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L'affaire Eliane Kabile
N
28 avril 2006 15:39
Bonjour,

Je vous écris pour vous parler d'une affaire d'une extrême gravité.

Il s'agit d'Eliane Kabile, antillaise, qu’on pense être assassinée à l'hôpital de Gonesse.

Il faut absolument que cette affaire éclate et je compte sur vous pour vous mobiliser !

Comment se fait-il qu'une affaire aussi atroce n'ait pas été relayée par les médias???

Comment se fait-il qu'avec des éléments aussi troublants la justice a préféré ne pas donner suite à la demande de la famille?

A-t-on assassiné Mme Kabile pour un trafic d'organes?

L'hôpital de Gonesse, est-il une plaque tournante pour les trafics d'organes?

Quand on sait que l'hôpital de Gonesse accueille des personnes dans des situations précaires et issues de l'immigration en plus, il y a de quoi se révolter et se mobiliser !!!

Les plus riches se fourniraient-ils là-bas?

Comment se fait-il que le gouvernement n'ait pas fermé cet hôpital???

Comment se fait-il qu'on laisse une personne se faire assassiner et qu'on "couvre" les assassins???

Je crois qu'on a là une histoire d'une extrême gravité, l'Etat serait-il complice???

Un article de "Libération" relate les faits, mais aucun média n'a relayé l'affaire !!!

Personnellement, je compte sur vous pour que cette affaire éclate et que vous en parlez au maximum autour de vous, consacrez un article sur vos sites ou vos médias.

Merci d'aider cette famille antillaise à sortir de ce cauchemar.


Cette histoire est très grave !!!! L'hôpital de Gonesse continue d’accueillir des patients qui ne savent pas !!!

Il faut nous mobiliser sinon ça s'appelle de la non-assistance à personnes en danger !!!




Article de "Libération" du 29 mars 2005


Où est passé le cadavre d’Eliane Kabile ?

Sa famille ignore la raison de son décès à l’hôpital, en 2001, et où se trouve son corps.


Eliane Kabile est décédée en février 2001 à l’hôpital de Gonesse (Val-d’Oise).
Agée de 64 ans, elle avait été hospitalisée pour une douleur au mollet.
Son décès serait consécutif à une anémie (manque de globules rouges) doublée d’une neutropénie (idem pour les globules blancs).
Impossible de dire si une erreur médicale a été commise.
L’hôpital admet seulement un « défaut de communication » avec la famille de la patiente.

En revanche, les conditions de son exhumation, dix-huit mois plus tard, dans le cadre d’une information judiciaire pour homicide involontaire, recèlent les ingrédients d’une bavure médico-légale.
La famille Kabile vient d’être reçue par le chef de cabinet du garde des Sceaux.
Le 1er juillet 2003, une juge d’instruction de Pontoise exhumait le corps pour préciser les causes de la mort.
Marie-Christine, convoquée pour authentifier le cadavre décomposé de sa sœur, manque de tomber dans les pommes : « Je n’ai jamais vécu une horreur pareille. Une puanterie. Pas de membres, pas d’os, juste de la purée humaine. »
Elle est persuadée d’avoir mis le nez dans plusieurs bouts de cadavres mélangés.
Marie-Christine n’est pas médecin légiste, mais elle relève des détails de bon sens : le cercueil exhumé n’a pas de croix, contrairement à celui commandé pour l’enterrement, les attaches des poignées sont différentes.
Les chaussures du cadavre n’ont pas la petite chaîne en or de celles de sa sœur.
Une médaille de baptême ne mentionne pas les bonnes initiales.
Le cadavre est habillé d’une veste à boutons, alors qu’Eliane avait été enterrée avec une robe à fleurs.
Le bracelet médical n’est pas celui de l’hôpital de Gonesse, ni même de l’Institut médico-légal (IML) de Garches.
Pour les avocats de la famille, Maîtres Gilbert Collard et Patrick Bes de Berc, « on peut en conclure qu’elle a assisté à une autre autopsie que celle de son parent ».

Pourtant une expertise ADN est formelle : le cadavre autopsié est bien celui d’un membre de la famille Kabile.
Mais de quel corps parle-t-on ?
Le jour de l’exhumation, Marie-Christine et Laurent Kabile, le fils aîné d’Eliane, flairant un coup fourré – la première autopsie, peu après la mort d’Eliane, mentionnait un corps « mesurant 165 cm et pesant 82 kg », alors qu’elle mesure 160 cm et fut pesée 70 kg à l’hôpital - , s’étaient présentés au cimetière de Sarcelles dès 6 heures du matin.
Des hommes sont déjà affairés et leur barrent l’accès.
L’exhumation se fait sans procès-verbal.
Puis on interdit à la famille Kabile d’organiser une veillée religieuse autour du cercueil, l’expertise n’ayant lieu que le lendemain.
Cette expertise est datée du 30 juin, jour de l’exhumation, non pas du 1er juillet, quand fut officiellement ouvert le cercueil.
Autre détail troublant : la police a délivré deux réquisitions aux pompes funèbres.
L’une, datée du 30 juin, requiert une « exhumation et remise en terre du cercueil de Mme Kabile Eliane » ; l’autre, bizarrement datée du 25 juin, requiert un « transport aller-retour du corps de Mme Kabile du cimetière à l’IML de Garches ».
L’hypothèse d’une substitution prend corps.
Pour couronner le tout, le cercueil de Philippe, fils d’Eliane décédé en 1989 à 21 ans, a également disparu du tombeau familial.

Depuis, les portes de la justice se ferment les unes après les autres.
Au pénal, la chambre de l’instruction de Versailles a rejeté, en juin 2004, les compléments d’enquête réclamés par la famille.
Les magistrats se retranchent derrière l’expertise ADN, refusant d’envisager l’impensable.

La famille Kabile, d’origine martiniquaise, croyait en la République.
Ses convictions ont pris un sacré coup.
Le bilan est désastreux : on ne sait toujours pas pourquoi Eliane est morte, son corps et celui de son fils sont dans la nature.
Pour faire leur deuil, les survivants ne disposent que d’un cercueil étranger dans leur tombeau familial.
Le collaborateur de Dominique Perber leur a confié « n’oser y croire ».
Puis leur a suggéré de porter plainte pour violation de sépulture.


Renaud LECADRE
Dans le journal « Libération » du mardi 29 mars 2005



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