Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Interview de Van Walsum/ Tel Quel
a
13 septembre 2008 13:26
[www.telquel-online.com]


Interview exclusive.
Peter Van Walsum : “Pourquoi Manhasset n’a mené à rien”

Le diplomate néerlandais Peter Van
Walsum revient à sa retraite, d’où
il a été sorti en 2005 par Kofi Annan.



L’ancien envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental revient sur les circonstances du non renouvellement de son mandat et les raisons de l’échec des négociations de Manhasset. Edifiant.

Votre mandat d’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental n’a pas été renouvelé. Pour certains, cela ressemble à un licenciement. Qu’en pensez-vous ?

J’ai été nommé à ce poste par le secrétaire général Kofi Annan, le 22 août 2005. Cette première nomination était pour six mois, et même si
elle pouvait être renouvelée - ce qui fut le cas plusieurs fois - il était prévu qu’elle expire au terme de chaque période de six mois, sans préavis. Le charme de ce type de contrats, c’est qu’on peut y mettre fin sans déterminer s’il s’agit d’une démission ou d’un licenciement.

En déclarant en avril 2008 que l’indépendance du Sahara n’est pas “un objectif accessible”, êtiez-vous conscient que le Polisario mènerait campagne contre vous ?

À l’occasion de ma première communication orale au Conseil de sécurité, en janvier 2006, j’étais parvenu à la conclusion qu’en raison de deux facteurs précis, une indépendance du Sahara Occidental n’était pas d’actualité. La première étant la décision prise par le Maroc, en avril 2004, de ne pas accepter un référendum proposant l’indépendance comme option ; la seconde, la réticence du Conseil de sécurité à imposer une solution. Lors de mes visites à Tindouf et à Alger, en février 2008, j’ai expliqué à mes interlocuteurs que je continuais à m’en tenir à cette conclusion. Je n'ai vu aucune hostilité durant ces visites. Mais fin mars, le Polisario m’a demandé de ne pas inclure cela dans le compte-rendu du représentant personnel, qui fait normalement partie du rapport du secrétaire général au Conseil de sécurité. Au final, mon compte-rendu n’a pas été incorporé dans le rapport du secrétaire général, mais j’ai été autorisé à le faire circuler, de manière séparée, aux membres du Conseil, ce que j’ai fait le 21 avril. C’est ce qui a déclenché la campagne à laquelle vous faites référence. Donc je peux dire que j’avais été prévenu.

Si c’était à refaire, le referiez-vous ?

Je le referais sans aucune hésitation. Lors des quatre rounds de négociations à Manhasset, il m’était apparu de plus en plus clairement que les négociations ne mèneraient à rien, parce que les propositions du Maroc et du Polisario s’excluaient mutuellement : le Maroc rejetait un référendum avec l’indépendance comme option… alors que le Polisario demandait précisément cela. Quand j’avais appelé à des négociations entre les parties, en janvier 2006, mon point de départ était que le Maroc ne pourrait jamais être forcé à accepter un vrai référendum, et donc que le choix était soit une prolongation indéfinie de l’impasse ou des négociations directes entre les parties. J’avais ajouté que, puisque le Maroc était en possession de la majorité du territoire et que le Conseil de sécurité était réticent à lui mettre la pression, il était réaliste de prédire que l’issue de telles négociations resterait en deçà de l’indépendance du Sahara Occidental. Les négociations de Manhasset sont fondamentalement différentes. Elles sont plus équitables que le type de négociations que j’avais à l’esprit, mais pour cette raison aussi, elles sont totalement illusoires.

En tant que médiateur, n'étiez-vous pas tenu à une obligation de réserve ?

Je n’ai jamais pensé qu’un comportement diplomatique voulait dire éviter la franchise. La question n’est pas de savoir si on est discret ou franc par nature, mais plutôt quel style ou quel comportement on considère le plus adapté pour l’approche tactique qu’on a choisie. Si un dossier est dans l’impasse comme la question du Sahara Occidental, et que la seule issue semble être d’affronter la réalité, je pense qu’une dose importante d’ouverture est indispensable.

Votre départ ne risque-t-il pas de perturber le processus de négociations ?

C'est un risque que je devais prendre. Ce processus aurait été davantage perturbé si je m'étais senti obligé de continuer à faciliter des négociations que je jugeais désormais vaines. Je sais que le Conseil de sécurité, ainsi que les deux parties, veulent que ces négociations se poursuivent. Et avec un nouvel envoyé personnel, cela pourra certainement se faire. Mais tant que les deux parties resteront fondamentalement divisées sur la question d'un référendum avec l'indépendance comme option, ces discussions risquent de ne servir qu'à entretenir un statu quo sans fin.



Suite de l'interview sur le lien ci-dessus.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 13/09/08 13:50 par axis7.
m
15 septembre 2008 00:57
Bonjour,

À l’occasion de ma première communication orale au Conseil de sécurité, en janvier 2006, j’étais parvenu à la conclusion qu’en raison de deux facteurs précis, une indépendance du Sahara Occidental n’était pas d’actualité.
------------------------------

Sans commentaire !

mag3
k
15 septembre 2008 11:48
Bonjour,

son départ est volontaire ou non, son départ de Van Walsum est un échec pour le Maroc.
m
16 septembre 2008 00:45
keops,

C'est la première fois depuis le début des hostilités où l'on écoute une seule voix. On la prend en considération. Le temps est arrivé de prendre ou de laisser. Le Polizbal tente de se livrer au Baroud d'honneur ni plus ni moins. Walsum était de passage comme l'était Baker. Le Maroc est toujours gagnant parce qu'il est chez lui bien stable. Ceux qui sont à Tindouf, vivent sous les tentes en demandant l'aumône international, alors, ils n'ont qu'à avaler le sable alors que le frère s'abreuvent de Harira et mangent à leur faim dans des maisons récemment consturites.

mag3
z
16 septembre 2008 03:26
s
16 septembre 2008 11:51
j ai lu le livre les officiers de sa majesté et je conseille a chaqu un de le lire, il y a beaucoup de choses qu on ne connait pas au maroc sur ceux qui tirent les ficelles de tout et surtout du probleme du sahara marocain.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook