Née au Maroc, cette députée au Parlement bruxellois et au parlement fédéral de Belgique fait de l'éducation, de la parité et de la lutte contre la discrimination ses objectifs essentiels. Portrait.
Au moment où le parti socialiste belge est grisé par sa victoire aux dernières élections régionales qui se sont tenues le 13 juin, Amina Derbaki Sbaï garde sa sérénité et retrousse ses manches. Elle a récolté 2.730 voix (1702 en 1999). Pas mal pour une première campagne au sein de ce parti. Sénatrice, parlementaire, conseillère communale de la ville de Bruxelles, née à Casablanca en 1962, cette femme qu’on décrit comme combative et volontariste, fait partie de cette “élite" du monde culturel, social et politique, des Belges d'origine marocaine.
Education
Amina a seulement 2 ans lorsqu’elle rejoint la Belgique, en 1964. Son père faisait partie de la première génération d’immigrés marocains, dont on fête cette année les 40 ans de présence en Belgique. Elle grandit au sein d’une famille aimante, de 3 filles et un garçon. Très tôt, son amour des arts la pousse à une carrière artistique. Mais, incitée par son père, elle entreprend des études de comptabilité, qu’elle complète selon son souhait par des cours de violon, d’art lyrique, de diction. Elle remporte même un prix de déclamation. Militante, elle consacre son temps à l'éducation, un de ses chevaux de bataille, allant jusqu'à dispenser des cours dans les maisons de quartier aux jeunes qui n'y ont pas accès. “Nous sommes submergés par l'information, mais il y a tout à faire en matière d'éducation", argue-t-elle. “Il faut une révolution permanente". Convaincue qu'une éducation complète est à même de changer les mentalités, elle appelle à réintégrer la philosophie dans les cursus- “c'est une ouverture d'esprit, un apprentissage de la critique"- et à expliquer aux jeunes le fonctionnement des institutions, “pour qu'ils s'impliquent plus, votent mieux, et aient leur mot à dire en politique". En novembre 2003, Amina claque la porte du Front démocratique des Francophones (FDF), qui l'accueillait depuis 1994. Caractère fort, exigence, et sûrement aussi par fierté. Pour cette première campagne sous la bannière socialiste, on l'a sentie dans son élément. Ce parti compte dans ses listes plusieurs candidats d'origine étrangère, dont des Marocains, comme Mohamed Daïf ou Sfia Boaurfa. “La rivalité existe entre les candidats d'une même origine et dans un même parti”. Elle est légitime. Mais elle cède la place “surtout à une grande solidarité", selon Amina Derbaki Sbaï.
Fougue
Les médias belges, dans leurs composantes écrite et audiovisuelle, donnent rarement la parole aux candidats d’origine étrangère. Ils ont donc mené campagne active, ont bougé, sont allés à la rencontre des gens pour se présenter, parler de leurs programmes. Epaulée de collaborateurs “jeunes, intelligents et pleins de fougue", Amina Derbaki Sbaï multiplie les rencontres, avec des femmes marocaines, qui ont demandé à lui parler, à connaître son programme, mais aussi avec différentes composantes de la société belge. “J'évite d'être cantonnée à une députée pour Marocains". Le contact facile, l'arabe et le français impeccables, on la sent passionnée par son travail. Dernièrement, elle a fait l'actualité à Bruxelles en présentant une proposition de loi sur la création d'un registre éthique qui comprendrait toutes les entreprises condamnées pour des faits de discrimination à l'embauche. Elle souhaiterait également l'introduction d'un cours sur l'histoire de l'immigration dans les écoles. Pour elle, le rôle d'un homme politique est de travailler au bien-être des citoyens, en “rédigeant des textes qui les servent, en s'appliquant à les faire voter et appliquer, et en contrôlant le travail de l'exécutif". Une mission qu'elle réussit sans aucun doute.
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Le texte que je viens de taper a porté plainte :S
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Sa signifie qu'il n'y aurait plus de cours de religion islamique, catholique et juive, ça elle a oublié de le dire. C'était une proposition de Hervé Asquin une des grosses tête de son ex parti (MR).
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