salamCitation
srnit a écrit:
Salam Toune,
Merci pour cet article.
Pour la peine de l'apostat, j'ai lu plusieurs versions, l'une d'entre elles dit qu'elle concerne surtout les ennemis d'état (les espions qui se convertissent pour avoir des infos), cette thèse est défendu par Saïd Ramadan par exemple Allah irahmo, l'autre dit que c'est parce que des gugusses parmi les gens du livre s'aumusaient à se convertir le matin et se "déconvertissaient" le soir afin de jeter le trouble dans la oumma (je crois que je l'ai lu dans un article de R. Benzine mais je ne suis pas sûr).
Concernant l'acte d'Abou Bakr, Jamal el Banna l'interprête dans son article (www.islamophile.org) comme un acte politique car la non remise de la zakat serait en quelque sorte un affaiblissement de l'autorité du calife, d'autant plus qu'Abou Bakr que Dieu l'agrée avait dit dans un de ces discours :
«Ô les gens, j'ai été élu comme guide bien que je ne sois pas meilleur que quiconque d'entre vous. Si j'agis bien, soutenez-moi. Si je m'égare, remettez-moi dans le droit chemin. Ecoutez, la vérité est l'honnêteté et le mensonge est la malhonnêteté. Les plus faibles d'entre vous sont puissants à mes yeux, tant qu'on ne leur donne pas leur dû, si Dieu le veut. Les plus puissants d'entre vous sont les plus faibles à mes yeux, tant qu'ils ne prennent pas de leurs richesses pour rendre ce qu'ils doivent aux autres, si Dieu le veut. »
« Ecoutez si les gens cessent de combattre pour Allah, Allah fera s'abattre Sa disgrâce sur eux. Si un peuple devient malfaisant, Allah fera s'abattre ses calamités sur lui. »
« Ecoutez vous devez m'obéir aussi longtemps que j'obéis à Allah et à son Messager. Si je désobéis à Allah et Son Messager, vous êtes libres de me désobéir. »
La question de l'apostasie fait débat parmi les savants, voir le dossier en anglais sur www.islamonline.net
Wa salam
salam sarablueCitation
sarablue a écrit:salamCitation
srnit a écrit:
Salam Toune,
Merci pour cet article.
Pour la peine de l'apostat, j'ai lu plusieurs versions, l'une d'entre elles dit qu'elle concerne surtout les ennemis d'état (les espions qui se convertissent pour avoir des infos), cette thèse est défendu par Saïd Ramadan par exemple Allah irahmo, l'autre dit que c'est parce que des gugusses parmi les gens du livre s'aumusaient à se convertir le matin et se "déconvertissaient" le soir afin de jeter le trouble dans la oumma (je crois que je l'ai lu dans un article de R. Benzine mais je ne suis pas sûr).
Concernant l'acte d'Abou Bakr, Jamal el Banna l'interprête dans son article (www.islamophile.org) comme un acte politique car la non remise de la zakat serait en quelque sorte un affaiblissement de l'autorité du calife, d'autant plus qu'Abou Bakr que Dieu l'agrée avait dit dans un de ces discours :
«Ô les gens, j'ai été élu comme guide bien que je ne sois pas meilleur que quiconque d'entre vous. Si j'agis bien, soutenez-moi. Si je m'égare, remettez-moi dans le droit chemin. Ecoutez, la vérité est l'honnêteté et le mensonge est la malhonnêteté. Les plus faibles d'entre vous sont puissants à mes yeux, tant qu'on ne leur donne pas leur dû, si Dieu le veut. Les plus puissants d'entre vous sont les plus faibles à mes yeux, tant qu'ils ne prennent pas de leurs richesses pour rendre ce qu'ils doivent aux autres, si Dieu le veut. »
« Ecoutez si les gens cessent de combattre pour Allah, Allah fera s'abattre Sa disgrâce sur eux. Si un peuple devient malfaisant, Allah fera s'abattre ses calamités sur lui. »
« Ecoutez vous devez m'obéir aussi longtemps que j'obéis à Allah et à son Messager. Si je désobéis à Allah et Son Messager, vous êtes libres de me désobéir. »
La question de l'apostasie fait débat parmi les savants, voir le dossier en anglais sur www.islamonline.net
Wa salam
Le 13 février 1989, l'Imam Khomeini a émis une fatwa [décision religieuse] condamnant Salman Rushdie à la peine de mort à la suite de la publication de son ouvrage Les versets sataniques.[2].
Le droit musulman ne permet pas la sortie de l'islam. Né d'une famille musulmane d'origine indienne, Salman Rushdie reste aux yeux de ses coreligionnaires un des leurs même s'il ne se reconnaît plus comme tel. En attaquant le Coran et Mahomet dans son ouvrage susmentionné, il a commis le délit d'apostasie et il est passible de la peine de mort. Depuis la fatwa de l'Imam Khomeini, il vit caché, sous haute protection, changeant fréquemment de domicile, abandonné de sa femme qui a divorcé de lui.
Beaucoup a été écrit sur l'affaire Salman Rushdie sous l'angle polémique ou politique[3] mais rien sur la notion d'apostasie et ses implications actuelles dans le monde arabo-musulman. C'est ce que nous essayons de combler par cette étude.
I. l'apostasie en droit musulman classique
Les musulmans disent que l'islam est une religion tolérante et que la liberté religieuse y est garantie. De nombreux versets du Coran, la première source du droit musulman, étayent cette affirmation:
Pas de contrainte en religion! (2:256).
La vérité émane de votre Seigneur. Que celui qui le veut croie donc et que celui qui le veut soit incrédule" (18:29).
Si ton Seigneur l'avait voulu, tous les habitants de la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les hommes à être croyants alors qu'il n'appartient à personne de croire sans la permission de Dieu (10:99-100).
Ces versets, cependant, n'ont pas empêché les légistes musulmans classiques à prévoir, à l'instar de leurs collègues contemporains juifs et chrétiens, la peine de mort contre toute personne qui quitte leur religion. En fait, la liberté religieuse pour ces légistes est une liberté à sens unique, un peu à la manière des prisons: liberté d'entrer, interdiction de sortir. En principe, on est libre de devenir ou de ne pas devenir musulman[4]. Celui qui est musulman une fois, doit le rester pour toujours, même s'il avait hérité l'islam de ses parents.
Le Coran est invoqué pour prouver la liberté religieuse; mais aussi pour prescrire la peine de mort contre le musulman qui quitte l'islam. Pourtant, aucun verset ne prévoit une telle peine.
Le Coran parle de l'apostasie en utilisant soit le terme kufr/mécréance[5], soit le terme riddah/revenir en arrière[6]. Des châtiments contre l'apostat y sont prévus dans la vie dernière. Seul le verset 9:74 parle de châtiment douloureux en ce monde, sans préciser en quoi ils consistent. Ce verset dit:
Ils ont professé l'incrédulité, puis ils ont juré par Dieu qu'ils n'avaient pas prononcé de tells paroles. Ils furent incrédules après avoir été soumis. ... S'ils se repentaient, ce serait meilleur pour eux; mais s'ils se détournaient, Dieu les châtiera d'un châtiment douloureux en ce monde et dans l'autre et ils ne trouveront, sur la terre, ni ami, ni défenseur.
Les récits de Mahomet, qui constituent la deuxième source du droit musulman, sont en revanche plus explicites. Mahomet aurait dit:
Celui qui change de religion, tuez-le.
Il n'est pas permis d'attenter à la vie du musulman que dans les trois cas suivants: la mécréance après la foi, l'adultère après le mariage et l'homicide sans motif.
Les légistes musulmans ont déduit de ces versets et de ces récits que l'homme qui abandonne l'islam et refuse de se rétracter doit être mis à mort. En ce qui concerne la femme, certains préconisent la prison à vie, à moins qu'elle ne se rétracte.
Mawerdi définit les apostats comme suit: "Ceux qui étant légalement musulmans, soit de naissance, soit à la suite de conversion, cessent de l'être, et les deux catégories sont, au point de vue de l'apostasie, sur la même ligne"[7]. Ceci peut concerner ceux qui abandonnent soit individuellement soit collectivement l'islam.
En cas d'apostasie collective, le territoire où habitent les apostats est déclaré comme dar riddah/pays d'apostasie, au bénéfice d'un statut moins favorable que celui réservé à un pays ennemi/dar harb. Mawerdi écrit:
On ne peut accorder aux apostats une trêve qui les laisse en paix dans leur territoire, ce qui est permis de faire avec les gens de guerre...; on ne peut les réduire en esclavage et mettre leurs femmes en servitude, ce qui se peut avec les autres...; les prisonniers peuvent être exécutés par le bourreau s'ils ne reviennent pas à résipiscence[8].
Cette situation s'est présentée après la mort de Mahomet. De nombreuses tribus ont abandonné l'islam qu'elles avaient adopté par contrainte, par calcul politique ou par intérêt économique, refusant de se soumettre à son successeur. Ce dernier a engagé alors des guerres sanglantes qui ont duré une année pour soumettre les récalcitrants.
Le concept de l'apostasie s'est vite élargi pour comprendre aussi bien ceux qui abandonnent l'islam que ceux qui en ont une conception divergeante ou constituent des opposants politiques. Ainsi, la peine de mort pour apostasie est applicable contre des personnes qui, de bonne foi, se croient de bons musulmans.
En droit musulman classique, l'apostasie a des conséquences énormes. L'apostat n'a pas le droit de se marier, et si l'apostasie a lieu après le mariage, celui-ci est dissous. Ses enfants lui sont enlevés; ses biens sont confisqués en faveur de ses héritiers uniquement musulmans ou en faveur de l'Etat. Ces mesures sont toujours en vigueur dans le monde arabe. Nous n'en parlerons pas ici. Seules les conséquences pénales et politiques actuelles retiendront notre attention.
salamCitation
Pachaa a écrit:
salam
Le 13 février 1989, l'Imam Khomeini a émis une fatwa [décision religieuse] condamnant Salman Rushdie à la peine de mort à la suite de la publication de son ouvrage Les versets sataniques.[2].
Es-tu sûr qu'il est un apostat?
Je ne crois pas qu'il a changé de religion.
Citation
Pachaa a écrit:
salam
c'est lui qui a emit la fatwa?
donc, ca ne concerne que lui, et non, l'islam?
je vois pas le rapport?
salam