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L'armée américaine mise en cause dans un raid meurtrier en Irak
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8 janvier 2005 23:46
L'armée américaine mise en cause dans un raid meurtrier en Irak
Par Namir Noureldine

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AAYTHA, Irak (Reuters) - Les habitants d'un village situé dans le nord de l'Irak ont accusé l'armée américaine d'avoir bombardé une maison, tuant 14 civils et en blessant cinq autres, ce qui pourrait renforcer le ressentiment d'une majorité d'Irakiens envers l'occupant à trois semaines des élections législatives.

Les militaires américains ont reconnu samedi qu'une bombe larguée par l'un de leurs appareils lors d'une mission dans le nord de l'Irak s'était trompée de cible et ils ont dit "regretter profondément la perte de vies peut-être innocentes".


La bombe a détruit une villa dans le village de Aaytha, au sud-est de Mossoul. Des habitants de la localité ont fait état de 14 morts tandis que l'armée américaine affirme que, selon ses informations, cinq Irakiens ont été tués.


Un communiqué militaire américain dit qu'un chasseur F-16 a largué une bombe de 500 livres sur une maison près de Mossoul.


"La maison n'était pas la cible visée par le raid aérien. La cible visée était un autre endroit proche", explique le communiqué.


"Une enquête est en cours pour déterminer les faits relatifs à cet incident", poursuit-il.


Des villageois affirment que des véhicules de l'armée américaine ont pris position samedi matin autour du village avant le début du raid aérien.


Un haut responsable de la Garde nationale irakienne sur place a confirmé à Reuters que le village avait été encerclé avant d'être bombardé par l'armée américaine qui visait des insurgés.


En mai dernier, une opération similaire de l'armée américaine - qui s'était soldée par la mort d'une quarantaine de personnes, dont six femmes, dans l'ouest de l'Irak - avait causé la colère de nombreux Irakiens.


La journée de samedi a également été marquée par un attentat suicide, au cours duquel quatre civils irakiens ont trouvé la mort, et par l'enlèvement de trois hauts responsables sunnites.


A trois semaines du scrutin, les groupes rebelles poursuivent leur campagne d'intimidation et le président américain George Bush a reconnu vendredi que les actes de violence pourraient perturber le vote dans quatre des 18 provinces du pays.


En une semaine, les insurgés ont tué une centaine de personnes lors d'attentats suicide, d'embuscades ou d'assassinats visant majoritairement les services de sécurité irakiens, accusés d'être à la solde des occupants étrangers.


Quatre civils ont été tués et 19 autres blessés dans un attentat suicide à la voiture piégée contre une station service, à proximité d'un barrage tenu par des policiers et des militaires irakiens, au sud de Bagdad.


La plupart des victimes faisaient la queue devant les pompes à essence dans le village de Mahaouil, situé dans le "triangle de la mort", à environ 80 km au sud de la capitale irakienne.


UN RESPONSABLE DU RESEAU ZARKAOUI ARRÊTÉ


C'est dans cette même région que des hommes armés ont enlevé samedi trois responsables sunnites originaires de Tikrit, ville située au nord de Bagdad.


Le chef du conseil de la province de Salaheddine, l'adjoint du gouverneur de cette même province et le doyen de la faculté de droit de Tikrit rentraient de Nadjaf, où ils s'étaient entretenus avec des responsables chiites des élections du 30 janvier prochain, lorsqu'ils ont été pris en otages.


Alors que certains responsables de la minorité sunnite ont appelé au boycottage des élections, d'autres demandent un report du scrutin, affirmant que le climat de violence persistant dans leurs provinces dissuadera les électeurs d'aller voter et faussera les résultats en faveur de la majorité chiite.


Mais le Premier ministre irakien par intérim, Iyad Allaoui, a répété cette semaine que les élections auraient lieu à la date prévue.


Dans le nord du pays, des hommes armés ont abattu deux membres de la garde nationale près de Samarra, où les corps de trois Irakiens qui travaillaient avec les forces américaines ont également été retrouvés.


Par ailleurs, l'armée américaine a annoncé l'arrestation d'un haut responsable de l'organisation islamiste du Jordanien Abou Moussab al Zarkaoui, proche d'Al Qaïda.


SANS NOUVELLES DE FLORENCE AUBENAS


L'homme, identifié comme étant Abdoulaziz Sadoun Ahmed Hamdouni - également connu sous le nom d'Abou Ahmed -, était responsable des "opérations terroristes" dans la ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, précise l'armée dans un communiqué.


Selon ce communiqué, Abou Ahmed a été arrêté le 22 décembre dernier. Les partisans de Zarkaoui ont revendiqué la plupart des attentats suicide les plus meurtriers en Irak, ainsi que l'enlèvement et l'assassinat de plusieurs ressortissants étrangers.


Samedi, le quotidien Libération était toujours sans nouvelles de sa journaliste Florence Aubenas et de son guide irakien, disparus mercredi.


Mais des journalistes irakiens ont déclaré avoir été abordés vendredi par des hommes encagoulés qui leur ont déclaré que "la journaliste et la personne qui l'accompagne" étaient en "bonne santé" quelque part en Irak.


La rédaction du quotidien français a accueilli ces informations avec la plus grande prudence
 
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