Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
JUGEMENT : La haine bien pensante
S
17 octobre 2007 18:03
"Fanny" a finalement été condamné ce mardi 9 octobre à quatre mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende. Elle devra également verser 3.000 euros de dommages et intérêts à la plaignante, Horia Demiati et à deux membres de sa famille (1.000 euros chacun). Elle devra également verser 800 euros chacune à la Ligue des droits de l'homme (LDH), à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et au Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples (Mrap), qui s'étaient portés partie civile.

Il suffit de lire sur le site de Libération (le journal de gauche !) les réactions de certaines personnes "laïques, bien françaises et bien pensantes" pour avoir la nausée. Cela pue l'ignorance et la haine des musulman(e)s !


A Epinal, Fanny jugeait le voile pas assez «convivial» / La propriétaire d´un gîte est attaquée pour discrimination par deux clientes.

Par Thomas Calinon /

Deux femmes se font ­face, hier après-midi, devant le tribunal ­correctionnel d´Epinal (Vosges). «Autant la victime que la prévenue sont étonnées par l´ampleur prise par cette affaire», relève le procureur, Bernard Marchal. La première est Horia Demiati, 27 ans, auditrice financière en région parisienne, française musulmane. La seconde se nomme Yvette Truchelut, alias «Fanny».

Laïque . Agée de 54 ans, elle est jugée pour avoir, à l´été 2006, refusé l´accès de son gîte vosgien à Horia et à sa mère, au motif qu´elles portaient un foulard. La vic­time en a choisi un de couleur rose pour se présenter devant le tribunal. Les médias sont nombreux, tout comme les avocats : Me Grégoire Bouvier intervient pour la Licra, Me Michel Tubiana pour la LDH, Me Gérard Welzer pour le Mrap et Horia Demiati. En défense, Me Alexandre Varaut, l´avocat de Philippe De Villiers, est aussi là. «[M. De Villiers] s´est intéressé à l´affaire au mois d´août 2006 et il ne s´y est plus intéressé depuis» , avance Me Varaut pour désamorcer la dimension politique du ­procès, mise en avant par la partie ­adverse.

Les faits sont simples, à peine contestés. La prévenue, qui se décrit comme profondément laïque, affirme qu´elle n´a pas totalement interdit l´accès à son gîte, exigeant par contre au nom de la «convivialité» qu´Horia Demiati et sa mère enlèvent leurs voiles dans les parties communes, là où elles pouvaient croiser d´autres familles hébergées par ses soins. «Pour moi, le voile représente la soumission de la femme. J´ai été une enfant maltraitée, battue, opprimée. Je suis extrêmement sensible à tout ce qui tourne autour du droit des femmes», soutient-elle à la barre. «Une kippa trou­verait-elle grâce à vos yeux ?» questionne Me Tubiana. «Non, parce que je crois que tous les signes religieux, ça doit rester dans la sphère privée», répond Yvette Truchelut.

Discrimination. Depuis les faits, elle a cessé son activité : «Si je ne peux pas fonctionner avec la convivialité, ça n´a pas de sens !» «Demander à quelqu´un de retirer son voile, ce n´est pas une ­offre de dialogue...», fait remarquer un juge assesseur.

Entre avocats, le débat est houleux. «Dans ce dossier, on se sert du masque de la laïcité pour défendre des idées d´exclusion et de discrimination», dénonce Me Bouvier, pour la Licra. Me Tubiana, offensif, pointe «un condensé d´ignorance et de racisme ordinaire». «Je ne suis pas une cruche !», rétorque la prévenue. Me Varaut la dépeint en «progressiste» attachée «à la liberté des femmes» : « Elle n´a pas refusé [Horia Demiati] parce qu´elle était musulmane, elle l´a refusée parce qu´elle portait un foulard. [...] Le foulard, ce n´est pas simplement un signe religieux, c´est fait pour cacher que l´on est une femme. Si le tribunal la condamne en disant que le foulard, c´est l´islam, il se trompe !» Six mois avec sursis ont été requis contre la prévenue. Jugement mardi.

Source : [www.liberation.fr]
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook