Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Driss Benzekri Marocains, si vous saviez...
h
hmb
29 janvier 2006 22:37
Salam à tous,

COMMUNIQUE DE LA FAMILLE DE MEHDI BEN BARKA

C’est avec beaucoup d’attention que nous avons pris connaissance du rapport final de l’IER.
La partie consacrée à Mehdi Ben Barka suscite de notre part les remarques suivantes.
L’appréciation des conclusions de l’IER doit se faire qu’à la lumière des objectifs que s’est fixés cette instance mais aussi des exigences (surtout en matière de vérité) des victimes, de leurs familles, du mouvement des droits humains et de toute la société marocaine pour un réel dépassement des années de plomb.
Nous avions enregistré la décision de l’IER de s’auto-saisir du dossier de l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka, comme dossier symbolique et emblématique du phénomène des enlèvements et de la disparition forcée au Maroc.
Lors de la rencontre que des représentants de la famille de Mehdi Ben Barka et son avocat, Maître Buttin, ont eue avec l’IER, en avril 2004, son président et les autres membres ont réaffirmé les intentions de l’Instance dans ce dossier : leur volonté affirmée d’aller loin dans la recherche de la vérité.
Cette première rencontre, « officielle » et de prise de contact, devait être suivie d’autres réunions de travail, pour approfondir les différents aspects de l’affaire auprès des membres de l’IER chargés du dossier. Il n’en a rien été. Seuls quelques contacts épisodiques avec certains membres de l’IER ont eu lieu.
Après des mois sans aucun contact avec l’IER, nous constatons que les conclusions et les recommandations à propos de l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka sont très en deçà des déclarations et des intentions initiales.
La présentation sommaire, incomplète et tendancieuse des faits aboutit à la déformation de la réalité historique et prépare ainsi à la conclusion du rapport sur l’impossibilité d’avancer dans la recherche de la vérité et de confier la poursuite de cette tâche à un organisme qui n’a aucune qualité pour la mener.
Aussi bien le président de l’IER qu’un certain nombre de ses membres ont une bonne (sinon très bonne) connaissance du dossier de l’« affaire Ben Barka », des responsabilités politiques marocaines à l’origine de la disparition de Mehdi Ben Barka et des implications des uns et des autres.
Comment l’IER peut-elle alors écrire dans un rapport destiné à éclairer l’opinion marocaine sur l’un des crimes des plus graves commis durant les années de plomb qu’« il y a un soupçon de l’implication d’un service sécuritaire marocain » ? Comment peut-elle minimiser ainsi de manière aussi caricaturale la responsabilité marocaine dans ce crime politique ?
Pourquoi l’IER n’a-t-elle pas rappelé les condamnations prononcées par un tribunal français à l’encontre d’un ministre marocain en exercice, et d’agents des services spéciaux marocains ?
Comment peut-elle omettre de signaler que les « personnes de nationalité française » dont elle indique la présence au Maroc « pendant un certain temps » sont des truands notoires et qu’ils ont bénéficié durant tout leur séjour au Maroc de la protection des services spéciaux marocains pour poursuivre leur affaires de tenanciers de bars et d’« hôtels ».
Par les documents que la famille Ben Barka leur a fournis, les membres de l’IER connaissent les conditions du « décès » de ces truands après leur enlèvement et leur incarcération au PF3. A ce sujet, nous avons appris par une interview du président de l’IER qu’il a pu visiter le PF3. Seulement, sans procéder à une quelconque fouille, il a tout simplement décrété qu’il n’y avait rien d’intéressant en cet endroit et qu’il n’y avait pas lieu de mener d’autres investigations.
Est-ce là la méthodologie appropriée pour avancer dans la recherche de la vérité ? A trop tarder, n’y a-t-il pas un risque de voir disparaître les éléments matériels ?
Il est certain que l’on ne trouvera rien là où on aura décidé de ne pas effectuer de recherches, ou si on laisse « le temps » effacer d’éventuelles traces.
On peut cependant souligner que lorsque l’IER s’en donne les moyens, elle peut avoir plus de pouvoir que la justice marocaine : elle a pu trouver l’adresse d’anciens responsables des services secrets marocains et les entendre ; ce qu’aucun juge d’instruction marocain n’a pu encore réaliser dans le cadre des commissions rogatoires internationales.
Dans ces conditions et avec les moyens qu’elle aurait pu se donner, on s’étonne que l’IER n’ait pas pu mener plus en avant ses investigations.
Avant même la publication du rapport final, certains membres de l’IER ont en fait le commentaire dans les médias. On a pu ainsi entendre comme justification à la faillite de l’IER dans le dossier de la disparition de Mehdi Ben Barka qu’il faudrait attendre que les autorités françaises fassent des avancées de leur côté dans la recherche de la vérité.
Dans ce crime d’états, il est moralement insupportable et politiquement scandaleux de laisser entendre que l’une des parties responsables ne ferait un pas vers la vérité que si les autres parties en faisaient autant. C’est un chantage odieux au moment où des témoins peuvent être entendus au Maroc, où des investigations peuvent être menées en des endroits bien repérés.
En refusant de pointer les réelles responsabilités qui ont amené à l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka, en refusant de préciser les obstacles dressés au nom de la raison d’états depuis quarante ans, en essayant d’éluder les insuffisances de son travail d’investigation dans cette affaire en la confiant à un organisme qui n’en a pas la qualité, l’IER a pris le risque de voir enterrer définitivement le dossier sans que se fasse toute la lumière sur les circonstances de la disparition de la victime ni sur sa sépulture ?
Ce n’est pas le meilleur moyen de rendre hommage à la mémoire de Mehdi Ben Barka et à son œuvre politique, ni la voie pour que le peuple marocain se réconcilie durablement avec son passé. La mémoire collective se nourrit de vérité et de clarté.


Fait à Belfort le 19 janvier 2006.
Au nom de la famille de Mehdi Ben Barka : Bachir Ben barka
m
29 janvier 2006 23:02
En gros cette instance prend a la justice ce qui la convient cad l'indemnesation des victimes et laisse ce qui ne la convient pas, le plus important quoi, les coupables et les tortionnaires libres.

Et a partir de là on dit au monde entier voilà on a regler le probleme de la tortude au maroc. Mais la tortude se pratique chaque jour dans les prisons au maroc!!!!!!!!!!!!!!!




Citation
zaki7 a écrit:
Les reparations ne sont pas dus a une decision de justice, les reparations sont volontaires et ont ete d'un commun accord entre les parties. Si tu es contre les reparations, je ne pense pas que tu puisses defendre n'importe quel point de vue en faveur des victimes. Donc ton discours n'est aucunement par souci aux victimes. Ton discours a le seul souci de denigrer et d'essayer de minimiser coute que coute la portee d'une action courageuse du leadership marocain, ni plus ni moins..
z
31 janvier 2006 12:09
Je pense que vous tapez sans prendre la peine de comprendre le but de l'IER, l'IER n'est pas un outil juridique ou judiciaire, sa vocation ne l'a jamais ete. l'IER n'a pas referme la porte a des procedures judiciares. Si elle a fait kkchose, c'est bien de les ouvrir pour le futur. Si vous pensez que le Maroc serait bien sans l'IER, c'est que vous etes nostalgique du temps de H2, tt simplement, ou tout est tabou, qu'il ne faut pas parler de certaines choses et qu'il faut faire attention a ce qu'on debite. l'IER s'inscrit dans la meme lignee que le processus de reconciliation de l'afrique du sud, sauf que celui ci n'etait pas diffuse en direct a la tele en afrique du sud et il n'y a pas eu de rapport public. Pour Benbarka, il a ete assassine en France, l'IER ne va pas aller faire des audiences publiques de francais lies a l'affaire en faisant du live sur TF1. L'IER a recu le temoignage de Boukhari sur cette affaire et sur ce qu'il avait entendu sur la mort de Benbarka, les principaux assassins selon lui (Oufkir cote maroc) et les autres francais seraient decedes ce qui complique l'affaire. Cela n'empeche pas qu'il ya une procedure judiciare maroco-francaise lancee et en cours. Si vous lisez bien les recommandations du rapport final, la plupart de vos craintes et critiques sont deja incluses sous forme de plan d'action a suivre pour le gouvernement. Dans ce meme rapport, il est convenu que la rehabilitation de la verite autour de tous les cas sera un processus long...

Je sens que ce que j'ai dit ci-haut ne servira a rien et qu'on va re-entendre : mais les bourreaux n'ont pas ete condamne, mais c pas grave, je prends le risque smiling smiley

Si vous estimez que l'IER n'a servi a rien, les premiers interesses dans leur majorite ecrasante ne sont pas du meme avis que vous parce que ca leur a permis enfin de faire le deuil et de connaitre les details des disparitions de leurs proches. Ne pas reconnaitre et respecter cela pour faire de la politique politicienne est votre droit mais dans tout debat lorsque les premiers interesses ne sont plus d'accord avec vous, cela veut tt simplement dire que vous etes plus royalistes que le roi et qu'il faut se poser des questions quant aux motivations derriere la critique, ce dont j'en suis sur, chacun sur ce forum connait en details smiling smiley



En attendant, une pensee pour Abdelhak Rouissi...

CCDH : Découverte de la tombe de Abdelhak Rouissi
23.01.2006 | 10h58

Une commission du CCDH a pu localiser la tombe de Abdelhak Rouissi, disparu il y a 41 ans. Il s’agit du cas le plus ancien de disparition forcée. Il serait mort et enterré à Casablanca quelques jours après son enlèvement. Des examens ADN sont en cours pour confirmer son identité.

La famille Rouissi vit les ultimes moments d’attente avant que le sort de son fils, Abdelhak Rouissi, soit définitivement éclairci. Il s’agit du cas le plus ancien de disparition forcée. En effet, chez la famille Rouissi, l’attente dure depuis plus de quarante et un ans, depuis 1964 plus exactement, date à laquelle Abdelhak Rouissi est enlevé. Cette attente semble toucher à sa fin. Le lieu d’inhumation du corps de Abdelhak est quasiment identifié. La plus ancienne victime de disparition forcée serait enterrée au cimetière de Sbata, à Casablanca.

Jeudi dernier, deux membres de la famille Rouissi, Jamal Eddine et Naïma, se sont déplacés sur les lieux. Ils ont, en fait, été contactés par le Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) qui leur a donné rendez-vous directement au cimetière de Sbata. Toute une équipe s’est par ailleurs déplacée à l’occasion. D’abord le parquet général de Casablanca, qui était représenté par le vice-procureur général du Roi. Deux membres du CCDH étaient également présents. Il s’agit de Abbas Bouderka et de Latifa Jbabdi. Vers 10h du matin, deux dépouilles ont été exhumées. Il s’agit de dépouilles enterrées dans des tombes anonymes, dont l’une d’elles est enregistrée sous le nom de Abdelhak.

Autre fait tout aussi significatif : cette dépouille a été enterrée le 16 novembre 1964, soit quelques semaines seulement après l’enlèvement de Abdelhak Rouissi, le 4 octobre de cette même année. L’autre tombe date du 9 octobre 1964. L’équipe de médecins légistes, également présente sur les lieux, a prélevé des échantillons des deux dépouilles afin de déterminer laquelle des deux est celle de à Abdelhak Rouissi. Selon le frère du disparu, Jamal Eddine Rouissi, il y a de fortes chances pour que la tombe enregistrée sous le nom de Abdelhak soit celle de son frère : «nous avons remarqué que la mâchoire supérieure de cette dépouille ressemble beaucoup à celle de Abdelhak», nous confie son frère. Et d’ajouter : «Nous sommes presque sûrs de l'identification de sa tombe». Les résultats définitifs des examens ADN, qui confirmeront cette identification, ne seront disponibles que d’ici plusieurs semaines.

Le frère Rouissi estime par ailleurs que les prélèvements se sont déroulés dans de bonnes conditions, ce qui prouve que le dossier des disparitions forcées est en train d’être apuré. Un «indicateur positif», c’est en ces termes que Jamal Eddine a qualifié la continuité qui est en train de marquer le travail de l’Instance Equité et Réconciliation. Rappelons que le cas Rouissi fait partie des 66 cas de victimes de disparition forcée que l’IER avait analysés. Lors de la publication de son rapport, l’IER avait précisé, parmi ces recommandations, que l’Etat a l’obligation de poursuivre les investigations entamées par ses soins, afin d’élucider le sort des disparus. Les investigations menées par l’IER avaient permis de progresser sur cette voie. Et là, c’est le CCDH qui continue sur cette même lancée et qui tire profit de l’expérience accumulée et des éléments, témoignages et indices rassemblés par l’IER. Pour le cas de la famille Rouissi, c’est probablement la dernière ligne droite avant que le sort de leur proche ne soit définitivement élucidé.

Hajar DEHHANI
Source : Aujourd'hui le Maroc



Modifié 1 fois. Dernière modification le 31/01/06 12:11 par zaki7.
h
hmb
31 janvier 2006 19:46
Monsieur Zaki,

Comment vous pouvez dédouanner le Maroc de l'affaire Ben barka ,et dire que c'est une affaire franco- française.
Le colloque international du 29 et 30 octobre 2005 au senat à Paris et le film j'ai vu tuer BEN BARKA avaient bien clarifié l'enlevement et l'assassinat voir les résponsables?

Comment vous pouvez continuer à nier la vérité?

Vos écrits c'est du Marocain.

HANNOU moussa
z
31 janvier 2006 20:11
hmb,

je n'ai jamais dit que l'affaire benbarka etait franco-française a moins que vous ne considériez oufkir comme français. Je dis que ce que l on sait de par les témoins marocains qui ont témoigne'à l'IER et dans d'autres occasions antérieures, c'est que des français étaient également bel et bien impliqués. Cela ne discrédite pas le fait qu'il ya des responsables marocains qu'il faut juger. L'enquête se complique du fait que le lieu de l'assassinat est extra territorial et que les commanditaires ne sont pas que marocains (qui je signale sont pour la plupart décédés)
h
hmb
1 février 2006 19:06
Monsieur ZAKI,

(qui je signale sont pour la plupart décedés) belle excuse! et de leçon de la justice Marocaine.

J'ai 55 ans et militant politique.

hannou moussa
z
1 février 2006 19:19
monsieur hmb,

C'est la vérité, je ne pense pas inventer quelque chose. La justice peut toujours s'appliquer mais malheureusement il n'y aura pas de commanditaires à mettre en prison... C'est un fait. Il y a toujour la justice divine dans ce cas..
a
2 février 2006 10:20
Citation
Nabil9000 a écrit:
Pour se réconcilier il faut que la réconciliation soit acceptée par toutes parties. Une réconciliation a sens unique n'est pas valable.

Il n y a que le gouvernement qui parle de réconciliation. J'ai jamais entendu les victimes dire on s'est réconcilié. J'ai meme entendu certaines victimes dire qu'elles n'ont pas autre choix que d'essayer de vivre avec le traumatisme et les traces le reste de leur vie.

Mais le problème c'est qu'aujourd'hui encore la torture continue dans tout le maroc.

l'étè dernier un touriste MRE est mort sous la torture dans le commissariat de Marrakech et son assassin exerce toujours ses fonction de commissaire.

De qui se moque t'on?


PAS DE JUSTICE A TOUS LES NIVEAUX
a
2 février 2006 10:25
:
Citation
zaki7 a écrit:
bikhir,

ca devient typique, on critique d'abord, on se renseigne ensuite. Et il faut que tout soit regle immediatement ou rien du tout. C'est le meme discours defaitiste que tu retrouveras quand tu diras que l'autoroute agadir-marrakech ouvre, on te dira : c'est bien, mais elle est ou l'autoroute tanger-laayoune.

Ce sera la meme chose quand tu diras l'assurcance maladie obligatiore est une premiere, on te dira oui mais elle ne couvre pas les 30 millions de marocains en totalite, lorsque tu diras que le tourisme fait 6 millions, on te dira oui mais il y a combien de RME la dedans? lorsque tu parleras des revenus records de la RAM, ce sera mais leur service est nul, etc etc... smiling smiley

Certains ne voient pas que les choses doivent subir une progression avant d'arriver a un but.


Clapthumbs upClapZaki7 tu a tous compris
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook