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Les deux intentions du jeûneur
A
20 août 2009 13:17
as-salâmu 'alaykum wa rahmatullâh

Voici un cours de Jaddi Chrif à l'une de ses petites-filles, Safia, au sujet d'un des points les plus importants du jeûne de Ramadhâne : l'intention ou la niyyah

les deux intentions du jeûneur (1/2)

Et voici un extrait :

Citation
a écrit:
Alors tout ce qui a une importance pour sa pratique va l’intéresser au plus haut point. Tout ce qui peut l’amener à mieux adorer Allâh durant ce mois, à Lui plaire davantage, à se rapprocher de Lui, il va l’étudier à fond, dans les moindres détails. Il veut tout savoir, sans rien négliger, de la plus grande à la plus petite information, en commençant par le commencement. Et la première chose, avant même de se mettre à jeûner, c’est de formuler l’intention. Parce que sans la bonne intention, le jeûne entier ne vaut rien.

C’est de cela que nous avons parlé, ma petite-fille et moi-même, il n’y a pas très longtemps. La question est d’ailleurs venue d’elle :

– Jaddi, s’il te plaît ?

– Oui, ma fille.

– Dis-moi, Jaddi, quand les savants disent que le jeûne n’est pas accepté sans l’intention, c’est l’intention de quoi, qu’ils veulent dire ? L’intention de jeûner pour Allâh ?

– Oui, mais pas seulement.

– Pas seulement ? Y’a quoi d’autre ?

– En réalité, ma fille, pour répondre à ta question, il faut revenir à la définition de l’intention en islam. Ce qu’on appelle la niyyah, en arabe.

– Oui, ça ne me fera pas de mal. C’est plus sûr.

– Bien. Bismillâh, alors. D’abord des définitions. La niyyah, c’est l’intention. C’est le fait d’être résolu à faire quelque chose. C’est le contraire de faire quelque chose par hasard, sans le vouloir. Quand on fait une chose, et qu’on ne la fait pas par hasard, c’est forcément qu’au moment de la faire, on avait l’objectif de la faire. C’est ça la niyyah : le fait de ne pas faire une chose par hasard mais d’avoir l’objectif de la faire au moment où on la fait. Voilà. Et au niveau religieux, c’est exactement la même chose. Quand on accomplit un acte d’adoration, Allâh nous demande d’avoir un objectif au moment où on le fait et de ne pas le faire juste par hasard, ou sans le vouloir vraiment.

– Tu peux me donner des preuves de ça ?

– Bien sûr. Il y a de nombreux versets dans la Coran qui montrent qu’Allâh veut que les actes des hommes soient accompagnés d’un objectif. Le croyant n’accomplit pas un acte d’adoration « parce qu’il faut le faire » ou « parce que tout le monde le fait ». Il cherche, avec ses actes, à atteindre un objectif. Lis-moi donc le verset 28 de la sourate 18, Al-Kahf, La Caverne.

– Et reste, ô Muhammad, avec ceux qui invoquent leur Rabb dans leurs adorations au matin et au soir, qui recherchent par-là Sa Face et Sa satisfaction.

– Bien. Lis maintenant le dernier verset de cette même sourate.

– […] Celui donc qui espère la rencontre avec son Rabb, qu’il accomplisse des œuvres de bien, et qu’il n’associe personne à l’adoration de son Rabb.

– Un dernier. Le verset 265 de la sourate 2, Al-Baqarah, La Vache.

– L’exemple de ceux qui donnent de leurs biens en aumône pour obtenir la satisfaction d’Allâh […].

– Bârakallâhu fîk, ma fille. Que comprends-tu de ces versets par rapport à notre discussion ?

– Je comprends qu’à chaque fois Allâh ne parle pas seulement des actes que nous accomplissons, mais Il nous indique quel doit être l‘objectif derrière.

– Exact ! Dans le premier verset, Allâh montre à Son prophète avec quels individus il doit passer son temps. Et ces personnes ne sont pas seulement ceux qui prient et invoquent leur Seigneur, mais ce sont ceux qui prient et invoquent leur Seigneur dans le but d’obtenir Sa satisfaction. Dans le deuxième verset, Allâh interdit qu’on lui associe une créature, mais il faut le faire en ayant un objectif : espérer Le rencontrer en étant un croyant soumis.

– Ah ! Oui ! Et dans le troisième verset, Allâh vante les mérites de ceux qui sont généreux pour gagner Sa satisfaction.

– Très bien. Tu vois, à chaque fois, il y a un acte et un objectif… Les actes marchent avec l’intention qui les motive. Tu comprends ?...

Barakallahu fikum

wassalamu 'alaykum
s
20 août 2009 13:58
barakaAllah o fik
A
21 août 2009 01:26
Citation
srnit a écrit:
barakaAllah o fik

As-salâmu 'alaykum


Wa fîk bârakallâh. Qu'Allâh vous donne une belle part de bien.

wassalamu 'alaykum
A
21 août 2009 10:15
as-salâmu 'alaykum wa rahmatullâh

Chers frères et soeurs, les jeûneurs

Voici la seconde partieortants du jeûne de Ramadhâne : l'intention ou la niyyah

les deux intentions du jeûneur (2/2)

Et l'extrait :

Citation
a écrit:
– Je comprends. Reprenons. Quand l’être humain agit, il fait quelque chose avec un objectif derrière. D’accord ?

– D’accord !

– Et ça vaut pour tous les actes, même les plus simples. Par exemple, regarde les gens qui cuisinent. Ils ont un objectif général. Ça peut être « se nourrir », « manger léger pour maigrir », « faire plaisir à son conjoint en lui préparant un de ses plats préférés ». Ensuite, il faut passer à l’acte. Et là, ils ont chacun le choix entre plusieurs menus. Par exemple, celui qui veut manger léger a le choix entre une salade, des céréales, du riz, des cacahuètes, des produis allégés, des produits spéciaux qui remplacent les vrais repas… Il faut qu’il choisisse ce qu’il va faire. Bref, il doit avoir un objectif immédiat pour atteindre son objectif général. Pour l’adoration, c’est à peu près la même chose. Adorer, c’est faire certains types d’actes pour obéir et plaire à quelqu’un. Allâh a donc ordonné aux musulmans de pratiquer ces actions-là à certains moments et d’une certaine façon, pour rechercher Sa miséricorde et Son pardon. C’est pour cela que les savants ont parlé de deux niyyah. Ou plutôt, on dira que la niyyah qu’Allâh exige des hommes doit viser deux choses.

– D’accord ! Celui qu’on adore et à qui on cherche à plaire, et l’acte d’adoration qu’on est en train de faire.

– Tu as compris. On a donc un objectif général qui vaut pour tous les actes d’adoration en même temps. Aussi, que tu pries, que tu jeûnes, que tu fasses tes ablutions, ou bien que tu partages l’héritage, tu le fais dans l’intention de plaire à Allâh. C’est cette niyyah que les savants appellent « al-ikhlâs » ou bien la « deuxième niyyah ». C’est-à-dire la sincérité, le fait de chercher la seule satisfaction d’Allâh dans absolument tout ce qu’on fait. Et puis il y a une intention immédiate ou particulière, qui dépend de l’acte qu’on est en train d’accomplir. Quand tu pries, tu as l’intention de prier, quand tu jeûnes, tu as l’intention de jeûner… Et c’est même plus précis que cela : quand tu pries, ton intention n’est pas la même selon que la prière est obligatoire ou facultative, selon que c’est la prière du matin, ou celle du soir, selon que c’est une prière normale ou la prière du vendredi… C’est ce que les savants appellent la « niyyah immédiate » ou bien la « première niyyah ». Tu comprends ?...

Barakallahu fikum

wassalamu 'alaykum
 
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