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L’école toujours en crise : 54 élèves par classe!
10 février 2010 14:23
L’école toujours en crise : 54 élèves par classe!

· Sidi Maârouf, Dar Bouâzza, Moulay Rachid et Hay Hassani

· Dans les nouveaux quartiers, on a pensé à tout sauf à la scolarité des enfants


L’extension de la ville et le boom de l’immobilier à Casablanca ont certes «démocratisé» l’accès au logement, mais n’ont pas manqué d’avoir des effets secondaires: le déficit, voire l’absence d’une offre publique de scolarisation.

En effet, la poussée urbanistique n’a pas été accompagnée par la mise en place d’infrastructures de base. Et ce sont les parents qui payent les frais. «Nous avons déménagé vers ce quartier il y a 5 ans. Mais une fois sur place, nous avons été surpris par l’absence d’écoles publiques où inscrire nos enfants», s’indigne un habitant du quartier Hay Cherifa à Aïn Chock.

Ce quartier a connu une extension fulgurante ces 10 dernières années. L’endroit, qui relevait jusqu’à une date récente de la périphérie rurale, est devenu un chantier ouvert. Les bâtiments fleurissent comme des champignons, mais aucun n’est dédié à la scolarisation publique.

La situation de Hay Cherifa n’est pas la plus dramatique. Car il y a pire. Sidi Maârouf, Dar Bouâzza, Moulay Rachid et Hay Hassani, qui ne sont pourtant plus de nouveaux quartiers, sont en effet considérés comme des points noirs, selon Khadija Benchouikh, directrice de l’Académie régionale de l’enseignement et de la formation de Casablanca (Aref).

Conséquence: la surcharge des classes atteint des sommets. «Dans certains quartiers, on se retrouve parfois avec des classes de 50 à 54 élèves», révèle la directrice de l’Académie. Face à une telle situation, la réponse des directeurs d’écoles est de parer au plus pressé, quitte à recourir au système «D». Et tant pis pour la qualité de l’enseignement qui, dans ces conditions, devient le dernier des soucis.

La région de Casablanca compte 449 écoles primaires, 59 satellites, 183 collèges et 107 lycées. Mais comparé au nombre d’élèves scolarisés, estimés à 850.000, en plus des milliers qui s’ajoutent chaque année, la région reste loin du compte.

Une chose est sûre, l’objectif de rendre la scolarité obligatoire jusqu’à l’âge de 15 ans, est loin d’être acquis.


Le malheur des uns...


Certains parents se sont retrouvés piégés. En déménageant vers des quartiers où il n’y a pas d’offre d’écoles publiques, ils sont obligés de recourir aux écoles privées. Ces dernières n’ont pas manqué de sauter sur l’occasion. Elles mettent le paquet en effet sur les nouveaux quartiers.

En jouant sur la corde sensible des parents, à savoir la scolarité de leurs enfants, elles exigent parfois des prix exorbitants. En moyenne, le coût d’une école primaire est de 1.500 DH par mois, de 3.000 DH pour le cycle secondaire, et de 4.000 à 6.000 DH pour le cycle supérieur, selon le directeur d’une école privée.
Cela sans compter les fournitures scolaires. Souvent, les écoles privées, on le sait, exigent des livres importés qui coûtent cher.
Sources :

[www.leconomiste.com]
[www.wladbladi.com]
 
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