Les entreprises, touchées par l’intensité de la crise financière, vont avoir besoin davantage de contrôles internes, de transparence et d’anticipation des risques. Une situation qui profite, de fait, aux métiers du chiffre et du conseil. « L’activité d’intégration et de restructuration est en plein essor », se félicite ainsi Sylvie Bemard-Curie, associée au directeur des ressources humaines de KPMG-Audit, avançant que 900 recrutements en CDI sont programmés sur 2009. Le secteur résiste bien aux turbulences actuelles : Jean-Luc Placet, président de Syntec Conseil en management, table sur une croissance de l’ordre de 6 à 9 % sur l’ensemble de l’année, et les embauches tourneraient autour de 5 000 pour 2008, selon le syndicat professionnel. Concernant le recrutement, les profils recherchés évoluent : depuis deux ou trois ans, le nombre de Bac +5 universitaires recrutés par des entreprises de conseil s’est envolé, atteignant par exemple 20 % des embauches chez Deloitte. Plusieurs raisons à la nouvelle attractivité de l’université : « les facultés ont développé des mastères dans des domaines très pointus », rappelle Antoine de Riedmatten, associé responsable du recrutement chez Deloitte, et « avec des équipes composées de diplômés de grandes écoles et d’universitaires, on va bénéficier de visions différentes sur tel ou tel dossier et proposer à nos clients des solutions plus innovantes », ajoute Eric Bertier, associé responsable RH de PricewaterhouseCoopers (PwC).
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