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Egypte : Des froufrous au hijab
p
30 juin 2006 12:02
Citation
bocadioss a écrit:
Citation
purpledreams a écrit:
Citation
IBnBattuta a écrit:
Citation
purpledreams a écrit:
En general je pense qu'une pudeur excessive est contre nature.

Bah, puisque tu parles de nature, il te suffit de te denuder, de ne plus te laver pendant quelques temps, de te mettre à quatre pattes. Ce sera plus naturel, voire dans ta nature.

Il me semble que je suis un être humain et non pas un animal (les êtres humains sont des animaux mais je pense que tu as compris ce que je veux dire.)

Et puis il y a dans tout un juste milieu. Et j'ai bien dit une pudeur EXCESSIVE.

Il n'y a qu'a voir le comportements des hommes des pays du Golfe pour voir que la pudeur et les normes sociales qui est imposé dans leurs societés sont contre natures.

Et puis les femmes qui disent qu'elles portent le foulard pour que les hommes les respectent ou ne les regardent pas dans la rue etc. ne prennent-elles pas les hommes pour des bêtes sauvages qui ne peuvent pas ou ne savent pas se controller?

T'es vraiment a côté de la plaque !

Comment suis-je à côté de la plaque selon toi?
s
30 juin 2006 12:49
andi espoir , continuant à comprendre et à accumuler les analyses.
Ton post est dans le vif du sujet et dans l'ordre de ce qui se passe dans le monde arabe.



Islamisme, management, et vidéoclips

Patrick Haenni
L'Expansion 01/04/2005

(ça se lit d'un trait)

Ce sociologue suisse décrit l'émergence dans le monde arabe d'une
religiosité branchée, libérale et apolitique. Mais toujours aussi
rigoriste.



Patrick Haenni, 36 ans, a séjourné en Egypte de 1995 à 2005, où il a
étudié l'émergence d'un nouvel islamisme adapté au marché et à la
mondialisation, peu politique, mais plus rigoureux que jamais. Il explique
ici comment modernité et tradition se combinent pour former un intégrisme
qui a beaucoup de liens de parenté avec les mouvements fondamentalistes
américains.
Vous avez étudié l'évolution des classes moyennes arabes, en particulier
en Egypte. Peut-on parler ici de « réislamisation » ?

-Certainement, si l'on entend par ce terme le renforcement, dans les
espaces publics musulmans, des normes religieuses, à commencer par le port
du voile. On le vérifie aussi dans la vie privée, où de nouveaux rites
s'instaurent, comme les prières familiales de nuit pendant le ramadan. En
revanche, il faut distinguer réislamisation et islamisme, car le plus
frappant, aujourd'hui, c'est la multiplication des opérateurs religieux
indépendants : prédicateurs, moralistes, chanteurs de « pop-louange
islamique », etc. Cette déconnexion entre piété affichée et militantisme
politique ne signifie pourtant en rien la fin du rigorisme prêché par les
Frères musulmans (1).
Comment expliquer ce nouveau rigorisme islamique dans des milieux pourtant
ouverts sur le monde, sinon sur la mondialisation ?

-Tout simplement par le fait qu'ouverture sur le monde, mondialisation et
islamisation ne sont en rien contradictoires. Le monde sur lequel on
s'ouvre n'est pas forcément celui de Rousseau et Voltaire, cela peut aussi
être celui du moralisme protestant. L'ouverture sur le monde et la volonté
de vivre dans la piété s'expriment par exemple dans le succès stupéfiant
au sein de la bourgeoisie égyptienne d'un chanteur musulman anglais
d'origine azerbaïdjanaise, Sami Yusuf : il est jeune, il est beau, il est
riche, et, last but not least, il chante le retour de l'islam... en
anglais. Il représente bien ce nouvel islam, hédoniste, portant les
valeurs de l'individualisme bourgeois et vantant la réussite. Loin de lui
offrir un refuge, ce nouvel islam expose la bourgeoisie égyptienne aux
vents de la globalisation néolibérale, toutes voiles dehors !
Vous racontez également la multiplication des salons de femmes. De quoi
s'agit-il ?

-Le premier « salon islamique » a été créé il y a une dizaine d'années par
quelques « actrices repentantes », c'est-à-dire des comédiennes ou des
présentatrices de la télévision qui avaient décidé de renoncer à leur vie
antérieure. Elles ont relancé une institution du Caire libéral des années
30, le salon littéraire, en lui donnant une mouture islamique. En dix ans,
le salon islamique est devenu l'un des instruments majeurs de la
réislamisation de la bourgeoisie. Les femmes s'imposent comme fer de lance
de la réislamisation, mais cette féminisation n'a pas engendré l'émergence
d'un discours propre. Le salon, c'est l'espace de confirmation des
concepts de la domination masculine : la soumission, la patience dans
l'épreuve, la repentance.

Peut-on dire que les élites réislamisées portent une nouvelle vision
religieuse ?

-Ces nouvelles formes d'islam en train de recomposer la piété dans une
logique « postpolitique », comme me le disait un ancien islamiste, ne
correspondent pas à la mise en place d'une nouvelle exégèse. Ces élites ne
sont portées ni sur le djihad ni sur un « islam des Lumières », mais
plutôt sur une recherche d'équilibre intérieur ne touchant à aucun
fondement de ce qu'Olivier Roy appelle la « matrice salafiste » (2).
Lorsque le prédicateur Amr Khaled se positionne en affirmant qu'être un
bon musulman est chose facile, que c'est simplement affaire de petits
ajustements et non plus de grands renoncements, il définit une espèce de «
religiosité plancher » sans fixer la hauteur du plafond : s'il suffit,
pour une femme, de porter le hidjab (le foulard), il ne s'oppose pas au
niqab (voile qui recouvre entièrement). L'absence de plafond rend cette
nouvelle religiosité fondamentalement ambiguë : si elle peut « soutirer »
des recrues au salafisme en offrant un islam plus soft, elle peut tout
autant servir de tremplin vers des formes plus dures de religiosité.
Bizarrement, ce nouveau rigorisme est porté par des gens qui revendiquent
aussi leur modernité...

-En effet, et cela est très bien illustré par le succès phénoménal du
prédicateur Amr Khaled. Ambition, richesse, succès, imagination,
efficacité et souci de soi sont, selon lui, les portes du paradis.
Efficace économiquement, désengagé politiquement, le nouvel islamiste
cultive les valeurs de la richesse et de l'« achievement ». Amr Khaled a
lancé le premier talk-show islamique, intitulé « Propos du fond du coeur
», sur une chaîne de télévision diffusée par satellite. Il a abandonné le
discours de la peur et de la menace des prédicateurs traditionnels. Il
redécouvre à la fois le dieu d'amour catholique et l'éthique protestante.
Quand on ajoute à cela la prégnance du répertoire de la repentance, à la
source d'un véritable mouvement social, on réalise à quel point on est
proche des born again christians (3). L'américanisation peut très bien se
faire aussi dans le religieux.
Qui est Amr Khaled ?
-Amr Khaled a 38 ans, c'est un fils de très bonne famille. Diplômé
d'économie de la faculté du Caire, il découvre les Frères musulmans sur le
campus dans la première moitié des années 90. Grâce à eux, il trouve sa
première tribune dans la mosquée du club de la Chasse. Ce club à
l'anglaise s'est ouvert à la bourgeoisie montante en baissant les tarifs
d'inscription et a été infiltré par les Frères. Amr Khaled rayonne dans
les salons de femmes de la bourgeoisie cairote dans la seconde moitié des
années 90. Dans la foulée, il devient le prédicateur de la grande mosquée
de la ville nouvelle du Six-Octobre. Il y connaît un succès considérable,
grâce à un style résolument novateur : il offre un islam convivial,
d'aspect moderne, interactif. Son véritable succès médiatique, il le doit
à ses émissions sur les chaînes de télévision par satellite, à commencer
par « Propos du fond du coeur », où, invités à raconter leurs itinéraires
de retour à la piété, les jeunes qui forment le public amènent dans la
conscience musulmane, qui l'ignorait jusqu'alors, la pratique du
témoignage de foi, voire de la confession... Amr Khaled, maintenant, c'est
la star de l'islam contemporain, de Casablanca au Caire en passant par Le
Bourget, il y a deux ans.
Et c'est la notion de repentance qui accentue le parallèle avec les
fondamentalistes américains ?

-Sans aucun doute, la repentance, la nouvelle vie, le basculement, jouent
un rôle essentiel chez les nouveaux fondamentalistes. On retrouve aussi
l'idée d'une foi vécue comme quelque chose de personnel, vecteur de la
réalisation de soi. Le dernier programme d'Amr Khaled s'intitule La
Fabrication de l'existence et exalte la « pensée positive », le positive
thinking des prêcheurs américains. Alors qu'on pensait avoir affaire à un
renouveau religieux très contestataire et antioccidental, on découvre une
religion du retour sur soi, de l'équilibre intérieur. L'essentiel n'est
plus l'Etat - et le projet révolutionnaire qui peut l'accompagner -, mais
l'individu. Cette foi convient à une bourgeoisie égyptienne en pleine
phase de restructuration après avoir été mise à mal par les idéaux
égalitaires du socialisme nassérien. Elle exalte les deux grands piliers
de cette classe : le libéralisme et la piété.
Est-ce un mouvement de retour identitaire, hostile au monde extérieur,
occidental en particulier ?

-Quand Amr Khaled parle de la nécessité pour le monde arabe de sortir de
son arriération, il va chercher ses modèles en Allemagne et au Japon, et
non dans l'islam des « califes bien guidés », l'âge d'or du salafisme.
C'est le retour de Dieu, mais sans les islamistes. Un peu comme si, aux
marges des appels au djihad, l'islam glissait en silence du clash des
civilisations vers la fin de l'histoire. Car ces modèles de religiosité
sont fondés sur le consumérisme, l'hédonisme, le repli sur l'individu. Ils
marquent la fin de l'obsession identitaire et prennent leurs distances
avec l'engagement militant. Cela explique le succès de la littérature de
management et de réalisation de soi, véritable utopie de substitution
auprès de certaines composantes des déçus de l'islamisme.
Des islamistes convertis à la littérature de management ?
-Oui. Tout a commencé à la fin des années 80, quand de jeunes islamistes
irakiens, koweïtiens et palestiniens sont partis étudier aux Etats-Unis.
Ils y ont découvert cette littérature dans les facultés d'économie, et
l'ont rapatriée dans le monde arabe, certains en tentant de l'islamiser.
Elle avait tout pour séduire : elle visait, comme le projet islamique
originel, à transformer la société par une réforme morale des individus,
elle leur offrait une éthique conforme à leur nouveau monde - l'entreprise
- et une utopie non polémique.
Et cela aboutit à ce paradoxe : le nouvel islamisme n'est plus éloigné des
valeurs de l'Amérique de Bush..
.
-A choisir entre les deux universalismes - le français et l'américain -,
l'islam postmilitant table sur la modernité à l'américaine. Plutôt que
l'Etat, la raison et l'égalité, ses promoteurs choisissent la religion,
l'individu, la morale et la responsabilité. Ils rejoignent, sans
probablement en avoir conscience, les critiques des néoconservateurs
américains contre les Lumières françaises. Ils ne puisent pas leur
inspiration chez Voltaire et Rousseau, mais dans la littérature de
management, qui, empreinte de morale, contourne l'Etat et correspond aux
valeurs de la culture d'entreprise.
C'est aussi un symptôme de la prise de conscience du retard des pays
musulmans sur le reste du monde ?

-Oui. Amr Khaled répète que le monde musulman est dans une phase de
décadence. Il a lu le rapport du Programme des Nations unies pour le
développement qui a mis en évidence le retard dramatique du monde arabe,
et qui y a fait l'effet d'une bombe. Son discours sur la richesse est
aussi en accord avec le mouvement de dérégulation de l'Etat qui a commencé
au milieu des années 90. Moins d'Etat providence, plus d'oeuvres de la
providence, pourrait-on dire. En revanche, si ce mouvement se détourne de
la politique et des projets révolutionnaires, la pression sociale sur les
normes morales et de comportement s'accentue. Car, en faisant l'impasse
sur une réflexion idéologique de fond, cette modernisation des
comportements et des styles, au-delà de son aspect éclaté et de la
religiosité « plus cool » affichée par un Amr Khaled, continue de
confirmer la matrice salafiste qu'elle conteste pourtant en creux. Car les
éclats du talk-show pieux voilent en définitive bien mal la pâleur d'un
islam des Lumières tant attendu ici, mais relégué, une fois encore, dans
les coulisses de l'histoire.


(1) Mouvement fondé en 1928, prônant une renaissance de la société sur une
base religieuse. (2) Le salafisme est un mouvement rigoriste prenant pour
modèle l'islam des origines. (3) Chrétiens appartenant au courant
évangélique qui met les croyants en prise directe avec Dieu via la
musique, les prières collectives et l'étude de la Bible.
PATRICK HAENNI



Ce sociologue suisse a travaillé trois ans au Centre d'études et de
documentation économiques, juridiques et sociales (Cedej), basé au Caire.
Auteur d'une thèse sur une banlieue islamiste de cette ville (« L'Ordre du
caïd », Karthala, 2005), prix de la meilleure thèse en français sur le
monde musulman en 2001, il publiera cet automne au Seuil un livre sur les
recompositions de l'islamisme par le marché.


Propos recueillis par Vincent Giret et Bernard Poulet
b
30 juin 2006 14:04
Moi je dis que c'est la faute aux martiens !

franchement je ne comprend pas comment certains arrivent à s'imaginer que c'est sous la menace d'un groupe d'islamistes, djihadistes, terroristes et je ne sais quoi d'autre, des actrices sont obligées de mettre le voile.

Le geste est tout à fait naturel, venant de femmes d'origine et de culture musulmane, et il m'est souvent arrivé d'apprendre par des amies (tout à fait "in"winking smiley leur souhait de mettre le voile "un jour", ça reste à mon avis une conviction profonde chez une bonne partie des femmes musulmanes, rien à voir avec le barbu dont vous fantasmez.

après je veux bien admettre que vu le "bonheur" dans lequel nage le monde actuellement, les gens (hommes ou femmes) en sont arrivés à se poser des questions sur le sens de leur existence, sur les religions, et c'est valable un peu partout dans le monde

Et puis si le string n'a pas le même succès que le voile en monde musulman, moi je dis tant mieux, parce que se retrouver avec des nanas en silicone ce n’est pas le paradis non plus
p
30 juin 2006 15:47
Citation
bazz a écrit:
Et puis si le string n'a pas le même succès que le voile en monde musulman, moi je dis tant mieux, parce que se retrouver avec des nanas en silicone ce n’est pas le paradis non plus

Et moi je repeterais qu'il faut un juste milieu.
c
30 juin 2006 16:06
<<franchement je ne comprend pas comment certains arrivent à s'imaginer que c'est sous la menace d'un groupe d'islamistes, djihadistes, terroristes et je ne sais quoi d'autre, des actrices sont obligées de mettre le voile.
Le geste est tout à fait naturel, venant de femmes d'origine et de culture musulmane, et il m'est souvent arrivé d'apprendre par des amies (tout à fait "in"winking smiley leur souhait de mettre le voile "un jour", ça reste à mon avis une conviction profonde chez une bonne partie des femmes musulmanes, rien à voir avec le barbu dont vous fantasmez.
après je veux bien admettre que vu le "bonheur" dans lequel nage le monde actuellement, les gens (hommes ou femmes) en sont arrivés à se poser des questions sur le sens de leur existence, sur les religions, et c'est valable un peu partout dans le monde
Et puis si le string n'a pas le même succès que le voile en monde musulman, moi je dis tant mieux, parce que se retrouver avec des nanas en silicone ce n’est pas le paradis non plus>>



Des barbus ? non ! ça n'existe pas, c'est juste une vue de l'esprit. Je vous laisse, j'ai un cours de pilotage à la mosquée.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/06/06 19:30 par chelhman.
a
30 juin 2006 19:07
Ce texte me laisse perplexe souheil.
Il y'aurait maintenant des versions soft de l'Islam, pis tout un business à "l'américaine".
Les born again de l'Islam !
Je pense que cet Islam cherche à apprivoiser la bourgeoisie, en lui laissant tout d'abord "quelques libertés". Le but étant de l'éloigner de l'Etat (Etat providence) petit à petit, jusqu'à lui assurer une certaine indépendance. Une fois arrivé à ce stade, les prédicateurs feront basculer la bourgeoisie dans le radicalisme, à l'image de ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
s
30 juin 2006 23:14
andi espoir, le cas egyptien est riche d'enseignement.

Cette société a commencé graduellement à être islamisée. Des exemples montrent la façon dont l'Egypte a été transformée. En voici quelques uns :

1- Non seulement le hijab (foulard islamique) devient une sorte de costume national pour les femmes égyptiennes, mais également le ‘niqab’ () devient - au nom de la ‘liberté personnelle’ et de la nécessité de se montrer toujours plus pieux - de plus en plus répandus. Si Huda Shaarawi et Qasem Amin, les champions visionnaires du mouvement de la libération des femmes au début du vingtième siècle, voyaient maintenant ce qui se passe dans les rues du Caire, ils trouveraient cela tout à fait navrant, désolant.
2- Les mosquées utilisent une cacophonie de haut-parleurs publics (y compris à l'aube) pour l’émission des appels à la prière, faisant du Caire, et d’autres agglomérations, parmi les villes les plus bruyantes au monde. En outre, dans la plupart des véhicules de transport et dans les magasins, tout ce qui se rapporte au religieux a remplacé la musique de fond égyptienne d’antan. Il est fréquent de voir les rames (wagons) du Métro se transformer en forum de prédication (prosélytisme) par des fanatiques fiévreux.
3- Les syndicats professionnels, et le corps des avocats, la plupart du temps infiltré et influencé par les Islamistes, ont été transformés en forums islamiques (et violemment anti-Occidental), plutôt que de s'occuper des besoins et des services des adhérents.
4- Si vous devez aller dans un des bureaux administratifs, ne soyez pas étonnés de voir des fonctionnaires passant la plupart de leurs heures de travail (déjà parmi les plus courtes au monde) à exécuter l’ablution rituelle et les prières de l’Islam.
5- La compagnie aérienne nationale, Egyptair, qui déjà depuis des années, a interdit de servir de l'alcool sur tous les vols, impose à ses voyageurs, à chaque décollage et atterrissage, l’écoute de « l’invocation du voyage », (archaïque, et destiné à l'origine aux voyages désertiques sur les chameaux). Beaucoup de gens trouverait ceci peu rassurant, car elle rappelle à chaque passager que « son destin est désormais dans les mains d'Allah »…
6- Alors que l'alcool n’est toujours pas totalement interdit dans le pays, les autorités locales des gouvernorats (sorte de Préfectures) ont décrété de limiter sa vente qu’aux secteurs ‘touristiques’. Ceci est fait pour simuler une piété publique, ou simplement pour éviter les attaques des Islamistes dans les bars et les points de ventes.
7- Même les salutations quotidiennes et familières de ‘bonjour’ ou ‘bonsoir’, en utilisant des expressions pour lesquelles les Egyptiens étaient depuis longtemps renommés, ont été remplacées par le standard islamique de « assalam alaykum.» ([ii])
8- Les écoles des beaux arts, créées il y plus d’un siècle, ont été envahies par des filles portant le hijab et des jeunes hommes barbus, qui sont contre la sculpture et contre le fait de dessiner des modèles, car tout cela est « illicite. » En effet, le Grand Mufti de l'Egypte a déclaré récemment que les statues sont « illicites. » Les trésors des pharaons rencontreront-ils un jour le même destin que celui des statuts de Buddha démolis par le Taliban? Quelle idée terrifiante !
9- Les auteurs et symboles de pensées extrémistes sont donnés la main libre pour propager leurs idées par tous les moyens (…tant qu’ils ne critiquent pas le régime !) D'autre part, la société civile est systématiquement obstruée et les défenseurs des tendances progressiste et séculariste ont, jusqu'à très récemment, été extrêmement marginalisés. Les principes même de la pensée critique et du respect de l’autre ne sont pas enseignés dans les écoles.
10- Le nationalisme et patriotisme égyptiens ont reculé, laissant leurs places à un nouveau sens de Panislamisme où un musulman du Pakistan ou de la Bosnie est considéré comme beaucoup plus proche qu'un Concitoyen copte. Il est par conséquent peu étonnant de lire une entrevue dans un journal de l'Etat (Roza, 13 avril 2006), du Guide suprême des Frères musulmans, qui énonce sans ambiguïté : « Au diable l'Egypte », « Notre nationalité est l'Islam », « Le règne de l’empire ottoman sur l'Egypte n'était pas une occupation, parce que c'était un Califat musulman », et en se montrant pour un panislamisme mondiale, il ajoute : « Nous accepterions même, d’avoir un Malaisien comme président de l’Egypte ». D’ailleurs, peu de voix se sont soulevées pour rejeter un discours aussi répugnant.
la transformation islamique de l’Egypte ne seront pas complets sans que nous essayions, en plus, d'examiner la situation de l’établissement religieux dans le pays :


accroche toi, andi espoir , la suite s'il vous plait:
[www.metransparent.com]
a
1 juillet 2006 00:14
oh la la, cet article est effrayant souheil.
L'égypte se dirige tout droit vers l'obscurantisme le plus absolu !
Les gens se nourrissent que de religion !
Le pire c'est que l'Etat participe à son propre anéantissement.
Comme tu le dis souheil, le cas égyptien est riche d'enseignements, néfastes pour la plupart.
s
1 juillet 2006 04:34
on arrive à ça:

Le pilote de l'avion demande à 5 musulmans de débarquer.
16 juin 2006


Charm-el-Cheik (Egypte) -
Le commandant de bord d'un Illioutchine 86 de la compagnie aérienne russe Atlant-Soyouz a demandé à cinq personnes,
3 femmes en 'hijab' et 2 hommes, de confession musulmane et de nationalité russe, de quitter l'avion dans lequel ils avaient embarqué. Le pilote a fait cette requête sur la demande des autres passagers de l'avion qui ne voulaient pas voyager avec ces 5 personnes, les trouvant 'inquiétantes'.

L'appareil qui devait assurer le vol Charm-el-Cheik - Moscou a décollé avec 50 minutes de retard, le temps que ces 5 passagers quittent le bord et soient interrogés par les services de police. L'appareil a également été fouillé par des chiens spécialisés dans la détection d'explosif, sans que rien de suspect ne soit trouvé.




La compagnie tient à préciser que ce sont les autres passagers qui ont demandé à ce que le commandant de bord intervienne et en aucun cas, un membre de l'équipage. De plus, ceci est parfaitement légal et admis par la règlementation aérienne russe, article 58, qui autorise le commandant de bord à faire descendre quiconque de l'avion et quelles qu'en soient les raisons.

Les 5 personnes ont pu prendre l'avion suivant le lendemain mais il a été demandé aux trois femmes de ne pas porter le 'hijab' durant le vol. Un responsable de la communauté musulmane égyptienne traite cette situation avec compréhension et reconnait que c'est le résultat de stéréotypes sur les personnes de confession musulmane. Ajoutant qu'il ne faut pas juger les gens sur leur comportement, leur habillement ou leur style de vie.

[www.crash-aerien.com]
a
1 juillet 2006 10:43
Pour l'instant, je dirai que le cas égyptien est très inquiétant !
Et dire que les américains les poussent vers une ouverture démocratique !
L'Egypte se dirige tout droit vers un régime de type Talibans, comme en afghanistan !
J'avais déjà remarqué que le PIB de l'Egypte avait chuté dans des proportions incompréhensibles.
Le PNB en 2003 (source banque mondiale) était d'environ 94Mds$, dernièrement le PIB en 2005 était de 72.5Mds$ (source Ministère des affaires étrangères français) !!!
C'est vrai qu'il y'a une petite différence entre PNB et PIB, mais là les chiffres sont quand-même parlant, d'ailleurs l'Algérie ne devrait pas tarder à dépasser l'Egypte en terme de PIB !
p
1 juillet 2006 11:44
Le cas de l'Egypte est tres inquietant.
Je suis egalement inquiete lorsque sur le forum Islam de ce site je vois des gens qui debattent s'il faut mettre le niqab ou bien qui me disent qu'il faut manger avec la main droite car le prophete mangeait avec la main droite et que seuls les chatyns mangent avec la gauche.
c
1 juillet 2006 20:48
Citation
purpledreams a écrit:
Le cas de l'Egypte est tres inquietant.
Je suis egalement inquiete lorsque sur le forum Islam de ce site je vois des gens qui debattent s'il faut mettre le niqab ou bien qui me disent qu'il faut manger avec la main droite car le prophete mangeait avec la main droite et que seuls les chatyns mangent avec la gauche.

Il n'y a pas que l'Egypte qui inquiète, on est pas mal non plus chez nous. Ce que l'on a toujours pas compris, c'est que les barbus sont l'équivalent de l'extrême-droite en Europe. Ils ont le même modus operandi, tous les deux se nourrissent de la misère sociale, ils prospèrent sur le terreau de l'illétrisme pour étoffer leur base militante, ils prônent la haine de ce qui ne leur ressemble pas, désigne un ennemi (le Juif, l'Arabe) pour canaliser cette haine, proposent des slogans simplistes à des problèmes complexes, ont tout un prêchi-prêcha bien rôdé qui les rend hermétiques à tout argument rationnel...etc


Tant qu'on aura pas assimilé ce concept, ils vont continuer à gagner du terrain. Essayer de croiser le fer avec eux sur le terrain de la religion est stupide, le mouvement barbu, comme l'extrême-droite, est un prédateur social, ce n'est qu'en mettant le paquet dans l'éducation et en travaillant sincèrement sur le social qu'on avancera.
s
1 juillet 2006 21:25
andi espoir,chalehman

un mes professeurs dont je tairais la disipline disait toujours à la fin du cours :

"mais finalement les choses ne se passent pas comme je vous les avais décrites"
on restaient perplexes, que devons nous apprendre.
La société marocaine est à l'antipode de la société égyptienne (j'y reviendrai si tu veux).
Notre fonctionnement est autre.
Le referentiel islamique (j'y reviendrai) est le socle, le magma et le bonheur du Maroc et des marocains , il est clair à définir,il est aisé a transcrire , il est de chez nous et avec nous .
je parle des marocains mais il n'est surtout pas le réferenciel du hamas, du hesbolah, des freres musulmans,des sympathiques et branchés Wahabites , il est le referenciel de nos peres et de nos meres .
Il est notre conception du message du prophete.


Le P.J.D est makhsanisé, il est meme plus royaliste que le roi , il a meme appelé les juifs marocains patriotes à le rejoindre (je te donnerai les sources).

Al adl c'est le follklore et on en a besoin.
t'inquiéte pas andi,chalhman, les cadres et les sous cadres du pjd et de al adl n'envoient pas leurs enfants aprés le bac poursuivrent leurs etudes superieurs par exemple:

-dans les universités de damas
--dans les universités du soultant d'ouman
--dans les universités d'arabie saoudite
--dans les universités du yemen

non et non

-dans les universités Americaines.
-dans les universités européenes.

et en plus ,
c
1 juillet 2006 22:28
Souheil, j'espère que tu as raison mais sur les derniers 10/12 ans, je constate quand même le changement, il est visible, on peut difficilement le nier. On a eu une paix royale, sans jeu de mots, sous H2 alors que nos voisins algériens subissait la vague barbue, mais à quel prix ? le régime de H2 était sécuritaire à l'extrême. Alors quoi ? un paysage tranquille mais entouré de barbelés ou un pays sans barbelés mais avec des barbus qui s'installent et qui essaient d'imposer leur vision des choses.
En plus, j'aime pas la barbe, ça me gratte.
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