OPINION 19 Mars 2007 Publié sur le web le 19 Mars 2007
A.A
Concernant la présence des forces de l'ordre dans cette carrière, il est à remarquer qu'elle est très rare.
Les agents de la sécurité nationale n'y pénètrent pas. On les retrouve seulement dans les axes de la circulation automobile, appréhendant tel motocycliste ou tel charretier. Sinon, ils n'interviennent pas dans la vie interne du quartier. Et cela, au regret même des habitants des bidonvillois qui se plaignent de ne pas bénéficier d'une proximité immédiate d'un arrondissement de police.
C'est le cas d'un jeune résident de Carrière Thomas, Kamal, qui ne cache pas son jugement très sévère à propos des caractères généraux de la société bidonvilloise. " Il n'y a pas de confiance, ni de sécurité. Il n'y a pas d'éducation et les bidonvillois ne font qu'enfanter. Les jeunes quittent tôt l'école pour traîner avec les vendeurs de drogue. Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de positif dans le karyan. " souligne-t-il, avec amertume. Et d'ajouter qu' " il est impossible de circuler la nuit. A partir de 20 h, c'est quasiment le couvre-feu. A la maison, on ne dort pas en paix car dehors, les jeunes passent la nuit à boire de l'alcool de mauvaise qualité et à se droguer aux psychotropes. Je me demande bien pourquoi cette police de proximité n'est plus si proche quand il s'agit des quartiers chauds ! "
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