Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Journal de la vie journalière en palestine
a
19 octobre 2004 22:45

Salamouhalaikoum ,

Afin de sensibiliser plus de monde a la cause palestinienne , je vous convie a écrire une histoire du vécu ou d'un fait divers qui vous a marquer suivant les personnages fictif ci-après :

Nidal , l'enfant sans parents

La bombe

oussama en prison

Rahid le martyr

La femme juive au coeur noble

L'Imam surveillé

Hiba et Nour n'ont plus d'école

Amal la fiancée


Nos histoires ne comporterons pas de haine , mais une approche de la realité que vivent ces malheureux .

Palestine free now . (signature de stitou que j'aimé bcp )




Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/10/04 23:21 par abdell.
a
19 octobre 2004 23:05

La bombe .


Tu es la bombe qui déchire , qui meurtris , qui fait souffrir plus d'un homme sur terre .
Ton destin est de tuer ma t'on dit , tu ne merite pas la mort d'innocent .
Des jeunes gens se font exploser a cause de ton existance sordide .
Bombe a défragmentation ou bombe lacrymogène ou boooombe sans ames .
Devrais-je t'aimer a mon tour pour que regne la paix sur terre !
Non je suis couard et tu ne m'aurra pas , je dit stop a ton arsenal , a ta machination diabolique . La haine de l'autre ne doit pas exploser !
Arrete bombe malheureuse de faire la guerre , on se sert de toi , de part et d'autre , tu es nuisible a cause de la faiblesse des hommes qui ne peuvent se parler .
Si on arreter de te fabriquer et qu'on se batent a nouveau avec nos mains nue , tu rira de nous n'est-ce pas !
T'inquiette si j'arrive a sauver un enfant pour sa mère , que sa batisse sera pas détruite , que des deux cotés personne ne pleurera , je t'aurais vaincue bombe maudite .
Bombe assoifée de sang , tu ne tuera plus n'est ce pas !!!
a
19 octobre 2004 23:27

parentèse : un palestinien nous raconter ce soir a la mosquée que des enfants labas n'ont pas manger de viande depuis tres longtemps !
certain sont criblés de balles pour la simple raison qu'ils veulent pas quitter leur demeure ??


Aller a vos plumes , il suffit de se lancer l'inspiration vient d'elle meme .
r
19 octobre 2004 23:36
si j'écris qque chose sur ton post je risque de le souiller!!

car a chaque fois ke jécris qq chose de sérieux sur ton post il part aux oubliettes et personne ne répond mm pas toi ....

donc .....je me retiens....
a
19 octobre 2004 23:45

Rifia

tu doit ecrire pour tout le monde pas pour moi , je te concède mes droits d'auteur voyons. Je lis pas tjs tout , excuse moi si j'ai manquer un épisode !
r
20 octobre 2004 09:08
lollllllllllllllllllllllllllll

je nai jamais dis ke j'écrivai pour toi mdrrrrrrrrrrrrrrrrrr

com dab tu ne comprend jamais rien papyyyyyyyyyy.....
r
20 octobre 2004 09:22
oki voici un poème ke je partage avec tous les habitants du yab (eh wi je dois précisé sinon...)

Palestine: Quand je pensais...

"Quand je pensais au millénaire,j'ai vu un soleil et un pigeon blanc ds l'air!

Mais ce n'était pas ce que je pensais, c'était le contraire,c'était la guerre.

Quand je pensais à la nouvelle vie, et au joli pays que je voulais refaire!

J'avais tort de penser de cette façon, car ils ont volé ma terre.

Tous mes rêves sont brisés et même, je n'arrive plus à respirer dans cette atmosphère.

Maintenant, pendant notre guerre, je ne sais pas quoi faire.

Est-ce que je vais au combat?Ou je reste comme une pierre?

Quand on jette une pierre, on reçoit une balle en fer!

Et on reçoit un missile quand on tire une balle en l'air!

L'Intifida, ça ne me plaît pas, mais je la considère.

Je la considère comme un acte populaire.

Mais puisqu'on est en guerre, je n'aurai plus de commentaire."

Omaya,14ans, Palestine

....je vous donnerai la suite au fur et a mesure ds lajournée mais vous pouvez nous en donnez d'autres si vous voulez...

mrsi abdell (papy) pour cette page consacré a la palestine ....
r
20 octobre 2004 20:37
je vous envoie un autre poème ....

Ô Palestine

Des années se sont écoulées
Trop de larmes ont coulé
Que d'innocents massacrés
Sur cette sacrée.
Tant d'accords ont été signés
Autant de concessions faites
Défaites après défaites
Nous voilà tous indignés!
Pionniers des droits de l'homme,vers où?
Un peuple est meurtri sous les verrous
Ô Palestine bien-aimée
Nous voilà bien désarmés!
Alors, devant ma télé,
loin de l'ennemi, j'explose
En voyant ces images qu'on expose
Impuissant, je te dédie tout de même
Mes larmes et ce modeste poème.

amicalement rifia1...
a
20 octobre 2004 23:18
merci rifia
tres touchant .
a
20 octobre 2004 23:39

Salam

je vais faire parler mes personnages tout seul alors .

Nidal , l'enfant sans parents

La nuit est calme malgré quelques bruit ci et là , je m'en fiche je n'ai plus peur .Je hère de rue en rue cherchant mon ombre sur la terre de mes parents .
On est de Jenine , cité perdue et souvent bombarder .
Ils ont tuer ma famille sans raison , ma maison est en ruine , je cache mon mal etre , je souffre en silence . Impuissant devant nos ennemis , je sais qu'un jour je vengerai les miens .
Je me battrai quand je serai plus fort et plus grand .
On a pas choisi d'etre humilier et baffoués de la sorte , notre terre et a nous .
Cesser de nous privé de l'amour de nos parents , ils sont ou les miens !!

De sanglot en sanglot , Nidal , ce petit enfant qui n'a plus de parents , essaie de survivre dans une ville fantome .Il n'est pas seul , d'autres enfants sont comme lui .Ils sont seul au monde , ils attendent la paix ou la mort pour délivrance .
Nidal oh Nidal mon petit frere de sang , ils t'on aveugler , malgré cela tu crie
vengeance .
Je te comprend .
r
20 octobre 2004 23:47
mrsi abdell ....

très touchant wallahi....
h
21 octobre 2004 02:03
ah la palestine, ça me dechire le coeur....j'evite d'intervenir dans ce post parce que ça va me donner la haine.....
les arabes sont encore des petits merdeux, on se prend la tête entre nous, commment faire pour les autres alors quand on le fait même pas pour nous!!!!!

nous savons tous combien de multinationales aident israel: coca, mac do, pizza hut et des milliers d'autres....nous on a "mecca cola".....ridicule...ça fait rire....alors que l'argent coule à flot dans les pays du moyen orient et même dans le maghreb...qu'on peut avoir un pouvoir important avec le petrole arabe mais qui n'est pas utilisé car ce sont tous des vendus....c'est dommage....ce sont des richesses données aux arabes sans travail et très mal exploitées...

bref, la palestine est seule aujourd'hui, pas de pays "frères"smiling smiley...pas de justice internationale...rien du tout...ils n'ont que dieu et un jour viendra ou ils seront libres inchallah........
r
21 octobre 2004 08:07
insha allah .... amiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine...

hakim!! voici un poème qui résume tes pensés....

POEME POUR NOTRE PALESTINE


Comment peut-on dormir, manger ou travailler ?
Comment peut-on faire semblant d'oublier,
que pas très loin d'ici, on est entrain de violer
nos terres saintes que le Coran à plusieurs reprises a évoquées ?
Quand j'ai demandé à mon cœur ce qu'il avait,
il m'a très vite répondu que rien n'allait !
Comment pourrait-il ignorer ces massacres perpétués
sur nos frères et sœurs Palestiniens qui ont toujours essayé,
de lutter contre la tyrannie sioniste qu'on leur imposait!
Pas une seule terre que ces sauvages n'ont dévastée,
pas une seule mosquée qu'ils n'ont ravagée et ruinée,
et dans les meilleurs cas en grange de bétail transformée,
pas une seule famille qu'ils n'ont brisée,
pas un seul prisonnier qu'ils n'ont brutalement et inhumainement torturé,
pas une seule mère qu'ils n'ont quotidiennement fait pleurer,
voyant ses enfants sortir tôt dans la matinée,
ne sachant pas exactement où ils allaient, et Dieu seul savait,
si le soir vivants elle les reverrait!
Tout ce que cette mère savait, c'est que jamais elle ne les empêcherait
d'aller accomplir leur devoir, envers Dieu, qui les appelait,
celui de défendre les terres qui leur appartenaient
contre les colons qui depuis plus de 50 ans les envahissaient.
Ces israéliens qui ne se sont pas seulement contenté,
sur les terres des Palestiniens de s'installer,
mais qui en plus, à toute occasion, par des armes les menaçaient.
Sans aucune pitié nos sœurs Palestiniennes ils ont violées,
et avec toute froideur ils n'ont pas hésité à tuer
à maintes reprises des petits enfants désarmés!
Des petits enfants qui avec des pierres combattaient
en face des soldats du Tsahal jusqu'aux dents armés!
Ces enfants n'avaient pas leurs parents pour les protéger
mais leurs parents savaient qu'Allah le Tout Puissant les protégeait.
Mais jusqu'à quand allons-nous continuer,
à regarder ces reportages qu'on nous passe à la télé?
Des enfants comme Mohamed Dorra qui dans les bras de son père se fait tuer,
des milliers de blessés qu'on ne finit plus de compter,
des martyres qui se font tous les jours enterrer…!
Ces images ne sont-elles pas suffisantes pour réveiller
le peu de sensibilité qui dans nos cœurs peut exister?
En faut-il plus pour secouer toute cette humanité ?
qui de 6 milliards d'habitants est constituée
et dont un petit nombre seulement a bougé
pour demander l'arrêt de toutes ces tueries et ces calamités!
Alors j'espère franchement que ce poème pourra faire passer
ce message de paix et de tranquillité,
et que les gens pourront enfin se réveiller,
cette tyrannie, ce génocide et ces sauvageries dénoncer,
pour faire en sorte que les massacres des Palestiniens soient arrêtés,
que ce peuple puisse à nouveau ses droits et ses libertés retrouver,
et une vie normale dans la paix mener! Est-ce vraiment TROP demander ?
Ce message vient du fond de mon cœur attristé,
et même dirais-je mortifié, qui n'en peut plus d'avoir à supporter de rester planté là sans rien apporter
au peuple Palestinien qui dans ces moments de souffrance et de difficultés,
a tant besoin d'être aidé et réconforté

;-(( Votre soeur Espoir

sad smiley .....



s
21 octobre 2004 09:40



L'HISTOIRE DE TAREK, ENFANT PALESTINIEN


L'histoire de Tareq, ou comment les « affrontements en Cisjordanie et dans la bande de Gaza », si ressassés par nos médias qu'ils en sont devenus banals, prennent du sens lorsqu'on leur associe des visages, des blessures et des pleurs...



Jeudi 22 mars 2001.

Lundi 5 mars 2001 au matin. Anna et moi sommes à Gaza. Nous avons rendez vous avec Yoko, une japonaise qui travaille pour l'ONU. Elle nous emmène dans le camp de réfugiés de la ville de Khan Younis, au sud de Gaza. À peu près à 25 km au sud de la ville de Gaza. La route est incroyable; des chars partout, prêts à tirer. Mais ce soir, je n'ai pas envie de vous en parler. Ce soir, je veux vous parler de Tareq.
Ce camp de Khan Younis a essuyé de très violents bombardements. Je les ai vus (et vous?) à la télé. Je veux les voir de mes yeux.
Nous laissons la voiture dans un petit coin. Évidemment, notre arrivée ne passe pas inaperçue. Une nuée de gamins tous plus bavards les uns que les autres nous envahit aussitôt. Les «hello» et les «what's your name?» fusent. Nos réponses en arabe les calment un peu. Peu à peu ils se sentent en confiance. Ils se mettent à parler. Et ils parlent. De la vie avant, de la vie maintenant, de la guerre, des Israéliens, des chars, des gaz, des avions, des balles, des morts, des blessés. Ils parlent sans s'arrêter, tous en même temps, en criant. Ils parlent. Peu importe si je ne comprends pas tout. Ils veulent juste qu'on les écoute un peu, qu'on les écoute avant de les juger. Alors, j'écoute ces gens, ces enfants, que le monde entier prend pour de méchants terroristes.
Chacun me parle de sa maison criblée de balles, de ses blessures, à lui, à ses frères, à ses soeurs. Et en parlant, ils me les montre: «Regarde, ce que je te dis est vrai! Regarde mon bras, mes jambes, ma poitrine! Oui j'ai reçu des balles! Regarde, regarde et dis-le au monde entier! Dis ce que tu as vu!»
Plus personne ne vient ici. Plus personne dans le monde ne veut entendre parler de ces pauvres gens. Les statues de Bouddha importent plus. Six mois que vos radios vous disent: «affrontements en Cisjordanie et dans la bande de Gaza». Vos radios s'en lassent. Moi, ici, je mets des visages, des blessures et des pleurs sur ces affrontements.
Nous nous dirigeons, accompagnées des gosses, vers ces fameuses maisons situées, pour leur malheur, à quelques mètres des chars israéliens. Un gamin, sweat vert et pantalon noir, me semble plus déluré que les autres.
Il s'appelle Tareq et veut être sur toutes les photos! Il pose en faisant le V de la victoire. Puis il s'enhardit. Il veut prendre lui-même les photos. Son nez coule, ses yeux noirs pétillent, son sourire illumine. Pas de vêtements neufs pour lui, pas de jouets non plus en ce jour de fête musulmane. Je le laisse jouer avec mon appareil. Il rit. Ses copains regardent, sourient. Les shebabs (=jeunes garçons, en arabe) du coin s'amènent, intrigués par ces minettes occidentales qui parlent arabe avec les gosses. Eux aussi nous parlent de la guerre. Nous montrent leurs blessures et celles des gamins. Mon petit Tareq, du haut de ses 4 années, me montre ses bras où je vois plusieurs impacts de balles. Un gamin de 12 ans nous parle du gaz. (Je crois que vous n'en avez pas entendu parler en France: des gens ont été gazés; l'armée israélienne a lancé des gaz sur les camps de réfugiés. [voir note]) Pas d'armes dans le camp, à l'exception des deux fusils respectifs des deux militaires palestiniens en faction près des sacs de sable éventrés qui marquent la «frontière» avec Israël. Un chemin s'est creusé au milieu de ce sable. En ce jour de fête musulmane, quelques familles passent par ce chemin. Au fond, il y a la mer. Il y a aussi tout un groupe de colonies, le Goush Katif. Il y a aussi le village de Mawasi, aux 22 maisons sous menace de destruction. Je demande si on peut y aller. Les shebabs se regardent, me regardent. «Non, n'y vas pas! C'est vraiment trop dangereux! Tu dois passer à pied devant leurs chars!» J'insiste. «Des familles entières y vont pourtant?» «Oui, mais tu sais, aujourd'hui, c'est une fête, il faut rencontrer sa famille.»
«Ces gens ne se sont pas vus depuis cinq mois et ils ont cru mourir si souvent! Alors ils y vont parce qu'ils n'ont plus rien à perdre! Mais toi, non!» Ok, Ok, je n'irai pas.
Un vieux monsieur sort de la cabane au toit de tôle ondulée qui lui sert de maison. Trois mètres sur trois environ. Une porte, une fenêtre; quinze personnes y vivent. Le vieux monsieur porte un pantalon à pince beige usé jusqu'à la trame, une veste de costume à petits carreaux qui elle aussi n'est pas neuve. Il arbore une jolie moustache blanche. Des yeux bleus illuminent son visage. Il est petit, légèrement voûté. Il nous invite à prendre le thé.
Nous acceptons. Sa femme, en robe noire brodée de rouge, un voile blanc sur la tête, nous regarde en souriant. Le soleil brûle. Pourtant, on ne nous accueille pas à l'intérieur de la «maison». On nous apporte simplement des chaises en plastique sur le seuil. La maison serait-elle trop petite?
Le thé, brûlant et sucré, arrive. Les gosses nous collent. Tareq veut garder son statut de «chouchou» auprès de moi, statut que lui dispute la douce Hanin aux yeux clairs. Hanin: des yeux clairs dans une peau mate, une mousse de cheveux chatains encadre son joli minois. Elle se blottit contre moi, sa petite main dans la mienne. Elle a à peine 6 ans et sourit doucement, timidement. Des pieds nus dans le sable et la poussière. Des vêtements qui ont servi à bien d'autres gosses avant elle. Tareq quant à lui revendique d'office mes genoux! Hanin se tient tout près. Pendant ce temps, le vieux monsieur lui aussi nous parle. De sa vie. De l'argent qui manque. De sa famille. Des soldats tout près d'ici. De la mort. Du sang.
Les shebabs eux aussi parlent. Islam, 25 ans, s'institue mon «tuteur». Iyad veut en savoir plus sur nous. Abed nous fait parler de Naplouse, qu'il connaît bien. Jusqu'en septembre dernier, il travaillait à la police palestinienne de Naplouse. Le thé bu, nous nous levons. Les shebabs font partir les gosses. Ils nous disent de venir avec eux. Et nous passons, courbés en deux, les «lignes de démarcations». De l'autre côté, quelques maisons. «C'est là que nous habitions il y a cinq mois», me dit Islam. Nous visitons. Criblées de balles. «Attention aux fenêtres! Baissez vous! Les tanks israéliens sont à quelques mètres! S'ils vous voient...» Maisons ordinaires de camp de réfugiés à Gaza, à savoir murs en parpaing, fenêtre de fortune et toit en tôle ondulée. «Nous ne sommes pas venus ici depuis cinq mois», nous disent ils. «C'est trop dangereux». «Et les journalistes, vous ne les accompagnez pas?» «Les journalistes??? Oh Non! Ils ne veulent pas venir! Ils disent que c'est trop dangereux!». Nous, nous y étions. Nous repartons. Toujours en évitant les fenêtres et en longeant les murs.
Un petit passage à découvert et hop! nous voilà dissimulées à nouveau par les fortifications de sacs de sable. Après quelques séances de photos, notamment devant les maisons aux façades saccagées, nous regagnons notre voiture à travers les ruelles sableuses du camp, escortées par les shebabs qui nous guident et les gosses qui crient nos noms en riant. Échanges de numéros de télephone portable avec nos nouveaux potes et promesse de rappel et de nouvelles visites. Islam me laisse ses coordonnées. Pour recevoir les photos.
Nous repartons. Les gosses courent derrière la voiture. Leurs petites mains levées, les pieds nus dans la poussière du camp, ils nous crient «goodbye!». Cinquante mètres plus loin, mon portable sonne: les shebabs eux aussi nous disent «goodbye».
Dans un nuage de poussière qui fait tousser, nous quittons le camp de réfugiés. Ce camp a pour nom «Al Amal», ce qui en arabe, signifie «Espoir».
Pourquoi est ce que je vous raconte tout ça ce soir? Parce qu'il y a déjà vingt jours que je les ai vus. Et mon devoir c'est de parler d'eux.
Certains soirs, je reçois plusieurs coups de fil presque en même temps des shebabs. Je n'ai pas besoin de demander pourquoi ils appellent. Ils appellent tous en même temps. Ils appellent tous quand les bombardements sont les plus violents. Ils appellent tous quand ils ont peur. Hier soir, j'ai appelé Islam. Sa voix était brisée. Je pose la question d'usage: «kif el wada'a?» (comment est la situation?) «Ils ont bombardé les maisons toute la journée». Mon coeur se serre. Je pense aux shebabs. Je pense aux enfants. Je pense à Tareq. «Comment vont ils?» «khaifin» (=ils ont peur). À la lumière de ma propre expérience des bombes, je les imagine blottis dans un coin de la pièce qui leur sert de maison, tremblant de peur, les yeux mouillés de larmes. «Tu sais, je pense souvent à eux» dis-je à Islam. «Eux aussi pensent souvent à toi. De temps en temps, ils se mettent à chanter Nathalie, Nathalie» (au passage, c'est une «chanson» que mon amie Anna qui était avec moi ce jour là leur a appris). Mon coeur se serre encore plus. J'imagine Tareq courir dans le camp, Hanin serrer doucement sa poupée de chiffon.








TéMOIGNAGE D'UNE COMBATANTE PALESTINIENNE EMPRISONNéE


Après 6 ans et demi dans la prison de Khiam, Kifah Afifi, Palestinienne née à Chatila, pour avoir mené une opération de résistance dans le Sud du Liban, n'a rien perdu de sa rage de voir un jour une Palestine libre. C'est une femme volubile et joviale. Elle parle sans discontinuer, sans jamais cesser de sourire aussi. Tout en discutant avec nous, elle se lève, disparaît dans les chambres et rattrape ses enfants qui courent partout dans l'appartement qu'elle habite dans la banlieue de Beyrouth. C'est un petit bout de femme, menue et rondelette. A la voir, à sentir cette joie de vivre qu'elle dégage, on a du mal à imaginer que Kifah Afifi a passé 6 ans et demi de sa vie à Khiam, de 1988 à 1995, enfermée dans cette prison gérée par les Israéliens et l'ALS, l'armée du Liban Sud du général Lahd. Cette prison dont les conditions de détention dépassent en horreur toutes les descriptions que l'on peut en faire : pas de nourriture ni de vêtements corrects, pas de visites, pas de soins pour celles qui avaient le malheur de tomber malade, une douche de temps en temps, et puis la torture. Quand Kifah Afifi parle de ces années d'enfer, sa voix se voile légèrement, mais, aussi incroyable que ça puisse paraître, ses yeux continuent à sourire et elle réussit même à blaguer : « Ils m'ont plutôt torturée psychologiquement. Imagine, le premier jour, ils m'ont mis dans une petite cage, comme celle dans laquelle on met les animaux ; ils l'ont aspergée d'essence et ils m'ont menacée de viol. Ils ont fait défiler devant moi des hommes dont le physique était très effrayant ». Elle rit : « Je leur ai répondu : violez-moi, c'est un honneur pour moi. Je ne savais pas exactement ce que ça voulait dire, à l'époque, violer. Je me disais : s'ils violent ma terre, la Palestine, c'est un honneur pour moi d'être violée aussi ». Elle était militante et elle savait pourquoi elle était là ; c'est ça sans doute qui lui donne la force de résister. Mais elle ne se facilitait pas la tâche, comme elle l'avoue elle-même : « Je suis très têtue. Un jour, on m'a dit que des journalistes voulaient me rencontrer, un Egyptien, une Libanaise et un Américain. L'Egyptien s'est mis à pleurer : je portais un habit rapiécé, j'étais pieds nus, j'étais vraiment dégoûtante. Il m'a demandé pourquoi j'étais dans cet état, je lui ai répondu que je n'avais rien. Il m'a donné de l'argent, j'ai refusé. Je lui ai lancé que s'il était vraiment égyptien et arabe comme il le disait, il ne serait pas entré dans cette zone, sous occupation israélienne. Il m'a demandé ce que je voulais. J'ai répondu que je ne voulais rien, sauf qu'on raconte la situation des filles qui étaient à l'intérieur. Mais il m'a quand même laissé l'argent ». Sans argent, malade, elle réussit quand même à survivre à la torture. Elle en garde encore des traces, des petites taches blanches sur ses mollets et dans son dos. Mais Kifah — lutte en arabe — porte bien son prénom : après des années de mauvais traitements, de tortures, de maladie, lorsqu'elle sort de prison, elle part retrouver ses camarades du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et leur dit qu'elle veut repartir en opération. Refus descamarades responsables : ils ne veulent plus de femmes en opération. Des années plus tôt pourtant, Kifah était partie pour une opération dans le Sud-Liban, à Kfar Kila (« Je hais ce village », dit-elle en riant) seule femme parmi 6 hommes — sur une photo de l'époque, elle porte un keffieh sur la tête, tellement menue que la mitraillette semble presque plus grande qu'elle. « On a passé trois jours dans la région, à marcher. Mais on est arrivés trop tôt. Je me souviens que c'était l'époque des olives. On s'est battus avec les soldats de Lahd, et c'est après qu'on a été emmenés à Khiam ». Elle était à l'époque membre du FPLP, le mouvement de Georges Habache. Dès l'âge de 13 ans, elle avait essayé de rejoindre les rangs de cette organisation à gauche sur l'échiquier politique palestinien, mais elle s'était vue rabrouer : qu'est-ce que tu veux ? Tu es trop jeune, avaient rigolé les responsables auxquels elle s'était adressée. Cette rage de militer, de s'engager, elle la tient peut-être de son père ou de sa mère, eux aussi militants, chacun à sa manière, mais sans doute avant tout de ce qu'elle a vu et vécu depuis son enfance. Kifah Afifi est née dans le camp de Chatila en 1970, l'un des camps de réfugiés les plus pauvres au Liban. Originaire de la région de Haïfa en Palestine, elle a grandi dans les ruelles du camp, dans une ambiance de solidarité très forte, mais aussi dans un dénuement total, privée de son enfance, comme tous les autres bambins : « Nous sommes nés dans une ambiance de guerre, sans eau, sans électricité ». Elle écoute sans se lasser les histoires que racontent ses parents sur la Palestine, sur l'expulsion, sur leurs souffrances. C'est son père, membre d'une organisation secrète du FPLP, qui choisit son prénom : Kifah. Un destin, l'engagement ? Kifah Afifi est beaucoup trop simple, trop modeste pour lire de cette manière-là son parcours. Non, pour elle, Palestinienne, militer, c'est plutôt naturel : c'est le destin de tout un peuple, de toute sa famille, pas le sien propre. « Mon frère était militant dans le sud ; pendant des années, mes parents ne savaient rien de lui. Il est mort en martyre. Je n'avais pas encore conscience de tout ça, mais c'était ma mère qui me racontait ». Mais quand même, elle était peut-être un rien plus précoce que d'autres : « A neuf ou dix ans, je dansais devant le miroir, parce que je m'imaginais que pour tuer les Israéliens il fallait d'abord les séduire. A 13 ans, j'ai raconté au maître à l'école, M. Béchir, que je voulais faire une opération. Il a tout raconté à mon frère, qui s'est mis à hurler : il faut que tu étudies, il faut réussir, ça sera ton arme dans la vie. Il avait peur pour moi. Même si lui, il était militant ». Le choc du massacre de Sabra et Chatila en 1982, perpétré par les milices phalangistes avec la complicité du gouvernement israélien — Ariel Sharon était à l'époque ministre de la Défense — a lui aussi joué un rôle décisif dans l'engagement de Kifah, qui avait 12 ans à l'époque. Quand elle raconte ces journées, les détails se bousculent et sa voix se presse : trop d'horreur à résumer en si peu de mots. Une phrase revient régulièrement : « Ils les ont alignés et les ont tous tués ». Kifah et sa famille courent d'un endroit à l'autre, avec d'autres : « On a été à la mosquée. On s'est dit que la maison de Dieu nous protégerait. Tout le monde pleurait, hurlait. Soudainement, on a entendu dans le haut-parleur de la mosquée : rendez-vous, vous aurez la vie sauve. Un jeune homme a dit : queceux qui peuvent courir courent. Les autres ... On s'est mis à courir derrière lui. On est arrivé dans la région de Sabra, entre Chatila et Sabra. On courait, courait, courait. Même quand quelqu'un tombait, on le piétinait sans se rendre compte. C'était affreux, comme le jour du Jugement dernier. On est arrivés à Sabra. Nous, les enfants, on s'est mis à pleurer, on voulait manger, on ne comprenait rien de ce qui se passait. Mon père a décidé d'aller nous chercher à manger — nous avons un magasin à Chatila. Ma mère a protesté, mais il est quand même parti. Avant d'arriver à la maison, il a rencontré un jeune qu'il connaissait, qui lui a dit de fuir. Mon père avait emmené ma sœur, qui avait 14 ans, pour l'aider à porter la nourriture. Le jeune lui a répété : fuis ! Eux, ils ont entendu le bruit et leur ont lancé : pas un pas ! Mon père ne savait plus quoi faire, ma sœur était avec lui. Il lui a dit : cours ! Il est resté, lui, immobile. Mais le jeune homme lui a répété une nouvelle fois de fuir, et il est resté. Ils l'ont tué, on l'a revu, après, lorsqu'on est retournés devant la maison. On s'est retrouvés ensuite dans un bâtiment, Moustachfa Gaza. Là, il y a eu un autre massacre. C'était horrible. Ils les ont tués dans l'hôpital même, ils ont tué des blessés. Ils nous ont vus aussi, et ils nous ont emmenés au stade. Là-bas, ils nous ont alignés, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Ils tuaient les jeunes hommes par rafales. Il y a un homme qui n'a pas supporté de voir ses quatre fils alignés comme ça, il s'est précipité, alors ils l'ont tué aussi. Nous, on a réussi à sortir. Dehors, les Israéliens voulaient nous en empêcher en nous envoyant du gaz lacrymogène. Finalement, on s'est réfugiés dans une école ». La moitié du village de Kifah est mort dans les massacres. « Après trois jours, on est retournés à la maison. Il y avait des machettes à la maison. Ils avaient ouvert des boîtes de sardines, de thon ... On a nettoyé, et on s'est réinstallé ». Après le massacre commencent les descentes de l'armée. Deux des 6 frères de Kifah sont emmenés. La famille reste sans nouvelles. Mais, inlassable, la mère traîne les petits de prison en prison pour tenter de retrouver leur trace. La disparition ou la mort soudaine de ses frères fait sombrer Kifah dans la déprime à une époque : « Mes frères étaient les personnes les plus proches de moi. Et puis, à partir de 1985, quand j'ai commencé l'entraînement et que j'ai fait mes premières opérations, à chaque fois que je bossais avec un type, il se faisait emprisonner ou tuer. Ça me foutait le cafard ». Aujourd'hui, Kifah Afifi se consacre principalement à animer l'Association des ex-détenus de Khiam, avec son mari, libanais, qui était lui aussi détenu dans la même prison. A sa sortie, elle s'était inscrite à la fac à Beyrouth, mais n'a pas pu continuer à cause du temps qu'elle consacrait à ceux encore détenus à Khiam. « Tous les week-ends je vais à la prison, je sens que j'en ai besoin. Je ressens de la nostalgie ». Elle a appelé sa fille Soha, enhommage à sa compagne de détention, Soha Béchara, qui reste aussi sa compagne de lutte de tous les jours. Et regarde grandir son fils, Aymane, 3 ans : « Je sens qu'il comprend déjà qu'il se passe quelque chose. Souvent, il regarde les images de l'Intifada à la télé ». Et puis, elle nous dit qu'il faut qu'elle se prépare à recevoir une journaliste de Sayedati, et nous raccompagne à la porte. On s'embrasse ; on a du mal à la quitter. Parce qu'elle est attachante, Kifah. Attachante, agréable et chaleureuse. Une militante en chair et en os.
1970 : Naissance à Chatila. 1982 : Assiste aux massacres de Sabra et Chatila. 1985 : Premiers engagements militants. 1988 : Opération dans le Sud avec le FPLP. 1988-1995 : Emprisonnée à Khiam.





siryne
s
21 octobre 2004 10:12



Tuer des enfants n'est plus une affaire sérieuse
publié le mercredi 20 octobre 2004

Par Gideon Levy - Ha'aretz


Plus de 30 enfants palestiniens ont été tués pendant les 2 premières semaines de l'opération « jour de pénitence » dans la Bande de Gaza. Ce n'est pas étonnant que beaucoup de personnes parlent de ces 'tueries en masse' d'enfants en termes de « terreur ».
Alors que la proportion du nombre de victimes de l'Intifada est de 3 Palestiniens pour chaque Israélien tué, quand il s'agit d'enfants, la proportion est de 5 pour 1. Selon B'Tselem, l'organisation des droits humains, même avant l'opération actuelle à Gaza, 557 mineurs palestiniens (de moins de 18 ans) ont été tués en comparaison des 110 mineurs israéliens.

Les groupes palestiniens des droits humains parlent même de chiffres plus élevés : 598 enfants palestiniens tués (de moins de 17 ans) selon le Groupe de Contrôle Palestinien des Droits Humains et 828 tués (de moins de 18 ans) selon le Croissant rouge.

Prenez aussi note de l'âge. Selon B'Tselem dont les données remontent à environ un mois, 42 des enfants tués avaient 10 ans ; 20 d'entre eux avaient 7 ans et 8 d'entre eux avaient 2 ans. Les plus jeunes victimes sont les 13 nouveaux nés qui sont décédés aux check-points lors d'accouchements.

Avec des statistiques aussi horribles que celles-ci, la question est de savoir qui est un terroriste aurait du depuis longtemps devenir un fardeau pour chaque Israélien. Mais cela n'est pas à l'ordre du jour. Les tueurs d'enfants sont toujours des Palestiniens, les soldats ne font que nous défendre et se défendre eux-mêmes et au diable les statistiques !




L'évidence doit être énoncée clairement : le sang de centaines d'enfants palestiniens n'est pas sur nos mains. Aucune explication tortueuse venant du bureau du porte-parole de l'armée ou des correspondants militaires sur les dangers que représentent les enfants pour les soldats, et aucune excuse douteuse venant des gens des relations publiques du Ministère des Affaires Etrangères sur la façon dont les Palestiniens utilisent les enfants ne changera ce fait.

Une armée qui tue autant d'enfants est une armée qui n'a pas de limites, une armée qui a perdu son code moral.

Comme l'a dit le député Ahmed Tibi (Hadash) dans un discours à la Knesset particulièrement émouvant, ce n'est plus possible de déclarer que tous ces enfants ont été tués par erreur.

Une armée ne fait pas, jour après jour, des erreurs d'identité sur plus de 500 personnes.

Non, cela n'est pas une erreur mais c'est le résultat désastreux d'une politique menée principalement par un doigt à la gâchette effroyablement facile et à sa déshumanisation des Palestiniens.

Tirer sur tout ce qui bouge, y compris des enfants, est devenu un comportement normal. Même la mini fureur momentanée qui a éclaté après la « confirmation de la tuerie » d'une enfant de 13 ans, Iman Alhamas, ne tournait pas autour de la véritable question. Le scandale aurait dû être généré par l'acte de tuer en lui-même et pas seulement par ce qui s'en est suivi.

Iman n'était pas la seule. Mohammed Aaraj était en train de manger un sandwich devant sa maison, la dernière maison avant le cimetière du camp de réfugiés de Balata, à Naplouse, quand un soldat a tiré et l'a tué presque à bout portant. Il avait six ans au moment de sa mort.

Kristen Saada était dans la voiture de ses parents, sur le chemin de retour après une visite familiale, quand des soldats ont arrosé de balles la voiture. Elle avait 12 ans au moment de sa mort.

Les frères Jamil et Ahmed Abu Aziz roulaient à bicyclette en plein jour, en chemin pour acheter des bonbons, quand ils ont été touchés par un tir direct de missile tiré par l'équipage d'un char israélien. Jamil avait 13 ans et Ahmed 6 ans au moment de leur mort.

Muatez Amudi et Subah Subah ont été tués par un soldat israélien qui se tenait sur la place du village à Burkin et qui a tiré de tous côtés vers les lanceurs de pierres.

Radir Mohammed du camp de réfugiés de Khan Yunis était dans sa classe quand les soldats ont tiré et l'ont tuée. Elle avait 12 ans au moment de sa mort.

Ils étaient tous innocents et n'avaient rien fait de mal mais ils ont été tués par des soldats qui ont agi en notre nom.

Dans certains de ces cas les soldats savaient qu'ils tiraient sur des enfants, mais cela ne les a pas arrêtés.

Les enfants palestiniens n'ont pas de refuge : un danger mortel se cache dans leurs maisons, dans leurs écoles et dans les rues. Pas un seul parmi les centaines d'enfants qui ont été tués ne le méritait et le responsable de leur mort ne peut rester anonyme. Et ainsi le message qui est transmis aux soldats est : ce n'est pas une tragédie de tuer des enfants et aucun de vous n'est coupable.

La mort est bien sûr le danger le plus aigu auquel est confronté un enfant palestinien, mais ce n'est pas le seul.

Selon les données du Ministère de l'éducation palestinien, 3.409 écoliers ont été blessés dans l'Intifada, et certains sont handicapés à vie.

L'enfance de dizaines de milliers de jeunes Palestiniens est vécue en passant d'un traumatisme à un autre, d'une horreur à une autre. Leurs maisons sont détruites, leurs parents sont humiliés devant leurs yeux, les soldats prennent brutalement d'assaut leurs maisons au milieu de la nuit, des chars ouvrent le feu sur leurs classes. Et ils n'ont pas de service psychologique. Avez-vous jamais entendu parler d'un enfant palestinien qui souffre « d'angoisse » ?

L'indifférence publique qui accompagne ce spectacle de souffrance inexorable fait de tous les Israéliens des complices de ce crime.

Même des parents qui comprennent ce que l'angoisse peut signifier pour le futur d'un enfant, se détournent et ne veulent pas entendre parler de l'angoisse qui est ressentie par le parent de l'autre côté de la Barrière.

Qui aurait pu croire que des soldats israéliens allaient tuer des centaines d'enfants et que la majorité des Israéliens resteraient silencieux ? Même les enfants palestiniens font maintenant partie de la campagne de déshumanisation : tuer des centaines d'entre eux n'est plus une affaire sérieuse !


Par Gideon Levy, 17 octobre 2004, Ha'aretz : [www.haaretz.com]

Traduction d'Ana Cleja


siryne
a
21 octobre 2004 22:26

Merciiiiii

c'est long a lire , mais je le ferai inchaAllah .

s
21 octobre 2004 23:35
Abdel ,

Ce sont des histoires trés attachantes , et trés tristes ,

Et surtout une leçon de courage !
siryne
r
22 octobre 2004 09:05
salam ....

Je suis allé a mon pays..

mes larmes commencaient a coule..

mon coeur se brise..

t'en que j'ai eu des crises..

j'ai trop aime mon pays..

mais il y a pas de paix..

les sourires n'existe pas dans mon pays..

la tristesse et le malheure ont tout achete..

dieu nous donne le bon et le bien..

mais les israéliens prennaient tout et laisse rien..

j'essaye toujours d'oblier..

oblier mes larmes qui ont coule..

mais j'arrive jamais a les arreter..

je vois les enfants..

sans mere ni pere ni soeur ni frere ni abris..

sans mere qui lui donne un peu d'amour..

sans pere a qui il peut ajouter son nom..

sans abris ou il peut dormire..

sans soeur ou frere avec qui il peut se santire en securite..

des enfant seul dans cette vie..

palestine..

je t'ai trop aime..

je te promis,on va te rendre tout ce que t'a perdu..

la jois,l'amour et la paix..

mon pays je tai trop aime

Poème de Muna, 12 ans...

.... jai préféré laisser le texte tel qu'il est.. (il comporte des fautes d'orthographe)

amicalement rifia1...
 
Facebook