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leproces de la machine basri.
30 janvier 2004 18:22
Abdelaziz Laâfoura et Abdelmoughit Slimani convoqués par la BNPJ pour répondre de la gestion de la Communauté urbaine de Casablanca
Le procès de la machine Basri

Abdelmoughit Slimani et Abdelaziz Laâfoura ont droit à la présomption d’innocence. Mais, d’ores et déjà, les craintes de voir plusieurs scandales
révélés au grand jour donnent des sueurs froides à plus d’un responsable communal et plusieurs hommes d’affaires.

Abdelali Darif Alaoui



• Laâfoura et Slimani



L’heure a-t-elle sonné pour les hommes de Driss Basri? On a tendance à répondre que «oui», à partir d’un fait, peut-être isolé, mais qui confirme que rien n’est définitif en politique, pour le meilleur et pour le pire. Le fait en question est la convocation et l’audition par la BNPJ, à plusieurs reprises, de deux hôtes de marque: Abdelmoughit Slimani, ex-président de la Communauté urbaine de Casablanca (CUC) et Abdelaziz Laâfoura, ex-gouverneur de la préfecture de Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi. Accompagnés de Abdelmajid Bennis, ex-président de la commune de Sidi Moumen, ils ont été invités à s’expliquer sur plusieurs dossiers de leur gestion communale.
L’interrogatoire tourne autour de trois affaires qui, en leur temps, avaient défrayé la chronique. Il s’agit du sort réservé au don royal à la commune de Sidi Moumen destiné à la création d’une zone verte, devenue pâté d’immeubles. Il s’agit du complexe d’Ouled Ziane et du projet de relogement des bidonvilles des Carrières centrales à Hay Mohammadi, plus connu sous le nom de “projet immobilier Hassan II”.
A l’heure actuelle, les dossiers dans le cadre desquels seront poursuivis ces décideurs et d’autres personnes impliquées, de façon directe ou indirecte, ne sont pas clairement précisés.

Interdiction

Ce qui est sûr, en revanche, c’est que l’affaire n’en est qu’à ses débuts et qu’elle risque de faire des vagues.
Les faits d’abord. Début août 2003, la BNPJ recommande, pour les besoins de l’enquête, une interdiction de quitter le territoire à MM. Slimani, Laâfoura et Lahcen Hairouf, vice-président de la CUC. Jusqu’ici rien de vraiment alarmant. L’investigation de la BNPJ commence et s’annonce sous de bons auspices.
Côté collaboration avec les instances judiciaires, Laâfoura et Slimani donnent des gages de bonne volonté. Il n’empêche. Les deux principaux suspects ne sont pas d’illustres inconnus. Ils étaient plus que des proches, parmi d’autres, dans le bataillon d’élus de Driss Basri et d’agents d’autorité fabriqués et propulsés par lui.

Déblocage

Slimani et Laâfoura étaient les figures de proue du serail de l’ex-ministre d’État à l’Intérieur, du moins à Casablanca.
Le poumon économique du pays était aussi l’espace prédestiné pour les ménages les plus contre-nature et les plus scandaleux entre la politique et les affaires, entre la gestion de la chose publique et le business.
Les superviseurs donnaient la légitimité électorale ou administrative, et les obligés renvoyaient des ascenseurs bien garnis, en se servant au passage.
C’est évidemment à la justice de prouver l’appartenance ou pas de Slimani et Laâfoura à ce cercle de toutes les transgressions et de tous les engraissements. Ils sont présumés innocents, jusqu’à preuve du contraire. Mais, d’ores et déjà, les craintes de voir révéler au grand jour plusieurs scandales décriés par la presse durant l’automne 1999 et l’hiver 2000 donnent des sueurs froides à plus d’un responsable communal et à plusieurs hommes d’affaires qui ont profité des largesses de l’administration territoriale, par le biais de la CUC.


• Abdelmajid Bennis, ex-président de la commune de Sidi Moumen


Petit à petit, et devant l’enchevêtrement de plusieurs affaires, les limiers de la BNPJ choisissent de se s’intéresser, en priorité, à une seule piste: La construction du siège de la commune urbaine de Aïn Sebaâ. Celui-ci, contrairement à ce qui est consigné et estampillé dans les documents administratifs saisis par la BNPJ, n’a pas été construit. La commune de Aïn Sebaâ avait pourtant déboursé 9 millions de dirhams à un entrepreneur suisse, du nom de Levatt, pour la réalisation des travaux.

Détournement

Maître d’œuvre du complexe immobilier Ouled Ziane, Levatt était à court d’argent et avait un besoin pressant de liquidités. Pris à la gorge, Levatt décide de faire appel à l’aide de Laafoura et Slimani. Le premier aurait ainsi convoqué Lahcen Hairouf, président de la commune de Aïn Sebaâ, pour lui demander de débloquer la somme de 9 millions de dirhams, au titre de la construction du nouveau siège de sa commune, en présence de M. Slimani. Devant l’hésitation de Lahcen Hairouf, Laâfoura laisse entrevoir la disgrâce. Les ordres n’émanent pas de lui, mais de Rabat, lui fait-il comprendre.
La peur et la crainte de se retrouver en dehors du club des initiés casablancais, aura raison de Hairouf. Il signe un ordre de déblocage de la somme indiquée. Fort de ces 9 millions de dirhams, Levatt peut continuer la réalisation du complexe d’Ouled Ziane, situé sur le territoire de la commune des Roches Noires, dirigée alors par Abdelmoughit Slimani.


• Lahcen Hairouf, vice-président de la CUC.


Ce complexe, qui devait en principe bénéficier aux fonctionnaires de ladite commune, donc à vocation sociale, allait être finalement détourné à des fins spéculatives. Entre-temps, et bien que l’appel d’offres ait été lancé et les adjudicataires connus, le siège de la commune de Aïn Sebaâ restera dans les tiroirs.
L’appui à Levatt est expliqué par les relations d’affaires que celui-ci entretenait avec de hauts responsables dans les deux capitales, économique et administrative du Royaume. Il a ainsi eu la charge de la construction d’un hôtel à Agadir, qui appartiendrait en réalité à un ex-ministre, lequel aurait utilisé un prête-nom comme écran.
L’affaire en restera là, enveloppée par le secret, jusqu’à ce que Abderrazak Afilal, actuel secrétaire général de l’UGTM revienne à la présidence de la commune de Aïn Sebaâ qu’il n’avait quittée que pour une courte intermittence. Ce dernier, routier, plutôt controversé, de la gestion communale, hérite d’un dossier explosif.

Ramifications

Le décompte des travaux a été payé, alors que les travaux n’ont pas été réalisés. Il attire l’attention du président de la CUC sur cette grave anomalie. Celui-ci se veut rassurant et promet de trouver une solution au problème rapidement. Il n’en fera rien. Entre-temps, Hairouf prend la poudre d’escampette et disparaît de la circulation. D’aucuns disent qu’il serait maintenant installé au Canada, où il profiterait de son “dur labeur".
Selon toute vraisemblance, la BNPJ ne compte pas sortir plusieurs affaires de ce sac de nœuds. C’est plutôt au coup par coup qu’elle compte procéder pour avoir une meilleure visibilité des dossiers qu’elle traite.
A l’heure actuelle, les suspects sont poursuivis pour “mauvaise gestion des affaires communales, irrégularités dans l’attribution et la passation des marchés publics, dilapidation des deniers publics, abus de pouvoir dans le but de faciliter l’obtention de financement de certains marchés particuliers". Excusez du peu. Ceci laisse croire que le feuilleton judiciaire de la gestion de la CUC n’en est qu’à son premier épisode. Et pour cause, les marmites concoctées par les soi-disant garants de l’intégrité des biens publics ont dégagé, dès la fin des années 90, des effluves nauséabonds.
L’enquête menée actuellement par la BNPJ et par le parquet n’est, en effet, que le prélude à d’autres affaires qui donnent des cauchemars à ceux qui ont trempé, de près ou de loin, dans les commandes exécutées par le duo Laâfoura-Slimani.
Dans l’autre dossier, celui du projet Hassan II à Hay Mohammadi, plusieurs têtes risquent de tomber, notamment l’entrepreneur chargé des travaux, quelques députés de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et certains présidents de conseils municipaux. Ce chantier avait enregistré plusieurs dysfonctionnements, notamment un changement du plan, qui était initialement constitué d’immeubles de R+3 avant de devenir des R+5 par un simple jeu d’écritures.

Réveil

La gestion des affaires de la métropole sous la présidence de Abdelmoughit Slimani sera également une des prochaines cibles des enquêteurs. C’est le cas des nouveaux abattoirs. Achevés depuis janvier 2000, ceux-ci auraient pu être opérationnels dès le milieu de l’année 2000. Or, la CUC a veillé à retarder l’inéluctable pour permettre à certains proches de continuer à bénéficier de la manne drainée par ce service communal.
Les dossiers de la décharge publique de Médiouna, de certaines expropriations payées au prix fort par la CUC et de la gare routière de Ouled Ziane sont également dans le collimateur des enquêteurs.
On se rappelle que, suite aux scandales à répétition rapportés par la presse en 1999, à l’avènement d’Ahmed Midaoui à la tête du ministère de l’Intérieur, de Moulay Slimane Alaoui à la Wilaya de Casablanca, pour faire le ménage, et d’une fronde de sa majorité au sein du conseil de la CUC, Abdelmoughit Slimani avait choisit de présenter sa démission le 11 septembre 2000.
Cette sortie lui sera refusée par l’autorité de tutelle, qui recourra à l’article 7 de la Charte communale pour dissoudre tout le bureau présidé par cet ancien secrétaire général de la CNSS, pendant de longues années. Une autre institution, objet de poursuites judiciaires, pour laquelle, Abdelmoughit Slimani est également cité dans les PV et les rapports préliminaires.

Cocotier

Privé du parapluie de Driss Basri, démis de ses fonctions en novembre 1999, il est destitué quelques jours plus tard. Il craint le pire. Pourtant, contrairement aux revendications de plusieurs partis, qui, à quelques exceptions près, ont tous joué le jeu de “qui perd gagne”, aucune poursuite n’est engagée.
Jusqu’à se que les pouvoirs publics décident de remonter le fil du temps proche pour exhumer des dossiers scabreux. En fait, c’est tout le cocotier de Driss Basri qui se trouve secoué. Laâfoura et Slimani font figure d’acompte, avant que les hommes de l’ex-super ministre ne soient, peut-être, appelés à rendre des comptes. Si les choses prennent effectivement cette tournure, Driss Basri, du fond de sa retraite parisienne, ne pourra rien pour les anciens courtisans intéressés de sa propre cour. Il a lui-même fort à faire pour se faire oublier. Dans cette symbolique qui annoncerait une spirale rétrospective et une rupture plus qu’homéopathique avec toute une époque, Laâfoura et Slimani sont tous deux représentatifs.
À cette différence près que l’ex-gouverneur renvoie à l’ancien concept d’autorité. Celui qui, du haut de son gouvernorat ou de sa Wilaya par interim sur le tout Casablanca, durant l’assainissement de 1996, pouvait tout.
Fort de sa filiation administrative avec un Driss Basri dont il avait été chef de cabinet et à qui il devait tout, Abdelaziz Laâfoura était pratiquement en terrain conquis, à Casablanca.
L’ex-ministre d’État n’a-t-il pas dit qu’il avait verrouillé sa mémoire et qu’il en avait remis la clé à feu Hassan II ! Laâfoura pourrait dire la même chose de son rapport à Driss Basri.
Ainsi fonctionnait le Maroc d’hier. Quant à celui d’aujourd’hui...



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:o
t
1 février 2004 13:43
MES CHERS(ES) COMPATRIOTES;UNE CHOSE;RIEN QUE QUAND J'ENTEND PARLER D'UN CERTAIN bassri al khabite;CA M'DONNE ENVIE DE GERBER. ET D'AILLEURS ON DIT:idriss barssi pas bassri. (rytiriasys versicolor=barss en rebeu).MES FRERES ET SOEURS,VOUS AVEZ LE DROIT DE ME TRAITER DE MECHANT GARCON;MAIS LE MAL QU'IL A COMMIS CE MEC SUR TERRE,DIEU SEUL ET QUELQUES UNS LE SAVENT! AMICALEMENT.p'tite vague.
 
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