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Rozenn* a écrit:
La violence a commencé alors que j'avais déjà un bébé.
Mais je suis d'accord avec toi, c'est mon mektoub et mon histoire de vie.
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amirene a écrit:
il faut arrêter avec vos deux versions
il y a des faits objectifs qui n'appellent pas de commentaires
je trouve au contraire que les hommes ont une très grande bouche pour se plaindre de leur épouse
et souvent, ça consiste en 'la maison est sale', 'elle ne prépare que des pâtes ou des purées', 'elle n'aime pas ma sœurs, 'elle crie tout le temps'
le seul sujet sur lequel ils ne blablatent pas, c'est leur frustration sexuelle
il faut arrêter de croire que les hommes ne parlent pas de leurs problèmes conjugaux, c'est seulement qu'ils ont moins de choses à raconter
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amirene a écrit:
bien sûr qu'ils trouveront à redire
on peut lire les plaintes ici :
- madame n'a pas envie de baisser sa culotte
- elle fait tout le temps la tête
- elle me fait sans cesse de reproches
- elle ne s'intéresse à rien et est ennuyeuse
voilà en gros ce qu'on reproche aux femmes en général
je te laisse faire le lien avec ce que les femmes reprochent aux hommes maintenant
je n'ai pas compris ta dernière phase, le rapport avec ton père et rozenn
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amirene a écrit:
oui je n'évoque que les hommes car ils sont majoritairement fautifs dans les couples maghrebins/musulmans
je ne parle pas pour d'autres où la femme peut jeter sa famille juste pour une amourette avec un collègue
les maghrebines sont éduquées avec l'idée qu'elles passent après l'intérêt collectif et prennent généralement la décision de divorcer qu'après de multiples crasses
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Rozenn* a écrit:
Oui je sais.
Mais jeune, je tenais à mon mariage, j'étais dans l'optique du mariage à vie.
Puis dans l'Islam, la femme qui divorce retourne chez son père, moi je n'ai pas mon père, pas de frère non plus.
Et quand ma situation me permettais de le quitter dans de bonnes conditions, que j'ai voulu divorcer, il m'a convaincu de lui laisser une autre chance.
Le mois suivant je me suis rendu compte que j'étais enceinte.
Ça m'a conforté dans mon choix d'essayer de sauver ma famille, mais j'ai continué à sombrer moralement.
À l'époque où je devais me débrouiller avec l'argent de la CAF, j'avais un petit loyer, des apl conséquentes et les aides pour les enfants au max.
Puis c'était avant la forte hausse des loyer et l'inflation.
Maintenant avec un loyer beaucoup plus élevé, des factures beaucoup plus élevées, le prix de l'alimentation qui a augmenté, je ne peux pas suivre.
Et même une participation de mon mari de quelques centaines d'euros ne suffit pas du tout à équilibrer mon budget.
Et non, pour mon mari ce n'était pas obligé qu'il participe puisque ma mère payait une partie des courses et des affaires pour les enfants jusqu'à ce que je travaille.
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Sh-reen a écrit:
Son mari ne peut pas se passer d'elle en fait, voilà pourquoi il refuse le divorce. Il sait qu'il a une épouse en or, des femmes comme Rozenn, ça ne court pas les rues.
Je sais qu'il ne faut pas faire attention au regard des autres mais au moins dans sa ville elle a encore le statut de femme marié. Certes c'est pas rose mais au moins ça fait taire le quartier et ses macrelles.
Ouais, bon, je comprend ce que tu veux dire mais dans son cas ça ne sert à rien. Elle ne sort pas Rozenn, elle est isolée. Le quartier et ses macrelles se fichent d'elle. On ne décide pas de son confort de vie et de son futur, ni du futur de ses enfants, pour faire taire les macrelles. Pas dans son cas de figure à elle...
Elle a du courage, mine de rien.
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ilpleut a écrit:
C'était des rabaissement ou insultes ?
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Rozenn* a écrit:
Pas des insultes.
Des rabaissement, des comparaisons avec les "vraies femmes" tunisiennes, des réflexions méchantes, des attentes excessives envers moi, comme me laisser avec mes enfants en bas âge, me dire je sors, quand je reviens je veux la maison propre et le repas prêt. Mais je n'avais pas le temps de gérer enfants, ménage et cuisine en une heure. Je n'ai jamais réussi.
Donc crise de colère à chaque fois.
Le pire c'était pendant le ramadan, beaucoup de femmes doivent connaître, la pression, les crises si le repas n'est pas sur la table pile à l'heure voir en avance.
Sinon les objets et meubles balancés, et moi qui devait ramasser derrière.
Les coups dans les murs, j'ai caché un trou dans le mur du salon à ma mère dans notre premier logement.
Me crier dessus, et quand je me défendais verbalement ça partais encore plus loin.
Des grosses claques qui m'envoyaient par terre, les lunettes cassées à plusieurs reprises.
Les pincements, bousculades, coups de pieds, me plaquer au mur.
Une fois je me suis prise un coup de pied dans le lit, parce que je me suis refusée.
Donc la peur de sa frustration et faire en sorte de l'éviter.
Mais surtout le terreur que m'inspirait ses crises de colère.
J'avais peur pour ma vie dans ces moments là.
Et vivre avec l'appréhension, parce que c'était aléatoire.
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Cotton a écrit:
Salam aleykoum,
Je n'en reviens pas de ce que tu as traversé et que tu sois là, encore debout, à te battre pour sauver ton mariage.
Qu'Allah te facilite.
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La Chaussette a écrit:
Tu pourrais écrire un livre,histoire de fou...a chaque fois que tu racontes ton histoire je n en reviens pas....T es encore en (vie) hamdoulilah... heureusement qu'il s est calmé et arrêté ces conneries.
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Rozenn* a écrit:
Je ne veux plus sauver mon mariage.
Je veux juste reprendre le contrôle de ma vie et soigner mes traumas.
Je pensais pouvoir passer au dessus, mais ça me revient toujours.
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ilpleut a écrit:
OK je comprend mieux. Les claques qui te font tomber coup de pied. Peut être que ton parcours était simple tranquille avant que tu le rencontres. tu n'as pas vécu de violence dans ton enfance-adolescence. Pour toi c'est nouveau tout ça c'est pour ça que tu le laisse faire.
Quand tu subit des violences physique et psychologique depuis l'enfance, tu n'aurais pas supporté une seule claque.
C'est un sauvage, en plus ceux qui gifle c'est des malades et moche. Il a pas confiance en lui et se décharge sur toi.
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Rozenn* a écrit:
Peut être que certains n'ont pas l'envie, et je pense que d'autres suivent le schéma sur lequel ils se sont construits.
Je voudrais surtout inculquer à mes fils d'être des hommes capables d'assumer un foyer, fiables et responsables.
Et que dans un foyer tout le monde participe à son bon fonctionnement selon ses capacités.