Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
L'apostasie
T
3 août 2006 17:51
La criminalisation de l’apostasie, passible de la peine capitale, a pour origine une initiative du premier calife Abû Bakr visant à légitimer par la religion son autorité politique. Au fil du temps, cette décision, deviendra un principe religieux interdisant à tout musulman de remettre en cause son appartenance à l’Islam.


A l’origine, Abû Bakr avait souhaité que l’acquittement de la zakât se fasse auprès de l’autorité califale. Il prit cette décision contre l’avis de nombreux compagnons, y compris les plus proches, qui lui rappelèrent que si le Coran avait conféré au Prophète la perception de la zakât qui purifiait ceux qui s’en acquittaient, c’était en contrepartie des prières qu’il devait accomplir en leur faveur (Sourate 9, Le Repentir, verset 103) : « Prélève sur leurs bien une aumône au moyen de laquelle tu les purifieras et accroîtras leurs mérites et prie pour eux : ta prière sera pour eux source de quiétude. Dieu est l’Entendant, le Connaissant ». Malgré ces avis, le calife maintint sa décision jusqu’à menacer de déclarer apostat ceux qui refuseraient de s’y conformer et, dans le même temps, entraîné par sa colère, à les menacer de mort, ce qui d’ailleurs n’advint pas.


C’est en vertu de cette jurisprudence que des penseurs sont aujourd’hui condamnés à mort dès lors qu’une autorité religieuse décrète leurs écrits ou paroles comme apostats. Ce n’est qu’a posteriori de la menace d’Abû Bakr qu’un unique hadîth serait venu justifier cette innovation, pourtant sans fondement dans le Coran, ce qui suffit à le discréditer : en effet, suivant la science du hadîth et le critère du contenu, tout hadîth en contradiction avec le Coran, avec sa lettre ou avec son esprit est à écarter.


Certes, le Coran promet l’enfer aux apostats : « Ceux d’entre vous qui désavouent leur religion et meurent en état d’infidélité, ceux-là perdront le fruit de leurs œuvre dans ce monde et dans l’Ultime demeure. Ils seront voués au feu et y demeureront éternellement » (Sourate 2, La génisse, verset 217). Ou encore : « Quiconque se sépare du Prophète après avoir clairement connu la bonne direction et qui suit un autre chemin que celui des croyants, Nous Nous détournerons de lui comme il s’est détourné de Nous. Nous le précipiterons dans le feu. Quelle affreuse fin » (Sourate 4, Les femmes, verset 115).


Mais, pour autant, contrairement à des délits ou crimes, le Coran ne prévoit aucun châtiment du vivant des apostats.


Qui plus est, il convient de rappeler avec force que le le Pardon de Dieu est possible, dès lors que le repentir du pécheur est authentique, même pour les fautes les plus graves, hormis l’idolâtrie (Cf. notamment la sourate 4, Les femmes, les versets 17, 18 et 115).
s
4 août 2006 10:40
Salam Toune,

Merci pour cet article.
Pour la peine de l'apostat, j'ai lu plusieurs versions, l'une d'entre elles dit qu'elle concerne surtout les ennemis d'état (les espions qui se convertissent pour avoir des infos), cette thèse est défendu par Saïd Ramadan par exemple Allah irahmo, l'autre dit que c'est parce que des gugusses parmi les gens du livre s'aumusaient à se convertir le matin et se "déconvertissaient" le soir afin de jeter le trouble dans la oumma (je crois que je l'ai lu dans un article de R. Benzine mais je ne suis pas sûr).
Concernant l'acte d'Abou Bakr, Jamal el Banna l'interprête dans son article (www.islamophile.org) comme un acte politique car la non remise de la zakat serait en quelque sorte un affaiblissement de l'autorité du calife, d'autant plus qu'Abou Bakr que Dieu l'agrée avait dit dans un de ces discours :

«Ô les gens, j'ai été élu comme guide bien que je ne sois pas meilleur que quiconque d'entre vous. Si j'agis bien, soutenez-moi. Si je m'égare, remettez-moi dans le droit chemin. Ecoutez, la vérité est l'honnêteté et le mensonge est la malhonnêteté. Les plus faibles d'entre vous sont puissants à mes yeux, tant qu'on ne leur donne pas leur dû, si Dieu le veut. Les plus puissants d'entre vous sont les plus faibles à mes yeux, tant qu'ils ne prennent pas de leurs richesses pour rendre ce qu'ils doivent aux autres, si Dieu le veut. »
« Ecoutez si les gens cessent de combattre pour Allah, Allah fera s'abattre Sa disgrâce sur eux. Si un peuple devient malfaisant, Allah fera s'abattre ses calamités sur lui. »
« Ecoutez vous devez m'obéir aussi longtemps que j'obéis à Allah et à son Messager. Si je désobéis à Allah et Son Messager, vous êtes libres de me désobéir. »

La question de l'apostasie fait débat parmi les savants, voir le dossier en anglais sur www.islamonline.net

Wa salam

smiling smiley
T
5 août 2006 00:33
Salam Srnit

Merci de tes compléments winking smiley
s
5 août 2006 12:23
salam aleycoum
en effet, quoi de plus interessant a mediter sur les faiseurs de troubles???
meditons meditons, il y a franchement de quoi!
merci pour ces remises en questions tres bien faite
salam
XCXXXXXXX
s
5 août 2006 15:37
Citation
srnit a écrit:
Salam Toune,

Merci pour cet article.
Pour la peine de l'apostat, j'ai lu plusieurs versions, l'une d'entre elles dit qu'elle concerne surtout les ennemis d'état (les espions qui se convertissent pour avoir des infos), cette thèse est défendu par Saïd Ramadan par exemple Allah irahmo, l'autre dit que c'est parce que des gugusses parmi les gens du livre s'aumusaient à se convertir le matin et se "déconvertissaient" le soir afin de jeter le trouble dans la oumma (je crois que je l'ai lu dans un article de R. Benzine mais je ne suis pas sûr).
Concernant l'acte d'Abou Bakr, Jamal el Banna l'interprête dans son article (www.islamophile.org) comme un acte politique car la non remise de la zakat serait en quelque sorte un affaiblissement de l'autorité du calife, d'autant plus qu'Abou Bakr que Dieu l'agrée avait dit dans un de ces discours :

«Ô les gens, j'ai été élu comme guide bien que je ne sois pas meilleur que quiconque d'entre vous. Si j'agis bien, soutenez-moi. Si je m'égare, remettez-moi dans le droit chemin. Ecoutez, la vérité est l'honnêteté et le mensonge est la malhonnêteté. Les plus faibles d'entre vous sont puissants à mes yeux, tant qu'on ne leur donne pas leur dû, si Dieu le veut. Les plus puissants d'entre vous sont les plus faibles à mes yeux, tant qu'ils ne prennent pas de leurs richesses pour rendre ce qu'ils doivent aux autres, si Dieu le veut. »
« Ecoutez si les gens cessent de combattre pour Allah, Allah fera s'abattre Sa disgrâce sur eux. Si un peuple devient malfaisant, Allah fera s'abattre ses calamités sur lui. »
« Ecoutez vous devez m'obéir aussi longtemps que j'obéis à Allah et à son Messager. Si je désobéis à Allah et Son Messager, vous êtes libres de me désobéir. »

La question de l'apostasie fait débat parmi les savants, voir le dossier en anglais sur www.islamonline.net

Wa salam

smiling smiley
salam
Le 13 février 1989, l'Imam Khomeini a émis une fatwa [décision religieuse] condamnant Salman Rushdie à la peine de mort à la suite de la publication de son ouvrage Les versets sataniques.[2].



Le droit musulman ne permet pas la sortie de l'islam. Né d'une famille musulmane d'origine indienne, Salman Rushdie reste aux yeux de ses coreligionnaires un des leurs même s'il ne se reconnaît plus comme tel. En attaquant le Coran et Mahomet dans son ouvrage susmentionné, il a commis le délit d'apostasie et il est passible de la peine de mort. Depuis la fatwa de l'Imam Khomeini, il vit caché, sous haute protection, changeant fréquemment de domicile, abandonné de sa femme qui a divorcé de lui.



Beaucoup a été écrit sur l'affaire Salman Rushdie sous l'angle polémique ou politique[3] mais rien sur la notion d'apostasie et ses implications actuelles dans le monde arabo-musulman. C'est ce que nous essayons de combler par cette étude.

I. l'apostasie en droit musulman classique


Les musulmans disent que l'islam est une religion tolérante et que la liberté religieuse y est garantie. De nombreux versets du Coran, la première source du droit musulman, étayent cette affirmation:



Pas de contrainte en religion! (2:256).



La vérité émane de votre Seigneur. Que celui qui le veut croie donc et que celui qui le veut soit incrédule" (18:29).



Si ton Seigneur l'avait voulu, tous les habitants de la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les hommes à être croyants alors qu'il n'appartient à personne de croire sans la permission de Dieu (10:99-100).



Ces versets, cependant, n'ont pas empêché les légistes musulmans classiques à prévoir, à l'instar de leurs collègues contemporains juifs et chrétiens, la peine de mort contre toute personne qui quitte leur religion. En fait, la liberté religieuse pour ces légistes est une liberté à sens unique, un peu à la manière des prisons: liberté d'entrer, interdiction de sortir. En principe, on est libre de devenir ou de ne pas devenir musulman[4]. Celui qui est musulman une fois, doit le rester pour toujours, même s'il avait hérité l'islam de ses parents.



Le Coran est invoqué pour prouver la liberté religieuse; mais aussi pour prescrire la peine de mort contre le musulman qui quitte l'islam. Pourtant, aucun verset ne prévoit une telle peine.



Le Coran parle de l'apostasie en utilisant soit le terme kufr/mécréance[5], soit le terme riddah/revenir en arrière[6]. Des châtiments contre l'apostat y sont prévus dans la vie dernière. Seul le verset 9:74 parle de châtiment douloureux en ce monde, sans préciser en quoi ils consistent. Ce verset dit:



Ils ont professé l'incrédulité, puis ils ont juré par Dieu qu'ils n'avaient pas prononcé de tells paroles. Ils furent incrédules après avoir été soumis. ... S'ils se repentaient, ce serait meilleur pour eux; mais s'ils se détournaient, Dieu les châtiera d'un châtiment douloureux en ce monde et dans l'autre et ils ne trouveront, sur la terre, ni ami, ni défenseur.



Les récits de Mahomet, qui constituent la deuxième source du droit musulman, sont en revanche plus explicites. Mahomet aurait dit:



Celui qui change de religion, tuez-le.



Il n'est pas permis d'attenter à la vie du musulman que dans les trois cas suivants: la mécréance après la foi, l'adultère après le mariage et l'homicide sans motif.



Les légistes musulmans ont déduit de ces versets et de ces récits que l'homme qui abandonne l'islam et refuse de se rétracter doit être mis à mort. En ce qui concerne la femme, certains préconisent la prison à vie, à moins qu'elle ne se rétracte.



Mawerdi définit les apostats comme suit: "Ceux qui étant légalement musulmans, soit de naissance, soit à la suite de conversion, cessent de l'être, et les deux catégories sont, au point de vue de l'apostasie, sur la même ligne"[7]. Ceci peut concerner ceux qui abandonnent soit individuellement soit collectivement l'islam.



En cas d'apostasie collective, le territoire où habitent les apostats est déclaré comme dar riddah/pays d'apostasie, au bénéfice d'un statut moins favorable que celui réservé à un pays ennemi/dar harb. Mawerdi écrit:



On ne peut accorder aux apostats une trêve qui les laisse en paix dans leur territoire, ce qui est permis de faire avec les gens de guerre...; on ne peut les réduire en esclavage et mettre leurs femmes en servitude, ce qui se peut avec les autres...; les prisonniers peuvent être exécutés par le bourreau s'ils ne reviennent pas à résipiscence[8].



Cette situation s'est présentée après la mort de Mahomet. De nombreuses tribus ont abandonné l'islam qu'elles avaient adopté par contrainte, par calcul politique ou par intérêt économique, refusant de se soumettre à son successeur. Ce dernier a engagé alors des guerres sanglantes qui ont duré une année pour soumettre les récalcitrants.



Le concept de l'apostasie s'est vite élargi pour comprendre aussi bien ceux qui abandonnent l'islam que ceux qui en ont une conception divergeante ou constituent des opposants politiques. Ainsi, la peine de mort pour apostasie est applicable contre des personnes qui, de bonne foi, se croient de bons musulmans.



En droit musulman classique, l'apostasie a des conséquences énormes. L'apostat n'a pas le droit de se marier, et si l'apostasie a lieu après le mariage, celui-ci est dissous. Ses enfants lui sont enlevés; ses biens sont confisqués en faveur de ses héritiers uniquement musulmans ou en faveur de l'Etat. Ces mesures sont toujours en vigueur dans le monde arabe. Nous n'en parlerons pas ici. Seules les conséquences pénales et politiques actuelles retiendront notre attention.
l
6 août 2006 02:22
la tolerance a encore du chemin à faire donc. merci pour les explications bien qu'un peu effrayantes.
s
6 août 2006 07:13
Citation
sarablue a écrit:
Citation
srnit a écrit:
Salam Toune,

Merci pour cet article.
Pour la peine de l'apostat, j'ai lu plusieurs versions, l'une d'entre elles dit qu'elle concerne surtout les ennemis d'état (les espions qui se convertissent pour avoir des infos), cette thèse est défendu par Saïd Ramadan par exemple Allah irahmo, l'autre dit que c'est parce que des gugusses parmi les gens du livre s'aumusaient à se convertir le matin et se "déconvertissaient" le soir afin de jeter le trouble dans la oumma (je crois que je l'ai lu dans un article de R. Benzine mais je ne suis pas sûr).
Concernant l'acte d'Abou Bakr, Jamal el Banna l'interprête dans son article (www.islamophile.org) comme un acte politique car la non remise de la zakat serait en quelque sorte un affaiblissement de l'autorité du calife, d'autant plus qu'Abou Bakr que Dieu l'agrée avait dit dans un de ces discours :

«Ô les gens, j'ai été élu comme guide bien que je ne sois pas meilleur que quiconque d'entre vous. Si j'agis bien, soutenez-moi. Si je m'égare, remettez-moi dans le droit chemin. Ecoutez, la vérité est l'honnêteté et le mensonge est la malhonnêteté. Les plus faibles d'entre vous sont puissants à mes yeux, tant qu'on ne leur donne pas leur dû, si Dieu le veut. Les plus puissants d'entre vous sont les plus faibles à mes yeux, tant qu'ils ne prennent pas de leurs richesses pour rendre ce qu'ils doivent aux autres, si Dieu le veut. »
« Ecoutez si les gens cessent de combattre pour Allah, Allah fera s'abattre Sa disgrâce sur eux. Si un peuple devient malfaisant, Allah fera s'abattre ses calamités sur lui. »
« Ecoutez vous devez m'obéir aussi longtemps que j'obéis à Allah et à son Messager. Si je désobéis à Allah et Son Messager, vous êtes libres de me désobéir. »

La question de l'apostasie fait débat parmi les savants, voir le dossier en anglais sur www.islamonline.net

Wa salam

smiling smiley
salam
Le 13 février 1989, l'Imam Khomeini a émis une fatwa [décision religieuse] condamnant Salman Rushdie à la peine de mort à la suite de la publication de son ouvrage Les versets sataniques.[2].



Le droit musulman ne permet pas la sortie de l'islam. Né d'une famille musulmane d'origine indienne, Salman Rushdie reste aux yeux de ses coreligionnaires un des leurs même s'il ne se reconnaît plus comme tel. En attaquant le Coran et Mahomet dans son ouvrage susmentionné, il a commis le délit d'apostasie et il est passible de la peine de mort. Depuis la fatwa de l'Imam Khomeini, il vit caché, sous haute protection, changeant fréquemment de domicile, abandonné de sa femme qui a divorcé de lui.



Beaucoup a été écrit sur l'affaire Salman Rushdie sous l'angle polémique ou politique[3] mais rien sur la notion d'apostasie et ses implications actuelles dans le monde arabo-musulman. C'est ce que nous essayons de combler par cette étude.

I. l'apostasie en droit musulman classique


Les musulmans disent que l'islam est une religion tolérante et que la liberté religieuse y est garantie. De nombreux versets du Coran, la première source du droit musulman, étayent cette affirmation:



Pas de contrainte en religion! (2:256).



La vérité émane de votre Seigneur. Que celui qui le veut croie donc et que celui qui le veut soit incrédule" (18:29).



Si ton Seigneur l'avait voulu, tous les habitants de la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les hommes à être croyants alors qu'il n'appartient à personne de croire sans la permission de Dieu (10:99-100).



Ces versets, cependant, n'ont pas empêché les légistes musulmans classiques à prévoir, à l'instar de leurs collègues contemporains juifs et chrétiens, la peine de mort contre toute personne qui quitte leur religion. En fait, la liberté religieuse pour ces légistes est une liberté à sens unique, un peu à la manière des prisons: liberté d'entrer, interdiction de sortir. En principe, on est libre de devenir ou de ne pas devenir musulman[4]. Celui qui est musulman une fois, doit le rester pour toujours, même s'il avait hérité l'islam de ses parents.



Le Coran est invoqué pour prouver la liberté religieuse; mais aussi pour prescrire la peine de mort contre le musulman qui quitte l'islam. Pourtant, aucun verset ne prévoit une telle peine.



Le Coran parle de l'apostasie en utilisant soit le terme kufr/mécréance[5], soit le terme riddah/revenir en arrière[6]. Des châtiments contre l'apostat y sont prévus dans la vie dernière. Seul le verset 9:74 parle de châtiment douloureux en ce monde, sans préciser en quoi ils consistent. Ce verset dit:



Ils ont professé l'incrédulité, puis ils ont juré par Dieu qu'ils n'avaient pas prononcé de tells paroles. Ils furent incrédules après avoir été soumis. ... S'ils se repentaient, ce serait meilleur pour eux; mais s'ils se détournaient, Dieu les châtiera d'un châtiment douloureux en ce monde et dans l'autre et ils ne trouveront, sur la terre, ni ami, ni défenseur.



Les récits de Mahomet, qui constituent la deuxième source du droit musulman, sont en revanche plus explicites. Mahomet aurait dit:



Celui qui change de religion, tuez-le.



Il n'est pas permis d'attenter à la vie du musulman que dans les trois cas suivants: la mécréance après la foi, l'adultère après le mariage et l'homicide sans motif.



Les légistes musulmans ont déduit de ces versets et de ces récits que l'homme qui abandonne l'islam et refuse de se rétracter doit être mis à mort. En ce qui concerne la femme, certains préconisent la prison à vie, à moins qu'elle ne se rétracte.



Mawerdi définit les apostats comme suit: "Ceux qui étant légalement musulmans, soit de naissance, soit à la suite de conversion, cessent de l'être, et les deux catégories sont, au point de vue de l'apostasie, sur la même ligne"[7]. Ceci peut concerner ceux qui abandonnent soit individuellement soit collectivement l'islam.



En cas d'apostasie collective, le territoire où habitent les apostats est déclaré comme dar riddah/pays d'apostasie, au bénéfice d'un statut moins favorable que celui réservé à un pays ennemi/dar harb. Mawerdi écrit:



On ne peut accorder aux apostats une trêve qui les laisse en paix dans leur territoire, ce qui est permis de faire avec les gens de guerre...; on ne peut les réduire en esclavage et mettre leurs femmes en servitude, ce qui se peut avec les autres...; les prisonniers peuvent être exécutés par le bourreau s'ils ne reviennent pas à résipiscence[8].



Cette situation s'est présentée après la mort de Mahomet. De nombreuses tribus ont abandonné l'islam qu'elles avaient adopté par contrainte, par calcul politique ou par intérêt économique, refusant de se soumettre à son successeur. Ce dernier a engagé alors des guerres sanglantes qui ont duré une année pour soumettre les récalcitrants.



Le concept de l'apostasie s'est vite élargi pour comprendre aussi bien ceux qui abandonnent l'islam que ceux qui en ont une conception divergeante ou constituent des opposants politiques. Ainsi, la peine de mort pour apostasie est applicable contre des personnes qui, de bonne foi, se croient de bons musulmans.



En droit musulman classique, l'apostasie a des conséquences énormes. L'apostat n'a pas le droit de se marier, et si l'apostasie a lieu après le mariage, celui-ci est dissous. Ses enfants lui sont enlevés; ses biens sont confisqués en faveur de ses héritiers uniquement musulmans ou en faveur de l'Etat. Ces mesures sont toujours en vigueur dans le monde arabe. Nous n'en parlerons pas ici. Seules les conséquences pénales et politiques actuelles retiendront notre attention.
salam sarablue
ce que tu decris la, qui est fort interessant dailleurs, et qui exciste , mais ne generalisons pas non plus, cela est purement et simplement une forme d'autoritarisme deguise sous couvert religieux mais ferait plus pense a une secte, une doctrine qui consisterait a manipuler un peuple ou un groupe, afin de pouvoir excercer ces manoeuvres innomables, donc, assoir un pouvoir d'interet purement materielle et financier, et de controles terittoriales suremnent basee sur des interets enormes?
ou alors, le detournement du regard sur la realite qui consisterait a montrer le monde musulman comme une menace afin de detourner le regard de la vrai raison qui consisterai a oublier , que nous sommes aujourd'hui dans la situation d'un occident ne voulant surtout pas perdre le controle sur l''orient, et par cela, il faut descriditter leur "legitime defense" aux yeux du monde, afin de justifier leur attaques meurtrieres et sanguinaires "aux yeux du monde" sur des enfants et des femmes et des vieillards mais surtout des gens sans defense, que rien ne justifie!
donc, c'est un tout!
il y a certes des endoctrinees, ne les mettons pas de cote, ceux la, mais il y a aussi, une endoctrination dans l'autre sens , qui consiste a "camouffler" les vrais raisons de ces actes d'avant et de maintenant, (je cite le liban, bientot l'iran);, car l'independance del'iran serait en effet, d'un grand danger pour l'occident, sachant qu'un pays qui peut se defendre ne peut etre controler facilement, alors, que l'interet de ses groupuscules, est justement , de ne pas les laisser independant, comme nous en france, et de pouvoir controler leur defense et leur autonomie, ainsi que leur interet (l'irak) financier?
donc, tout ce blabla, qui consiste a demontrer que les musulmans sont des extremistes exterminateurs , est completement faux et archifaux!
je me mets dans la position de retablir un peu , le langage de la verite, car , sachez que je ne soutiendrai jamais, un extremiste, qui agit "contre dieu"
donc, deux points?
il y a certes des petits groupuscules extremistes, qui ne cherchent que leurs interets et qui sont semblables aux autres dailleurs, comparables a tout point aux agresseurs qui eux, ne cherchent qu'a discrediter la legitime defense des agresses en leur enlevant meme le droit de se defendre ???
tout cela n'est que de la couverture mediatique afin de pouvoir tranquillement assassiner enfant et peuples et de pouvoir detruire tout moyens de ressources et d'independance financiere et d'autonomie, pour les assoirs sur leurs controles
regarder l'afghanistant, l'irak, la palestine et d'autres que j'oublie, il y en a en afrique, ???
c'est le meme raisonnement, chercher a qui cela profite, et vous trouverez l'egnime
salam aleycoum
XCXXXXXXX
P
6 août 2006 11:25
salam
Le 13 février 1989, l'Imam Khomeini a émis une fatwa [décision religieuse] condamnant Salman Rushdie à la peine de mort à la suite de la publication de son ouvrage Les versets sataniques.[2].


Es-tu sûr qu'il est un apostat?
Je ne crois pas qu'il a changé de religion.
s
6 août 2006 11:43
Citation
Pachaa a écrit:
salam
Le 13 février 1989, l'Imam Khomeini a émis une fatwa [décision religieuse] condamnant Salman Rushdie à la peine de mort à la suite de la publication de son ouvrage Les versets sataniques.[2].


Es-tu sûr qu'il est un apostat?
Je ne crois pas qu'il a changé de religion.
salam
c'est lui qui a emit la fatwa?
donc, ca ne concerne que lui, et non, l'islam?
je vois pas le rapport?
salam
XCXXXXXXX
P
6 août 2006 14:15
salam
c'est lui qui a emit la fatwa?
donc, ca ne concerne que lui, et non, l'islam?
je vois pas le rapport?
salam[/quote]


Salam,
Quel rapport?
s
7 août 2006 00:10
Citation
Pachaa a écrit:
salam
c'est lui qui a emit la fatwa?
donc, ca ne concerne que lui, et non, l'islam?
je vois pas le rapport?
salam


Salam,
Quel rapport?[/quote]
salam
c'est a dire, que cest ca decision et il en seul responsable, mais ne peut inclure les msulmans dans sa decision , voila
je suis contre la prononcitain de la peine de mort, car seul dieu peut decider de qui peut mourrir ou pas, a ce niveau la
salam
XCXXXXXXX
P
7 août 2006 11:01
Khomeiny se permet de lancer des fatwas alors qu'il est chiite et qu'il contredit les dogmes de l'Islam qui interdit l'îdolatrie. Il aurait mieux fait de se taire.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook