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La démocratie électorale à l'épreuve des islamistes au Maroc
24 août 2007 00:13
Les islamistes modérés devraient réaliser un bon score aux élections législatives marocaines du 7 septembre, qui constitueront un test pour la démocratie naissante du royaume, prédisent nombre d'analystes.

La classe dirigeante laïque du Maroc voit dans le renforcement de ce courant modéré un rempart contre la montée de l'islamisme radical et des djihadistes affiliés à Al Qaïda au Maghreb, qui veulent intensifier leurs attaques contre les "infidèles" et leurs alliés.

On s'attend à ce que le Parti de la justice et du développement (PJD), qui est déjà la principale force d'opposition parlementaire avec 42 sièges sur 325, progresse à l'occasion du scrutin de septembre. Mais ce faisant, il créera un dilemme pour l'élite au pouvoir depuis plus d'un demi-siècle.

Si le PJD se joint au prochain gouvernement, certains craignent qu'une partie de la jeunesse, frappée par le chômage et la pauvreté, ne se réfugie auprès des islamistes radicaux.

Si le PJD est tenu à l'écart alors qu'il dépasse en nombre de suffrages la majorité des quelque 30 autres partis en lice, c'est l'image de la jeune démocratie marocaine qui en pâtirait.

"Les deux scénarios, laisser le PJD entrer au gouvernement ou le maintenir en dehors, sont sur la table des responsables politiques", note Mohamed Darif, analyste des mouvements islamistes d'Afrique du Nord. "Chaque scénario a ses partisans."

Quels qu'en soient les résultats, le scrutin n'affectera guère la structure de la monarchie marocaine. Le roi tient les clés du pouvoir en qualité de commandant en chef des forces armées et de "commandeur des croyants"; il nomme le Premier ministre et peut opposer son veto à un projet de loi.

Pour les analystes, les élections visent surtout à dynamiser le processus politique et à renouveler en partie la classe dirigeante. Certains pensent toutefois qu'une forte percée du PJD ébranlerait l'édifice politique et conférerait une voix plus autonome au Parlement de Rabat.

DEMOCRATIE ET INVESTISSEMENTS

"Actuellement, ni le programme ni l'action politique du PJD n'annoncent d'affrontement direct avec le pouvoir monarchique", relève Democracy Reporting International, groupe pro-démocratie financé par Berlin. "Néanmoins, l'ascension du PJD (...) contribuerait à exposer davantage le rôle politique du roi."

Le Maroc entend développer la démocratie en vue de se poser sur le plan international comme le pays le plus ouvert d'Afrique du Nord et d'attirer les investissements extérieurs en acquérant ce titre de prestige, déclarent des analystes.

Le royaume cherche aussi à combattre une corruption multiforme aux racines profondes, obstacle majeur à la lutte contre la pauvreté qui affecte environ 40% de la population.

Selon des observateurs politiques, les autorités ont admis le PJD comme parti légal dans les années 1990 pour contrecarrer l'essor d'un islam radical représenté par Al Adl wal Ihsane - principal mouvement d'opposition islamique.

Al Adl wal Ihsane, fondé il y a plus de deux décennies par le cheikh Abdessalam Yassine, est toléré comme organisation caritative mais exclu des activités politiques officielles en raison de son hostilité à la monarchie.

Le PJD, qui insiste sur les valeurs familiales et la moralisation de la vie publique, avait réussi un score plus que notable aux législatives de 2002, notamment dans les faubourgs pauvres des grandes villes.

Il tire de sa force d'une orientation modérée que tolèrent de mieux en mieux le roi Mohamed VI et les élites politiques et économiques marocaines, notent les analystes.

Entre autres signes de son acceptation par les milieux officiels, on cite la présence d'Abdelwahad Bennani, oncle de l'épouse du roi, Lalla Salma, parmi les candidats du PJD.

Dans la coalition au pouvoir, des doutes s'expriment néanmoins quant à l'attachement du PJD à la démocratie.

"Je crois qu'il leur serait très difficile de faire partie du gouvernement", confie Ismaïl Alaoui, secrétaire général du Parti du progressisme et du socialisme (ex-communiste). "Ils font de la démocratie un idéal, mais leurs actes en sont la contradiction."

La division des milieux politiques marocains empêche un groupe seul d'obtenir assez de voix pour former un gouvernement sans partenaires. La mise en place d'une coalition dépend par ailleurs de l'accord du palais royal.

Le PJD compte s'attacher en priorité à combattre les problèmes comme la corruption et non à imposer un programme d'inspiration religieuse. Dix de ses 42 représentants à la chambre basse viennent de quartiers défavorisés de Casablanca, la capitale économique du Maroc.

"Nul doute que le programme avec lequel nous entrerons au gouvernement s'inspire de l'islam, (...) mais il est lié aux besoins des citoyens", souligne Adelilah Benkiran, l'un des responsables du parti.

Lamine Ghanmi

Source : [www.lemonde.fr]
L
24 août 2007 00:17
"Les deux scénarios, laisser le PJD entrer au gouvernement ou le maintenir en dehors, sont sur la table des responsables politiques", note Mohamed Darif, analyste des mouvements islamistes d'Afrique du Nord. "Chaque scénario a ses partisans."

bein si le pjd a la majorité ou un grand nombre de siège c'est a lui seul de voir s'il doit entrer ou pas dans le gouvernement et pas au responsables politiques des autres parties , sinon notre démocratie naissante régressera
Merci d'enrichir le débat , sans dévier du débat . [b] [center]*****[color=#FF0000] Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. Anciennement ( Le marocain_2007 ) [/color] *****[/center] [/b]
o
24 août 2007 01:49
bof, les français ont toujours une certaine manière de voir les choses qui leur est propre...ils croient que le monde entier tend et finira par évoluer vers leur système....qui est l' elite laique au Maroc ??? que je sache le pouvoir est entre les mains du monarque non ???....amir almouminiine (hum...hum hum)...donc à moins que je ne me trompe...tout les partis politique marocains sont musulmans par essence non ??? on dit aussi que les autres parti doute quant à l' attachement du pjd à la démocratie...je peux rire là.....il est vrai que ces partis, rayonne par leur fonctionnement démocratique, et que depuis toutes ces années ou ils sont au pouvoir ils ont guidé le maroc dans ce sens....sans oublier les perpetuels procès d' intentions que l' on fait à ces partis "islamistes"...c' est dire que leurs programme n'est qu' un contreprogramme au pjd...et ma foi, ce qui doit faire peur à tout ces corrompus ne peut etre que quelque chose de meilleur...ou moins pire....
 
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