J'ai posté cette question dans Ramadan et je la poste ici car j'ai pas eu tout ce que je voulais.
Est il possible de lire le Coran pendant les nuits de ramadan chez soi en faisant la Salat tarawih avec son épouse par exemple. Je veux dire prendre le livre dans les mains et le lire durant la prière en tournant les pages. Y a t'il une procédure particulière dans la gestuel à suivre.
J'aimerai si possible des avis de oulamas ou des articles que vous pouvez poster ici car j'évite au travail d'aller sur les sites. Mettez le texte et la source sur le post. Merci bcp.
Pas d'avis perso, pas de j'ai entendu dire que ... j'ai vaguemùent l'idée de ... ou j'ai vu quelqu'un faire ... Des avis solides svp.
Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
La question de savoir si une personne peut, en accomplissant la "çalât", lire à partir d'un exemplaire écrit ("mouçhaf" du "Qour-âne" fait l'objet de divergences entre les "'oulamâ" (savants):
- Selon certains "'oulamâ" (tels que Ibnou sîrîn (rahimahoullâh), Hassan al basri (rahimahoullâh), 'Atâ (rahimahoullâh), Ishâq ibn râhwayh (rahimahoullâh)), cela est permis durant n'importe quelle prière, obligatoire ou nafl.
- Selon un avis rapporté de l'Imâm Mâlik (rahimahoullâh) et de l'Imâm Ahmad (rahimahoullâh), cela est permis seulement durant la prière de la nuit (c'est-à-dire une "çalât" non obligatoire).
- Selon d'autres "'oulamâ" (parmi lesquels on peut citer Ibrâhim an nakhaï (rahimahoullâh), Soufyân at thawri (rahimahoullâh), Saïd ibnou al moussayib (rahimahoullâh), Ach cha'biy (rahimahoullâh), Moudjâhid (rahimahoullâh), Abou yoûssouf (rahimahoullâh), Mouhammad ach chaybâni (rahimahoullâh); c'est là également un avis rapporté de l'Imâm Ach châféï (rahimahoullâh), de l'Imâm Mâlik (rahimahoullâh) et de l'Imâm Ahmad (rahimahoullâh)), cette attitude est répréhensible ("makroûh" (sauf en cas de nécessité selon l'avis attribué à l'imâm âhmad (rahimahoullâh)).
- D'autres "'oulamâ" encore (comme l'Imâm Abou Hanîfah (rahimahoullâh)) pensent pour leur part que cela n'est pas permis; et si quelqu'un le fait volontairement, sa "çalât" sera annulée étant donné les nombreux mouvements consécutifs ("'amal kathîr moutawâliy" qu'entraînent la manipulation du "mouçhaf".
* Ceux qui considèrent que le fait de lire à partir du "Qour-âne" durant la "çalât" est autorisé se basent sur le récit suivant:
"'Aïcha (radhia Allâhou anha) ordonna à son esclave Dhakwân de lui diriger la prière surérogatoire du Ramadhân et celui-ci lisait dans le "mouçhaf"."
(Cité sans chaîne de transmission ("mou'allaq" par l'Imâm Boukhâri (rahimahoullâh) et rapporté avec une chaîne de transmission complète par Ibn abi chaybah dans son "moussannaf"
* Ceux qui sont d'avis que cela est répréhensible ou interdit ont notamment pour argument les propos suivants rapportés de Ibnou 'Abbâs (radhia Allâhou anhou):
"Le commandeur des croyants ("amîr oul mou'minîn" (c'est-à-dire Oumar (radhia Allâhou anhou)) nous a empêché de diriger la "çalât" pour les gens en lisant dans les "maçâhif" (exemplaires écrits du "Qour'aane" (…)"
(Cité par Ibn abi dâoûd (rahimahoullâh) avec sa propre chaîne de transmission selon ibn qoudâma (rahimahoullâh))