[www.lesechos.fr]Citation
a écrit:
Ce n'est pas tout: La monnaie nationale turque a coulé de 21%.
Le prix des produits a augmenté de 25%
La Turquie bénéficie de la plus forte croissance des grandes économies. Mais au prix de déficits jumeaux et d'une chute de sa devise.
Mieux encore que la Chine et l'Inde. Quoiqu'impliquée dans le chaudron syrien et engagée dans une quasi rupture avec ses partenaires occidentaux, la Turquie a bénéficié l'an dernier d'une croissance de 7,4 %, la plus forte des principales économies de la planète. C'est la meilleure performance des quatre dernières années, selon des données diffusées la semaine dernière par l'Institut turc des statistiques.
Des mesures discutables
Une croissance due à « des politiques gouvernementales saines », a salué une conseillère du président turc, Hatice Karahan, citant les exemptions fiscales, le développement du crédit bancaire et des plans d'investissements publics.
Voire. (rien de moins sûr)
Car au-delà du traditionnel dynamisme des PME turques, les fameux « tigres anatoliens », cette politique, qui ne s'est pas traduite par un recul visible du chômage (un jeune sur cinq est toujours sans emploi) a aussi des conséquences négatives, ce qui explique que les marchés financiers n'aient pas salué l'annonce du bon chiffre de la croissance. La livre turque a d'ailleurs dévissé de 5 % en mars et de 21 % sur un an face au dollar, contre lequel elle s'échange à un plus bas historique de 3,98. Du coup, en dollars, le PIB turc a en fait baissé entre 2016 et 2017, à 851 milliards de dollars, au dix-septième rang mondial.
...
Déficits jumeaux
Revers de la médaille, la chute de la devise a renchéri les importations indispensables, contribuant à faire remonter l'inflation à 12 % en février dernier. Au plus haut depuis 14 ans. Sans compter que les plans de soutien du gouvernement ne peuvent être prolongés indéfiniment, puisqu'ils se traduisent par un déficit public important. Le déficit des paiements courants s'est aussi creusé à 5,5 % du PIB, un niveau élevé pour un pays émergent. Au total, compte tenu en outre du « roll over » de sa dette externe, la Turquie doit emprunter 230 milliards de dollars dans les douze prochains mois, soit rien moins que l'équivalent du quart de son PIB.
Dernier sujet de préoccupation ; la détérioration des relations de la Turquie avec ses partenaires occidentaux, de loin principaux débouchés de ses exportations et fournisseurs des capitaux à court terme qui finance son déficit courant. En conséquence, l'agence Moody's a dégradé le mois dernier la note souveraine de la Turquie, à Ba2, dans la catégorie « obligation à risque ». Autre signe que les investisseurs voient surtout les fragilités derrière les bonnes performances, la prime de risque sur les obligations turques à dix ans demeure importante, avec des taux d'intérêt de 13 %. « Sous les apparences du succès, la croissance turque implique des illusions arithmétiques, des fragilités et une alchimie qui accumule des tensions », résume l'économiste turc indépendant Mustafa Sonmez.
En cherchant ce que signifie Ba2 (présent) et Ba3 (probable), j'ai trouvé un article sur la situation économique (et j'ai oublié d'écrire ce que signifie Ba3)Citation
a écrit:
Moody's, qui avait déjà abaissé cette note de "Ba1" à "Ba2" en mars, l'a maintenue à ce niveau qui la place en catégorie spéculative, mais elle en a révisé la perspective, l'abaissant à "négative", ce qui suggère qu'elle va être dégradée à moyen terme.
Citation
a écrit:
"Une croissance due à des politiques gouvernementales saines", a salué une conseillère du président turc, Hatice Karahan, citant les exemptions fiscales, le développement du crédit bancaire et des plans d'investissements publics.
Citation
Solitaire13 a écrit:
Storytelling.
Dans ta façon de traiter une actualité tu angles.
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participant a écrit:
Tres bien le post
Erdogan a dit la semaine dernière dans un meeting que si il est élu, c'est lui qui décidera de la politique monétaire de la Turquie. Boom , le lendemain grosse chute de la lire , a cause de ses propres déclaration car inquiétantes.
Depuis hier , Erdogan accuse des "partenaires étrangers" de complot contre la monnaie turque.
Ces pays étrangers visés sont principalement les E.A.U , il les accuse même d’être derrière la soi disant tentative de putsh militaire avorté.
Pour les élections , malgré le matraquage médiatique d'erdogan , les sondages confirment que les turcs veulent changer.
Le problème est que l'opposition est affaibli par la police d'erdogan et ses médias sous sa tutelle.
C'est clair que Erdogan devient le cauchemar de la Turquie , un bateau qui coule.
Erdogan ment , et c'est le peuple turque qui va payer la facture.
Citation
DJADJAla a écrit:
Salam alikoum Je suis allée 3fois en Turquie j'ai constater que la Turquie a bien avancé dans beaucoup de domaines
Citation
participant a écrit:
Pour les élections , malgré le matraquage médiatique d'erdogan , les sondages confirment que les turcs veulent changer.
Le problème est que l'opposition est affaibli par la police d'erdogan et ses médias sous sa tutelle.
C'est clair que Erdogan devient le cauchemar de la Turquie , un bateau qui coule.
Erdogan ment , et c'est le peuple turc qui va payer la facture.
Citation
a écrit:
Pourquoi une telle intox anti-turque ? Il faut donner les chiffres réels de l'économie turque comme ceux donnés par la Banque mondiale ou le FMI
Source : La banque mondiale - [www.worldbank.org]
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PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES
Pour 2018, la croissance économique devrait converger vers son taux potentiel d'environ 4,5-5%. Des enquêtes récentes indiquent une modération de la demande des consommateurs, plombée par la hausse des coûts et la baisse des salaires réels. l'expansion rapide du crédit a pressé la liquidité de la livre turque du secteur bancaire, a augmenté le risque de crédit et relevé les taux de prêt, indiquant un ralentissement de la croissance du crédit en 2018. Néanmoins, le Fonds de garantie du crédit a la jambe prolongé de 55 milliards de TL pour 2018. En outre, le budget 2018, approuvé en décembre 2017, a été complété par des mesures de relance budgétaire en février 2018 pour accélérer les investissements et l'emploi.
Compte tenu de ces évolutions, l'inflation devrait rester juste au-dessus de 10% en 2018. L'inflation sous-jacente, qui est restée à deux chiffres au cours des derniers mois, pourrait faire encore progresser l'inflation globale. Le déficit du compte courant devrait rester élevé à 5,2% ou PIB. Malgré la poursuite de la croissance des exportations due à la reprise de l'UE, la facture des importations devrait rester importante, en partie à cause de la hausse des prix des produits de base.
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ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE RÉCENTE
La Turquie a connu une forte reprise cyclique en 2017, avec une croissance de 7,4%. La demande en 2017 a été stimulée par des mesures fiscales et un Fonds de garantie des crédits pour le financement des petites et moyennes entreprises (PME). La consommation totale a représenté plus des deux tiers de la croissance au cours de cette période. La forte demande a mené à une inflation élevée des prix à la consommation, qui s'est établie en moyenne à 11% en 2017.
Le déficit du compte courant est passé de 3,8% du PIB en 2016 à environ 5,5% en 2017. Une reprise des flux nets de portefeuille a permis de financer la moitié du déficit du compte courant. Bien que les dépenses budgétaires restent élevées, le déficit des recettes est de 1,7% ou du PIB en 2017.
La Banque centrale relève le taux directeur effectif de 450 points de base (de 8,3 à 12,75%) au cours des 12 derniers mois en réponse aux pressions sur les prix et les taux de change. La croissance de la masse monétaire (M3) s'est légèrement modérée, bien qu'elle soit restée élevée à 16% en 2017, en ligne avec une forte demande tirée par une expansion de 20% du crédit au secteur privé. La Banque centrale a également besoin d'une dette en devises pour les entreprises afin d'atténuer les risques de forte exposition au risque de change.
La forte croissance a stimulé le marché du travail en 2017. Le taux de chômage a diminué de 1,8 point de pourcentage par rapport à 12,1% en Novembre 2016 à 10,3% en Novembre 2017. L'emploi a augmenté de 1,5 million de personnes dans la même période, tirée par les services (54,6%), l'industrie (19,2%) et l'agriculture (18,6%). Le taux d'activité des femmes a augmenté à 33,8%, soit une augmentation interannuelle de 1,1 point de pourcentage, tandis que le taux de chômage des jeunes a diminué de 3,3 points de pourcentage pour s'établir à 19,3%.