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Manipulation des masses
H
28 janvier 2011 08:54
A lier en ce temps d émeutes et de Fitna .
Extraite de : [asthme-reality.com]


Techniques de manipulation des masses


1. Introduction
2. Techniques de planification
3. Techniques psychologiques
4. Techniques de propagande
5. Techniques de désinformation
6. Techniques d'action ciblées
7. Conclusion
8. Etudes de cas
9. Liens & informations complémentaires

Introduction
On appelle "techniques de manipulation des masses", l'ensemble des moyens d'influence permettant la manipulation de l'opinion publique à des fins politiques, économiques ou stratégiques. On peut quelque qu'en soit sa forme, l'assimiler à une arme psychologique absolue, qui peut être dirigée vers son propre groupe (par exemple en y attisant les schismes); ou bien encore vers un autre groupe afin d'en prendre le contrôle ou du moins y semer le désordre. Il existe deux moyens de faire la guerre: le premier est le recours à la force, l'autre beaucoup plus subtil est le recours aux techniques de manipulation. Une des formes courantes de cet art manipulatoire est d'altérer le comportement d'une cible choisie en modifiant sa perception du réel. Le but à atteindre étant toujours de garder une solide emprise sur la cible par une situation de dépendance psychologique et matérielle.

La manipulation des masses est apparue dès que l'homme dans son histoire fut capable de se constituer en groupes hiérarchisés d'intérêts différents (politiques différentes) dont les dirigeants, cherchant à accroîtrent ou maintenir leurs pouvoirs, manipulaient les masses crédules afin de servir leurs intérêts et leurs ambitions. Ainsi il est aisé de supposer que bien avant notre ère, certaines civilisations utilisant les moyens à leur disposition pratiquaient déjà ce type de manipulations.

Le premier document faisant mention de techniques de manipulation, est "l'Art de la Guerre", attribué à Sun Tzu (auteur ou groupe d'auteurs) dont on ne sait rien, si ce n'est qu'il vécu quelques siècles av.J-C. en Chine à peu près à la même époque que Confucius. Toujours est-il que l'on se doit de supposer qu'il s'agissait d'un excellent stratège, vu le contenu de son ouvrage:

"Tout l'art de la guerre est fondé sur la duperie".

"Ceux qui sont experts dans l’art de la guerre soumettent l’armée ennemie sans combat. Ils prennent les villes sans donner l’assaut et renversent un état sans opération prolongées".

"Toute campagne guerrière doit être fondée sur le faux-semblant; feignez le désordre, ne manquez jamais d'offrir un appât à l'ennemi pour le leurrer, simulez l'infériorité pour encourager son arrogance, sachez attiser son courroux pour mieux le plonger dans la confusion: sa convoitise le lancera sur vous pour s'y briser."

"Lorsque l'ennemi est uni, divisez-le; et attaquez là où il n'est point préparé, en surgissant lorsqu'il ne s'y attend point. Telles sont les clefs stratégiques de la victoire, mais prenez garde de ne point les engager par avance." - Extraits de l'Art de la Guerre -

On peut après lecture de l'ouvrage en déduire que pour Sun Tzu les techniques de manipulation consistaient en: une discréditation des meneurs, une désorganisation systématique des principes d'autorité, une ridiculisation de certains aspects culturels, une nécessité de semer doute et discorde au sein du peuple en y répandant immoralité et débauche avec des techniques de propagandes et de rumeurs, ainsi q'une perturbation de l'ordre économique. Ajoutons à cela qu'il préconisait l'utilisation du "dynamisme des contraires" (qui constitue une des armatures de la philosophie chinoise), poussant par exemple les jeunes à se révolter contre les vieux. Ce qui sera d'ailleurs reprit bien plus tard, par certains de ses contemporains du XX e. S.

La manipulation des masses, s'appuie sur cinq types de techniques que nous allons tenter d'analyser une par une :
- techniques de planification
- techniques psychologiques
- techniques de propagande
- techniques de désinformation
- techniques d'actions ciblées
H
28 janvier 2011 22:05
TECHNIQUES MODERNES DE MANIPULATION MENTALE OU LA PROPAGANDE TOTALE

Quand on parle d’information dans la presse audio-visuelle, cela donne l’impression que l’on a affaire à l’objectivité et la neutralité bienveillante du journaliste et de la presse. Or c’est là que réside l’erreur monumentale, car l’information est une condition objective de la propagande et de la manipulation mentale des opinions publiques. L’information est bien une technique, certes sournoise, de la manipulation mentale, car elle a pour but d’orienter d’abord l’attention de l’opinion publique vers des questions économiques, sociales et politiques existantes objectivement. Mais c’est la manière dont elle est traitée et analysée par les mass medias qui devient tendancieuse et partisane. Il y a certes un problème d’immigrés et d’immigration dans le cadre de la mondialisation économique, un problème de délinquance et de chômage. Il y a aussi un problème de terrorisme. Tous ces problèmes mis sur la place publique par les moyens d’information des masses sont réels, car, personne ne peut les nier et ils existent objectivement. Mais là où ces informations deviennent une condition de la propagande et de la manipulation mentale des hommes, c’est que ces informations font partie d’une stratégie d’ensemble, de ce qu’il convient d’appeler un plan de campagne. Depuis la Seconde Guerre mondiale et profitant des méthodes trop visibles et autoritaires des régimes nazi et fasciste, c’en est fini avec les anciennes méthodes de propagande fondées sur les principes de l’intimidation à rebours et de la menace. Les techniques modernes de manipulation mentale des masses sont tout autres et elles ont été élaborées à partir de recherches théoriques et d’expériences de laboratoires de recherche de la psychologie sociale. Heurter de plein fouet l’individu dans ses convictions profondes et dans ses sentiments les plus intimes, c’est une mauvaise tactique et qui est contreproductive à bien des égards. Les dernières techniques de la manipulation mentale sont plus douces et plus insidieuses, car elles utilisent le principe de la suggestion et l’appel aux mythes et aux stéréotypes d’une société. Avant de chercher à déclencher les grands mouvements de masses, soit pendant les élections soit pour préparer les opinions publiques à mener des guerres, soit pour faire avaliser des mesures autoritaires, soit pour faire voter des lois autoritaires et de régression sociale et démocratique, les stratèges commis à cette tâche, aidés par des instituts de sondage et d’opinion, mettent en œuvre un plan de campagne comportant les points suivants:
- Production d’études et de monographies sur les groupes d’individus constituant la cible de la propagande : classe d’âge, milieu socioprofessionnel, religion, etc.
- détermination des buts psychologiques à atteindre chez les individus de ces groupes;
- support matériel pour atteindre ces buts
- les organes professionnels spécialisés pour mener les différentes formes d’action
- mode d’organisation des actions dans l’espace et dans le temps
- coordination de ces actions
- contrôle du plan, le suivi de son exécution et les effets constatés ou escomptés.

Tant qu’il existait de nombreux journaux d’opinion, des agences de presse indépendantes, des organes de presse locaux, la manipulation mentale des masses et la propagande politique pouvaient ne pas prospérer car une propagande était susceptible d’être neutralisée par une contre-propagande qui consiste à repérer les thèmes de l’adversaire, les isoler, les classer par ordre d’importance puis les combattre isolément. Mais aujourd’hui, avec la concentration des mass medias entre les mains de quelques groupes financiers et industriels, c’est l’âge d’or de la propagande totale et de la manipulation mentale à l’échelle planétaire. Il n’existe plus en face de ces mass medias, un contrepoids médiatique capable de s’opposer et de mener une contre-propagande dans le grand public pour neutraliser la propagande adverse, attaquer ses points faibles et combattre ses opinions ou pour mettre la propagande de l’adversaire en contradiction avec les faits(notamment avec les thèmes de la délinquance, du terrorisme et de la délinquance). S’il est vrai que les techniques actuelles de manipulation mentale et de la propagande politique diffèrent sensiblement des techniques mises en œuvre par les régimes fascistes et nazis des années vingt et trente du XXe siècle, du fait qu’elles ne sont plus fondées sur les procédés de l’intimidation à rebours et de la menace mais sur le principe de la suggestion, les stratagèmes employés par les meneurs des foules d’hier et aujourd’hui sont les mêmes. Comme Hitler jadis, le meneur d’aujourd’hui emploie le stratagème suivant: il doit suggérer la peur, faire ensuite entrevoir l’issue de la situation dangereuse et proposer d’atteindre la sécurité par les actions qu’il suggère. Pour faire accepter par les masses, une idée ou une attitude, il faut faire référence aux mythes du passé et aux stéréotypes enfouis dans la psyché collective. Toute action efficace de manipulation mentale des foules doit être fondée sur un nombre restreint de mots, de formules tranchantes et concises, des formules qui doivent être enfoncées à grands coups dans le psychisme des masses mises d’avance en état d’impressionnabilité accrue. C’est le principe même de la création des réflexes conditionnés de Pavlov. Pour obvier au danger de la lassitude par répétition, il est à conseiller de varier les aspects des thèmes à l’instar de la publicité commerciale qui, tout en employant toujours l’image de l’objet ou de la personne, varie leur mise en scène ou procède au changement du casting. Une condition essentielle pour garantir une efficacité optimale de la manipulation mentale des masses est la simultanéité et l’uniformité des thèmes en plusieurs endroits d’où la nécessité d’une direction centralisée des actions stratégiques. Cette condition a été remplie aujourd’hui par la concentration des mass medias entre les mains de quelques groupes ou de quelques personnes. Il faut aussi de la permanence dans le temps des actions déjà mises en œuvre, car il est nécessaire de ne pas laisser aux hommes le loisir d’être sollicités ou atteints par les actions d’une propagande hostile ou par les sollicitations de groupes adverses. Hitler disait que la propagande ne doit ni s’arrêter ni chômer, elle doit émettre ses sirènes 24 heures sur 24 heures. Allumez votre radio ou votre poste de télévision à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, et vous retrouverez sans problème votre bulletin d’information et vos émissions habituelles souvent en direct souvent en différé. La règle d’or garantissant l’efficacité des techniques de manipulation mentale des masses, c’est de ne jamais laisser le temps de réfléchir à ceux auxquels elles sont destinées, car l’homme commencera à réfléchir dans la solitude et à ce moment là il redeviendra un être humain à part entière en prenant conscience de la vacuité de l’existence humaine, de ses conditions sociales et politiques humiliantes et de la nature perverse des systèmes politiques actuels.

La répétition joue donc un grand rôle dans la formation des réflexes conditionnés. Ce sont la même idée, les mêmes noms et les mêmes événements qui sont répétés une dizaine voire une centaine de fois dans la même journée. C’est la même image qui est reproduite en très grande quantité, placardée à des endroits différents, toujours pareille pendant une période plus ou moins prolongée. Comme la croix gammée, la marque de fabrique d’Hitler qui était le symbole omniprésent dans l’Allemagne d’avant-guerre, à toutes les occasions, sur tous les murs, sur les carrefours, les édifices publics et les rues, la propagande politique d’aujourd’hui utilise la même méthode de répétition où les affiches des candidats couvrent les murs des villes et des villages des mois avant les échéances électorales, accompagnées de leurs slogans et de leurs mots d’ordre. Pour faciliter leur assujettissement aux mots d’ordre et aux slogans des chefs, les électeurs sont soumis des mois durant voire des années, comme on a eu la preuve avec le matraquage médiatique en faveur de Sarkozy(dès 2005), à d’intenses excitations lumineuses et sonores et à des chants et des sonorités rythmées et obsédantes destinées à créer un état de fatigue généralisé.

Parmi les techniques modernes utilisées par les meneurs et par les services des renseignements, c’est l’appel à la morale et à la démagogie sociale. Une technique efficace de manipulation mentale doit être fondée sur l’âme du peuple, sur le sens commun, sur des idées simplistes et communes à la majorité des hommes vivant dans une société donnée. Par exemple, en matière de démagogie sociale, Hitler employa le mot socialisme à côté du nationalisme pour drainer les voix de l’électorat populaire à qui il avait promis l’augmentation de leurs salaires. En 2007, le candidat Sarkozy fait appel à Jean Jaurès et promet aux salariés l’augmentation de leur pouvoir d’achat selon la formule désormais connue « travailler plus, gagner plus ».

Pour garantir l’efficacité des techniques de manipulation mentale, il faut que les groupes cibles ne soient pas démunis ni socialement ni culturellement. Ils faut qu’ils soient formés d’une jeunesse munie d’une culture moyenne et appartenant aux classes moyennes et supérieures. Trois événements politiques majeurs illustrent l’importance de le jeunesse et de son niveau culturel au dessus de la moyenne dans la mise en oeuvre des techniques de manipulation mentale des masses Ce sont les techniques utilisées par la CIA, en Serbie en 2000, en Georgie en 2003 et en Ukraine en 2004. Des spécialistes comme Thierry Meyssan, John Laugland et Tamila Yabrokova ont étudié les différents stratagèmes mis en œuvre par la CIA pour renverser pacifiquement les régimes politiques en Serbie, en Georgie et en Ukraine. Ils ont mis en évidence les techniques similaires utilisées pour la manipulation des masses dans ces trois pays. D’abord ceux qui ont conduit les manifestations des rues étaient des étudiants utilisant les mêmes devises et les mêmes insignes. En Serbie, la contestation contre Slobodan Milosevic fut menée par un mouvement étudiant appelé Otpor(opposition), lié à l’Institut Albert Einstein, une organisation financée par la CIA et animée par le philosophe Gene Sharp qui prônait la désobéissance civile comme une arme politique. Le colonel américain Robert Helvey était le coordinateur au sein de l’Institut Albert Einstein et Paul B. McCarthy, un agent de la CIA, était présent pendant la guerre de Serbie dans un hôtel à Belgrade. McCarthy reconnaît dans une interview au New York Times que le mouvement Otpor avait bien reçu un financement des USA entre 1998 et 2000.

Trois ans plus tard, la même stratégie est mise en œuvre en Géorgie. A Tbilissi, un mouvement semblable à celui d’Otpor se met en marche : le groupe Kmara qui était aussi un mouvement étudiant de Tbilissi utilisant la stratégie de la non-violence pour contester la légitimité de la victoire d’une coalition de partis qui avait remporté les élections du 23 novembre 2003 et qui soutenait le président Edward Chevardnadze. Kmara conduisit au début la « Révolution rose » sous prétexte de fraude électorale, mais contrairement à la stratégie de non-violence proclamée en Serbie, Kmara prit d’assaut le Parlement obligeant le président Chevardnadze à démissionner.

En 2004, revoilà le même scénario qui se rejoue avec le prétexte de la fraude électorale lors des élections de novembre 2004 et la victoire du pro russe, Victor Yanukovich. À l’instar de l’Otpor en Serbie, Kmara en Géorgie, c’est aussi un mouvement étudiant nommé Pora qui prit la tête de la Révolution Orange, mettant ainsi la pression sur la cour Suprême et aidé par la menace de sanction de Powell, pour proclamer la victoire de Yuschenko comme Président de l’Ukraine.

Mas les mêmes manœuvres ont lamentablement échoué lors des élections en Biélorussie qui a déjà compris les stratagèmes mais qui est soumise depuis à des sanctions imposées et par les USA et l’union européenne.

En conclusion, on peut se demander si, avec les propriétés du cerveau humain et du système nerveux tels qu’ils ont été faits, la vie en société aurait été possible. Car il serait insupportable pour un être doué d’une conscience d’accepter de vivre dans une société où ce sont les lois de la domination, de la soumission et de la servitude qui sont le lot quotidien de l’espèce humine.

FAOUZI ELMIR

Mots clés : Techniques, manipulation mentale, propagande.
H
28 janvier 2011 22:33
Bon je vais vous poster un Sujet plus stupide la prochaine fois grinning smiley

je me sent si bête de vous faire réfléchir un peu grinning smiley
k
28 janvier 2011 23:47
Le peuple souffre vraiment , en Egypte les conditions de vie sont déplorables.

Il y'avait urgence à agir pour le peuple egyptien...
H
29 janvier 2011 01:06
66 millions de dollars payé par les américains pour " promouvoir la démocratie " en égypte , en payant les parties politiques .....


Que va t il émerger des " mouvements démocratiques " payés par nos " bienveillants " protecteurs américains ?


un début d interrogation pour percevoir un futur d'aprés moubarak , surement pas si etre pa si rose que ça. Meme si moubarak etait un dictateur .
H
30 janvier 2011 20:39
Désinformation et manipulations : les "faux-positifs"
Oscar FORTIN
dessin : Betto

Les "faux-positifs" : cette expression nous vient directement de l’Amérique latine, plus particulièrement de la Colombie. En espagnol, on parle de « falsos positivos ». De quoi s’agit-il ?

Vous vous souvenez de ce policier de Montréal qui affirmait, l’automne dernier, que lors de la crise d’octobre 1970 et des évènements violents qui l’avaient précédée et suivie, la Police de Montréal s’était avérée d’une grande inefficacité. Pour redorer sa réputation, elle avait alors décidé, en 1971, de monter de toute pièce une opération visant à démontrer son efficacité. Ce fut le cas du vol des gains d’un bingo par une cellule felquiste (FLQ : Front de Libération du Québec - NdR) qu’elle avait infiltrée. En l’espace d’un rien de temps, les coupables furent arrêtés et condamnés. La Police de Montréal venait de retrouver son efficacité. S’il eut fallu, à ce moment, que quelqu’un fasse allusion à un pareil montage, il eût été accusé d’être obsédé par la théorie du complot.

Actuellement, en Colombie, il y a un procès contre 17 militaires qui ont procédé à l’enlèvement de jeunes innocents, les ont amenés au loin dans les bois et les ont froidement assassinés. Ils sont revenus en annonçant qu’ils avaient abattu, lors d’un affrontement armé, des combattants des Forces armées révolutionnaires (FARC). De criminels qu’ils étaient, ces soldats devenaient ainsi des héros et permettait à l’armée de renforcer ses forces de répression dans certains milieux. Or les familles de ces jeunes ont découvert la tromperie et ont dénoncé les coupables qui sont actuellement mis en accusation. Voici, en traduction libre, ce qu’on en dit :

« Les effectifs militaires sont impliqués dans l’assassinat de jeunes qui ont été enlevés et conduits dans une région du nord-est du pays où ils furent exécutés et présentés par les militaires comme des « guérilléros » abattus lors d’un affrontement. Cette manière d’agir est connue en Colombie comme de « faux-positifs ».

JPEG - 40.3 ko

Or ces militaires, en instance de procès, ont été libérés et placés dans une « garnison de l’artillerie N.13 ». Les familles des jeunes victimes reçoivent quotidiennement des menaces de mort et les organismes humanitaires dénoncent par tous les moyens cette façon de faire. Le procès doit se poursuivre, mais avec une lenteur telle que les principales victimes ne savent pas quand il aboutira. Entre temps ils vivent sous le règne de la peur et de l’insécurité. Ce n’est pas la première fois que de telles méthodes sont dénoncées. Il faut lire « Quand l’armée colombienne assassine des jeunes pour faire monter les statistiques » ou encore cette déclaration d’un sénateur Colombien qui se réfère aux 100 jeunes assassinés sous la bannière de la lutte contre le terrorisme.

Ce sont deux exemples qui ne sont que la pointe d’un iceberg. Deux exemples qui ne relèvent d’aucune théorie, mais qui reposent sur le témoignage réel des victimes et des autorités. Si déjà en 1970, nous connaissions au Québec cette procédure, comment ne pas croire que nous n’étions pas les seuls à en connaître les rudiments. Aujourd’hui, en Colombie, un cas, sans doute sur mille, est mis à nu et nous en sommes scandalisés et avec raison. Mais que dire de tous les autres que nous ignorons, qu’on nous dissimule ? Sur le 11 septembre 1973, au Chili, nous savons maintenant ce qui s’est véritablement passé. Nous connaissons le rôle joué par le Président Nixon et celui de son conseiller Kissinger de même que tout le support reçu des Services secrets étasuniens.

« Les faux-positifs » deviennent de plus en plus objets de recherche et d’analyse. Seuls, de véritables chercheurs indépendants parviendront à les reconnaître et à les dénoncer. Nous vivons dans un monde où le réel et l’irréel se confondent dans l’esprit de bien des gens, de quoi laisser la porte grande ouverte aux aventuriers de haut voltige.

Actuellement, le Président Chavez dénonce des scénarios qui viseraient à créer au Venezuela de « faux positifs » en y créant des cellules que l’on ferait passer pour des cellules des Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes (FARC) de même que des caches de drogue, tout cela pour justifier, aux yeux de la Communauté internationale, une intervention musclée des États-Unis sur la base de la lutte contre le terrorisme et les narcotrafiquants. Ce n’est pas pour rien que le Président Chavez déploie actuellement ses forces armées tout le long de la frontière avec la Colombie. C’est justement pour contrer la création de ces « faux réels ».

Voilà où nous en sommes. Il ne fait pas de doute que les médias « officiels » nous tiendront bien informés et qu’il n’y aura pas à s’y méprendre sur les belligérants, sachant déjà qui est ce méchant Chavez qui n’a d’autre ambition que celle de conquérir la Colombie et l’ensemble de l’Amérique Latine. Toute autre interprétation sera évidemment biaisée et surtout inspirée de la théorie du complot, donc suspecte et sans valeur.

Oscar Fortin
Québec, le 11 janvier 2010
H
31 janvier 2011 01:16
N
31 janvier 2011 11:30
c est un sujet qui est toujours d actualite, plus que jamais
l
31 janvier 2011 22:55
Citation
Hamza a écrit:
Bon je vais vous poster un Sujet plus stupide la prochaine fois grinning smiley

je me sent si bête de vous faire réfléchir un peu grinning smiley

Excellent article mais ça n'intéresse pas la majorité excité par le sang et le feu en Tunisie et en Égypte (en étant toujours bien installés devant l'écran de leur PC) c'est le petit peuple qui trinque toujours, mais qui veux entendre ça?

merci chef
الزيت يخرج من الزيتونة والفاهم يفهم لغات الطير إلى ما تخرج كلمته ميزونة يحجرها في ضميره خير
H
31 janvier 2011 23:12
Le départ de BenAli et Moubarak .. Mais aprés ?... Mais la vrae question : où vas t on ? qu est ce qui va succeder a ces regimes ou systèmes ou hommes ? allons nous vraiment aller où nous espérons aller ?

Pourquoi les USA on t il financer les parties politiques et les mouvements d expression pro-occidentaux ? pourquoi une démocratie dans les pays arabe devrait elle marginaliser les parties islamistes ? quel est le role obscurs des élites militaires et quel est leur degré de dépendance envers les américains ?

Quel est le but à long terme ? vise t on vraiment a offrir une " liberté " au peuple, ou bien vise t on a fragiliser un pays en manipulant des parties politiques inflitrés et manipulés de l intérieur ?



(..........



Citation
lmajdoub20600 a écrit:
Citation
Hamza a écrit:
Bon je vais vous poster un Sujet plus stupide la prochaine fois grinning smiley

je me sent si bête de vous faire réfléchir un peu grinning smiley

Excellent article mais ça n'intéresse pas la majorité excité par le sang et le feu en Tunisie et en Égypte (en étant toujours bien installés devant l'écran de leur PC) c'est le petit peuple qui trinque toujours, mais qui veux entendre ça?

merci chef
H
31 janvier 2011 23:40
La fitna d'ibnou el ash'ath...





La fitna d’Ibnul Ash’ath

Voici une khotba du vendredi du Shaikh Sultan Al-‘Id a mediter:






Louange à Allah qui a envoyé Son prophète avec la religion de vérité afin qu’elle prédomine sur toutes les religions, et Allah suffit comme témoin. Et j’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah et que Muhammad est Son serviteur et Son messager. Que la salut et la prière d’Allah soient sur lui, ses compagnons et ceux qui suivent sa sunna jusqu’au jour de la Résurrection.

Ceci dit :



Il y a dans les récits de ceux qui sont venus avant nous des exhortations, des leçons et des avertissements : « Il y a en cela un signe pour les croyants, et ton Seigneur et le Puissant, le Miséricordieux ». Les gens entendent parler des épreuves (fitan), de leur gravité et de leurs mauvaises conséquences, mais comme on dit : par l’exemple tout devient clair.



Parmi les épreuves qui ont secoué la communauté de l’Islam, la fitna de ‘Abdurahman Ibnul Ash’ath qui a commencé en 81 (de l’hégire). L’imam Ibn Kathir explique que la cause de cette fitna est que Al-Hajjaj ibn Yussuf détestait Ibnul Ash’ath qui savait cela et il détestait lui aussi profondément Al-Hajjaj, qui était le gouverneur du Calife ‘Abdul Malik ibn Marwan sur la province d’Irak. Il disposait d’une armée de Kufa, Bassora et d’ailleurs avec laquelle il combattait le mécréant Rutbil, le roi des turcs qui a combattu l’Islam et tué beaucoup de musulmans. Malgré son aversion pour lui, Al-Hajjaj nomma quand même Ibnul Ash’ath à la tête de cette armée. Al-Hajjaj le haïssait tellement qu’il disait : « A chaque fois que je le vois, je pense à le tuer ». Un jour Ibnul Ash’ath est entré auprès du Hajjaj, auprès duquel était ‘Amir As-Sha’bi, Al-Hajjaj dit : « Regarde sa démarche, par Allah j’ai envie de frapper son cou ! ». As-Sha’bi informa Ibnul Ash’ath de ce qu’avait dit Al-Hajjaj, et il répondit : « Et bien moi, je ne cesserai de le combattre jusqu’à ce que je lui enlève son commandement, si je vis jusque là. ». L’armée est donc partie combattre celle de Rutbil, ils ont pris beaucoup de ville et amassé beaucoup de butin, et Rutbil s’enfuyait devant eux d’une ville à une autre. A ce moment, Ibnul Ash’ath décida d’arrêter le combat, jusqu’à l’année suivante afin que la situation se calme et se consolide dans les contrées qu’ils avaient conquis.



Al-Hajjaj lui écrivit en lui ordonnant de poursuivre le combat, en le blâmant et l’accusant de lâcheté et de se sauver devant le combat. Ibnul Ash’ath se mit en colère et appela les gens à se soulever contre Al-Hajjaj ibn Yussuf. Ibnul Ash’ath se leva, et c’était un poète et un excellent orateur, il dit : « Al-Hajjaj est comme celui qui dit : envoie ton esclave aux devants, s’il meurt tant pis et s’il ramène quelque chose, cela est pour toi. Si vous avancez, vous ajoutez au royaume du Hajjaj, mais si vous périssez vous êtes les ennemis, les moins que rien, puis il dit : Rompez votre serment d’allégeance à l’ennemi d’Allah, Al-Hajjaj ! sans rappeler qu’il était le calife. Rompez votre serment d’allégeance à l’ennemi d’Allah, Al-Hajjaj et prêtez serment à votre émir ‘Abdurahman Ibnul Ash’ath, car je vous prends à témoin que je suis le premier de ceux qui rompent le serment d’allégeance à Al-Hajjaj ». De tout côté les gens dirent : nous rompons notre serment d’allégeance à l’ennemi d’Allah, Al-Hajjaj, car ils le détestaient, et prêtons serment d’allégeance à Ibnul Ash’ath, sans rappeler qu’Al-Hajjaj était le gouverneur (et qu’ils lui devaient obéissance).



Après qu’ils lui eurent prêté serment d’allégeance, la situation changea et Ibnul Ash’ath se détourna du turc mécréant pour diriger l’armée contre Al-Hajjaj, pour le combattre et lui prendre l’Irak. Au milieu du chemin, ils dirent : Si nous rompons notre serment d’allégeance à Al-Hajjaj, rompons aussi celui avec le Calife Abdul Malik ibn Marwan, le prince des croyants. Ils ont alors renouvelé leur pacte d’allégeance à Ibnul Ash’ath, lui prêtant serment sur le Livre d’Allah et la Sunna de Son prophète de renverser les imams de l’égarement et de combattre les athées (les gouverneurs). Lorsqu’Al-Hajjaj apprit qu’ils avaient rompu leur pacte d’allégeance envers lui et le prince des croyants, il lui écrivit pour qu’il lui envoie rapidement des armées. Le calife fut irrité et prit cela en considération, il lui écrivit pour le mettre en garde de se révolter contre son gouverneur, en disant : « Ö Ibnul Ash’ath, tu as pris une voie trompeuse, reste dans la communauté de Muhammad. Par Allah, regarde ton âme et ne la perd pas, ne verse pas le sang des musulmans, ne divise pas la jama’a et ne romps pas le serment d’allégeance. Si tu dis : je crains que les gens ne me fassent du mal, Allah est plus en droit que tu Le craignes que les gens. N’en viens pas à verser le sang et rendre licite l’illicite, wasalamu ‘alayka ».



Puis le Calife envoya des troupes au Hajjaj afin qu’ils combattent ceux qui étaient sortis de la jama’a. Les gens furent atteints par la fitna d’Ibnul Ash’ath et venaient à lui de tout côté, au point qu’on a dit qu’ils avaient 33 000 cavaliers et 120 000 fantassins, ils prirent Bassora et les gens lui firent serment d’allégeance de renverser le Calife et Al-Hajjaj. Ibnul Ash’ath leur dit : « Al-Hajjaj n’est rien, mais c’est le Calife qu’il nous faut combattre ». Et tous les gens de Bassora, vertueux et savants (qurra), jeunes et vieux, furent d’accord avec lui. Al-Hafidh Ibn Kathir dit : « Le nombre de ceux qui le suivait grandissait, les gens ne parlaient plus d’une seule voix… ». Puis les deux armées se sont rencontrées, les savants qui avaient rompu le pacte d’allégeance disaient : « ô vous les gens, combattez pour religion et votre vie ». As-Sha’bi, qui était parmi les imams mais qui a été tenté par Ibnul Ash’ath, dit : « Combattez-le pour son injustice, son mépris des faibles et qu’il ait fait disparaître la piété ». Puis le combat commença, les combats faisaient rage chaque jour et beaucoup de gens furent tués, cette situation dura un long moment, puis le Calife écrivit à Ibnul Ash’ath en disant : « Si vous voulez que je réprimande Al-Hajjaj, je le ferais, je vous laisserais et Ibnul Ash’ath choisira le pays qu’il veut ». Lorsqu’Ibnul Ash’ath apprit cela, il s’adressa aux gens afin qu’ils acceptent ce pacte. Mais les gens, de toute part, disaient : non, par Allah nous n’acceptons pas cela, nous sommes plus nombreux et plus forts, puis ils renouvelèrent leur pacte de renverser le Calife et furent tous d’accord sur cela.



Le combat entre les deux groupes dura 103 jours d’après ce que rapporte Ibnul Athîr. L’armée du Calife avança, au commandement d’Al-Hajjaj qui était un fin stratège, et il ordonna de tuer plusieurs savants qui avaient rompu leur pacte d’allégeance, car les gens les suivaient et eux les poussaient au combat. C’est pourquoi l’armée du Hajjaj se dirigea vers eux et en tua un grand nombre. Après cela, Ibnul Ash’ath et ceux qui étaient avec lui furent mis en déroute. L’armée du Hajjaj les rattrapa et les gens se cherchaient des excuses et s’accusaient, après cette longue bataille. Mais Ibnul Ash’ath et un petit groupe parvint à se sauver, et Al-Hajjaj envoya derrière eux une armé pour les tuer. Ibnul Ash’ath se sauva jusqu’à entrer dans le pays de Rutbil le mécréant, le roi des turcs, qui l’accueillit et le reçu avec tous les honneurs par ruse contre les musulmans.



Ibnul Ash’ath fut ruiné (perdu) après que sa fitna ait dévasté les bien et les personnes, et que beaucoup de ceux qui l’ont suivi furent tués. Al-Hajjaj les tua, et ceux qui restaient se sauvèrent, parmi eux ‘Amir As-Sha’bi, l’imam. Al-Hajjaj ordonna qu’on lui amène As-Sha’bi qu’on rattrapa et entra auprès de lui. As-Sha’bi dit : « je l’ai salué et lui ai dit : ô prince des croyants, les gens m’ont chargé de te demander de nous excuser. Et je ne dirai ici que la vérité : par Allah nous nous sommes rendus malade pour toi, nous t’avons combattu et nous avons fait tout ce que nous pouvions. Mais nous n’avons point été parmi les vainqueurs, ni parmi les pieux, ainsi Allah t’a donné le dessus sur nous et t’a secouru. Si tu nous châties c’est pour nos péchés et ce que nos mains ont commis. Et si tu nous pardonnes c’est par ta compassion, mais les preuves sont contre nous ». Lorsque le Hajjaj vit ses supplications et la reconnaissance (des fautes commises), il dit : « Ö Sha’bi, par Allah je t’aime plus que ceux qui entrent auprès de nous, alors que leurs épées coulent encore de notre sang et disent : je n’ai rien fait. Tu es en sécurité auprès de nous, ô Sha’bi ! ». Puis le Hajjaj lui dit : « Ö Sha’bi comment étaient les gens contre nous ? », et Al-Hajjaj était bon envers lui avant qu’il ne soit entraîné dans la fitna. As-Sha’bi dit : « Qu’Allah améliore l’émir ! Je me suis réveillé après avoir été séduit, je me suis rendu les choses difficiles, je me suis assis avec les gens, j’ai aimé le soucis, j’ai laissé les frères pieux et je n’ai trouvé aucun successeur à l’émir ». Al-Hajjaj lui dit : « Pars, ô Sha’bi » et il partit en sécurité.



Puis Al-Hajjaj exécuta ceux qui avaient suivi Ibnul Ash’ath, au point où on a dit qu’il a tué 130 000 personnes, parmi eux Muhammad ibn Sa’d Ibn Abi Waqqas, et un groupe de vertueux dont le dernier fut Sa’id Ibn Jubayr. Il y eut aussi un groupe de nobles qui suivit Ibnul Ash’ath, parmi lesquels : Muslim ibn Yassar, Abul Jawza, Abul Mihan Ar-Rihahi, Malik Ibn Dinar et Hassan Al-Basri. Car on a dit à Ibnul Ash’ath, si tu veux que les gens combattent à tes côtés comme ils ont combattu aux côtés de ‘Aisha le jour de la bataille d’Al-Jamal (la bataille du chameau), fais sortir avec toi Hassan Al-Basri, ce qu’il fit. Et parmi ceux qui se sont révoltés avec lui Sa’id Ibnu Jubayr, Ibn Abi Layla Al-Faqih et Talha ibnul Musarif… et d’autres, et le secours est auprès d’Allah. Ayyub dit : « Il n’y aucun d’eux qui ne se soit pressé vers Ibnul Ash’ath sans revenir de son empressement, et aucun n’a réussi, sauf celui à qui Allah a accordé sa louange et l’a préservé (de cette fitna). Puis Al-Hajjaj écrivit à Rutbil, le roi des turcs qui avait accordé l’asile à Ibnul Ash’ath : « par Celui en dehors de qui il n’y a pas de divinité digne d’adoration, si tu ne me rends pas Ibnul Ash’ath, j’enverrai contre toi un million de combattants ». Lorsque l’avertissement du Hajjaj se précisa, Rutbil consulta les gouverneurs et décida d’emprisonner Ibnul Ash’ath avant qu’Al-Hajjaj envoie son armée et ne prenne tout le pays. Alors Rutbil rendit Ibnul Ash’ath accompagné de trente de ses suiveurs, mais alors qu’ils étaient en chemin, Ibnul Ash’ath parvint à monter en haut d’une tour et à se jeter dans le vide. Il mourut sur le coup. On coupa la tête d’Ibnul Ash’ath, on tua les autres et on envoya leurs têtes au Hajjaj qui ordonna qu’on la montre partout en Irak puis il l’envoya au prince des croyants ‘Abderahman Ibn Malik qui la montra partout dans le Sham, puis on l’envoya chez l’émir ‘Abd Al-‘Aziz en Egypte, puis il fut enterré.



Al-Hafidh Ibn Kathir dit : « Comme il est étonnant qu’ils lui aient prêté serment d’allégeance, comment se sont-ils accrochés à quelqu’un envoyé pour combattre Rutbil par le prince des croyants pour le renverser alors qu’il fait partie des califes de Quraysh. Ils ont prêté serment d’allégeance à un soldat sur ce qu’aucun savant n’a rendu obligatoire. Et par cette cause, beaucoup de gens sont morts, nous sommes à Allah et c’est vers lui que nous retournons. ». Un homme des Ansar est venu voir ‘Umar ibn ‘Abd Al-‘Aziz et lui a dit : « je suis untel fils d’untel, mon grand père untel est mort à Badr et mon grand père untel est mort à Uhud », et il citait ses ascendants et ‘Umar dit : « Par Allah ! Ça ce sont des exploits (actes de bravoure), et pas la bataille d’Al-Jamal (où certains ont voulu se soulever contre ‘Ali) et ce qu’a fait Ibnul Ash’ath et ceux qui l’ont suivi, en sortant contre les gouverneurs et en faisant couler le sang des musulmans. Et il n’y a de force et de puissance qu’en Allah le Seigneur de l’univers ». Voilà ce que je dis et je demande pardon à Allah pour moi et pour vous, demandez –lui pardon car Il est le Pardonneur et le Miséricordieux.



(…) Nous venons de voir comment la fitna d’Ibnul Ash’ath s’est répandue et à quoi elle a mené : une grande fitna, la division, la mort de plus de 100 000 musulmans. Mais il on peut en tirer plusieurs choses, parmi lesquelles :



1_ Au départ, la fitna a une douceur (une bonne apparence) qui tente la plupart des gens, sauf ceux qu’Allah a préservé. Beaucoup de savants se sont révoltés avec Ibnul Ash’ath, alors que dire des gens de la masse. Au début sa parole était forte et incitatrice, et il poussait à se révolter contre le Calife. Abu Ja’fari disait : « Ö vous les gens, combattez pour votre religion et votre vie, car s’ils vous dominent ils pervertiront votre religion et domineront vos vies ». ‘Amir As-Sha’bi disait : « Ö vous les gens, combattez-les, et n’éprouvez aucun regret à les tuer, car je ne connais personne sur terre de plus injuste et de plus tyrannique qu’eux » Et Sa’id ibn Jubayr disait de même. Par Allah, s’ils savaient où cela a mené ils n’auraient pas dit ce qu’ils ont dit, mais la fitna rend aveugle ! Allah préserve-nous, Toi qui est puissant et pardonneur.



2_ Lorsque la fitna arrive, elle touche les pervers et les pieux, Allah dit : « Craignez une épreuve qui n’atteindra pas seulement ceux d’entre vous qui ont été injustes ». Ibnul Athîr rapporte que lorsque l’armée d’Ibnul Ash’ath s’est retournée contre Al-Hajjaj, celui-ci prenait le pacte d’allégeance des gens, mais c’était un oppresseur et il n’acceptait aucun pacte sans qu’il n’ait dit : « Témoigne contre toi que tu renies (kafir) ». C'est-à-dire renier le serment d’allégeance et à porter les armes. S’il disait oui, il acceptait son serment, sinon il le tuait. Un homme de la ville d’Ath’am vint le voir et il était hautement considéré par tous les gens. Al-Hajjaj l’informa de cette question et l’homme polémiqua, Al-Hajjaj lui dit : « Tu veux nous tromper ! Témoignes-tu que tu es mécréant ? ». L’homme dit : « Quel mauvais homme je ferais si j’adorais Allah pendant 80 ans puis que je témoignais contre moi de la mécréance ». Al-Hajjaj lui dit : « Alors je vais te tuer ». L’homme lui dit : « Même si tu me tues (je ne le dirais pas) ». Al-Hajjaj le tua, et tout le monde, du Sham à l’Irak, implora la miséricorde d’Allah pour lui et s’attrista de sa mort.



3_ Lorsque la fitna se retourne contre ceux qui y ont participé, ils regrettent à cause de ce qu’ils voient comme épreuve et mal. Fayrus ibnul Hussayn fut fait prisonnier et amené devant Al-Hajjaj qui lui dit : « Abu ‘Uthman, qu’est-ce qui t’a fait sortir avec eux ? Par Allah ta chair n’est pas comme la leur, ton sang n’est pas comme le leur. » Il dit : « Ö émir, c’est la fitna qui m’a emporté ». Il ordonna alors qu’on lui coupe la tête. Puis Al-Hajjaj appela Ibn ‘Umar ibn Musa, il s’excusa et dit : « Qu’Allah améliore l’émir, c’était une épreuve qui a entraîné les pieux et les pervers et nous avons été entraîné. Allah t’a donné la supériorité sur nous, si tu nous pardonnes c’est par ta vertu, sinon tu oppresses des pécheurs ». Al-Hajjaj dit : « Tu mens lorsque tu dis qu’elle a entraîné tout le monde, (elle n’a entraîné) que les pervers et les bons ont été préservés. Et puisque tu reconnais (ton péché) cela te servira, pars en paix » Mais Al-Hajjaj ordonna qu’on lui coupe la tête. Ensuite Al-Hajjaj appela Ilqam ibnul Mu’aym et lui dit : « Qu’est-ce qui t’a fait sortir avec Ibnul Ash’ath et qu’espérais-tu ? ». Il dit : « Je voulais qu’Ibnul Ash’ath prenne le pouvoir et me confie l’Irak comme ‘Abdul malik te l’a confié ». Alors le Hajjaj le tua. Puis il appela Asha Amzan qui était un poète qui avait suivi Ibnul Ash’ath et faisait des poésies pour pousser les gens à renverser le Calife. Lorsqu’il entra auprès du Hajjaj il s’excusa (en faisant une poésie dans laquelle il louait le calife). Al-Hajjaj lui dit : « Par Allah, nous ne te louons pas, ô ennemi d’Allah ! Tu as dit ce que tu as dit pendant la fitna et poussez les gens contre nous ». Il lui coupa la tête et il rejoint ses semblables.



4_ Lorsque commence la fitna, ceux qui la provoquent attirent à eux les élites afin de les prendre comme preuve auprès des gens, on a dit à Ibnul Ash’ath, si tu veux que les gens combattent à tes côtés comme ils ont combattu aux côtés de ‘Aisha le jour de la bataille d’Al-Jamal (la bataille du chameau), fais sortir avec toi Hassan Al-Basri, ce qu’il fit. Certains imams sont sortis avec Ibnul Ash’ath, comme Sa’id ibn Jubayr, Malik ibn Dinar et d’autres encore, et ceux qui ont été préservés l’ont été par la grâce d’Allah. C’est pour cela que le prophète (salAllahu’ alayhi wasalam) cherchait protection auprès d’Allah contre les épreuves et il ordonnait de le faire dans chaque prière, car certaines (épreuves) peuvent aveugler l’homme sage. Car ces fitna séduisent par le grand nombre de gens qui les soutiennent, c’est pour cela que plus de 150 000 hommes ont combattu avec Ibnul Ash’ath, et même un groupe de personnes illustres, mais ce qu’ils ont fait n’a pas été accepté, car cela est contraire aux texte qui ordonnent de rester avec la jama’a et de patienter, et interdisent la révolte, la division et la dispute. Ayyub dit : « Il n’y aucun d’eux qui ne se soit pressé vers Ibnul Ash’ath sans revenir de son empressement, et aucun n’a réussi, sauf celui à qui Allah a accordé sa louange et l’a préservé (de cette fitna) ». L’imam Ibn Batta Al-‘Uqburi dit dans sa mise en garde contre le fait d’être trompé par le grand nombre : « A notre époque, les gens sont comme un groupe d’oiseaux, ils se suivent les uns les autres. Si quelqu’un venait prétendre la prophétie, alors qu’il sait que Muhammad (salAllahu’ alayhi wasalam) est le dernier des prophètes, ou si quelqu’un prétendait être Allah, il trouverait des gens qui le suivraient. Nous cherchons protection contre les épreuves apparentes ou cachées. ».



5_ Les conséquences de la fitna sont désastreuses et mènent à la perte. Ainsi Ibnul Ash’ath est parti comme chef de l’armée musulmane pour combattre sur le sentier d’Allah, puis il est devenu le responsable de cette fitna, il a laissé le combat contre les mécréants et s’est retourné contre les musulmans. A cause de lui, beaucoup ont été tué, les choses ont changé, le mal s’est répandu, au point où il a rejoint Rutbil, le roi des mécréants qu’il combattait peu avant cela, et qui l’a accueilli par ruse contre les musulmans. Ainsi est la fitna, elle amène celui qui la provoque (ou la suit) à des choses qu’il ne veut pas. Et si Ibnul Ash’ath c’était arrêté là cela aurait été moindre mal, et pourtant comme est grand son mal. Lorsque Rutbil l’a abandonné et renvoyé au Hajjaj, celui-ci s’est enfui en chemin et s’est jeté d’une tour, qui aurait pu penser que sa fin allait être celle-ci.



6_ Ibnul Ash’ath a donné à sa fitna l’habit de la religion, et il a prétendu que cela faisait partie de la réprobation du mal et du secours de la religion, mais la réalité est contraire à cela. Ibnul Athîr rapporte qu’Al-Hajjaj haïssait Ibnul Ash’ath et disait : « A chaque fois que je le vois, je pense à le tuer ». Ibnul Ash’ath cherchait cela et disait : « Et bien moi, je ne cesserai de le combattre jusqu’à ce que je lui enlève son commandement, si je vis jusque là. » (…). Celui qui divise la jama’a et répand la fitna est un homme qui suit se passions dont le c½ur est malade et qui est en contradiction avec la sunna, même s’il présente cela comme le fait de réprouver le mal.



7_ Lorsque commence la fitna, le premier qui se brûle est celui qui l’a allumée, les choses se retournent contre lui, il se laisse dominer par les ignorants qui sont avec lui au point que le commandement leur appartient. Le calife a écrit à Ibnul Ash’ath en lui proposant de réprimander Al-Hajjaj et de lui accorder une terre… Ibnul Ash’ath s’adressa aux gens en leur disant : « Acceptez tant que vous êtes forts et puissants » Mais, de toute part, les gens dirent : non, par Allah nous n’accepterons pas, nous sommes plus forts et plus nombreux qu’eux. Ils renouvelèrent leur engagement de renverser le calife et prêtèrent serment à Ibnul Ash’ath, et voyez ce qu’ils sont devenus.



8_ Celui qui se sépare de la jama’a et entre dans la fitna est seul, et ceux qui l’aimaient et le soutenaient se détournent de lui. As-Sha’bi raconte dans quel état il était après avoir rompu son pacte d’allégeance et avoir rejoint Ibnul Ash’ath : « j’ai perdu les frères pieux et je ne trouve aucun successeur à l’émir ». C’est pour cela que les savants sont attentifs à réunir les gens en période de troubles. Hamdan rapporte : « Les savants de Bagdad se sont réunis chez Abu ‘Abdillah, l’imam Ahmad Ibn Hanbal, et ils lui dirent : la chose a grandi et s’est répandue, ils voulaient dire la parole de ceux qui disent que le Qur’an est créé, nous n’agréons pas son commandement et son sultanat. L’imam Ahmad débattit avec eux sur ce point et dit : réprimez vos c½urs et ne vous soulevez pas d’un pouce (contre l’émir), ne rendez pas la situation difficile aux musulmans, et ne versez pas votre sang et le leur, regardez les conséquences et patientez jusqu’à ce que cela s’éclaircisse. Puis il leur dit : le fait que nous nous révoltions n’est pas correct, cela est contraire aux textes ». L’imam Ahmad dit cela alors que le gouverneur lui a fait du mal, l’a emprisonné et fouetté, malgré cela il leur interdit d’affronter les gens. Les gens de la sunna sont les gens de la justice, du regroupement, du suivi des textes, ils espèrent ce qu’il y a auprès d’Allah.



Et la dernière chose que l’on peut tirer de cette histoire est l’importance de s’accrocher au comportement religieux adéquat en période de troubles. Parmi ce bon comportement : prendre garde à la fitna et à ceux qui la provoquent ; la compassion et la douceur ; il ne faut pas se presser d’accepter les pensées et les avis ; la bonté avec les gens qu’ils soient dans l’erreur ou la vérité. La douceur n’est pas ajoutée à une chose sans qu’elle ne l’embellisse, et elle n’est pas retirée d’une chose sans l’enlaidir. L’obligation de rester avec la jama’a des musulmans et leur gouverneur et ne pas se séparer, d’après la parole d’Al-Hudhayfa, lorsque le prophète (salAllahu’ alayhi wasalam) lui a parlé des fitnas, il demanda au prophète : Que me conseilles-tu si je vis cela ? Il dit : « Reste avec la jama’a des musulmans et leur imam ». Revenir vers les savants de la sunna, les gens du tawhid et l’avertissement contre le fait de s’en écarter et de les contredire pour répondre à leurs opposés. Par Allah la première porte qui amène l’homme à la fitna est de critiquer les savants, de prendre des avis chez d’autres qu’eux. Et celui que vous voyez critiquer nos savants, sachez qu’il est atteint par la fitna, car fait partie des signes des gens de l’innovation le mépris pour les savants de la sunna. Fait aussi partie du bon comportement, de peser les avis, les groupes sur la balance des gens de la sunna et du tawhid. Ce qui est conforme à ce sur quoi étaient les salafs est accepté, sinon cela est rejeté. En période de troubles, on ne dit pas tout, si seulement certaines personnes laissez ces choses importantes aux grands savants pour préserver l’unité, que celui qui a un avis le leur rapporte, (comme Allah dit ) : « Quand leur parvient une nouvelle rassurante ou alarmante, ils la diffusent. S'ils la rapportaient au Messager et aux détenteurs du commandement, ceux d’entre eux qui en cherchent le sens, l’auraient appris (de la bouche du Prophète et des détenteurs du commandement). ».

Ö Allah, protège-nous des épreuves apparentes et cachées…
 
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