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Manouvres de l'OTAN en Méditerranée
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13 novembre 2006 19:11
Manouvres de l'OTAN en Méditerranée

Imaginons le scénario suivant : ayant eu vent d'un complot
portant sur le détournement d'un bâtiment en Méditerranée à des fins
terroristes, les services marocains du renseignement en informent leurs
homologues européens et nord-américains et une course désespérée contre
la
montre s'engage.

Les agences de renseignement et de police maritime épluchent
fièvreusement
les registres maritimes tandis que des patrouilles navales et aériennes
de
plusieurs pays couvrent la région. La marine espagnole ordonne, pour
des
raisons de sécurité, une escorte des bateaux transitant par le détroit
de
Gilbraltar.

Lorsqu'enfin un cargo naviguant de façon désordonnée attire l'attention
d'une patrouille combinée italienne, grecque et turque, des équipes
britanniques et russes sont déployées pour arraisonner le bâtiment. Les
terroristes qui se trouvaient à son bord sont capturés et de nombreuses
vies sont sauvées.

Ce scénario pourrait être celui d'un film d'action à succès. Il est
aussi
celui qui sous-tend les exercices d'entraînement des participants à
l'opération « Active Endeavor » que l'OTAN organise actuellement en
Méditerranée avec ses partenaires dans le cadre d'une surveillance des
activités maritimes visant à mettre à jour les menaces terroristes et
autres menaces transnationales et à y répondre.

Environ 30 % du trafic maritime mondial et 65 % du pétrole et du gaz
consommés en Europe occidentale transitent par la Méditerranée, faisant
de
cette région une zone stratégique clé et une cible potentiellement
intéressante pour les terroristes.

En surveillant plus de 81.000 bateaux, en en arraisonnant 102 et en en
escortant 488 autrtes, les forces de l'OTAN ont renforcé la sécurité
régionale dans le cadre de l'opération « Active Endeavor ». En outre,
les
bateaux de l'Alliance (et leur équipage) sont intervenus à plusieurs
reprises pour sauver des douzaines de civils bloqués sur des
plates-formes
pétrolières endommagées ou des bateaux qui sombraient.

Les patrouilles maritimes renforcent la sécurité régionale

Souvent associées à des opérations terrestres, les activités de l'OTAN
couvrent tout l'éventail stratégique. Dans les années 1990, l'OTAN a eu
recours à des patrouilles conjointes pour faire respecter l'embargo
international sur les armes imposé par les Nations unies à l'encontre
des
parties belligérantes de l'ex-République de Yougoslavie.

La mission la plus récente a commencé en Méditerranée à la suite des
attentats terroristes perpétrés contre les États-Unis le 11 septembre
2001.
Le 26 octobre 2001, pour la première fois de son histoire, l'Alliance
invoquait l'Article 5 du Traité, qui a trait à la défense collective.
Le
commandement maritime des forces alliées de l'OTAN a commencé à
patrouiller
l'est de la Méditerranée le 26 octobre 2001 sous la direction, à partir
de
Naples, du vice-amiral italien Roberto Cesaretti. Les 26 membres de
l'Alliance fournissent du personnel aux forces navales régulières de
l'OTAN
en Méditerranée et dans l'océan Atlantique, ainsi que des bateaux, des
sous-marins et des avions. La responsabilité de l'opération « Active
endeavor », quant à elle, change tous les trois mois.

Au cours du temps, les membres de l'Alliance ont réévalué et élargi le
mandat de l'opération. En 2003, ses participants ont commencé à
escorter
les 3.000 bâtiments qui passent quotidiennent par le détroit de
Gilbraltar.
La même année, l'OTAN approuvait les procédures régissant
l'arraisonnement
de navires par ses unités, avec la pleine collaboration des capitaines
de
ces bateaux et en accord avec le droit maritime international.

En 2004, l'Alliance élargissait le mandat de l'opération « Active
Endeavor
», qui couvre désormais toute la Méditerranée, et accroissait ses
initiatives visant à recueillir et analyser les renseignements liés aux
transports régionaux afin de mieux cibler les bâtiments pouvant être
suspects.

Les patrouilles maritimes de l'OTAN élaborent de nouveaux partenariats

Au fur et à mesure de la progression de l'opération, l'OTAN a renforcé
ses
liens avec les pays de la région, en particulier avec les membres du «
Dialogue méditerranéen » de l'OTAN : l'Algérie, l'Égypte, Israël, la
Jordanie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Ensemble, ils se sont
employés à partager les informations relatives au trafic maritime
régional,
donnant à tous les membres une meilleure idée des bâtiments naviguant
dans
leurs eaux territoriales.

La Géorgie et l'Albanie, qui sont membres du Partenariat pour le paix
de
l'OTAN, ont aussi engagé des négociations avec l'Alliance pour trouver
les
moyens d'appuyer sa mission. Pour leur part, la Russie et l'Ukraine ont
tous deux finalisé des accords avec l'OTAN pour appuyer l'opération «
Active Endeavor », et des membres de la flotte russe de la mer Noire se
sont joints à l'opération en février 2006.

Les expériences et les nouveaux partenariats conclus dans le cadre de
l'opération « Active Endeavor » ont renforcé l'Alliance tout en
appuyant de
façon significative la sécurité et le développement économique de la
région. Les compétences acquises dans le domaine de l'interdiction par
tous
les pays participants et les relations de travail créées peuvent
s'appliquer à d'autres menaces transnationales à la sécurité, notamment
à
la prolifération des armes de destruction massive.

Un grand nombre des pays qui contribuent des soldats à la mission menée
par
l'OTAN prennent aussi part à l'Initiative de sécurité lancée par le
président Bush en 2003 (« Proliferation Security Initiative ») qui vise
à
bloquer le trafic illicite d'armes interdites et des technologies qui y
sont associées.

www.maisonblanche.canalblog.com
 
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