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l’Occident préfèrerait un allié plus sûr et plus fiable.
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8 mars 2011 11:45
Salam

Le parcours politique de Mouammar Kadhafi


Même si le régime libyen s'est rapproché récemment des États-Unis et de l'Europe (et en particulier de l'Italie), le parcours du colonel Mouammar Kadhafi diffère de celui de Moubarak, Ben Ali et des autres dictateurs de la région.

Baudouin Deckers

Admirateur du président nationaliste arabe Gamal Abd el-Nasser d’Égypte, le jeune capitaine Kadhafi a mis, en 1969, fin au régime du roi Idris, fidèle serviteur des puissances américaine et britannique en Libye. Il a nationalisé le pétrole, principale richesse du pays et a fermé les bases américaines et britanniques. En 1973, il a défendu l’utilisation du pétrole comme arme de pression contre l’Occident qui a soutenu Israël lors des guerres de 1967 et 1973 et qui a mené à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Comme Nasser, Kadhafi est farouchement anti-communiste. Il appellera néanmoins dès lors officiellement son pays la « Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste ». « Jamahiriya’ »signifie «État des masses», où le peuple gouvernerait par le biais de comités populaires, liés aux structures tribales existantes. Le « socialisme » libyen reprenait en même temps des éléments de la loi islamique, la sharia. La Libye rejoint le Mouvement des Pays Non-Alignés. Kadhafi soutiendra de nombreux mouvements de libération, dont l’ANC en Afrique du Sud ou l’OLP en Palestine, mais aussi des groupements terroristes.

Cela le place bien haut sur la liste étatsunienne des «États voyous». Après de nombreux conflits, le président Reagan ordonne en 1986 le bombardement de Tripoli et Benghazi, causant la mort de 300 personnes. Le renversement du socialisme en Union soviétique fait basculer le rapport de force en faveur des États-Unis. Tout ce qui ne suit pas à 100 % les États-Unis doit être mis au pas. Leur objectif est de remettre la main sur les immenses réserves de pétrole du Moyen-Orient. L’Irak est attaqué en 1991. Kadhafi craint que Washington réserve un sort pareil à la Libye et abandonne sa politique antioccidentale en 1999. En 2003, il normalise ses relations avec les États-Unis et l’Europe. Mouammar Kadhafi déclare que le secteur public a échoué. Il remplace son « socialisme » par l’économie de marché.

Dans le cadre de la privatisation, les entreprises libyennes seront autorisées à conclure des « joint-ventures » avec des compagnies étrangères pour la prospection, l’exploitation, la production et la vente du pétrole. D’autres secteurs suivent, entre autres les banques, les aéroports, les routes, les aciéries, les cimenteries. Alors que le régime libyen est de plus en plus dictatorial et répressif, les délégations commerciales occidentales se bousculent pour conclure des affaires avec les Kadhafi. Le leader libyen se rend dans diverses capitales occidentales. Il fera surtout des affaires avec l’ancien colonisateur italien et devient un grand ami de Berlusconi, avec qui il s’entend aussi concernant le renvoi des immigrés africains en Libye. Dans le même temps, la Lybie continue à entretenir des relations économiques avec des pays du tiers monde qui ne sont pas dans la sphère américaine. Dans ce sens, malgré son rapprochement, l’Occident préfèrerait un allié plus sûr et plus fiable.
m
8 mars 2011 19:39
tres ineteressant ca nous permet de mieux le connaitre
 
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