Ma première contribution porte sur nos rapports, nous musulmans, à la culture moderne en général.
Mon propos se limitera à promouvoir un rapport serein et ouvert aux œuvres diverses, de tous horizons, qui font le lit des pensées philosophiques, créations littéraires et même scientifiques de tous ordres.
En toute légitimité vis-à-vis du Très Saint et Noble Coran me semble-t-il...
Pour une bonne et simple raison : le Coran est un... pour ne pas dire, dans de nombreux cas sans doute, le "palimpseste " au sens littéraire de tant et tant d'oeuvres hors de la sphère arabo-musulmane; spécialement occidentales, d'ailleurs.
Je précise ou rappelle qu'un "palimpseste" au sens métaphorique du terme (celui de l'analyse et de la critique littéraires) est une œuvre qui, lue et parfois relue par un auteur, détermine/oriente/influence son œuvre de penseur ou écrivain. Tout comme le palimpseste au sens médiéval est un parchemin sur lequel on écrit un texte , puis l'on réécrit dessus ensuite, par nécessité d'économie. En effet, un parchemin, au Moyen-Age, c'est souvent fort coûteux.
Comme l'exprime clairement l'ouvrage d'un Universitaire du nom de Philippe Hanne, intitulé L'Alcoran, le Coran n'a laissé sans doute personne indifférent parmi ceux et celles des élites cléricales et intellectuelles qui l'ont découvert dès avant les Croisades.. Dès le premier Siècle après la mort du Prophète Mohammed (Béni soit son nom) semble-t-il en fait.
Pourquoi nous musulmans nous censurerions-nous tant d'oeuvres écrites dont les auteurs avaient le Coran dans leurs références voire souvent sans doute leur bibliothèque ? Au contraire, en toute légitimité pouvons- nous je pense nous réapproprier ce qui nous revient aussi du legs culturel des siècles passés.. en vertu et en droit.
Bien entendu appropriation de ce patrimoine culturel ne signifie pas vénération de la culture moderne ; bien au contraire elle nous permet d'exercer nos droits d'inventaire, de tri, etc. à titre citoyen, aussi bien aux niveaux communautaires que personnel. Elle sert notre gouverne au quotidien ; en exerçant un sain esprit "critique" ou d'analyse l'on peut percevoir mieux la prégnance de telle ou telle pensée, fiction, œuvre de science etc. moderne dans la culture et les esprits de notre époque. Et ce n'est sans doute là qu'une des vertus issues du fait de se confronter, de découvrir les œuvres de tous horizons (pas seulement Occidentales) disponibles en 2021.
Et au-delà d'ouvrir de notre côté le dialogue.. et le débat. Un débat rendu si malaisé aussi par les "preconceptions" des non-musulmans .. concernant l'Islam.
Je présume que ton intention était saine, mais je te suggère de reformuler ton sujet car ton raisonnement analogique ne formalise rien, les idées que tu veux harmoniser s'opposent presque : raisonnement déductif vs analyse conceptuelle.
Ton sujet basculera dans la rhétorique.
Pas de mp. #LibérezAssange #Checo¹¹
https://youtu.be/L4_moYFry_s
https://youtu.be/2ChdaNDFI30?si=1wb1ix3K45W-EuX0
Un coup promotion de l’islam un coup promotion de la culture occidentale un coup promotion d’écrits de gens qui ont certainement le 9ur3an dans leur bibliothèque
Ça peut faire mal au crâne aux plus fragiles d’entre nous
Je ne pense pas que les musulmans versaient ou versent encore dans l’autocensure. Pas dans des proportions anormales en tout cas.
Les divergences d’opinion ont toujours existé. Les interprétations du Coran sont très larges et les limites que l’on ne peut franchir sont connues.
Quant au sciences profanes, elles ont été pour beaucoup développées par les musulmans d’autrefois, comme la médecine, la biologie, l’astronomie, et cetera.
Par contre il est clair que la perception que l’on a de l’islam aujourd’hui, à travers les messages véhiculés par les médias et certains politiciens suggère clairement que les musulmans sont fermés à cause de leur religion. Certains comportements isolés confortent d’ailleurs cette idée mais elle reste infondée, dans l’absolu.
Par ce message je réponds à l'ensemble des posts de cette journée du mercredi 9 juin
Il est vrai en effet que mon propos mérite plus amples éclairages.
Primo je dois dire que je prends au sérieux le plus profond les remarques concernant la structure logique de mon texte. Je le voulais vivant et "parlant" comme l'on dit; ce qui me confronte de ce fait (faute d'armature suffisamment rigoureuse) au risque de friser le télescopage d'arguments hétéroclites.
Et il est vrai que je pense comme difficile de présenter des notions entre elles d'une part, des faits entre eux d'autre part, hétérogènes les uns aux autres, sans me fourvoyer peu ou prou dans un propos foisonnant certes, mais au détriment de la rigueur dans la démonstration.
Deuxio je confirme qu'effectivement, dans mon point de vue, le "phénomène" dont je parlais d'autocensure chez les musulmans concernant la culture livresque moderne ne relève pour ainsi dire que d'une illusion liée à la vacuité médiatique. Il ne correspond certainement pas à une réalité des musulmans, et il correspond encore moins à quelque chose qui serait corrélatif en quoi que ce soit à l'islam et à son esprit.
Cela dit le sens (et l'intention) de mon propos se situe dans la relation entre la représentation médiatique factice _ à tout le moins falsifiée _ et le monde tel que nous le vivons; il s'agit précisément de mettre en relief le risque (même minime) de nous laisser identifier (même marginalement) à une vision caricaturale du rapport des musulmans à la culture moderne. Il s'agit d'un point de vue qui propose à ceux et celles qui y ont été peut-être sensibles de ne pas se laisser intimider ou entraver aucunement par le caractère parfois bien éloigné de la littérature occidentale de notre spiritualité, de ses vertus, de ses valeurs... Malgré le rôle du Coran bien souvent dans la formation de l'esprit de nombre des auteurs de son vaste corpus.
Je précise pour finir que mon intervention est bel et bien le reflet de questionnements que je me suis posé en moi-même au moment de mon choix de me convertir.. et pendant un terme assez long après le jour où j'ai prononcé la shaâda. Ils ne sont pas issus de préjugés, dont je serais encore vecteur des scories, concernant mes frères et sœurs en religion; mais bien de questionnements introspectifs qui furent les miens lors de ce tournant dans ma vie spirituelle.
Je poste ce message en complément du précédent, après une réflexion supplémentaire entre-temps.
Je me dois en premier lieu de manifester le fait que mon propos initial, s'il est effectivement empreint de ma subjectivité plus que d'observations au long cours des musulmans côtoyés en divers moments de mon existence ; cependant il n'est pas simple projection je pense de celle-ci, mais plus largement de mon expérience.
Ce qui correspondra peut-être au fait que mon propos touchera avant tout ceux et celles qui partagent ma condition : à savoir celle des européens, des occidentaux convertis sinon de fraîche date, du moins convertis dans l'age adulte... voire dans la maturité.
En d'autres termes ceux et celles qui ont vécu une bonne partie de leur jeunesse, de leur existence au sein de cette culture occidentale moderne (érigée véritablement en culte d'ailleurs ces dernières décennies ) qui a quand même le très sérieux travers à mes yeux d'un non-dit collectif concernant les sources et influences du coran dans l'inspiration de ses littérateurs, penseurs et poètes.
A rebours des preconceptions que j'avais moi aussi concernant ce 'rapt' des elites occidentales j'en viens à ressentir (sans émotion outre mesure mais sans concession non plus) que finalement ce sont surtout nous,les gens du commun de l'Occident moderne, qui avons été 'spoliés' du Coran, et par-delà de l'Islam... par lesdites élites. Et si le terme de spoliation a bien un sens et une pertinence pour ce contexte multiséculaire, nous occidentaux subissons, au premier chef peut-être, cette indignité-là.
Ce qui n'atténue bien entendu aucunement les autres genres d'indignités et agressions subies par le genre humain, de par le monde, de la part des régisseurs et régents divers de cette culture (et leurs alliés), diffusée de manière omniprésente et devenant encore pour le moment véritable phénomène d'emprise et peut-être au-delà entreprise d'aveuglement collectif.
J'ai relu plusieurs fois tes messages et je n'ai toujours par bien compris le problème que tu veux soulever. est ce le fait que l'islam a un problème pour intégrer certains éléments de la culture occidentale ? est ce le fait que l'occident ne reconnaît pas les apports de l'islam dans l'histoire de l'humanité ?
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