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Le Maroc déficitaire avec quasiment tous ses partenaires
K
17 octobre 2007 20:28
Dans certains cas, le déficit de la balance commerciale s’est aggravé avec les accords de libre-échange.
En cause, les barrières non tarifaires, la compétitivité, l’absence de produits exportables et la faiblesse des moyens de promotion.
Les chevauchements entre accords posent problème.

A quoi servent les accords de libre-échange ? La question mérite d’être posée à la lumière des accords de libre-échange signés par le Maroc et qui ne lui sont pas favorables, du moins pour l’instant. On s’en doutait, les chiffres le confirment.

Prenons quelques exemples. Déficit commercial avec l’UE en 2000 : 12 milliards de DH ; à fin 2006 : 27,7 milliards ! Déficit commercial avec les Etats-Unis en 2000 : 4 milliards de DH ; à fin 2006 : 7milliards. Déficit commercial avec les Emirats Arabes Unis en 2000 : 124 millions de DH ; en 2006 : 1,1 milliard de DH. Déficit commercial avec la Turquie en 2000 : 508 millions de DH ; en 2006 : 4,4 milliards de DH. Il n’y a que la Jordanie avec laquelle le Maroc réalise un excédent.

Dans le cas de la Tunisie, six ans auront suffi à renverser la vapeur en transformant l’excédent en déficit. Reposons la question autrement. Pourquoi le Maroc ne profite-t-il pas des accords de libre-échange ? Pourtant, le Royaume, rappelons-le, est signataire de 10 accords de ce genre dont 4 dits régionaux et 6 bilatéraux qui, sur papier, présentent des avantages incontestables pour le pays.

La Vie éco a initié le débat. Jeudi 19 juillet, elle a convié différents acteurs concernés par la question à s’exprimer sur les accords de libre-échange. Fait notable, aussi bien le ministre du commerce extérieur, le président de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) que le directeur de la coopération internationale dans l’administration des douanes aboutissent aux mêmes constats ou presque.

L’évolution des indicateurs des échanges extérieurs du Maroc démontre non seulement que le Maroc n’a que très peu profité de l’ouverture des marchés extérieurs des pays avec lesquels ces accords ont été signés, mais aussi que nos importations provenant de ces pays progressent de manière plus soutenue et que certains de ces pays ont réussi à faire beaucoup mieux sur les mêmes marchés, comme l’Europe ou les Etats-Unis. En un mot, le Maroc est pour l’instant le grand perdant de ces accords.

S’il est vrai que la balance commerciale du Maroc est structurellement déficitaire (voir encadré p. 12) et le restera encore pour longtemps, les accords ont eu parfois un effet d’accélération. C’est le cas de l’accord de la grande zone de libre-échange signé dans le cadre de la Ligue arabe (GZLEA), ratifié en 1993 et en vigueur depuis 1998. Entre 2004 et 2006, les importations du Maroc en provenance de ces pays ont presque doublé, passant de 12 à 20 milliards de DH, tandis que les exportations sont passées de 2,3 à 3,2 milliards de DH seulement. Pour ces mêmes pays, le solde déficitaire du Maroc est passé sur la même période de 10 à 17 milliards de DH.

Pour l’accord d’Agadir, la situation n’est pas plus reluisante. En 2006, le déficit commercial était de 1,5 milliard de DH avec l’Egypte et de 400 MDH avec la Tunisie, contre un petit excédent de 165 MDH vis-à-vis de la Jordanie.

Les exportations vers les USA ont baissé de 17% après l’accord !
Le président de l’Asmex, Abdellatif Belmadani, brossera un tableau encore plus parlant de la situation. L’approche de M. Belmadani a consisté en une analyse fine de l’évolution des importations et des exportations du Maroc avec tous les pays avant et après les accords. Les résultats de ce comparatif se passent de tout commentaire (voir tableau ci-contre).
Les chiffres montrent ainsi que l’évolution annuelle des importations du Maroc en provenance de certains pays signataires est nettement positive à partir de l’entrée en vigueur desdits accords : +19% pour la Tunisie, +25% pour la Jordanie, +49% pour les Etats-Unis et +54% pour la Turquie.

A l’opposé, le Maroc ne semble pas avoir pleinement profité de l’ouverture de ces marchés. La preuve, le rythme d’évolution de ses exportations n’est pas particulièrement remarquable en direction de ces pays, voire inférieur à celui d’avant l’entrée en vigueur des accords: +11,35% pour la Tunisie (contre 16,72% auparavant), +20% pour la Jordanie (contre +39% auparavant). Avec les Etats-Unis, la situation est pire puisque les exportations ont chuté de 17% après l’entrée en vigueur de l’accord. En revanche, les performances sur l’Egypte, la Turquie et les Emirats Arabes Unis ont tout de même pu être améliorées.

Si l’on peut opposer à cet étalage de chiffres négatifs le fait qu’ils reflètent les évolutions sur un court terme, l’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur les causes d’une telle déconvenue.
Pourquoi et comment des accords, censés être favorables, du moins sur papier, aux exportations du pays se sont-ils retournés contre lui ? Pourquoi le Maroc n’arrive-t-il pas en profiter, contrairement aux autres pays
K
17 octobre 2007 21:21
p
18 octobre 2007 00:44
avec un dollars faible 1 kilo de tomate du maroc egale 2 kilos de tomates mexicaineNo no
 
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