Les premières Logan «made in Morocco» devraient être livrées dès cette fin de semaine aux concessionnaires français et espagnols. A la Somaca, où est montée la voiture familiale de Renault, les derniers préparatifs sont en cours pour acheminer les véhicules vers le port de Casablanca, là où ils devront être embarqués vers le port de Marseille. Aucun retard n’aura donc été pris puisque ces exportations avaient été annoncées pour fin mai-début juin. Arrivés à destination, un dispatching sera opéré par la direction commerciale de Renault France entre les marchés français et espagnol.
Ce sont en effet sur ces deux marchés que les premières exportations de la Somaca seront effectuées.
Au cours de 2007, près de 5.000 véhicules seront transportés du Maroc vers l’Espagne et la France. Pour cette première livraison, ce sont 600 Logan qui embarqueront à bord du bateau qui effectuera la traversée méditerranéenne. Ils seront tous de type Diesel, la demande n’ayant porté que sur cette catégorie.
A Renault Maroc, on indique cependant que «l’unité de production casablancaise est apte à répondre à toute demande en véhicules de type essence». Pour les prochaines opérations, la Logan sera exportée par lots de 800 exemplaires «tout au plus», indique-t-on auprès de la filiale casablancaise du constructeur français. Car s’il s’agit de répondre aux besoins des marchés étrangers demandeurs de ce type de véhicule et aussi de conformer la demande aux capacités de production de l’usine marocaine.
Pour satisfaire les besoins déjà exprimés, Somaca a dû recruter près de 400 personnes qui ont également été formées. Ces effectifs sont pour l’heure suffisants. Ils permettent donc de répondre aux besoins de ces premières commandes. Du moins pour 2007. Pour les prochaines années, la visibilité n’est pas encore suffisante. Les 5.000 véhicules à livrer en 2007 correspondent en fait à un «chiffre plancher». Il y aurait cependant de fortes chances pour qu’il soit revu à la hausse pour les prochaines années.
Ce qui supposera la mise en œuvre d’un nouveau dispositif de production, principalement en ce qui concerne le recrutement de nouveaux effectifs. Renault ne compte cependant pas se limiter au seul marché européen. L’environnement économique marocain, notamment avec l’entrée en vigueur de l’Accord d’Agadir, instituant une zone de libre-échange entre le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, offre de nouvelles perspectives d’ouverture vers ces destinations jusqu’à présent fortement protégées.
Et le secteur automobile devrait en profiter. Sur le seul marché égyptien, le plus intéressant car le plus ancien, les prévisions d’exportation tablent sur 3.000 à 4.000 Logan par an. Un premier test d’export est actuellement en cours de réalisation.
Dans le jargon automobile, cela signifie l’envoi d’un premier véhicule (ou plusieurs, on ne lésine pas sur le nombre) pour observer la réaction des douanes égyptiennes, le déroulement des formalités administratives. S’il s’avère probant, il s’agira ensuite de pénétrer le réseau de commercialisation, ce qui ne devrait a priori pas poser de «problème particulier », le marché étant fortement demandeur. Pour les autres pays signataires de l’accord Quadra, les potentialités ne seraient pas aussi grandes. Ces marchés ne sont donc pas approchés pour le moment.
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