Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Israël, Etats-Unis votent contre le conseil des droits de l'homme à l'ONU
m
16 mars 2006 09:36
NEW YORK (AFP) - L'Assemblée générale de l'Onu a approuvé mercredi à une majorité écrasante la création d'un Conseil des droits de l'Homme, malgré une forte opposition des Etats-Unis.

En séance plénière à New York, 170 Etats membres ont voté pour la résolution, quatre contre (Etats-Unis, Israël, îles Marshall et Palau). Trois (Bélarus, Iran, Venezuela) se sont abstenus.

Le Conseil doit remplacer à Genève l'actuelle Commission des droits de l'Homme (CDH), discréditée par la présence parmi ses membres d'Etats comme la Chine ou Cuba violant régulièrement les droits de l'Homme, et par sa tendance à condamner les petits pays plutôt que les puissances influentes.

Le principe en avait été approuvé par les dirigeants mondiaux lors du sommet de New York en septembre, dans le cadre d'une vaste réforme de l'Onu. L'adoption en a été retardée, les auteurs du projet tentant de convaincre Washington de se rallier. La résolution du président de l'Assemblée, le Suédois Jan Eliasson, est un texte de compromis, résultat, a-t-il dit, de "cinq mois de consultations et négociations".

Les Etats-Unis, très critiques de la CDH, sont restés jusqu'au bout hostiles à la forme proposée pour le Conseil, estimant qu'il ne présente pas de garanties suffisantes de bon fonctionnement. Le projet crée un Conseil de 47 Etats membres élus à bulletins secrets et à la majorité absolue de l'Assemblée générale (et non plus désignés comme avant par chaque groupe régional). Washington insistait sur un organe plus restreint aux membres élus à la majorité des deux-tiers.

"Nous n'avions pas suffisamment confiance dans ce texte pour pouvoir dire que le Conseil sera meilleur que son prédécesseur", a déclaré mercredi l'ambassadeur américain, John Bolton. "Cela dit, les Etats-Unis travailleront en coopération avec les autres Etats membres pour rendre le Conseil aussi fort et efficace que possible".

L'ambassadeur cubain Rodrigo Malmierca, dont le pays a voté pour malgré des réserves, en a profité pour s'en prendre aux Etats-Unis: "Sera-t-il possible dans le nouveau Conseil d'approuver une résolution demandant que les Etats-Unis soient rendus responsables pour les tortures et autres sérieuses violations des droits de l'Homme perpétrées" à Guantanamo ou à la prison d'Abu Ghraib?

Parmi les autres changements prévus, le Conseil se réunira plus souvent (au moins trois fois par an pour 10 semaines et non plus seulement pour six semaines au printemps) et créera un système pour revoir régulièrement l'état des droits de l'Homme dans chaque pays. L'Assemblée générale pourra, par un vote aux 2/3, suspendre un membre qui commettrait d'importantes violations.

"Nous avons atteint un moment décisif, à la fois pour la promotion et la protection des droits de l'Homme, et pour le multilatéralisme et la position des Nations unies dans son ensemble", a déclaré M. Eliasson, relevant que "le monde n'a jamais eu autant besoin d'une Onu forte". De Madagascar où il est en visite officielle, le secrétaire général, Kofi Annan, a salué l'adoption de cette "résolution historique (...) qui donne aux Nations unies une chance de prendre un nouveau départ dans son travail en faveur des droits de l'Homme à travers le monde".

"Mais le vrai travail commence maintenant (...) la vraie épreuve pour le Conseil sera l'usage que les Etats membres en feront", a-t-il averti. "Maintenant, tous ceux qui sont concernés par les droits de l'Homme dans le monde doivent faire cause commune en forçant chaque gouvernement, grand et petit, à adopter les critères les plus élevés en matière de droits de l'Homme", a déclaré le centre Carter de l'ancien président américain Jimmy Carter.

Human Rights Watch a qualifié l'adoption du texte d'"avancée majeure pour la protection des victimes". Amnesty International s'est dit satisfaite du vote "à une majorité écrasante" et a estimé "encourageant d'entendre qu'en dépit de son vote contre, le gouvernement américain coopérera avec le Conseil et le soutiendra".

La création du Conseil des droits de l'Homme n'est qu'un début qui doit conduire les Etats à placer la défense des libertés fondamentales "au-dessus de leurs intérêts étroits", a plaidé à Genève la Haute commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme, Louise Arbour.
m
16 mars 2006 15:50
Ces deux pays pissent sur le monde et pesonne ne bouge.
Les deux îles du pacifique ont voté contre, par peur de se noyer dans le pipi d´Uncle Sam
qui risque de faire déborder l´océan pacifique.
 
Facebook