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Feuilleton : J'avais craqué pour une autre
S
19 juin 2020 22:12
Mes chers Yabeez,

Puis-je vous proposer d'écouter cette histoire que je vais publier à l'ancienne. C'est à dire sous la forme d'un feuilleton intitulé : j'ai craqué pour une autre

Dix ans après les faits, je ne m'en suis pas encore remis. Cette histoire m'a profondément changé. Depuis, j'ai l'impression d'avoir le coeur scarifié. Et par moment, au gré des souvenirs douloureux, il se remet à saigner.

Bon, je reconnais que cette introduction suinte l'eau de rose. Alors si jamais ce n'est pas trop ton truc les fables romantiques, je t'invite à cliquer sur une autre discussion.

Pour les autres, prenez place sur ces fauteuils en rotin et jouissez des friandises devant vous. Dans quelques minutes, des serveurs nous apporteront des apéritifs et des boissons.

Bien maintenant, suivez moi au milieu des années 2000 au centre ville d'une grande ville Alsacienne.


Episode 0 : La magnifique F.

C'était une belle après-midi de juin. Avec un ami, on errait dans les rues passantes du centre ville. Dès qu'on passait devant un magasin de vêtements, on entrait y essayer des tee shirts, des jeans ou des baskets mais on achetait jamais rien. On souhaitait juste se trouver beaux dans leurs grands miroirs.

En sortant du Magasin Adidas avec - une fois n'était pas coutume - des sachets de vêtements on tomba nez à nez sur trois jeunes maghrébines qui y entraient. Immédiatement, l'une d'entre elles sortit du lot. Paf ! La claque ! En la voyant, ma gorge s'assécha.

Cette fille non seulement était belle mais elle avait un style à couper le souffle. À la fois street wear et élégant que je vais tenter de vous la reproduire. Mais gardez à l'esprit qu'on était dans les années 2000 ! Parce qu'aujourd'hui, son style peut paraître commun, voir désuet.

Admirez: la belle portait un jean baggy retroussé aux chevilles. Aux pieds, elles avait des converses rouge montantes et en haut, une veste rouge de survêtement Adidas bien ajustée. Ses magnifiques cheveux bruns formaient une jolie tresse qui lui retombait sur l'épaule. Et ses yeux ! Oh Seigneur quels yeux ! Que n'ai-je les mots pour vous les dépeindre avec justesse ! Je me rappelle qu'ils étaient d'un brun si clair qu'ils viraient au vert.

Quand nos regards se croisèrent, une détonation retentit en moi. J'avançai hébété de quelque pas devant moi et je laissa échappé un : Pouaaaa ! Le missile sol-sol !

Quand j'ai voulu me retourner vers mon ami, R., pour en parler, je ne vis personne. Mais où était-il ? Très vire j'eus une sale intuition !

Laissez moi vous toucher quelques mots sur R.. C'était un petit franco-algerien pas très beau, rond et pâle. Il avait un bec de lièvre et un gros nez épaté. Pourtant, loin d'être complexé par son physique, il en faisait une force. C'était, il faut le lui reconnaitre, un tchatcheur hors pair. Il n'avait honte de rien. Il fallait qu'à chaque fois il aille parler à la moindre jolie fille qui passait dans son champ de vision.

Moi à l'inverse - et désolé si je vous parais présomptueux - à 21 ans, j'étais plutôt beau garçon. 1m80, athlétique, on me trouvait souvent de faux airs avec Enrique Iglesias. Si si ! On me l'a même dit une fois en Espagne, dans une station essence, alors que ma mère était à côté.

Apres avoir écrit ces lignes, je relève mes yeux vers le miroir en face et je me dis que la fameuse phrase de Tyler Durden "Même la Joconde subit les outrages du temps" prend un sens soudain douloureux. En effet, depuis, les années sont passées et mon visage s'est affaissé. Ce qui me donne aujourd'hui des traits de gros daron moustachu, genre Sadam Hussein. Comme quoi les jeunes, je préfère vous le dire : rien n'est jamais acquis !

Donc je disais donc que j'étais plutôt joli garçon. Loin d'être timide, j'étais assez réservé voir inaccessible. Surtout pour les jolies filles. A un point tel qu'elles me jugeaient arrogant. En réalité, c'était surtout un complexe. Je ne voulais pas qu'elles m'amalgament avec la palanquée de mecs en chien qui rampaient à leurs pieds. Je voulais qu'elles me remarquent par mon attitude désinvolte, snobe. Et aussi, je craignais d'être éconduit si jamais je venais à les aborder. Donc je me donnais des airs de garçon inaccessible. Et Ô combien ca fonctionnait. Ô comment les femmes aiment les hommes qui les ignorent ! Ô si vous saviez messieurs comment vous leurs paraissez insignifiants quand vous vous aplatissez devant elles où quand vous les noyez de compliments et d'attentions. Elles pourront vous serinez ce qu'elles veulent ! Ce soir que la vérité soit proclamée : Les femmes raffolent les mecs qui les snobent.

C'était la raison pour laquelle j'eus un mauvais pressentiment en ne voyant plus R. à mes côtés.

En me retournant, mon coeur stoppa net. Non seulement il parlait à la belle, mais il me montrait du doigt !

A suivre
S
19 juin 2020 22:14
Suite et fin de l'épisode 0.


Ô que j'aurais souhaité qu'un gigantesque marteau surgisse et l'éclate contre les pavés.

La belle se tourna vers moi tout sourire. Furieux qu'il parla de moi, moi le mec inaccessible, moi le snobeur des jolies filles, je parti à leurs rencontres.

Il me dit : " je lui ai dis que t'étais marocain comme elle et que tu étais célibataire". Je fis silence un instant pour l'intimider. Et je lui répondis : "oui et ?". "Ben frappe le fer pendant qu'il est encore chaud".

Je bouillonna ! Quelle hypocrisie ! Ce petit mec tout laid voulait za3ma m'arranger le coup ? Il m'aurait planté un couteau dans la nuque si ca lui donnait la moindre chance avec elle. Mais comme il vit que c'était cuit car elle était un bien trop gros calibre pour lui, il me mettait dans l'histoire en espérant qu'elle m'éconduise. Et en se faisant passer pour l'ami sympa qui m'arrangeait le coup avec une belle nana, j'aurais été bien mauvais de le lui reprocher plus tard.

La belle se mit à rire nerveusement. Alors rapidement j'ai décidé de ruiner la tentative vicieuse de R. Je dis à la jolie donzelle : "je m'excuse mademoiselle. Mon pote a un gros souci mental". Et en me tournant vers R. j'ajoutai: "mais tu vois bien mec qu'elle est trop jeune pour moi. Allez on s'arrache. ".

Et là surprise ! Elle m'interrompit, me regarda profondément, souris et dit : "hé j'ai 18 ans ! je ne suis pas une gamine...".

Et là, ma réaction fut inexplicable ! Alors qu'elle m'ouvrait grande la porte de son coeur, je tira mon pote par le bras, et je répondis avec beaucoup d'ironie: "si, si t'es une enfant. Demain t'as école d'ailleurs. Ciao.".

Elle ria jaune tandis que je m'en allais, les yeux exorbités et la bouche en O. Je venais d'avoir une ouverture avec cette splendide créature et j'ai tout foiré. J'ai pas su quitter mon rôle de garçon inaccessible. Je m'en voulais à la mort. Ma consolation fut que R. était vert de jalousie. Elle ne m'avait pas éconduit ! C'est moi qui lui avait laché un vent.

Pourtant, cette maigre consolation ne me fit pas oublier la belle ce soir là. Ni le lendemain. Ni le surlendemain. Ni les jours qui suivirent.

Et les jours passèrent.
Et les semaines passèrent.
Et les mois passèrent.
Et les années passèrent.

Puis un beau jour elle refit surface dans ma vie.

Et c'est là que la véritable histoire commence.

À suivre



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/06/20 22:15 par Septime.
A
19 juin 2020 22:22
"on me trouvait souvent de faux airs avec Enrique Iglesias. Si si ! On me l'a même dit une fois en Espagne, dans une station essence, alors que ma mère était à côté"


ptdr
Merci pour ce passage

Mais sympa ton récit ! Next épisodeClap
i
19 juin 2020 22:26
Ohlala, j'étais sceptique au début mais tu as l'art de tenir en haleine le lecteur thumbs up !

J'attends la suite avec impatience Clap
19 juin 2020 22:26
Il manque une information capitale : Avais-t-elle les cheveux lisses ? Si oui, naturellement lisse ou le casque de moto ?

On doit savoir, c'est quand même un point capital de toutes tes intrigues !
S
19 juin 2020 22:32
Merci ca fait grave plaisir!!

Je veux faire les choses bien pour ne pas vous décevoir. Parce que l'histoire vaut le coup.

Surtout pour ceux qui aiment voir les salauds souffrir !

Demain la suite inchallah.
S
19 juin 2020 22:33
Ptdrrrrrrrrrrrrrr toi tu me connais.

Soyeux que le hrir :coeur:
Citation
Milk Mocha a écrit:
Il manque une information capitale : Avais-t-elle les cheveux lisses ? Si oui, naturellement lisse ou le casque de moto ?

On doit savoir, c'est quand même un point capital de toutes tes intrigues !
M
19 juin 2020 22:39
Wa 'alaykoum salam,

Ne nous fais pas trop languir hein, on veut connaître la suite de tes péripéties amoureuses lol
Sinon la narration est propre comme d'hab' ?
A
19 juin 2020 22:42
J'en suis qu'à l'introduction et je souris déjà lol
19 juin 2020 22:49
Tu as le truc de tenir en haleine te lecteur.. J'attends la suite de ton récit, et comme tout bon livre, quand j’arrête la lecture, j'imagine la suite, avec ton récit idem..
L'as tu prise comme épouse? Est'elle marié avec ton ami que tu as peut ètre perdu de vu pendant toute ces années? Est'elle peut-être célibataire et toi aussi et la flamme à rejaillit?
Impatiente de te lire et merci pour tes belles histoires.
19 juin 2020 22:52
Je t'imagines comme un gosse entrain de s'amuser de la bonne farce qu'il nous fait dans l'attente de la suite....
Citation
Ahwal* a écrit:
J'en suis qu'à l'introduction et je souris déjà lol
t
19 juin 2020 23:11
Salem alikoum

C est une histoire inventée ou l as tu vécu?
A
19 juin 2020 23:42
ClapClapClap

Alors oui des crevures souffrir !!!!! là c'est le top qu'on pourrait avoir comme histoireDanse
Citation
Septime a écrit:
Merci ca fait grave plaisir!!

Je veux faire les choses bien pour ne pas vous décevoir. Parce que l'histoire vaut le coup.

Surtout pour ceux qui aiment voir les salauds souffrir !

Demain la suite inchallah.
S
20 juin 2020 00:12
Episode 1 : le jour où j'appris qu'elle était fiancée

Six années passèrent avant que je la croise sur un escalator.

Je montais tandis qu'elle descendait.

Je ne l'avais pas reconnu tout de suite avec son voile et sa abaya ajustée. En posant mes yeux sur elle, je m'étais dit que cette voilée était magnifique avec ses pommettes saillantes et sa mâchoire finement dessinée. Puis quand nous étions au même niveau, nos regards se croisèrent et son souvenir me revint dans l'instant. C'était la jolie fille du Adidas !

Elle baissa immédiatement la tête pendant que je ne la quittais des yeux. J'en avais le souffle coupé. La streetwear girl s'était voilée. Ça m'avait touché en plein coeur.

Nous étions en 2009 et jadis nous n'avions ni Snapchat, ni Instagram. Se voiler était loin d'être un acte anodin ou une simple posture pour récolter des likes. Il fallait avoir du courage pour affronter les regards réprobateurs et les critiques provenant parfois de sa propre communauté. C'était un acte puissant. La fille qui se voilait, se retirait littéralement de la mondanité. Et elle ne tweetait ses petites infortunes de voilée en espérant buzzer.

C'est pourquoi ce jour-là, quand je l'a reconnu, je m'étais dis que c'etait elle ma femme ! Je ne voulais aucune autre femme ! Elle était tout ce que je voulait : belle, belle, belle, belle et belle et pieuse et belle.

Elle la voyant sur l'escalator, elle paraissait si pure et si fragile. J'en avais presque la larme à l'oeil. Je l'idéalisais tellement que je l'imaginais mal désirer un homme. On est comme ça nous les hommes. Plus on idéalise une femme moins on la sexualise.

En ce qui me concerne, je vivais une période particulière.

Apres de longues années où j'avais mené une vie dissolue et fréquenté tant de femmes, je décidai de me ranger. Je m'étais remis à la prière, j'allais à la mosquée et je portais la barbe. Chaque matin je me réveillais pour le fajr et après la prière, je lisais quelques versets du Noble Coran. Et chaque nuit, avant de dormir, je lisais quelques hadiths des jardins du vertueux. J'enviais les compagnon du prophète SwS. Je pleurais en imaginant être un compagnon et entendre de la bouche du prophète la dernière révélation d'Allah. Puis je me rappelais qu'on était 1400 ans plus tard dans un monde tellement éloigné de celui qu'à connu ces gens que j'allais me coucher dégoûté.

Mais en croisant la belle ce jour-là sur l'escalator, j'y ai vu un signe de Dieu. Un signe qu'elle était mon mektoub. J'en avais acquis la certitude. C'est dingue d'écrire ça aujourd'hui. C'est irrationnel. Mais soubhanallah, j'en témoigne devant vous, la conviction que j'avais ressentie était pleine et soudaine. Comme un flash venu d'un autre monde.

Depuis ce jour là, elle ne m'était plus sorti de l'esprit. Je pensais à elle chaque jour.

Et ce fut ainsi pendant des mois jusqu'à ce que je la croisa dans un restaurant. Appelons ce restaurant, le Snack. C'est important de lui donner un nom, car il va jouer un rôle déterminant dans la suite de l'histoire.

Je pris place à quelques tables d'elle. Mon coeur allait exploser. Mes jambes étaient en coton. Deux amis m'accompagnaient ce soir-là. Quand on s'était tous assis, je leur tint ce discours : "les gars vous la voyez la voilée là? Oui ? Je vous l'annonce direct, je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais je vais l'épouser !". Et Dieu m'en est témoin qu'à peine eus-je terminé mon propos, qu'une jeune couple a pénétré dans la salle. La fille tourna la tête vers la voilée, sursauta et elle accouru vers elle visiblement contente. Elle lui dit : "Oh F. Ca fait plaisir. Comment vas tu ? J'ai appris pour tes fiançailles, félicitations ! ".

Aussitôt du sang gicla de mes yeux ! J'avais le coeur en lambeaux. Mes deux amis eurent pitié pour moi. L'un d'eux à posé sa main sur mon épaule et m'a tenu ses propos consolateurs : "la prochaine fois, apprends à fermer ta gueule". C'était tellement bon de savoir qu'on peut compter sur les propos rassurants des copains.

Je ne puis vous décrire la profondeur de ma peine à ce moment là. Le monde perdit ses couleurs. Tout se figea autour de moi. Le brouillard tomba sur ma vie. Pourtant j'avais acquis cette conviction presque divine qu'elle était ma destinée. Aurais je été floué par Dieu ?

Et là sa réponse me rendit la vie. Elle dit :" Ah ben tu as loupé plusieurs épisodes hbiba. C'est fini. Mais kheir inchallah".


À suivre
M
20 juin 2020 00:18
L'un d'eux à posé sa main sur mon épaule et m'a tenu ses propos consolateurs : "la prochaine fois, apprends à fermer ta gueule".

J'ai éclaté de rire à ce passage ptdr

Vivement la suite lol
A
20 juin 2020 00:22
"L'un d'eux à posé sa main sur mon épaule et m'a tenu ses propos consolateurs : "la prochaine fois, apprends à fermer ta gueule". C'était tellement bon de savoir qu'on peut compter sur les propos rassurants des copains.'

thumbs up
A
20 juin 2020 00:27
Et là sa réponse me rendit la vie. Elle dit :" Ah ben tu as loupé plusieurs épisodes hbiba. C'est fini. Mais kheir inchallah". 

ptdr
A
20 juin 2020 00:30
C'est lui zaama le kheir ptdr
Citation
Ahwal* a écrit:
Et là sa réponse me rendit la vie. Elle dit :" Ah ben tu as loupé plusieurs épisodes hbiba. C'est fini. Mais kheir inchallah". 

ptdr
20 juin 2020 12:13
La suite, la suite!!!
S
20 juin 2020 13:20
Episode 2 : Des prières que je fis pour la croiser

Chers Yabeez, vous savez maintenant par quel jeu du sort j'appris qu'elle était célibataire.

Bien, reprenons désormais le cours de l'histoire. Mais avant gardez à l'esprit que ce qui suivra est la stricte vérité.




Au fil des jours qui suivirent l'épisode du snack, je la croisai tantôt dans un magasin, tantôt sur un passage piéton, tantôt dans un bus.

Et à chaque reprise, mon attirance pour elle ne cessait de croître.

N'étais-ce ce pas surprenant ? N'était-ce pas un signe du Mektoub ? Durant des années, elle avait disparu et la revoilà soudain qu'elle réapparaît partout. J'avais acquis la conviction qu'elle m'étais destiné.

Désormais je pensais à elle nuit et jour. Elle m'obsédait. Mais elle m'intimidait. Elle était si belle. Je l'imaginais crouler sous les demandes de mariage. J'imaginais devant sa porte une longue fil de prétendants en costume trois pièce et une rose dans la bouche. Je les imaginais grands, beaux et pieux. Elle devait avoir l'embarras du choix. Je la voyais les nexter du doigt les uns après les autres jusqu'à ce que ce fut mon tour...

Un vendredi matin de juin, je me réveilla à l'aube pour el Fajr et je marcha jusqu'à une lointaine mosquée. Pendant la prière, je resta prosterné de longues minutes. J'implorai Dieu de me faciliter la tâche avec cette jeune femme. Je Le suppliais de m'envoyer un signe clair. "Dieu si cette jeune femme m'est destiné, je dois la croiser aujourd'hui, en ce saint jour du joumou3a!".

Comme j'avais posé congé, je m'interdis de dormir après la prière. La journée ne comportait plus que dix-neuf heures. Une véritable course contre la montre s'engageait. Je devais la croiser !

Je pris un petit déjeuner au centre ville, puis je me promena dans plusieurs quartiers. Je regardais partout autour de moi. Je scrutais la moindre fille en couvre chef. Et mon je sursautai à plusieurs fausses alertes.

L'heure du joumou3a me surpris loin de chez moi à un moment où je perdais foi. Je me disais que je m'étais monter le bourrichon pour rien. Qu'en vérité, les faits allant dans le sens d'un mektoub était bien maigres. Après tout, je ne l'avais pas autant croisé que je le pensais. Une fois au Snack et trois fois dans des endroits fréquentés en ville. Et puis quand j'y réfléchissais bien, je sortais davantage ces derniers jours. Du coup les probabilités que je la croise avaient fortement augmentées. Oui, oui, je m'étais fais des films.

Sur cette conclusion, j'alla prier. Bizarrement, j'avais le coeur léger. Je fus convaincu que je faisais fausse route et qu'il fallait que je l'oublie. Je ne me mettais plus la pression. Pendant que je faisais la queue pour récupérer mes chaussures à la sortie de la prière, j'échafaudais des plans pour l'après midi. Je rentrerais chez moi, je ferais une sieste, puis je profiterais de cette belle après midi avec des amis. Oui, on ira se boire un bon coca bien frais en terrasse. Cette idée me paru éclatante sous le soleil.

Bien les yabeez c'est là où vous risquez de ne pas me croire. Et pourtant je vous promets que ce qui suit est la stricte vérité - à ceci près que je change les lieux et les prénoms.

En rentrant chez moi, je vis dans mon esprit le panier de fruits posés sur mon frigidaire. Ce matin, je n'y avais pas trouvé de pommes. Je raffolais des pinks ladys et le bus marquait justement un arrêt devant un centre commercial. Je descendis immédiatement et je gagnais le Leclerc.

Je passa à peine le portique que je tomba nez à nez avec la belle et une amie qui se dirigeaient vers les caisses. Nos regards se croisèrent, elle stoppa net un petit instant puis repris sa marche. J'étais figé, pétrifié... ma douaa fut écoutée et réalisée!

Et d'après vous chers Yabeez, qu'ai je fais ?

À suivre.
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