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la grosse vanne
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4 octobre 2003 15:45
La grosse vanne

Cette vanne là, je l'ai entendue la toute première fois dans un troquet de Massy Palaiseau. J'étais accoudé au zinc, en train de manger un gruyère beurre accompagné d'un petit café bien chaud. Il devait être aux alentours de dix huit heures quinze d'une soirée de l'année mille neuf cent quatre vingt dix huit. Je ne me souviens plus du jour exactement....bon disons un lundi...parce qu’il n'y a pas plus ### qu'un lundi (à part un mec en train de manger un gruyère beurre dans un troquet de Massy palaiseau), mais vous pouvez remplacer par un jour de votre choix, ça n'a aucune importance et ça ne change rien à l'histoire. De toute façon, je sais que vous n'en avez rien à cirer. Mais comme je suis un perfectionniste, un maniaque du détail, je tiens à préciser l'endroit et surtout l'atmosphère qui y régnait le moment où mes ,(je n'irai pas jusqu'à dire chastes) disons "sélectives" oreilles captèrent l'assemblage de mots qui constituait cette « plaisanterie à la ### » ou plutôt cette "vanne". Je n’ai jamais compris d'ailleurs pourquoi on appelait cela des "vannes". Sans doute parce que d'une certaine manière elle régulent avec sagacité le cours de nos pensées. J'ouvrirai un de ces quatre un débat à ce sujet pour qui ça intéresse.
Je disais donc que j'étais accoudé au zinc…enfin accoudé est un bien grand mot car pour utiliser cette image il aurait fallu que je me penche plus que de rigueur en avant. Le tabouret était déjà assez haut perché, et moi même étant d'un standard un petit peu plus haut que la normale (je devance vos vilaines pensées à mon égard en précisant que je parle uniquement du standard relatif à la taille, parce que mon QI est bien du standard que vous imaginez…très bas en l'occurrence) ce qui m'aurait fait paraître complètement défoncé, venant aggraver ainsi mon premier délit, bien involontaire de ma part je vous l'assure,…celui d'être déjà métèque.
Le troquet en question était juste en face de la gare et jouxtait (j'aime bien ce mot là ça me rappelle à chaque fois Dugesclin et sa coupe à la Mireille Mathieu…peut être que ça résonne dans ma tête en joutes médiévales…le galop des destriers…à moins que ça ne soit le bruit des trains) je disais donc que l'estaminet en question "jouxtait" plusieurs terminus de bus. Et qui dit ces engins, dit les énergumènes particuliers qui les manipulent. C'est donc par une fraîche soirée d'octobre que pénétrèrent dans ce troquet du centre du monde (parce que j'y étais tout simplement), habillés de leur belles tuniques bleues et de leur casquettes rehaussées de dorures, ces deux agent de l'APTR et de l'apothéose. Je ne sais plus d'ailleurs si ça s'appelait vraiment comme ça.. enfin vous voyez de quoi je veux parler…la RATP de banlieue. Déjà que celle de la capitale ne brillait pas par le regard de ses agents, alors celle de banlieue. .elle était d'un rustique.. je vous dis pas. N'allez surtout pas croire que je n'aime pas la banlieue ou les banlieusards. Ayant moi même eu l'honneur de jouir de ce statut, je ne pourrai donc jeter de pierre dans la mare périphérique (fichtre comme c'est bien trouvé cette tournure). Cependant je n’ai jamais compris pourquoi j’étais le seul à qui les contrôleurs de cette respectable institution qu’étais l’ APTR demandaient à voir le ticket.
Nos deux illustres compères pénétrèrent donc dans ce cloître, hermétiquement clos contre toute intrusion d’esprit supérieur, dans une cacophonie de bruit étranges allant du gargarisme au hoquet. Le tenancier semblait bien les connaître à la façon dont se mirent à palpiter les veines violacées éclatées sur son appareil de détection olfactif. Il se mit à gargariser et hoqueter en contre alto avec les deux néanderthaux . Il m’a fallu un bon quart d’heure et quelques six bières à eux pour qu’enfin l’adoucissement de la rugosité de leur palais s’acclimate à ma faculté de perception auditive. Et c’est là, que miracle, je réussi à déchiffrer leur langage codé et entendre cette vanne que vous devez sûrement attendre avec impatience :
Le petit à moustache lâcha d’une voix de metro freinant à la station dauphine :
- vous connaissez le comble de la confiance ? ?
et les deux autres de rétorquer en potentiomètre de la tachy de la rame 18
- noooOOON
- c’est deux #### cannibales qui se font un 69

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fin

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