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Le Hamas se prépare à la rencontre de Moscou
s
2 mars 2006 22:48
Le Hamas se prépare à la rencontre de Moscou
01/03/2006 20:44

Interview du chef adjoint du Bureau politique du Hamas Moussa Abou Marzouk à RIA Novosti à la veille de la visite d'une délégation du Hamas à Moscou.

Question : Que représentent l'invitation adressée par la Russie aux dirigeants du Hamas et la prochaine visite d'une délégation du mouvement à Moscou ?

Réponse : Nous saluons la position hardie de la Russie qui dépasse le cadre de la position du "quartette". Elle témoigne d'un abandon du blocus du Hamas, du passage à des relations ouvertes avec le mouvement et à la perception du Hamas non pas comme un mouvement "terroriste" mais comme un mouvement de résistance élu par le peuple palestinien à l'issue d'un scrutin libre et honnête.

Les changements dans la situation politique internationale au cours de ces deux dernières années - la dislocation de l'URSS et le renforcement de l'influence des Etats-Unis dans le monde - ont causé un grave préjudice à la région du Proche-Orient. Les Palestiniens en ont souffert le plus car les Etats-Unis se sont mis à prendre des décisions unilatérales en matière de règlement du problème palestinien.

En même temps, la prise de décisions erronées, contraires au droit et à la justice, a entraîné une dégradation de la politique des Etats-Unis au Proche-Orient.

Les Etats-Unis ont perdu en occupant l'Irak, sans jamais avoir atteint aucun de leurs objectifs. Les Etats-Unis ont aussi perdu en cherchant à exporter leur démocratie et en s'efforçant de mettre au pouvoir des forces servant les intérêts américains. L'échec de la politique des Etats-Unis à l'égard de la Palestine est surtout devenu évident au lendemain de la victoire électorale du mouvement Hamas.

Ces échecs ont créé un vide au Proche-Orient, un vide qui doit être rempli. Nous voulons qu'il le soit par la Russie. Il est inacceptable qu'une seule force internationale domine au Proche-Orient.

Il ne fait aucun doute que la Russie a de gros intérêts dans la région. Le règlement du problème palestinien pourrait être la clef de la réalisation de ces intérêts. Si les Etats-Unis sont entrés dans la région par le biais Israël, que d'autres forces y entrent par le biais des Palestiniens, du Hamas, des groupements de résistance, autrement dit ceux qui ont été élus par le peuple palestinien.

Question: D'aucuns estiment que la Russie restera dans le cadre du "quartette" pendant son dialogue avec le Hamas et qu'elle cherchera à persuader le mouvement d'entamer des négociations avec Israël. Est-ce que vous accepterez une telle proposition?

Réponse: Les positions de la Russie et du Hamas à l'égard du problème palestinien ne peuvent pas être identiques. Mais nous sommes les premiers concernés par le "dossier palestinien" et ses conséquences touchent les intérêts de notre peuple. Nos points de vue et ceux des autres parties, surtout de l'Europe, ne peuvent donc pas être les mêmes. Toutefois le lancement du dialogue appelé à rapprocher les positions donnera des résultats positifs. Le mouvement Hamas saura infléchir ces résultats en faveur du peuple palestinien. On exigera de nous beaucoup de choses conformément à la position du "quartette", mais le dialogue constitue déjà un progrès. Nous saluons le dialogue, c'est un bon moyen de communiquer avec tous les membres du "quartette".

Je considère que la "percée" russe marquera un bon début permettant d'effectuer de nouvelles "percées", annoncées et en gestation, sur la scène européenne.

Question: Dans quelle ambiance, la tournée internationale de la délégation du Hamas s'est-elle déroulée? Quelles ententes sont intervenues au cours des négociations?

Réponse: Notre tournée a commencé par une rencontre avec le président syrien Bachar al-Assad. Elle se distinguait des entrevues précédentes, parce que notre mouvement était devenu le représentant légitime du peuple palestinien au lieu d'appartenir à l'opposition...

Nous avons également eu des rencontres en Égypte, au Soudan, au Qatar, en Iran et en Turquie. Cette tournée avait pour mission d'inviter les pays arabes et musulmans à soutenir le peuple palestinien opprimé et à lui tendre la main de l'amitié.

Le déplacement a été un succès. On a réservé un accueil chaleureux à notre délégation et on nous a promis d'accorder une assistance au futur gouvernement palestinien et au peuple palestinien.

Le 3 mars, nous lançons un nouveau volet des entretiens internationaux en Russie.

Question: On sait que le Fatah se dit prêt à participer au gouvernement qui sera formé par le Hamas, mais qu'il avance ses conditions. Pourquoi le Hamas insiste-t-il pour que d'autres groupes politiques participent au gouvernement d'Ismaïl Haniyeh, alors qu'il pourrait composer son propre cabinet?

Réponse: Nous avons proposé au peuple palestinien un programme électoral concret qu'il a approuvé. C'est pourquoi, une fois au pouvoir, nous ne pouvons pas renoncer à nos promesses, à nos principes et à notre politique. S'agissant d'un gouvernement pluriel, je voudrais rappeler que, quand nous étions encore dans l'opposition, nous appelions le Fatah à abandonner le monopartisme. Notre programme politique suppose une large participation du peuple à la prise des décisions. Nous ne pouvons pas nous permettre de suivre les méthodes du Fatah en ignorant nos propres principes. Nous avons initié le dialogue avec les différents groupes politiques, dont le Front populaire de libération de la Palestine et le Djihad islamique, mais aussi avec certains groupes parlementaires.

La première phase du dialogue a été couronnée de succès: chacun s'est dit plus ou moins disposé à entrer dans le futur gouvernement. Bien sûr, les avis ne sont pas les mêmes dans les différents groupes. Mais notre gouvernement a besoin d'un programme de réconciliation nationale qui regrouperait les différentes positions, à condition qu'elles ne se contredisent pas.

Question: Mais le Fatah avance une condition claire, à savoir négocier avec Israël. Comment régler ce problème?

Réponse: Les négociations doivent traduire les intérêts du peuple palestinien. Notre peuple vit sous l'occupation, c'est pourquoi le futur gouvernement ne peut pas être indépendant et souverain. On ne peut pas exclure complètement les contacts avec Israël qui continue de contrôler, en tant que puissance occupante, les territoires palestiniens, l'espace aérien et les points de passage. C'est pourquoi les différentes branches de l'administration palestinienne sont forcées de maintenir des contacts avec les forces d'occupation.

Les négociations politiques, c'est autre chose. Nous estimons qu'un certain nombre de conditions doivent être respectées pour pouvoir entamer des pourparlers politiques, il faut connaître leur but final. Toutes les négociations antérieures se sont déroulées sous la houlette d'Israël, et nombreux étaient ceux qui disaient qu'Israël négociait avec lui-même.

Une autre condition, c'est que l'Etat hébreu devrait être prêt à se retirer des territoires palestiniens occupés en 1967 et à reconnaître le droit des réfugiés au retour. Dans ces dossiers, il faut que les choses soient claires avant le début des négociations. En outre, tout le monde doit comprendre que le programme d'Ariel Sharon supposait dès le début des démarches unilatérales et la fin de tout contact avec les Palestiniens.


[fr.rian.ru]
siryne
s
2 mars 2006 22:49
Palestine - 01-03-2006

Faire face au plan israélien d'affamer le peuple palestinien
Par Bilal Hassan

Jamais Israël n'a été, tout au long de l'histoire du conflit arabo-israélien, aussi enragé, coléreux ni excité, comme il le semble après la victoire du mouvement Hamas aux élections législatives.
Ils ont considéré qu'un conflit "existentiel" allait surgir, et pour cela, il ne faut plus envoyer l'argent à l'Autorité, alors qu'il s'agit de l'argent de l'Autorité, il faut couper toutes relations, au niveau de la présidence, des ministres, des députés, des officiers de la sécurité.

Il faut couper toute relation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, et il faut empêcher toute liberté de mouvement aux députés du Hamas, comme il faut penser à leur couper l'électricité et l'eau

Le but de tout cela est de faire échec au mouvement Hamas, de pousser à la dissolution du conseil législatif et l'appel à de nouvelles élections.

Cette campagne coléreuse s'est accompagnée d'une tentative israélienne de monter un mur international face au Hamas, qui refuse d'avoir des contacts avec lui, qui refuse d'accueillir toute délégation le représentant, et qui contribue à un blocus financier international.

Lorsque les premières failles commencèrent à ébranler la position internationale face au Hamas, grâce à l'attitude de Moscou, le soutien de l'Espagne, puis l'attitude de la France, la Turquie, la colère israélienne est montée d'un cran et ils ont commencé à insulter ces pays, de façon vulgaire et loin de toute diplomatie.



Pourquoi cette colère ?

Il faut d'abord dire que les Israéliens considèrent avoir remporté une victoire stratégique sur les Palestiniens lorsqu'ils ont signé les accords d'Oslo, puis une autre victoire stratégique lorsque l'administration américaine de Bush leur a promis de leur donner tout ce qu'ils souhaitent dans les négociations pour une solution globale. D'où leurs sentiments, avec la victoire du Hamas, que ces victoires stratégiques sont menacées de ne pas être appliquées.

Ils ont senti qu'Israël, après 58 ans d'indépendance, revient au point de départ, au point zéro. Il devrait de nouveau penser à son existence face au peuple palestinien qui refuse la soumission. C'est pourquoi ils furent si surpris, et très en colère.

Les Américains ont partagé cette colère, avec les Israéliens, et ont agi, en secret et en public, à encercler le mouvement Hamas sur le plan international. Puis ils ont envoyé leur ministre des affaires étrangères, Condolezza Rice, dans l'espoir qu'elle puisse constituer un blocus arabe qui s'ajouterait au blocus international.

Les Etats-Unis ont même pris l'initiative, pour la première fois dans la diplomatie mondiale, d'exiger le retour d'un prêt, 50 millions de dollars, qu'ils avaient accordé à l'Autorité palestinienne, et celle-ci a dû répondre à cette demande si étrange, contrainte bien sûr.

La colère américaine a d'autres motivations que celle des Israéliens.

Les Etats-Unis cherchent à dominer la région du grand Moyen-Orient, et considèrent que les élections sont leur proposition sur laquelle ils ont bâti leur plan pour briser la région et la dominer. Mais le processus démocratique représenté par les élections a fait émerger ses ennemis et les a mis au pouvoir.

Les partis islamiques alliés avec l'Iran ont réussi en Iraq, les Frères musulmans ont réussi en Egypte, le mouvement Hamas a réussi en Palestine. Ainsi, la démocratie et le processus électoral, au lieu d'être une arme poussant les partisans de la pensée américaine au pouvoir, sont devenus une arme poussant au pouvoir les opposants ou les contestataires de la politique américaine et de ses ambitions.

Mais les Etats-Unis, en tant que grande puissance, ont préféré, semble-t-il, après un moment de colère, réagir d'une autre manière. Nous assistons actuellement à un foisonnement d'études et de centres de recherches appelant à étudier ce phénomène, à le surveiller, et à réagir à lui, au lieu de le boycotter.

Cela peut mener à ce que les Etats-Unis poursuivent le blocus contre le Hamas, par exemple, et la lutte contre lui sur le plan financier, sans empêcher toutefois les autres Etats à avoir des relations avec le mouvement Hamas.

Cela gêne évidemment Israël, qui ressent que le mur international qu'il voulait mettre en place pour encercler Hamas pourrait s'ébranler, et même, pourrait-on lui demander de revenir sur sa décision d'encercler Hamas et le peuple palestinien.


Mais où se situe la position arabe dans ce débat assourdissant qui agite le monde ?

Il nous faut d'abord dire que les gouvernements arabes ont accueilli la victoire du Hamas avec retenue, certains l'ont accueilli avec inquiétude, d'autres ont eu peur de la colère américaine, ce qui explique leur oubli d'inviter les dirigeants de Hamas pour les rencontrer.

Mais il est temps que cette situation arabe change, car elle ne peut rester conforme à celle d'Israël.

Les gouvernements arabes peuvent changer l'équation proposée, équation qui souhaite encercler Hamas et encercler le peuple palestinien pour chasser Hamas et pousser le peuple palestinien à élire d'autres députés soumis aux conditions israéliennes.

L'équation peut changer de deux manières : accueillir les dirigeants du Hamas, officiellement, au plus haut niveau, et accorder des aides financières au peuple palestinien pour qu'il puisse affronter le blocus de la famine mené par Israël.


Les Arabes avaient déjà accordé, par le biais du sommet arabe, 400 millions de dollars par an, dont 150 millions à l'OLP, et 250 millions pour soutenir la résistance au cours de la première Intifada. La seconde somme était dépensée en collaboration entre l'OLP et la Jordanie. Mais il est possible actuellement de suivre la même méthode et aider le peuple palestinien à résister.

Il faut juste trouver un contenu politique, qu'il faut discuter avec les dirigeants de Hamas. Hamas ne propose pas actuellement un programme extrémiste, comme l'indique Israël, il cherche uniquement à modifier le style de la négociation avec Israël.


Il veut mettre une condition palestinienne face à toute condition israélienne, il veut arrêter le processus des concessions sans fin, il veut annoncer de nouveau les objectifs légitimes palestiniens qu'Israël et les Etats-Unis ignorent. Face à la demande de la reconnaissance d'Israël, Hamas demande la reconnaissance de l'Etat palestinien débarrassé de toutes les colonies.

Face à la demande de cesser le "terrorisme", Hamas demande d'Israël la reconnaissnce que la ville d'al-Quds est la capitale de l'Etat palestinien. Nous ne pouvons pas dire que ce sont des positions extrémistes, au contraire, elles montrent du doigt l'extrémisme israélien.


Il nous reste finalement à indiquer la position du Fateh, mouvement important qu'on ne peut ignorer, et qu'il ne faut pas ignorer.

Il faut dire que le Fateh est la force principale dans la rue palestinienne, c'est une force parallèle à celle du Hamas, sa force constitue une force pour le peuple palestinien, et avec l'unité de ces deux forces, celle de Hamas et celle de Fateh, il est possible d'affronter l'occupation israélienne avec une plus grande maîtrise. Les deux parties ont besoin l'une de l'autre, pour faire face aux épreuves de la bataille, le peuple palestinien a besoin des deux pour consolider sa résistance dans cette bataille.


Au moment où Hamas propose au mouvement du Fateh la coopération, nous trouvons que l'orientation du Fateh allait plutôt dans le sens du refus et de l'isolement, mais c'est une erreur monumentale, nationale et politique. Le mouvement Fateh, historique et dirigeant, ne peut abandonner même pour un instant son rôle historique. Il ne peut rester à la marge des événements, il ne peut se mettre aux côtés d'Israël pour faire pression sur Hamas, ou pour participer à une campagne visant à affamer le peuple palestinien.


Je suis optimiste et j'ai l'espoir que Fateh adoptera une attitude politique qui traduit son poids et son rôle combatif historique. C'est ce qui semble effectivement se faire, on voit apparaître la position acceptant la participation, qui essaie de surmonter la dépression exprimée par certains membres, de ce qu'on appelle la nouvelle génération, dont quelques-uns ont montré des tendances arrivistes ou un esprit comploteur.


J'affirme que le mouvement du Fateh, lorsqu'il prendra une telle attitude nationale, aura déjà avancé d'un pas dans la réforme de sa situation interne, et il pourra ainsi se préparer pour les prochaines élections, où il pourrait occuper une meilleure place, ou peut-être la première, mais il faut qu'il s'attende à une chute plus catastrophique s'il choisit une attitude négative qui l'isole de l'action dirigeante, et qui le met dans la position israélienne.


L'attitude du Fateh est extrêmement importante pour donner les chances de réussite face à la confrontation prévisible avec Israël. Son attitude sera complémentaire de l'attitude arabe espérée, sinon, la position israélienne va de nouveau s'imposer à l'ensemble.

Source : Sharq al-awsat
Traduction : Centre d'Information sur la Résistance en Palestine
siryne
L
3 mars 2006 11:43
il vont parler du "retour de la paix sur Grozny"
(Grozny=terrible en langue Russe)
m
3 mars 2006 11:56
Citation
La Boetie a écrit:
il vont parler du "retour de la paix sur Grozny"
(Grozny=terrible en langue Russe)

Et des crimes perpétrés par les israéliens à Gaza ,Djénine et Cisjordanie...
t
4 mars 2006 09:23
Citation
massouach a écrit:
Citation
La Boetie a écrit:
il vont parler du "retour de la paix sur Grozny"
(Grozny=terrible en langue Russe)

Et des crimes perpétrés par les israéliens à Gaza ,Djénine et Cisjordanie...


c'est la démocratie américaine c'est le petrole qui compte mais je pense pas qu'ils vont réussir
d
4 mars 2006 09:37
ben a mon avis c bien de bouger a l'exterieur n'importe ou meme si c'etai en USA ou en ISRAEIL l'important c ke ces vesites ont leur fruit pr l'affaire palestinain a se mettre a jours
s
4 mars 2006 22:02
Le Hamas prêt à respecter les accords antérieurs passés avec Israël en échange de concessions

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a assuré la Russie de sa disposition à respecter tous les accords antérieurs passés avec Israël à condition que ce dernier fasse des concessions.

Tel est le résultat des pourparlers qui ont duré pendant plus de deux heures, vendredi à Moscou, entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal.

"Les leaders du Hamas ont assuré que les ententes antérieures, y compris la "feuille de route" et l'initiative de paix arabe, qui prévoit la reconnaissance d'Israël en échange du règlement de tous les problèmes liés à l'occupation, seront respectées par le Hamas à condition que les concessions soient réciproques", a déclaré Sergueï Lavrov.

Le Hamas s'est engagé à coopérer étroitement avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dans le domaine du maintien de l'ordre public.

"Nous voulons imposer la paix dans la région, une paix fondée sur la justice et la reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien. Cette paix devrait reposer sur le départ d'Israël des territoires palestiniens et la fin de l'occupation", a pour sa part déclaré Khaled Mechaal, lors d'une conférence de presse au siège de RIA Novosti.

Le dirigeant du Hamas n'a toutefois pas manqué de critiquer la politique israélienne.

"Le principal problème est qu'Israël poursuit une politique agressive, a-t-il dit. L'année dernière, la Palestine a avancé une initiative de paix valable pour un an. Mais Israël n'a pas cessé l'agression et n'a pas répondu à cette initiative. Nous ne sommes guère enthousiastes lorsqu'on parle de trêve", a indiqué Khaled Mechaal.

"Quant à la trêve, la balle est dans le camp israélien, a-t-il déclaré. Nous avons tenu des élections, mais Israël a répondu par des démarches témoignant de l'aggravation des tensions", a-t-il dit.

Pour Khaled Mechaal, Israël "ne s'est pas retiré de Gaza, mais a appliqué un plan de désengagement unilatéral sous pression de la résistance". Si la bande de Gaza avait été occupée en 1967, le départ d'Israël n'est intervenu qu'en 2005. "Pourquoi ne l'ont-ils pas fait plus tôt, s'il s'agit d'une preuve de bonne volonté?" a-t-il demandé.

D'après lui, le conflit israélo-palestinien n'est pas une guerre entre deux camps belligérants, mais une guerre menée par une puissance occupante contre un peuple désarmé.

Sergueï Lavrov a indiqué avoir expliqué à la délégation du Hamas la position du Quartette de médiateurs internationaux appelant à reconnaître Israël.

"Abbas et son prédécesseur Arafat ont reconnu Israël. Qu'est-ce qui a changé dans la position d'Israël? Israël n'a pas voulu faire de concessions. Aujourd'hui, je pense que le peuple arabe qui a fait son choix démocratique saura imposer sa volonté aux Israéliens et les obliger à respecter ses droits", a souligné Khaled Machaal. Avant de reconnaître l'Etat hébreu, "il faut d'abord définir ses frontières", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Hamas s'est dit prêt à créer un mécanisme international pour le suivi des arrivées sur les comptes de l'Autorité palestinienne, a annoncé Sergueï Lavrov.

"Le Hamas nous a assuré que tous les fonds versés à l'autonomie le seront sur les comptes de l'Autorité palestinienne, et que le Hamas ne les dépensera pas à d'autres fins", a-t-il dit à la conférence de presse.

Selon lui, le Hamas s'est dit "disposé à assurer la transparence totale de la dépense de tous les fonds extérieurs qui iront à la Palestine".

De son côté, Khaled Machaal a confirmé que toute l'assistance internationale accordée aux Palestiniens serait utilisée pour le bien du peuple, et non pour les besoins du mouvement islamiste. "Elle ne sera pas liée à la corruption", a-t-il promis.

La Russie et le Hamas ont exprimé leur satisfaction à propos des pourparlers et ont convenu de poursuivre le dialogue.

"Nous sommes satisfaits des pourparlers, a indiqué Sergueï Lavrov. La délégation du Hamas nous a assuré clairement que son objectif essentiel était d'assurer la paix dans la région et d'éviter que la situation n'explose et ne tombe dans une impasse". "Leur priorité absolue et de résoudre les plus graves problèmes économiques et sociaux du peuple palestinien", dont la pauvreté, le chômage et la corruption, a-t-il dit.

"Ce qui est important, c'est que le mouvement en tant que parti vainqueur est conscient de sa responsabilité quant à l'ordre public et la sécurité dans les territoires palestiniens", a fait remarquer Sergueï Lavrov.

Le diplomate russe a notamment promis d'informer tous les partenaires des résultats des pourparlers avec le Hamas

De son côté, Khaled Mechaal a jugé "constructifs et sincères" les pourparlers de Moscou.

MOSCOU, 3 mars 2006.
© 2005 RIA Novosti
siryne
 
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