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Au Mali, des otages au passé de pieds nickelés
B
21 mars 2013 14:31
Les otages comiquesptdr

Retenus depuis fin novembre dans le Sahel, Philippe Verdon et Serge Lazarevic semblent traîner depuis vingt ans dans des plans à la petite semaine.
Par WILLY LE DEVIN

Cela fait maintenant deux semaines que Philippe Verdon et Serge Lazarevic, capturés dans la nuit du 23 au 24 novembre dans leur hôtel à Hombori, au Mali, par des hommes armés, sont retenus en otage dans le Sahel. Leur rapt a été revendiqué ce jeudi par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans un communiqué non authentifié, revendiquant également l'enlèvement de trois Européens, fin novembre à Tombouctou. «Nous ferons savoir prochainement nos revendications à la France et au Mali», ajoute ce texte. Des sources sécuritaires à Bamako, relayées par l’AFP, avaient déjà fait état, mercredi, de la responsabilité d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans cette opération. Leur enlèvement s’ajoute à celui de quatre cadres d’Areva et de Vinci, kidnappés au Niger en septembre 2010 et toujours aux mains d’Aqmi.


Depuis le début du rapt d’Hombori, le profil des deux hommes, présentés intialement comme des «géologues» travaillant sur un projet de cimenterie locale, intrigue. Des «rois de la carambouille»: c’est ainsi que l’on présente, dans le milieu du mercenariat, le duo. Plus que «soldats», il semble que Philippe Verdon et Serge Lazarevic soient, depuis quelque temps, passés maîtres dans l’art des plans à la petite semaine.

Emprisonné dans le désert en 1991

Bordelais, fils de bonne famille, et étudiant à Sciences-Po, Philippe Verdon, 43 ans, est plutôt de ces aventuriers qui ont toujours voulu en être. Amoureux de l’Afrique, il l’a sillonnée de long en large, souvent aux commandes de bimoteurs. Marié à une Malgache, il monte au début des années 90 une compagnie d’hydravions, Papagan Airlines, sur l’île de Madagascar. Téméraire, il se décide un jour de 1991 à réaliser un vol de 9 000 kilomètres, de la Scandinavie à «Tana». Problème, il remplit son Cessna 430 de kérosène frelaté et se voit contrait à l’atterrissage forcé dans la région soudanaise de Kapoeta, alors en proie à la rébellion de l’opposant John Garang.

C’est le premier emprisonnement de Philippe Verdon. Accompagné de ses deux passagers, il passe alors quatre mois dans le désert avant d’être libéré par la DGSE. Sous couvert de mission humanitaire, les services français réussiront à les exfiltrer à Nairobi, au Kenya. Une expérience qui a servi à Philippe Verdon pour se construire sa légende personnelle: «Dans le milieu, il n’a pas hésité à dire que son avion avait été sérieusement mitraillé, ce qui n’est pas vrai», raconte un ancien membre de l’escouade du mercenaire Bob Denard. De nombreuses rumeurs relayent d’ailleurs une proximité supposée entre Verdon et le «corsaire de la République». S’ils se sont bien rencontrés via «des amis communs», tissant des liens de courtoisie, «le Vieux», comme l’appellent encore affectueusement ses anciens partenaires, «ne lui a jamais confié d’opération». C’est donc de son propre chef que Verdon s’est retrouvé, en compagnie de l’avocat franco-comorien Saïd Larifou, dans un coup d’Etat manqué en 2003 à Moroni. «Une tentative montée avec trois bouts de ficelles», raille-t-on encore dans l’entourage de Denard.

«Un côté mythomane»

Le maniement des armes n’a jamais été le fort de Verdon. Afin d’être pris au sérieux, celui-ci n’hésitait pourtant pas à se faire passer pour un ancien du commandement des forces spéciales (COS). En réalité, il a été réformé en 1980 pour… problèmes gastriques. «Philippe a un côté mythomane mais c’est un mec bien et attachant. Il est cultivé et sa compagnie se révèle très agréable», confie un homme d’affaires français installé depuis peu au Bénin. Avec lui, Verdon a tenté de faire prospérer au début des années 2000 un petit commerce de pierres précieuses. Projet vite avorté. Toutefois, il semble que Verdon ait réellement le goût des belles pierres. Au Mali, il s’est présenté comme «géologue». Mais, selon le quotidien Sud-Ouest, Philippe Verdon n’est titulaire d’aucun diplôme de géologie.

Le profil de son acolyte dans cette histoire, Serge Lazarevic semble autrement plus sérieux. Ce dernier, s’il s’agit bien du même homme et pas d’un homonyme, comme le suggère Paris-Match, a mouillé un temps dans les affres de la barbouzerie. Notamment lors de la guerre en Bosnie (1992-1995), et au Congo-Kinshasa, en 1997. Lazarevic y a même glané la réputation d’«un furieux, toujours prêt à faire le coup de poing». Pas très chaud à l’idée de se lancer dans l’aventure malienne, Lazarevic aurait finalement été convaincu par le bagou de Philippe Verdon. Leurs aventures ont suscité l’ire du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. Un proche du maire de Bordeaux assure qu’au moment où celui-ci a pris connaissance de la situation, «son sang n’a fait qu’un tour».
X
21 mars 2013 14:57
Très intéressant.
X
21 mars 2013 15:09
D.Schneiderman sur le passage de la famille des otages au grand journal.

"Séquence déroutante, en lever de rideau chez Denisot. Sont invités deux proches d'otages d'AQMI. Pascal Lupart, président du comité de soutien à Philippe Verdon, et Diane Lazarevic, fille d'un autre otage, Serge Lazarevic. Des rumeurs d'exécution de Verdon circulent depuis quelques jours. D'emblée, on croit savoir à quoi l'on va assister: une séquence émotion des proches crucifiés par l'incertitude et l'attente, avec sourde mise en accusation des autorités "qui ne donnent pas d'information". Mais le spectacle sort de ces rails. Après quelques phrases attendues -"la famille est brisée. Un père n'est pas fait pour enterrer son fils"- Lupart couvre d'éloges les autorités françaises: "le Quai d'Orsay a une atttitude très positive". Quant à Diane Lazarevic, interrogée dans les canons de l'empathie habituelle -"qu'est-ce que vous ressentez aujourd'hui?"- sur la nouvelle politique française de refus de paiement des rançons, elle émet un avis nuancé: "Je suis contre les versements de rançon. J'ai très envie que mon père soit libéré, mais si la France paie, d'autres familles seront dans la douleur". El malgré l'insistance désarçonnée de Denisot et Daphné Burki, elle s'y tient. Ô surprise: la fille d'otage ne se contente pas de "ressentir". Elle pense.
Voici donc des proches atypiques, ne correspondant pas au casting. Mais une question de Denisot éveille soudain un doute: "Pascal Lupart, est-ce qu'il y a méprise sur ce que sont les otages, est-ce qu'on leur attribue des rôles qui ne sont pas les leurs ?" Tiens tiens: mais de quelle "méprise", de quels "rôles" peut-il bien s'agir ? Voici une curieuse phrase à clés. Un surf rapide sur les deux noms (ici ou là) permet de remplir les blancs laissés par la question de Denisot. Le passé des deux otages est le plus souvent qualifié de "trouble". Pour le dire clairement, ils ont le profil de collaborateurs, ou d'informateurs, des services secrets français. Ce qui amène immédiatement à relire la séquence que l'on vient de voir. Si les deux otages sont proches des services français, leurs propres "proches" pouvaient-ils dire autre chose que ce qu'ils viennent de dire sur le plateau ? Avaient-ils la liberté de critiquer, si peu que ce soit, le gouvernement français ?
Quant à Denisot, impossible d'imaginer qu'il ne soit pas au courant de ces biographies "troubles", que son équipe n'ait pas lu la presse (d'autant qu'elle compte dans ses rangs un limier du Web, capable d'infiltrer les forums de nièces et de cousins d'espions les mieux surveillés). C'est donc délibérément, qu'il a choisi de ne pas évoquer lui-même le passé des deux otages. C'est délibérément, qu'il a choisi de fabriquer son émission avec un non-dit plus épais encore que d'habitude. Mais pourquoi ? Qu'espérait-il ? Escomptait-il le spectacle traditionnel d'Antigone se dressant contre Créon-Hollande ? A-t-il au contraire délibérément mis en scène des proches crucifiés par la douleur, mais comprenant et partageant la raison d'Etat ? Questions en abîme de l'avant-soirée. Pas certain que ce soit de nature à faire remonter les audiences face à Cyril Hanouna, mais on peut toujours espérer."
c
21 mars 2013 18:59
ce ne sont que des français kouffars, pas vrai?
c'est dingue quand même ce parti pris..........
jamais on ne lira une ligne critiquant les narco fondamentalistes.
par contre si on peut discréditer les otages...............
B
21 mars 2013 21:17
J'ai oublié la source: [www.liberation.fr]

Et les chiens continuent d'aboyerptdr



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/13 21:19 par Bengi.
X
21 mars 2013 21:25
Citation
coldman a écrit:
ce ne sont que des français kouffars, pas vrai?
c'est dingue quand même ce parti pris..........
jamais on ne lira une ligne critiquant les narco fondamentalistes.
par contre si on peut discréditer les otages...............

Nan, simplet, on est en train de t'expliquer que ce sont des barbouzes au service d'on ne sait qui et qui ont traîné leur bosse on ne sait ou pour renverser des pouvoirs, fomenter des guerres civiles ou se livrer à toutes sortes de trafics. Les articles de Libé et d'ASI parlent de mercenaires qui n'étaient au Mali ni pour faire de la géologie, ni pour étudier les manuscrits de Tombouctou. Les sources parlent aussi d'agents de la DGSE, capturés en terrain ennemi. C'est tout de même autre chose que de gentils citoyens capturés par de méchants terroristes.

On espère tout de même qu'ils seront libérés et qu'ils auront retenu la leçon.
c
22 mars 2013 11:27
mais oui, c'est bien sur.........
méme clothilde reiss etait un agent de la dgse. heureusement, l'iran, magnanime, l'a quand même libéré.
grinning smiley
B
22 mars 2013 18:50
Pas trouvé mieux, Benyamin?ptdr

Clotilde Reiss a commis, avant son arrestation des "imprudences", notamment dans ses échanges de mail avec son père. Celui-ci travaillait alors à la Direction des applications militaires (DAM) du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), où il s'occupait de programmes immobiliers. Grâce à lui, Clotilde a pu faire un stage à la DAM et rédiger un rapport sur... le nucléaire iranien. La DAM est l'organisme public qui produit les armes atomiques françaises et dispose de l'expertise dans le domaine de la proliferation.

Dans les derniers mails échangés, le père conseillait à sa fille de confier son ordinateur portable à l'ambassade de France, pour qu'elle le fasse rentrer par la valise diplomatique, lui évitant ainsi les tracasseries à la douane, lors de son départ de Téhéran.

Son père s'occupait de programmes immobliersptdrptdr

Et la fille Clotilde fait un stage ............le nucléaire irenienperplexe

Et la mère? Elle faisait le ménage?ptdr
X
22 mars 2013 19:05
Elle avait postulé pour être femme de ménage dans une centrale nucléaire iranienne. On ne lui a pas proposé d'entretien. Ce qui prouve que le chemin vers l'égalité des genres en Iran est un long chemin.

Sinon, l'autre otage libéré l'an passé au Mali était aussi un agent de la DGSE. A croire qu'ils ont un barge DGSE sur la poche de leur chemise quand ils se baladent dans le désert en 4x4. Des James Bond.
B
22 mars 2013 23:36
Goldman qui pleurniche auprés du webmaster, une fois qu'il a épuisé ses cartouches (mouillées)Bye
 
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