Ces 9 milliards de dollars ont tout simplement disparu. Les contrôleurs ont découvert une longue série d »’irrégularités, y compris l’absence d’offres concurrentielles pour d’importants contrats, le manque d’information sur les contrats mêmes, des paiements de contrats qui n’avaient pas été supervisés et, dans certains cas, du vol pur et simple. « Le milliard de dollars en argent du pétrole qui a déjà été transféré au [CPA] sous contrôle américain a effectivement disparu dans le trou noir financier », rapportait Christian Aid, une organisation humanitaire britannique. Protégé par la présence de plus de 200.000 militaires et mercenaires américano-britanniques, l’Irak est plus importante « pillocratie » impériale de l’histoire du colonialisme occidental ainsi qu’une économie de rêve pour le capitalisme.

Le système d’enseignement irakien a également été victime de la violence instiguée par l’occupation. L’absentéisme scolaire permanent es t devenu très important, surtout chez les filles, suite à la violence et aux enlèvements. De nombreuses écoles des villes et villages de l’Irak ont été fermées, empêchant des centaines de milliers d’enfants de bénéficier de l’éducation primaire. « Environ 50 pourcent des enfants ne vont pas à l’école parce que leurs parents sont trop effrayés de les y envoyer, après avoir entendu ces histoires sur les enlèvements d’enfants moyennant rançons », a déclaré à l’IRIN un porte-parole de Save the Children UK (Sauvez les Enfants GCool, Paul Hetherington. En outre, la malnutrition parmi les enfants irakiens a presque doublé, passant de 4 pour-cent en 2002 à environ 8 pour-cent depuis l’invasion et l’occupation de l’Irak par les Américains. L’actuelle occupation et la violence qui y est associée provoquent de graves dégâts parmi les enfants irakiens et pour le futur à long terme de l’Irak.

Bien que le rapport de l’UNU fit remarquer brièvement que seulement « quatre douzaines de personnalités universitaires ont été assassinés », le nombre réel est bien plus élevé. Dans une politique brutale et assassine baptisée « débaathification », des milliers d’universitaires, de scientifiques et d’hommes politiques irakiens de premier plan ont été assassinés. En compagnie de la CIA, des agents du Mossad israélien, d’éléments criminels et de milices comprenant les Pechmerga kurdes, la brigade Badr entraînée en Iran, l’INA d’Iyad Allawi et l’INC d’Ahmed Chalabi, ont terrorisé toute une nation et assassiné sa communauté intellectuelle tout entière.

Deux années d’occupation et de violences incessantes ont tué des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants innocents. Le rapport scientifique de novembre 2004 publié par le très respectable journal médical britannique The Lancet montre que de mars 2003 à octobre 2004, les forces américaines ont tué plus de 100.000 civils irakiens. Les auteurs du Lancet reconnaissent que la plupart des victimes étaient des femmes et des enfants innocents tués au cours des bombardements des centres de population par les Américains. Le nombre d’Irakiens tués augmente chaque jour.

Au lieu de condamner et de dénoncer les crimes de cette occupation illégale, les élites libérales occidentales et les organisateurs « anti-guerre » resserrent les rangs avec leurs propres gouvernements et ont délibérément rejeté le blâme sur la résistance irakienne avec une sophistication sans cesse accrue. Ce mensonge bien connu vise à discréditer la résistance irakienne et à refuser au peuple irakien la légitimité d’un mouvement de résistance contre une force d’occupation illégale. Après tout, les Etats-Unis et leurs collaborateurs ont tout à gagner dans un Irak divisé et empêtré dans ses violences sectaires.

Comment les élites libérales et les organisateurs « anti-guerre » peuvent-ils blâmer la résistance irakienne de cette violence ?

Qui a commis les atroc ités de Fallujah, où plus de 6.000 hommes, femmes et enfants innocents ont été massacrés au napalm et aux armes chimiques ? Où sont les élites libérales et les organisateurs « anti-guerre » quand l’héritage culturel irakien, qui se trouve au cœur de la civilisation de l’homme, subit destructions et pillages ?

Très peu de personnes en Occident ont entendu les cris des victimes de Fallujah. Les atrocités ont été vendues comme étant une « étape nécessaire » pour imposer la « démocratie » à l’occidentale.

En de nombreuses occasions, la résistance irakienne a rejeté la violence contre les civils et a appelé les journalistes étrangers à séjourner en Irak et à faire leurs reportages honnêtement. Par contraste, les troupes américaines ont emprisonné et tué des journalistes qui couvraient le point de vue sur la guerre de la résistance irakienne. En effet, les troupes américaines en Irak ont tué plus de 13 journalistes. Il n’est pas néces saire d’effectuer des tas de recherches pour découvrir pourquoi les troupes américaines visent les journalistes indépendants.

Aujourd’hui, de nouvelles cités et villes irakiennes subissent le même siège que Fallujah. On n’autorise pas les gens à quitter leurs maisons et ils n’ont ni nourriture ni médicaments. Les villes de Ramadi et de Qaim dans l’ouest de l’Irak, pour n’en mentionner que deux, subissent le siège des forces américaines depuis de nombreux jours. Des hôpitaux ont été détruits afin de gommer dans les banques de données des hôpitaux le nombre de civils tués par les troupes américaines. Ecoles, universités et bureaux gouvernementaux sont fermés. Des arrestations arbitraires d’hommes, de femmes et d’enfants se sont soldées par l’emprisonnement de nombreux jeunes hommes, femmes et enfants. Des dizaines de milliers d’Irakiens sont aujourd’hui emprisonnés et torturés dans des centaines de prisons dirigées par les Américains un peu partout en Irak.

S’i l n’y avait eu la résistance irakienne, l’Irak aurait été soldé aux sociétés privées américaines et la Syrie et l’Iran auraient été attaquées depuis belle lurette par les Etats-Unis dans la poursuite de leur hégémonie. En conséquence de la forte résistance irakienne, le recrutement au sein de l’armée américaine est à son niveau le plus bas et la guerre devient très impopulaire parmi les citoyens de la (des) puissance(s) impériale(s). Et la prétendue « coalition des hommes de bonne volonté » s’effiloche et perd justement de sa volonté. Même le président des chefs d’état-major unis des Etats-Unis, le général Richard Myers, a reconnu la présence d’une résistance irakienne efficace aux troupes américaines, même si les Etats-Unis utilisent peut-être la présence de la résistance comme un prétexte pour justifier la poursuite de l’occupation. Les élites libérales et les organisateur « anti-guerre » doivent toutefois avoir un impact sur la politique de leurs propres gouvernements.

En attendant, des centaines de milliers d’enfants irakiens ne vont plus à l’école et des spécialistes irakiens de grande expérience, qu’on avait naguère appelés « les Allemands du Moyen-Orient » pour leur prouesses techniques, sont sans travail. Le taux de chômage en Irak voisine les 70 pour-cent, aujourd’hui. Les Irakiens regardent leur pays et leur société détruits et pillés par une puissance impériale armée flanquée de ses sociétés privées. On ne peut que les louer pour leur courage de rester et de poursuivre la lutte contre les ennemis. « La bravoure et le dévouement des professeurs [et autres professionnels] demeurés dans un Irak écartelé devrait inspirer un soutien rapide, sensé et pratique de la part de la communauté universitaire internationale », déclare le sous-secrétaire générale de l’ONU, Hans van Ginkel, recteur de l’UNU siégeant à Tokyo.

Les actions urgentes les plus nécessaires en Irak aujourd’hui ne sont autres que la fin de la violence américaine, le relance des systèmes irakiens d’enseignement et de santé. « Remettre sur pied le système d’enseignement supérieur en Irak constitue, de nombreuses manières, une condition préalable au relèvement à long terme du pays dans son ensemble », a déclaré Jairam Reddy de l’UNU.

Les universitaires et enseignants du monde entier devraient lancer une campagne pour que soit mis un terme à l’occupation et qu’on utilise les recommandations fournies par les auteurs du rapport de l’Observatoire en Irak (Site ) comme un repère afin d’aider le peuple de l’Irak à reconstruire son système d’enseignement. Le rapport déclarait : « Les universités américaines devraient s’abstenir de se faire concurrence pour les subventions dans l’enseignement supérieur de l’USAID tant que l’occupation militaire de l’Irak ne ser a pas terminée et qu’il n’y aura pas un gouvernement indépendant et souverain en Irak. Cela dit, les institutions devraient faire un effort pour nouer des contacts et proposer leur savoir-faire à la communauté académique irakienne, sur base informelle, en préparation de ce moment. »

La stratégie délibérée des Américains visant tout autre chose que des « cibles strictement militaires », y compris le système d’enseignement irakiens, constitue un crime de guerre majeur. En outre, des preuves légales ont montré que la guerre en Irak équivalait à « un délit d’agression ». Manifestement, les guerres des Etats-Unis contre l’Irak ont violé les Réglementations de La Haye (1923) sur la guerre aérienne (article 22) et la 4e Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre (article 3).

Une des principales raisons de la mise sur pied du tribunal de Nuremberg résidait dans le fait que l’Allemagne n’avait pas poursuiv i ses propres criminels de guerre au lendemain de la Première Guerre mondiale. La mise en place d’un tribunal international contre les crimes de guerre, identique au tribunal de Nuremberg, afin d’enquêter et de lancer des poursuites contre ceux qui ont commis ces crimes contre le peuple irakien, tel devrait être le but de la communauté mondiale aujourd’hui.

Avec la contribution de Ghali Hassan ( 11 Mai 2005 )

Traduit de l’anglais par J-M Flémal

Article original : [globalresearch.ca]
f
9 juin 2006 23:46
Confessions d’un agent secret
(Un hommage à Hani Abu Assad [ [www.imdb.com] ] et à son film )

Par Israël Shamir (5 juin 2006)
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

[Le protocole d’interrogatoire (qui va suivre) du général Dan Ayalon, par le Comité de Réconciliation (président : Mustafa Nashashibi, vice-président : Yossi Atzmon, secrétaire : Svetlana Kuznetsova) est daté du 12 juin 2015, c’est-à-dire quelques années après l’unification d’Israël et de la Palestine dans un unique Etat : le Royaume de Canaan. Toutefois, cette confession du dernier chef du service israélien de sécurité avait été estimée tellement sensible que sa publication avait été repoussée jusqu’à cette année – l’année 2035 ! !]


Président : Parlez-nous des attentats kamikazes des années 1990 et 2000. Pourquoi n’avez-vous pas pu les empêcher ?

Ayalon : Tout d’abord, permettez-moi de vous rappeler que rien de ce que je vais dire ne pourra être retenu contre moi, en vertu de la Loi de Réconciliation. J’ai l’intention de quitter ce bâtiment en homme libre…

Secrétaire : Bien sûr. Nous tous, ici, nous savons cela. Exprimez-vous librement.

Ayalon : Les attentats suicides ne se sont pas produits à cause de notre négligence. Ni de notre impuissance. Au contraire, ces attentats sont notre plus grande réussite.

Vice-Président : Que voulez-vous dire, par « réussite » ? Des centaines d’Israéliens innocents ont été tués !

Ayalon : Vous vous souvenez du début des années 1990 ? Après la victoire électorale de Rabin, la Cisjordanie et la bande de Gaza ont été totalement coupés d’Israël ; des check-points ont été installés, et les ouvriers palestiniens se virent interdire devenir travailler dans les villes israéliennes. Ils ont été remplacés par des dizaines de milliers de travailleurs invités, que nous avons fait venir de Thaïlande et de Chine. Les travailleurs palestiniens n’ont d’ailleurs pas trouvé de travail chez eux, non plus : leurs terres avaient été confisquées par les colons et par l’armée israélienne. Evincés de leurs terres, bouclés dans leurs propres villages et villes, les Palestiniens allaient résister. Nous n’avons pas pu empêcher totalement la résistance palestinienne. Ce fut notre premier échec, notre première présomption démentie. Nous étions supposés laisser du mou quelque part, en canalisant leur résistance vers quelque forme d’expression admissible. Ce fut notre deuxième prétention de femme soûle. Quant à notre troisième illusion, ce fut notre désir de conserver notre principal avantage, à savoir : leur relative inexpérience en matière militaire. Pour entraîner un combattant, il faut du temps : il faut au moins six mois, pour des grands débutants. Un combattant qui a survécu à quelques dures batailles vaut au moins dix « bleus ». Avec de l’expérience, un combattant devient plus à la fois plus audacieux et plus prudent. Nous redoutions qu’à travers la résistance ne se forme une véritable armée de guérilla bien entraînée, qui aurait représenté une menace pour notre mainmise sur la Palestine.

Président : Quelle idiotie ! En 1993, Arafat est rentré à Ramallah et à Gaza, accompagné de milliers de combattants aguerris, qui avaient combattu tant en Jordanie qu’au Liban !

Ayalon : Les combattants d’Arafat avaient reçu leur solde, et ils ne voulaient pas se battre. Ils voulaient gouverner quoi que ce soit, le moindre truc qu’on leur laisserait. Ils avaient encore à prendre leurs marques en Palestine, parce que le pays avait énormément changé depuis 1967, et ils n’avaient eu pratiquement aucun contact avec le terrain depuis lors. Aussi l’armée d’Arafat était-elle le cadet de nos soucis. Les gens qui nous inquiétaient, en revanche, c’était les jeunes de la Première Intifada. Ils étaient courageux, audacieux ; ils n’avaient pas froid aux yeux ! Ils connaissaient le pays comme leur poche, et nous ne leur faisions pas peur. Nous pouvions leur briser les membres, comme Rabin nous en avait donné l’ordre, mais nous ne pouvions rien faire contre leur moral…

Une fois, au cours d’une session de brainstorming, dans mon bureau – c’était en 1993 – Motti, le chef du bureau Psy-Op, dit :

- « On ne peut pas stopper leurs attaques ; mais on peut éliminer tous leurs attaquants.
- Comment ?
- Nous pouvons inventer un virus d’autodestruction et l’injecter à leur jeunesse.
- Que voulez-vous dire ; un virus ?
- Un virus système, comme celui qui s’attaque aux ordinateurs. Nous avons le plus grand pouvoir qui soit au monde : notre contrôle des médias. Grâce à lui, nous glorifierons ceux qui meurent, et non pas ceux qui poursuivent le combat. Ce que je veux dire, c’est ceci : encourageons leurs attentats suicides… »

A mes yeux, cette proposition était insensée, et je le dis. Les « attentats suicides » que nous connaissions, à l’époque, étaient généralement effectués au moyen de voitures bourrées d’explosifs, au Liban. Dans la plupart des cas, le conducteur ne savait pas ce qu’il conduisait ; sinon, il aurait eu de grandes chances de s’en sortir. Deux de nos héros nationaux de la guerre de 1948 [ [www.zmag.org] ] conduisirent un camion bourrés d’explosifs jusqu’à la mairie de Jaffa. Ils étaient prêts à mourir en même temps que l’ennemi, mais le mécanisme de retardement fonctionna à merveille : 30 Arabes furent tués, et nos héros purent s’enfuir. Un attentat suicide digne de ce nom, cela visait généralement un objectif très sérieux, quelque chose pour lequel il valait le coup de mourir, comme la base des Marines, à Beyrouth, en 1983. En l’occurrence, le chauffeur kamikaze perdit la vie, mais en emmenant avec lui dans la mort 250 Marines, et cela détermina le retrait des troupes américaines du Liban…

- Non, dit Motti. Je ne parle pas de voitures. Avec des voitures, le terroriste peut s’enfuir. Nous les inciterons à se ceinturer d’explosifs, à même le corps !

Je n’étais absolument pas convaincu. Où allions-nous trouver des suicidaires aussi stupides ? Un Arabe ne peut s’approcher d’aucune cible qui vaille le coup, en Israël. Il n’a aucune chance de pénétrer dans une base militaire, ni dans un ministère, ni dans le domicile d’un personnage important. Aussi, il s’agira nécessairement d’une cible de deuxième ordre, et ce sont des combattants de très haute qualité qui vont mourir pour ces merdes. Pas vraiment une bonne affaire, pour la résistance ! Mais Motti avait un plan :

- Pour les attirer dans le piège, nous devons leur permettre de marquer des points, de temps à autre…, nous devons leur concéder d’obtenir un bon score. Après, quand ils seront devenus accros, leurs succès vont bien entendu décliner, peu à peu… Mais nous, nous obtiendrons ce que nous voulons : les meilleurs d’entre les Palestiniens, les plus nobles et les plus courageux crèveront, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus !

Il sortit son calepin et se mit à dessiner le schéma. Son idée était la suivante : par l’entremise de nos agents au sein de la résistance, les combattants devaient être envoyés faire sauter des bus. Nous connaîtrions leurs plans, et nous les aiderions à franchir nos postes de contrôle. En même temps, nos liens avec les médias permettraient d’exagérer fortement notre incapacité face à cette menace. Elle serait même qualifiée d’ « arme secrète des Arabes ». Un excellent dessinateur de mode de Tel Aviv créerait une ceinture d’explosifs sexy, pour shuhadâ’ (pluriel arabe de shahîd, ndt) « in ». Tous les journaux et toutes les télés parleraient des martyrs. Ils bénéficieraient d’une couverture énorme, et cela attirerait de jeunes disciples, tandis que les exploits de la résistance qui pourraient être réellement dangereux pour nous seraient étouffés et finalement tus.

Président : Pourquoi n’avez-vous décidé du recours à cette méthode qu’en 1993 ? Pourquoi pas avant ?

Ayalon : A cela, deux raisons. Mais seule l’une des deux a été débattue ouvertement. A l’époque, un mouvement islamique clandestin prenait son tout premier essor et montait des opérations de résistance armée ; ce mouvement manquait de cadres expérimentés, mais il était impatient de montrer ce dont il était capable. Ils étaient prêts à passer à la vitesse supérieure, et l’idée d’obtenir des résultats sans avoir à subir un long et fastidieux entraînement les bottait. Et puis il y a aussi le fait qu’ils attiraient à eux des jeunes hommes et des jeunes femmes à l’orientation plus spirituelle, qui étaient prêts à sacrifier leur propre vie.

Vice-Président : Bien. Et la deuxième raison ? La raison cachée ?

Ayalon : Eh bien, personne, chez nous, n’était vraiment un fan de Yitzhak Rabin, ni de l’aile gauche du parti travailliste, ni des accords d’Oslo. Nous avions le sentiment que si, par la même occasion, notre plan envoyait la gauche israélienne dans le décor et amenait le Likoud au pouvoir, ça ne serait pas une mauvaise chose. Et c’est bien d’ailleurs ce qui s’est produit !

Secrétaire : Vous n’aviez donc pas de cœur ? Comment avez-vous pu laisser vos ennemis assassiner des passagers d’autobus innocents ?

Ayalon : Messieurs, nous ne pouvions pas endiguer la colère des Palestiniens, pour qu’elle aille se perdre dans les sables ? ! Il fallait bien que quelqu’un soit tué, mais nous avions le luxe de pouvoir décider quelle sorte de tuerie obtiendrait notre feu vert. Si nous ne les avions pas laissé faire sauter le tout-venant de piètre qualité qui utilise les autobus, ils auraient frappé des cibles spécifiques, beaucoup plus douloureuses. Pensez au ministre Rehavam Zeevi
[ [www.fromoccupiedpalestine.org] ]. Il a été descendu dans un hôtel de Jérusalem, et son assassin s’est enfui. Là, oui, c’était un assassinat douloureux : aujourd’hui, ils tuent Gandhi [surnom de Zeevi, sans doute par antiphrase !], et demain ils descendront qui ? Le Premier ministre ?

Vice-Président : Ou bien, pourquoi pas : vous ?

Ayalon : Je ne vous le fais pas dire : même moi ! Ils auraient pu s’en prendre à des cibles spécifiques et nous rendre la vie impossible. Ces cibles pourraient paraître justifiées, aux yeux de l’opinion publique étrangère, et même à ceux de certains Israéliens. Nous avons découvert un plan visant à assassiner les entreprises contractantes de la construction du Mur. Les noms des sous-traitants étaient parfaitement connus, et nous n’aurions pas pu tous les protéger. Deux ou trois frappes bien ajustées de la part des « terroristes », et nous n’aurions plus trouvé aucun sous-traitant prêt à risquer sa peau pour construire notre Mur ! Ils auraient pu cibler des gens particulièrement connus pour leur cruauté. Par exemple, un quotidien israélien a publié une interview du « Capitaine George »
[ [arabnews.com] ], un officier du Shabak qui avait violé un de ses prisonniers libanais, Dirani. Le journal donnait suffisamment d’indices pour retrouver le tortionnaire, et un groupe palestinien s’efforçait de localiser « la Bête », comme ce quotidien l’appelait. Un autre groupe planifiait un attentat contre le colon Avri Ran [ [israelreporter.com] ], qui terrorisait les paysans de la localité de Yanoun. Ils auraient pu prendre de la graine sur nous, et liquider des partisans éminents d’Israël : des éditeurs en chef de journaux, des journalistes, des hommes politiques, aux Etats-Unis et en Europe… Cela aurait eu pour effet de refroidir notre base de soutien rapidement, comme l’avait fait notre liquidation de Lord Moyne en 1944, tant il est vrai qu’ « adam karov etzel atzmo », dit le Talmud : l’homme se préoccupe avant tout de sa propre peau ! C’est la raison pour laquelle nous avons donné notre feu vert aux attentats contre les bus. Ce n’est qu’une fois ce pattern bien établi, à partir du moment où tout enfant palestinien rêvait de la gloire des kamikazes, que nous avons sanctuarisé les bus. Après ça, les kamikazes n’avaient que peu de succès : des marchés, des endroits fréquentés par des paumés, des gargotes à mal bouffe. Votre kamikaze moyen tuait 1,4 Israélien, mais même ces 1 Israélien et 4 dixièmes étaient généralement pauvres - des retraités, ou d’autres gens sans aucune espèce d’importance.

Vice-Président : Comment pouvez-vous dire des choses pareilles, alors que vous parlez de vos frères juifs ! ? !

Ayalon : Dans ma jeunesse, j’ai rencontré Yitzhak Sade, un commandant de la Haganah, un héros de la guerre de 1948. Je lui ai demandé des informations au sujet du MS Patria, un bateau chargé de réfugiés que Sade et ses hommes ont coulé dans le port de Haïfa, causant la mort de 250 juifs. N’avait-il aucun remord ? Sa conscience ne le travaillait-elle pas ? Il me répondit : Parfois, il vous faut sacrifier des juifs, afin que le Peuple Juif puisse vivre pour l’éternité. Mais nous avons tout fait afin d’épargner ces juifs. Par exemple, une de nos opérations les mieux préparées visait les Russes. Ce fut un grand succès : les victimes furent principalement des immigrants russes non-juifs qui allaient offenser le Shabat dans une discothèque du bord de mer ; mais cette explosion contribua à rapprocher de nous la communauté russe. Avant cet événement, les Russes se sentaient peu solidaires d’Israël. De plus, nous avons organisé le séjour du ministre allemand des Affaires étrangères, Joshka Fischer, dans un hôtel – et même carrément une chambre ! – qui donnaient sur cette discothèque. Et ça, il fallait le faire… Ce n’était pas si facile que ça en a l’air : jamais aucun hôte officiel de haut rang n’était descendu dans ledit hôtel – il était bien trop éloigné du centre de Tel Aviv… Mais nos agents l’avaient convaincu qu’il s’agissait d’un hôtel presque neuf et très confortable. Il y descendit, donc : il assista pratiquement en direct à l’explosion, et il devint un dévot de la cause juive…

Président : Comment vous y êtes-vous pris, pour amener la bombe dans cet endroit particulièrement fréquenté ?

Ayalon : Dans le cas d’espèce, le terroriste émargeait chez nous, et il n’avait pas la moindre idée du fait que son attaché-case contenait une bombe ! C’est un de nos agents qui l’avait amené à la discothèque, avec la consigne de remettre l’attaché-case au directeur. Dans d’autres cas, ce sont nos agents infiltrés dans la résistance palestinienne qui ont dirigé les kamikazes. Quoi qu’il en soit, les terroristes ne comprenaient rien à la société israélienne. Ainsi, un jeune étudiant de Naplouse, particulièrement brillant et à l’avenir prometteur, se fit sauter au Marché Carmel de Tel Aviv. Il pensait qu’à Tel Aviv, comme chez lui, à Naplouse, tout le monde se rend au supermarché. En fait, il a tué deux retraités et un ouvrier immigré chinois, tout en se bousillant grave. Toutefois, ces opérations n’ont pas réussi à 100% : certains de ces idiots de kamikazes ont explosé ailleurs que là où nous l’aurions souhaité. Mais ils n’étaient pas près de recommencer (ha-ha-ha !) ; c’était au moins déjà ça ! Ils crevaient à tous les coups – et ça, dans notre plan, c’était le point le plus réussi…
Pensez seulement cinq minutes à ce qu’ils auraient pu faire s’il en était allé différemment ! Vous vous rappelez sans doute le sniper isolé du Wadi Haramiyyéh [ [www.israelshamir.net] ], qui continuait à tirer sans être vu, tuant dix de nos soldats ? Son principal avantage tenait au fait qu’il agissait seul, si bien qu’aucun de nos agents n’avait pu nous informer de ses projets par avance. Ce gars-là ne cherchait pas à mourir : il cherchait à tuer : nuance ! S’il y avait eu plus de combattants dans ce genre-là, notre domination se serait rapidement effondrée…

Secrétaire : Mais les attentats suicides ne se produisaient pas seulement en Palestine. Il y en avait aussi en Irak. Et ailleurs ! Iriez-vous jusqu’à prétendre que c’était, là aussi, votre œuvre ?

Ayalon : Non, bien sûr. Et c’était bien le plus beau ! Après que nous ayons créé le modèle, les gens allaient se contenter de le plagier. De fait, les gens copient toujours les faits qui font l’objet d’une publicité bien faite. Etant donné que nous avions à l’époque une énorme influence sur les médias mondiaux (que nous possédions, en grande partie, d’ailleurs), nous pouvions faire des « relations publiques » sur absolument tout ce que nous voulions. Si la fantaisie nous avait pris d’assurer une couverture totale du sniper du Wadi Haramiyyéh, il y aurait eu dès le lendemain des centaines de jeunes qui auraient essayé de renouveler son exploit ; c’est bien pourquoi nous avons fait disparaître son nom… Mais les attentats suicides n’en continuaient pas moins de bénéficier d’une couverture médiatique maxi. De manière amusante, cette invention qui nous revient de droit devint une sorte de marque déposée musulmane, en dépit du fait que jusqu’en 1993, aucun musulman n’avait jamais été kamikaze ! Pour dissimuler ce fait dérangeant, nos gens des médias et nos experts au sein du monde universitaire semèrent leur confusion, en faisant allusion aux hérétiques Assassins de la Montagne et aux voitures piégées que faisaient sauter des Libanais, bien que ces terroristes-là eussent une possibilité de s’enfuir et d’en réchapper. Ils attaquaient – autre différence notable – des cibles importantes. Nous, nous avons inventé la seule méthode imparable permettant de liquider la fine fleur de la jeunesse palestinienne et musulmane pour un prix dérisoire – en leur injectant notre virus de l’autodestruction, cultivé dans les incubatrices des médias.

Président : La commission va se retirer pour délibérer. Veuillez attendre ici. [Quelques minutes plus tard]. Merci, Général, pour votre franchise. Nous apprécions à sa juste valeur le fait que des jeunes hommes et des jeunes femmes si nombreux – la fine fleur de la jeunesse palestinienne – soient morts de cette manière à la fois tellement horrible et tellement vaine. La découverte qu’il s’agissait en fait du résultat de vos manigances pourrait ruiner la vie de leurs parents altiers. De plus, vous ne fournissez pas de preuve de votre version des événements : il pourrait s’agir du simple produit de votre imagination. Il vaut mieux, pour tout le monde, laisser les héros disparus dormir du sommeil du « juste ». C’est pourquoi, conformément à l’article 12b de la Loi de Réconciliation, je déclare ce sujet forclos et incommunicable au public pour une durée de cinquante ans.

= = =
[www.imdb.com] [Paradise Now, film de Hany Abu Assad, au sujet des kamikazes palestiniens
l
10 juin 2006 11:09
l'iraq, la fierté du monde arabe? fier d'une dictature ou la torture était une institution? fier du gazage et du massacre des kurdes? des executions sommaires d'oposants à la grenade?
reveillez vous.
S
10 juin 2006 12:19
Citation
l'européen a écrit:
l'iraq, la fierté du monde arabe? fier d'une dictature ou la torture était une institution? fier du gazage et du massacre des kurdes? des executions sommaires d'oposants à la grenade?
reveillez vous.

leur systeme educatif etait bien le meilleur du monde arabe

personnellement quand j'etais à l'ecole primaire, je lisais leurs revues et livres pour enfants en arabe...et j'avoue qu'ils etaient les meilleurs...loin devant l'Egypte ou les pays maghrebins

et surtout l'iraq avait des milliers de physiciens nucleaires, ce qui n'etait pas du gout du couple americo-israelien
The search for truth is more precious than its possession
l
10 juin 2006 12:54
en urss aussi le systeme scolaire était trés bon. le niveau des petits soviétiques était supérieur aux autres européens. ce n'est pas une raison pour regretter la russie de staline. méme si cela faisait plaisir de voir une opposition aux etats unis.
V
11 juin 2006 03:27
Angel l'Iraqi best of the world ???Angel Saddam , ce gros naz : un dieu ??grinning smiley
demandez à ces victimes ??
 
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