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Croissance bloquée en France, contraction en Allemagne... l'horizon...
18 août 2014 09:43
Le PIB de la zone euro est au point mort, à cause notamment des mauvais chiffres des économies françaises et allemandes. Pis encore, pour le second semestre, des risques de déflation pèsent, et les échanges commerciaux pourraient souffrir des sanctions visant la Russie.

Les résultats décevants des deux premières économies de la zone euro, l'Allemagne et la France, ont pesé sur la croissance de l'ensemble de la zone au deuxième trimestre. La contraction de 0,2% de l'économie allemande, ainsi que l'absence de croissance en France ont fait stagner le PIB de la zone euro, a annoncé Eurostat jeudi, alors que le PIB global des 28 pays membres de l'Union européenne a crû de 0,2%.

Cet état de stagnation ne devrait pas de s'améliorer à court et moyen terme, notamment parce que les effets des sanctions contre Moscou décidées le mois dernier par l'Union européenne risquent d'affecter les échanges commerciaux sur le vieux continent dans les prochains mois.

"Trop faible pour compenser les chocs extérieurs"

Les analystes se montrent pessimistes :

"Après six trimestres de croissance négative, et quatre trimestres de croissance positive jusqu'en début d'année, le risque est que la zone euro replonge en récession", avance à l'AFP Simon Smith de FX Pro.

"Les chiffres d'aujourd'hui montrent que la reprise reste trop faible pour compenser les chocs extérieurs, ce qui signifie que la croissance du PIB va probablement rester coincée en mode 'stop and go'", prédit pour sa part à Reuters Peter Van den Houte, le chef économiste zone euro de la banque ING.

Toutefois, par rapport au deuxième trimestre de l'an dernier, le PIB des dix-huit membres de la zone euro s'affiche en hausse de 0,7%, comme attendu, après +0,9% au premier trimestre.

L'Italie en récession

Outre l'Allemagne et la France, l'Italie, troisième économie du bloc, a aussi souffert ces derniers mois, entrant dans sa troisième récession depuis 2008.

Les rares bonnes nouvelles proviennent de pays ayant fortement souffert de la crise ces dernières années, comme l'Espagne et le Portugal, où la croissance a atteint 0,6%. Le Pays-Bas a également rebondi de 0,5% après un tassement de 0,4% sur janvier-mars.

La Grèce, elle, affiche sa plus faible contraction depuis la fin 2008, ce qui entretient l'espoir de la voir émerger de six ans de récession. Son PIB, en recul depuis six années consécutives, n'a faibli que de 0,2% au deuxième trimestre.

Campagne pour soutenir la croissance

L'Italie et la France ont pris la tête ces dernières semaines d'une campagne en faveur de nouvelles mesures de politique économique au niveau de l'Union européennepour soutenir la croissance, quitte à freiner les efforts d'assainissement des finances publiques. Face à elles, l'Allemagne et d'autres Etats membres se montrent très réticents à s'engager sur une telle voie.

Le président de la Bundesbank Jens Weidmann a déclaré dans un entretien publié mercredi par le quotidien français Le Monde que la politique monétaire de la zone euro ne devait pas avoir pour but un affaiblissement de l'euro.

Faire disparaître "le risque de déflation"

Une enquête de Reuters montre que les économistes évaluent à 15% seulement pour 2014 et à un tiers environ pour 2015 la probabilité de voir la BCE s'engager cette année sur la voie de "l'assouplissement quantitatif", c'est à dire l'achat de dettes, d'Etats notamment, sur les marchés financiers pour stimuler le crédit et l'activité.

Dans une tribune publiée jeudi par le Monde, Michel Sapin, le ministre français de l'Economie, estime que la BCE doit "aller jusqu'au bout de ses possibilités, conformément à son mandat, pour que le risque de déflation disparaisse et que l'euro retrouve un niveau plus favorable à la compétitivité de nos économies".

Eurostat a confirmé jeudi que l'inflation dans la zone euro était tombée le mois dernier à 0,4% sur un an, son plus bas niveau depuis octobre 2009.

Pas d'améliorations attendues

Les investisseurs n'attendent pour l'instant aucune amélioration sur le front conjoncturel, bien au contraire: les sanctions contre Moscou, auxquelles le Kremlin a riposté par un embargo sur de nombreux produits européens, risquent de plomber l'activité au cours des prochains mois.

Marzina von Terzi, analyste d'UniCredit explique à Reuters:

"Les indicateurs récents ne constituent pas un message très prometteur. Les risques liés à la Russie - directement et via les effets indirects pour l'Europe centrale et orientale - ne doivent pas être sous-estimés. Il faut s'attendre à une croissance moins dynamique pour le troisième trimestre et pour 2014."

La tribune.fr
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