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· L’espagnol Repsol veut construire une raffinerie au Maroc
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28 juillet 2005 20:40
Un concurrent pour la Samir?
· L’espagnol Repsol veut construire une raffinerie au Maroc

· L’investissement se chiffrerait en milliards de DH

· La réponse définitive donnée en septembre

LE numéro 1 espagnol du pétrole Repsol mise fortement sur le Maroc. Il propose même d’y construire une raffinerie sur la côte Atlantique et des installations pour le gaz naturel liquéfié (GNL). Au préalable, le président du groupe a effectué le déplacement à Rabat à la tête d’une délégation. Antonio Brufau Niuboa a ainsi rencontré le Premier ministre lors d’une réunion de travail lundi à laquelle le ministre de l’Energie et des Mines n’a pas assisté. Mohamed Boutaleb est en voyage à l’étranger, dans le cadre de la tournée des ministres politiques pour sensibiliser certains pays à l’affaire du Sahara marocain.
A travers cette prospection, le groupe espagnol veut s’enquérir des avantages concrets que lui propose le gouvernement marocain avant la décision d’investissement au Maroc. Dans le cas contraire, le groupe se contenterait de moderniser son site situé à Cartagéna en Espagne. Le montant de l’investissement et les coûts ne sont pas encore arrêtés. Mais on parle déjà de fonds variant entre 2 et 10 milliards de dollars, en fonction des décisions prises et la nature du projet arrêté.
Le choix définitif se fera dans les prochaines semaines. Si le projet aboutit, les Espagnols veulent s’installer au Maroc pour occuper toute la filière, de l’amont à l’aval. En effet, ils souhaitent se positionner dans la recherche et l’exploration du pétrole et le gaz naturel. Ils possèdent déjà une licence d’exploration off-shore dans les îles Canaries. D’ailleurs, les Espagnols ont rencontré dans l’après-midi Khadija Benkhadra, DG de l’Office national des hydrocarbures et des mines.
Visiblement, Driss Jettou est sensible aux propositions. Il est surtout conscient de la nécessité de diversifier les sources d’énergie et de diminuer les coûts d’approvisionnement pour le bénéfice de l’économie marocaine. Le Maroc importe 30% de ses besoins. De plus, les industriels se plaignent régulièrement du coût de l’énergie jugé élevé par rapport à leurs concurrents.

· Expérience-pilote

Pour Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, la faisabilité d’une seconde raffinerie est importante pour le marché local, mais surtout pour l’exportation des produits pétroliers en Europe et aux Etats-Unis. D’ailleurs, les Espagnols ne sont pas les seuls intéressés par cette idée. Des pays du Golfe ont déjà manifesté leur désir d’investir dans une raffinerie au Maroc.
Par ailleurs, le groupe Repsol veut se positionner dans la distribution. Si pour la localisation du site, rien n’est encore arrêté. Le groupe a une préférence pour le Nord. Quant au Premier ministre, il opte pour Jorf Lasfar. Ce dernier site présente beaucoup d’avantages, particulièrement pour la facilité de la distribution du gaz pour les industriels mais aussi les ménages.
La distribution à Casablanca, en tant qu’expérience-pilote, permettrait la réduction du coût de transport. Une expérience qui pourrait être généralisée à d’autres villes comme Marrakech, Agadir, Tanger, Fès…
Et puis, il s’agit aussi d’assurer la sécurité d’approvisionnement du produit pétrolier. La question a été posée avec acuité à l’occasion de l’incendie de la raffinerie de Mohammédia. Cette donne stratégique est depuis examinée avec sérieux. D’ailleurs, à cette époque, l’idée de construire une deuxième raffinerie avait circulé avec insistance dans les cercles de pouvoir. Des questions avaient été remises à l’ordre du jour comme la sécurité optimale pour les installations de raffinage et les établissements avoisinants, le respect des normes de qualité des produits pétroliers et la réduction des émissions nocives pour l’environnement.
Et la Samir dans tout cela? L’investissement engagé par la raffinerie de Coral n’a rien à voir avec ce que propose l’Espagnol Repsol. Il n’y aura pas de concurrence, insiste une source proche du dossier. Cette même source rappelle que le contrat de privatisation de la Samir exclut une participation publique directe ou indirecte dans tout projet d’investissement dans une deuxième raffinerie. Seul le privé peut le faire.
Pour rappel, l’investissement de la Samir concerne la modernisation de l’outil pour s’aligner sur les normes européennes. En d’autres termes, il est question d’améliorer les produits pour les besoins du marché. C’est ce qui est contenu dans la convention d’investissement signée en décembre dernier entre le gouvernement et la Samir, pour un montant de 6 milliards de DH. La mise en œuvre de ce projet a déjà démarré.

 
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