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les credit a la banques sont haram ou pas
z
24 mai 2005 21:11
on m a dit que c etai haram de faire des credit (immobilier) ou autres quelqu un en sait quelque chose ??
Y
24 mai 2005 21:16
Salam

Si l'on souhaite acheter un bien immobilier, on n'a pas le choix que de le faire à crédit, sauf si bien sûr on peut se le procurer au comptant, non ? Mais ça, c'est pas donné à tout l'monde malheureusement smiling smiley

Personnellement, je ne vois rien de haram d'acheter à crédit, j'me trompe ?

Amicalement
Yazz winking smiley
Qui donne ne doit jamais s'en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier.
z
24 mai 2005 21:19
mais on m a dis c est haram a cause des interets !!!
Y
24 mai 2005 21:20

Bah les intérêts, c'est pas toi qui te les mets dans la poche, c'est la banque !

Yazz winking smiley
Qui donne ne doit jamais s'en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier.
z
24 mai 2005 21:21
oui tout a fait c est ce que j ai dis a cette personne
z
24 mai 2005 21:24
merci pour tes lumieres yazz
Y
24 mai 2005 21:26

Mes lumières ne sont pas garanties à 100 %, mais bon ! smiling smiley J'espère ne pas m'être plantée smiling smiley

Amicalement
Yazz winking smiley
Qui donne ne doit jamais s'en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier.
24 mai 2005 22:04
salam


"Ceux qui mangent [pratiquent] le ribâ ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent : "Le commerce est tout à fait comme l'intérêt (al ribâ)" Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt (al ribâ). Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement.
Allah anéantit l'intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n'aime pas le mécréant pécheur.
Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes oeuvres, accompli la Salat et acquitté la Zakat, auront certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de crainte pour eux, et ils ne seront point affligés.
Ô les croyants ! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l'intérêt, si vous êtes croyants.
Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux (de départ). Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés."
(Sourate 2 / Versets 275 à 279)

j'ai un article dessus du site muslim.fr mais faudrait que je lise avant...

wa Allah ou a3hlam

salam
t
24 mai 2005 22:05
salam

oops c t moi au dessus... trompé de pseudo dsl

salam
'
25 mai 2005 01:01
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...





zina78 a écrit:
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> on m a dit que c etai haram de faire des credit
> (immobilier) ou autres quelqu un en sait quelque
> chose ??






Voiçi un article à ce sujet:




Puis-je contracter un emprunt à intérêts pour m'acheter une maison ?...


Question: Est-il permis à un musulman qui vit en France de contracter un emprunt à intérêts pour acquérir une maison qui lui servira d'habitation principale ? J'ai entendu dire que des savants ont autorisé cela... Est-ce vrai ?




Éléments de réponse:

A- Selon la grande majorité des savants (toutes écoles confondues), les emprunts bancaires avec intérêts sont strictement interdits, et ce, en vertu des versets du Qour'aane et Hadiths qui condamnent très sévèrement le "ribâ" (terme qui désigne la plupart du temps les intérêts et l'usure), dont les suivants:

"Ceux qui mangent [pratiquent] le ribâ ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent : "Le commerce est tout à fait comme l'intérêt (al ribâ)" Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt (al ribâ). Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement.
Allah anéantit l'intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n'aime pas le mécréant pécheur.
Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes oeuvres, accompli la Salat et acquitté la Zakat, auront certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de crainte pour eux, et ils ne seront point affligés.
Ô les croyants ! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l'intérêt, si vous êtes croyants.
Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux (de départ). Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés."
(Sourate 2 / Versets 275 à 279)



Aboû Hourayra (radhia Allâhou anhou), rapporte que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Evitez les sept (péchés) destructeurs !" - "Quels sont-ils, Ô Envoyé d'Allah?", lui demanda-t-on. - "Ce sont, répondit-il: le polythéisme, la magie, le meurtre qu'Allah a interdit sauf à bon droit, l'usurpation des biens de l'orphelin, le fait de "manger" de l'intérêt (akl oul ribâ), la fuite du front au jour du djihad et la fausse accusation (de fornication) des femmes vertueuses, chastes et croyantes." (Mouslim)





B- Certains savants (parmi les savants contemporains, cette opinion a été adoptée notamment par Cheikh Qaradâwi; son avis a d'ailleurs été retenu par la Commission Européenne de l'Iftâ qu'il préside, lors de sa session d'Octobre 1999)) autorisent exceptionnellement au musulman qui vit dans un pays non musulman le recours à un emprunt à intérêts lorsque celui-ci est pour lui le seul et unique moyen d'obtenir une somme d'argent suffisante pour répondre à une nécessité vitale ("dharoûrah"- dont la non prise en compte fait peser un risque sur la vie de l'individu) ou à un besoin réel ("hâdjah"- dont la non prise en considération a pour conséquence de créer une gêne difficile à supporter; il est à noter que ibnou noudjaïm al misri (rahimahoullâh), l'illustre savant hanafite, a également cité dans un de ses ouvrages un avis autorisant à celui qui est confronté à un besoin réel d'avoir recours à un emprunt à intérêts (voir "al achbâh wan nadhâïr" – Page 100), et ce, dans la limite de la nécessité ou du besoin ("adh dharourah toutaqaddarou biqadridh dharoûrah"winking smiley


C'est suivant cette approche que les savants cités autorisent au musulman qui vit en terre non musulmane d'avoir recours à un emprunt à intérêts pour acquérir un logement décent, et ce, sous deux conditions:


- Il ne dispose d'aucun autre moyen licite pour satisfaire ce besoin.

- Le logement qu'il va acheter lui servira d'habitation principale.



Leur avis à ce sujet repose sur deux arguments:

B.1/

a) La nécessité vitale (adh dharoûrah) fait loi et elle permet de lever certaines interdictions: Les juristes musulmans sont unanimes à ce sujet.
b) Un besoin réel (hâdjah) peut, lorsqu'il se généralise, atteindre le statut de la nécessité vitale ("al hâdjah tounzalou manzilatidh dharoûrah idhâ 'âmat"winking smiley et permettre également la levée temporaire d'une interdiction.
c) Le fait d'être propriétaire de son logement pour un musulman qui vit en terre non musulmane constitue justement un besoin réel de nos jours, essentiellement pour les raisons suivantes:

- l'accession à la propriété est le moyen pour lui de se mettre à l'abri du risque de se retrouver un jour à la rue avec sa famille (s'il est, pour une raison ou une autre, expulsé du logement qu'il loue par exemple; ou encore, s'il n'est plus en mesure de payer son loyer suite à une baisse conséquente de ses revenus (perte d'emploi…));
- dans le cas où plusieurs musulmans feraient l'acquisition d'un logement dans un même quartier (autour d'une mosquée ou d'un centre islamique par exemple), celui-ci pourrait devenir un espace propice pour le développement d'activités religieuses et le renforcement des liens de fraternité entre eux;
- l'acquisition progressive de logements par de plus en plus de musulmans peut également contribuer à l'élévation du niveau de vie de la minorité qu'ils représentent: A long terme, cette démarche pourrait aider la communauté musulmane à se libérer de certaines contraintes économiques auxquelles elle est confrontée et, lui permettre ainsi de disposer de plus de moyens pour apporter une contribution positive à l'amélioration de la société entière;

C'est en considérant ces trois points que les savants cités sont arrivés à la conclusion mentionnée précédemment, et ce d'autant plus que, selon certains oulémas, la prohibition de l'emprunt à intérêts est motivée uniquement par le principe du "sadd oudh dharaï'" (pour des détails concernant le sens de cette expression, cliquez ici ), en ce sens qu'il implique forcément un prêt à intérêt (qui est l'acte visé directement par l'interdiction du "ribâ"winking smiley.




B.2/ D'illustres savants (selon le rapport de Al Qaradâwi, cet avis était celui de Soufyân Ath Thawri (rahimahoullâh), de Ibrâhim an nakhaï (rahimahoullâh), de Abou Hanîfa (rahimahoullâh), de Mouhammad Ach Chaybâni (radhia Allâhou anhoum) et d'une partie des oulémas hambalites; il semble bien que la plupart des savants hanafites passés 1 ainsi que certains contemporains 2 soutiennent aussi cette opinion) ont autorisé au musulman de faire des transactions (sous certaines conditions) contenant du ribâ avec un non musulman au sein du dâr oul harb (pays qui est en état de belligérance avec les musulmans), et ce, suivant ce qui est apparemment énoncé dans un hadith moursal 3 cité par l'Imâm Mouhammad Ach Chyabâni r.a. dans un de ses ouvrages ("as siyar oul kabîr"winking smiley: Pour Cheikh Qaradâwi et ceux qui partagent sa position, cette opinion -même si elle est minoritaire- peut être adoptée dans le cas présent pour renforcer l'argumentaire précédent. (Pour plus de détails concernant cet avis et son argumentaire, voir "Fatâwa Mouâsirah" – Volume 3 / Pages 625 à 630)



Voici donc un bref exposé concernant la divergence qui oppose les savants contemporains sur cette question sensible… Personnellement, j'avoue ne pas être convaincu par le double argumentaire développé par le second groupe de savants, et ce, pour les raisons suivantes:

1- Les avertissements énoncés au sujet du ribâ sont d'une gravité et d'une sévérité extrêmes, et ils ne font aucune distinction entre les transactions ayant lieu entre musulmans ou avec des non musulmans…

Pour ce qui est du Hadith évoqué, dont l'énoncé se présente ainsi: "lâ ribâ baynal mouslim wal harbiy fî dâr il harb" (Point de ribâ entre le musulman et le non musulman harbiy dans le dâr oul harb), il ne semble pas être de nature à pouvoir constituer un argument solide face à toutes les autres références authentiques et explicites existants sur le sujet:


a) Il s'agit d'une Tradition moursal, où il manque un maillon dans la chaîne de transmission; par ailleurs, les savants ne s'accordent pas sur la validité de ce Hadith: Ainsi, d'un côté, certaines critiques ont été émises concernant son authenticité -comme en témoignent les écrits de az zaïlaï (rahimahoullâh) (qui est un expert hanafite dans la science des Hadiths) dans son "nasb oul râyah" – Volume 4 / Page 44, même si, d'un autre côté As Sarakhsi (rahimahoullâh) (autre grand savant hanafite) l'authentifie dans "al mabsoût".


b) Il est vrai que l'opinion qui fait autorité chez la plupart des hanafites est en conformité avec l'énoncé apparent de ce Hadith (comme indiqué précédemment): Néanmoins, l'avis de l'Imâm Abou Youssouf (rahimahoullâh) était opposé à cette opinion majoritaire; et nombreux sont les savants hanafites contemporains qui accordent leur préférence sur cette question à ce second avis, qui présente bien évidemment plus de précaution (voir notamment les écrits de Moufti Taqui Outhmâni à ce sujet, ainsi que l'excellente synthèse de Cheikh Mahmoûd At Touhmâz dans son "Al Fiqh oul hanafiy fî thawbihil djadîd" – Volume 4 / Pages 243 à 247)


c) Il est possible d'interpréter cette Tradition de sorte à ce qu'elle ne soit pas en contradiction avec toutes les autres références authentiques interdisant catégoriquement le ribâ: Ainsi, l'expression "lâ ribâ" ne désignerait pas une permission d'avoir recours à n'importe quel type de transactions (dont celles contenant de l'intérêt) avec un non musulman harbiy, mais plutôt une interdiction de faire avec lui une quelconque transaction contenant de l'intérêt. C'est de cette façon que l'Imâm An Nawawi (rahimahoullâh) interprète ce Hadith (s'il est authentique) dans "Al Madjmou'".


Et même dans l'éventualité où on admet que ce Hadith est un argument valide et fiable, il est à souligner que des savants contemporains (comme Cheikh Khâlid Sayfoullâh) ont très justement souligné que les pays occidentaux ne peuvent être actuellement qualifiés de dâr oul harb, eu égard notamment de la liberté de culte (concernant, surtout, la pratique des cinq piliers de l'Islam) qui est offerte aux citoyens musulmans qui y résident (une liberté bien plus grande que celle "offerte" par certains pays dits musulmans…): Et si on admet que ces pays ne sont pas des dâr oul harb, dans ce cas le Hadith ne concerne même pas les musulmans qui y résident…



2- Les différents arguments avancés pour essayer de donner à l'achat d'un logement le statut de besoin réel ne me semblent pas être non plus suffisamment solides pour pouvoir être opposés aux références interdisant catégoriquement le ribâ, d'autant plus que:



- en France, les droits du locataire sont relativement bien protégés par la législation en vigueur (le risque de se faire expulser est donc assez mince…)


- pour ce qui est de la possibilité d'une baisse conséquente de revenus, celle-ci peut également se produire avant la fin du remboursement de l'emprunt à intérêts: Comment réagir face à ce risque là ?


- pour ce qui est de l'élévation du niveau de vie des musulmans, une bien meilleure solution serait que la communauté entière s'engage dans une réflexion commune et sérieuse concernant les moyens à mettre en place pour développer localement un microsystème économique basé sur les modes de financements licites qui existent en Islam (mourâbahah, moudhârabah, idjârah thoummal bay', bay bit taqsît...): De telles démarches ont été entamées il y a plusieurs années aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et aujourd'hui, alhamdoulillâh, il existe dans ces pays des moyens de financements tout à fait licites (et régulièrement contrôlés par des savants musulmans experts comme Moufti Taqui Outhmâni) permettant aux musulmans d'accéder à la propriété avec des paiements échelonnés sur 15 ou 25 ans.



Wa Allâhou A'lam !




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1- Voir les écrits de as sarakhsî r.a. dans "al mabsoût" et ceux de ibn âbidîn r.a. dans "radd oul mouhtâr".

2- Comme Moufti Nidhâmouddin de Déoband.

3- Est ainsi appelée la Tradition où il manque un maillon au début de la chaîne de transmission et où le Tâbéï r.a. cite directement les propos du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) sans indiquer d'où il les tient.




Source: [www.muslimfr.com]



A lire en complément, in châ Allâh:

[www.maison-islam.com]




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
'
25 mai 2005 01:11
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...





Dans des endroits comme la France ou la Réunion, le musulman qui désire acquérir de façon licite un bien dont le prix est élevé (comme une voiture ou une maison par exemple) dispose notamment des solutions suivantes:



- soit il essaie de trouver un frère ou une sœur qui a suffisamment de moyens accepte de lui prêter de l'argent sans intérêts;



- soit il essaie de négocier avec le vendeur un paiement étalé sans intérêts;



- soit il trouve un vendeur qui accepte d'avoir recours à un "bay' bit taqsît" (vente à tempérament), qui est autorisé selon la majorité des oulémas (parmi lesquels les quatre grands imâms moudjthidîns (abou hanîfah (rahimahoullâh), mâlik (rahimahoullâh), ach châféï (rahimahoullâh) et ahmad ibn hambal (rahimahoullâh)); pour simplifier, on pourrait dire que le bay' bit taqsît consiste, pour le vendeur, à proposer au client un bien avec deux prix différents: l'un dans le cas où le paiement se fait immédiatement, l'autre (plus élevé) si le paiement est différé et échelonné… Un vendeur "A" propose par exemple à acheteur "B" un véhicule "C" avec les conditions suivantes: "Si tu règles "C" au comptant, je te le vends à 10 000 €; et si tu préfères régler "C" à crédit, dans ce cas je te le vends à 15 000 €."



Pour que cette transaction soit licite cependant, il est nécessaire que:



- le prix et la méthode de paiement soient fixés de façon définitive lors de la transaction.



- en cas de retard de paiement d'une ou de plusieurs échéances par le client, le vendeur ne pourra pas réclamer aucune pénalité de retard.



Parmi les oulémas contemporains, on peut citer les noms de Moufti Taqui Outhmâni (Pakistan), de Cheikh Khâlid Sayfoullâh (Inde) et de Wahbah Az Zouheïli (Syrie) parmi ceux qui autorisent ce type de transaction; le dernier nommé rapporte d'ailleurs que l'Académie Islamique du Fiqh (institution internationale rattachée à l'O.C.I. et qui réunit les plus grands experts en droit musulman contemporain) a également émis un avis autorisant cette transaction à la suite de sa sixième session annuelle, qui a eu lieu à Djeddah en Mars 1990.




Wa Allâhou A'lam !




Wassalâmoualaïkoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh


Source: [www.madressa-online.com]




Je vous invite à lire cet article pour plus de compréhension concernant la vente à tempéramment ("al bay' bit taqsît"winking smiley:





La vente à tempérament (bay' bit-taqsît) est-elle autorisée ?


Question :

Peut-on procéder à une vente de la manière suivante : "Cette voiture est à 5000 € si vous payez comptant, et à 6000 € si vous payez à crédit sur 10 mois" ?
N'y a-t-il pas là une augmentation du prix résultant du crédit ? Ce type d'augmentation ne relève-t-il pas de l'intérêt (ribâ, interdit en islam) ?


Réponse :

Le type de vente que vous évoquez se nomme "vente à tempérament", en arabe "bay' bit-taqsît". Cette forme de vente est-elle permise ? Cela fait l'objet d'avis différents.

Il semble que par mesure de clarté, il faille déjà dégager deux formes possibles de cette vente :
1) Première forme de ce type de vente : "Combien, cette voiture ? – 5000 €. – Et si je vous paie en plusieurs échéances, par exemple que je vous fais 10 chèques, un à toucher par mois sur une période de 10 mois ? – Ce sera alors à 6000 €. – Eh bien je prends et paie en 10 chèques, un par mois."
2) Seconde forme de ce type de vente : "Combien, cette voiture ? – Si vous payez comptant, ce sera 5000 €, et si vous payez en plusieurs échéances, ce sera 6000 €. – Je prends, on verra dans deux jours si je vous paie comptant ou en plusieurs échéances."


Des savants comme Ath-Thawrî, Al-Awzâ'î, plus récemment Albânî, ont émis l'avis que ces deux formes de vente sont interdites, le principe de l'interdiction étant la présence d'intérêt. Si on a conclu une vente de ce genre, alors le vendeur n'aura le droit de prendre que le plus faible des deux montants cités. (Ibn Hazm est aussi d'avis que ces deux formes de vente sont interdites, mais il présente une divergence d'avis par rapport à Al-Awzâ'î et les autres savants quant à ce qu'il devient ensuite de cette transaction.)


D'autres savants, comme Mâlik, Abû Hanîfa, Ash-Shâfi'î et Ahmad, cependant, sont d'avis que le principe qui est la cause de l'interdiction dans le Hadîth sus-cité est que le prix à payer n'a pas été fixé au moment de la conclusion de la vente. Dès lors, poursuivent-ils, si les deux personnes se sont mises d'accord sur un prix (soit comptant, soit par échéances), le principe à l'origine de l'interdiction est absent et la vente devient permise. Aussi, selon eux, la seconde forme citée plus haut est certes interdite parce qu'un flou demeure dans la vente, mais la première est en revanche permise, car elle ne contient rien d'interdit.

Cette divergence d'avis est due à une divergence d'interprétation de ces Hadîths du Prophète :
- "Le Prophète a interdit deux ventes en une vente" (rapporté par At-Tirmidhî, n° 1152, etc., authentifié par At-Tirmidhî).
- "Celui qui a procédé à deux ventes en une vente aura droit au plus faible des deux prix, sinon ce sera de l'intérêt" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 3003).


Les arguments de Ath-Thawrî, Al-Awzâ'î et Al-Albânî :

1) Le Hadîth rapporté par Abû Dâoûd mentionne explicitement le principe (illa) qui est la cause de cette interdiction : la transaction comporte une augmentation ressemblant à de l'intérêt. En effet, il s'y trouve une augmentation de la somme à payer en fonction du délai, ce qui est la carcatéristique même de l'intérêt payé sur les emprunts (riba-l-qurûdh).
C'est comme si l'acheteur Djouneïd avait recours à une tierce personne (par exemple la Banque de Tombouctou) qui lui avançait l'argent nécessaire pour payer à comptant le vendeur Salim 5000 €, et qu'ensuite Djouneïd remboursait 6000 € à cette tierce personne. Ou bien c'est comme si Zayd vendait à Bakr la voiture pour 6000 €, payables sur un an, puis, Bakr n'ayant pas pu payer la totalité à l'expiration de l'échéance, Zayd lui disait qu'il devrait maintenant lui payer 7000 € ("unziruka bi sharti an tazîdanî fi-th-thaman"winking smiley. C'est bien pourquoi le Hadîth rapporté par Abû Dâoûd dit que le vendeur "aura droit au plus faible des deux prix, sinon ce sera de l'intérêt".

2) Al-Albânî fait également valoir que le principe dont les autres savants pensent qu'il est la cause de l'interdiction (c'est-à-dire que la vente soit conclue en y laissant un flou subsister) n'est pas imaginable. En effet, dit-il, même si les deux personnes n'échangent aucun propos, soit l'acheteur paie immédiatement le prix total et c'est donc la preuve qu'il a choisi la formule "comptant", soit il paie seulement la première tranche de prix, et c'est la preuve qu'il a choisi la formule "crédit". Il n'y a donc qu'un principe possible concernant l'interdiction de la vente à tempérament : la ressemblance avec une transaction à intérêt (cf. Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 5 pp. 419-427).


La réponse des autres savants à ces deux arguments :

1) Le Hadîth rapporté par At-Tirmidhî et disant : "Le Prophète a interdit deux ventes en une vente" ne mentionne que l'interdiction et non pas le principe de cette interdiction, qui peut faire l'objet d'un raisonnement (ijtihâd). Quant au second Hadîth, celui rapporté par Abû Dâoûd (n° 3003) et qui dit : "Celui qui a procédé à deux ventes en une vente aura droit au plus faible des deux prix, sinon ce sera de l'intérêt", certes il mentionne explicitement, comme principe de l'interdiction, la présence d'intérêt. Cependant, l'authenticité de ce second Hadîth ne fait pas l'unanimité. En effet, si Al-Albânî pense que ce Hadîth est authentique, Al-Mubârakfûrî – un autre grand spécialiste de Hadîths –, souligne qu'il n'est rapporté avec la mention du principe que par Muhammad ibn Amr ibn 'Alqama ibn Waqqâs, lequel transmetteur ne fait pas l'unanimité quant à sa fiabilité ("wa qad takallama fîhi ghayr wâhid"winking smiley. (En effet, dhakarahû Ibn Hibban fi-th-thiqât wa qâl : "yukhti'".) Al-Mubârakfûrî écrit : "Il apparaît que ce Hadîth rapporté avec cette mention [de la présence d'intérêt] ne peut pas servir de base pour en déduire quelque chose. Wallâhu A'lam" (Tuhfat al-ahwadhî).

Ne pouvant pas se fonder sur ce Hadîth pour établir si la vente à tempérament contient de l'intérêt, peut-on se fonder pour cela sur le raisonnement par analogie (qiyâs) fait sur la base des formes reconnues dans les sources de l'islam comme contenant de l'intérêt ?
Non, disent ces savants, car il ne s'agit pas de la même chose. En effet, dans les formes reconnues à l'unanimité par les savants musulmans comme contenant de l'intérêt (riba-l-qurûdh), l'augmentation de la somme à payer est une pure contrepartie du délai : l'argent prêté par la Banque de Tombouctou fait face à l'argent remboursé par Djouneïd, et la différence de la somme à payer entre l'argent prêté et l'argent remboursé est une pure contrepartie du délai accordé. Par contre, dans la vente à tempérament, l'acheteur ne remet pas l'argent en contrepartie de l'argent mais en contrepartie de la marchandise qu'il achète, et l'augmentation de la somme d'argent qu'il paiera n'est donc pas une pure contrepartie du délai.
De même, dans le cas sus-cité de Zayd et de Bakr, la dette était fixée à 6000 €, et c'est ensuite, parce que Bakr n'avait pas pu payer en fin d'échéance que Zayd avait augmenté la somme de la dette : il s'agit donc bien, dans ce cas aussi, d'une augmentation qui est une pure contrepartie du délai accordé. Or, ici, la somme à payer est fixée une fois pour toutes au moment de la conclusion de l'affaire, et il n'y aura ensuite aucune possibilité de l'augmenter par la suite en cas de non-paiement. La vente à tempérament – dans sa deuxième forme – reste donc licite car ne contenant rien de contraire aux principes établis de l'islam.

2) Contrairement à ce qui a été dit, on peut imaginer que la vente soit conclue avec un flou à propos de la formule qu'a choisie l'acheteur. En effet, il se peut que les deux personnes concluent la vente mais que l'acheteur dise : "Je verrai dans deux jours si je te paie le prix comptant ou si je te paie une des échéances." Dans le cas où ce flou aurait été gardé, le vendeur n'aurait droit qu'à la plus faible des deux sommes, conformément à ce que le Prophète a dit dans le Hadîth cité.

Et même à supposer qu'il soit effectivement peu probable que "l'interdiction de deux ventes en une" ait comme principe le flou qui subsiste dans la vente, de toute façon la formule "deux ventes en une" ne désigne pas à l'unanimité "la vente à tempérament" comme le pense Al-Albânî. En effet, le Hadîth : "Le Prophète a interdit deux ventes en une vente" fait l'objet en tout de quatre interprétations différentes chez les savants sunnites :
a) Il y a certes l'interprétation sur laquelle s'est fondé Al-Albânî, qui est celle de Simâk, An-Nassaï, Ibn Hibbân, savants selon lesquels faire "deux ventes en une", c'est bien dire : "Ce produit est à 10 pièces d'argent s'il est payé comptant, et à 20 pièces d'argent s'il est payé à crédit, avec échelonnement". At-Tirmidhî, citant cette interprétation, dit qu'il s'agit de celle de "certains savants" (cf. Sunan at-Tirmidhî).
b) Selon Ash-Shâfi'î, ce Hadîth peut également signifier autre chose : faire "deux ventes en une", ce peut être aussi dire : "Je te vends ma maison pour tel prix à condition que tu me vendes ta monture pour tel prix". At-Tirmidhî a également cité cette autre interprétation (cf. Sunan at-Tirmidhî).
c) Selon d'autres savants, faire "deux ventes en une", c'est faire comme suit… D'abord on fait une vente à terme : "une pièce d'or contre 100 kilos de blé, livrables un mois plus tard". Puis, à la fin de l'échéance, ne pouvant pas livrer les 100 kilos de blé, on dit à la personne : "Revends-moi les 100 kilos de blé que je te dois, en échange de 200 kilos de blé que je te donnerai dans deux mois". C'est cela que le Hadîth sus-cité entend interdire d'après ces savants. (cf. Tuhfat ul-ahwadhî, Al-Mubârakfûrî).
d) Selon Ibn Qayyim, faire "deux ventes en une", c'est faire une double vente avec comme condition le retour au premier propriétaire et une modification du prix : "Je te vends cette maison à 6000 crédit, à condition que tu me la revendes ensuite à 5000 comptant". C'est donc l'équivalent d'une "bay' al-'înah" (cf. Tah'dhîb Sunan Abî Dâoûd, Ibn Qayyim).

On voit bien qu'il serait précipité de dire des savants qui n'ont pas, à propos de la vente à tempérament, le même avis que celui de Al-Albânî, qu'ils ne suivent pas la Sunna du Prophète ! En effet, on vient de voir que, au sein même de l'authenticité sunnite, il y a plusieurs interprétations de la formule "deux ventes en une", et qu'il n'est donc pas certain qu'elle désigne absolument "la vente à tempérament" (bay' bit-taqsît).


Bref…

La vente a tempérament (bay' bit-taqsît) fait l'objet des avis divergents que nous avons vus, fondés sur les argumentations différentes que nous avons évoquées brièvement. Wahbah az-Zuhaylî a rapporté que l'Académie du droit musulman (Al-Majma' al-fiqhî al-islâmî) avait rendu comme avis la licité de ce type de vente (al-fiqh al-islâmî wa adillatuh, p. 5199). Khâlid Saïfullâh rapporte lui aussi la licité de ce type de vente (Jadîd fiqhî massâ'ïl, p. 368). Il rappelle cependant qu'au moment de conclure la vente, les choses doivent avoir été clarifiées une fois pour toutes (paiement au comptant ou à crédit, et non pas paiement à crédit, mais si tu ne peux pas payer, eh bien on aura recours au prix du crédit), et qu'en cas de non paiement d'une ou plusieurs échéances, aucun pénalité de retard ne peut être appliquée, car cela s'apparenterait à de l'intérêt.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


Source: [www.maison-islam.com]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
s
27 mai 2005 16:41
salem!


le crédit à la banque n'est pas haram, ce qui peut être contesté c'est si je te prête 1000€ et que je te demande de me rendre 1100€ (personne à personne).

une banque commerciale n'importe laquelle vend des biens et services, elle a besoin de payer ses salariés, sa publicité...
pour la banque ce sont "les dépôts qui vont les crédits".
sollicité prêt à taux 0 pour la totalité de son financemant c'est impossible.
l'achat d'un premier logement en france avoisine les 95000€, tout le monde ne possède pas cette somme sur son compte.

donc Si tu veux acheter un bien immobilier, en générale tu es obligé de passer par un crédit, le taux d'usure doit avoisiner les 6%, ici peut on affirmer que le taux usurié est élevé par rapport à ce que disent certain alim?

'
27 mai 2005 16:59
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh... smiling smiley





sofia a écrit:
-------------------------------------------------------
> salem!
>
>
> le crédit à la banque n'est pas haram, ce qui peut
> être contesté c'est si je te prête 1000€ et que je
> te demande de me rendre 1100€ (personne à
> personne).
(...)



Chère soeur, tu devrais éviter de prononçer des avis juridiques sans posséder les connaissances nécessaires, surtout dans des questions sensibles comme celles-ci, touchant au licite (halâl) et à l'illicite (harâm), car cela est extrêmement dangereux... sad smiley

Au passage, quelle différence y a-t-il entre une personne physique et une personne morale ?


Et enfin, pour information:





(...)
A- Selon la grande majorité des savants (toutes écoles confondues), les emprunts bancaires avec intérêts sont strictement interdits, et ce, en vertu des versets du Qour'aane et Hadiths qui condamnent très sévèrement le "ribâ" (terme qui désigne la plupart du temps les intérêts et l'usure), dont les suivants:

"Ceux qui mangent [pratiquent] le ribâ ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent : "Le commerce est tout à fait comme l'intérêt (al ribâ)" Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt (al ribâ). Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement.
Allah anéantit l'intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n'aime pas le mécréant pécheur.
Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes oeuvres, accompli la Salat et acquitté la Zakat, auront certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de crainte pour eux, et ils ne seront point affligés.
Ô les croyants ! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l'intérêt, si vous êtes croyants.
Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux (de départ). Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés."
(Sourate 2 / Versets 275 à 279)



Aboû Hourayra (radhia Allâhou anhou), rapporte que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Evitez les sept (péchés) destructeurs !" - "Quels sont-ils, Ô Envoyé d'Allah?", lui demanda-t-on. - "Ce sont, répondit-il: le polythéisme, la magie, le meurtre qu'Allah a interdit sauf à bon droit, l'usurpation des biens de l'orphelin, le fait de "manger" de l'intérêt (akl oul ribâ), la fuite du front au jour du djihad et la fausse accusation (de fornication) des femmes vertueuses, chastes et croyantes." (Mouslim)





B- Certains savants (parmi les savants contemporains, cette opinion a été adoptée notamment par Cheikh Qaradâwi; son avis a d'ailleurs été retenu par la Commission Européenne de l'Iftâ qu'il préside, lors de sa session d'Octobre 1999)) autorisent exceptionnellement au musulman qui vit dans un pays non musulman le recours à un emprunt à intérêts lorsque celui-ci est pour lui le seul et unique moyen d'obtenir une somme d'argent suffisante pour répondre à une nécessité vitale ("dharoûrah"- dont la non prise en compte fait peser un risque sur la vie de l'individu) ou à un besoin réel ("hâdjah"- dont la non prise en considération a pour conséquence de créer une gêne difficile à supporter; il est à noter que ibnou noudjaïm al misri (rahimahoullâh), l'illustre savant hanafite, a également cité dans un de ses ouvrages un avis autorisant à celui qui est confronté à un besoin réel d'avoir recours à un emprunt à intérêts (voir "al achbâh wan nadhâïr" – Page 100), et ce, dans la limite de la nécessité ou du besoin ("adh dharourah toutaqaddarou biqadridh dharoûrah"winking smiley


C'est suivant cette approche que les savants cités autorisent au musulman qui vit en terre non musulmane d'avoir recours à un emprunt à intérêts pour acquérir un logement décent, et ce, sous deux conditions:


- Il ne dispose d'aucun autre moyen licite pour satisfaire ce besoin.

- Le logement qu'il va acheter lui servira d'habitation principale.
(...)

Source: As-tu bien lu le premier article que j'ai posté plus haut ?









(...)
1) Qu'est-ce que l'intérêt perçu sur les prêts ? Qu'est-ce que l'islam a interdit à propos de cet intérêt ?

Il s'agit du surplus qui est perçu lors du remboursement d'un prêt et qui avait été stipulé comme condition ("qardhu darâhima aw danânîra ilâ ajal ma'a shart iz-ziyâda" : Ahkâm ul-qur'ân, al-Jassâs, tome 2 p. 184 ; "al-qardhu 'alâ an yu'addâ ilayhi akthara aw afhdlala min mâ ukhidha" : Hujjat ullâh il-bâligha, Shâh Waliyyullâh, tome 2 p. 283 ; en Sahîh al-Bukhârî, n° 3603, est rapportée une parole de Abdullâh ibn Salâm où il dit à Abû Burda, qui résidait en Irak, de refuser de prendre même ce que son débiteur lui offrirait comme petit présent ; Ibn Hajar commente : "Yahtamilu an yakûna dhâlika ra'ya 'abdillâh ibni salâm ; wa illâ fal-fuqahâ'u 'alâ annahû innamâ yakûnu riban idhâ sharatah ; na'am : al-wara'u tarkuh : Fat'h ul-bârî tome 7 p. 166 ; "kullu qardhin-ushturita fîhi-n-naf'u muqaddaman" : Fawâ'ïd ul-bunûk hiya-r-riba-l-muharram, al-Qardhâwî, p. 54 ; voir également le fait qu'il y ait condition et que le surplus soit en contrepartie de délai accordé in Islâm aur jadîd ma'âshî massâ'ïl, Khâlid Saïfullâh, p. 36).
L'intérêt est donc présent dans un prêt dès que trois conditions y sont présentes :
1) il y a un surplus par rapport à la somme initiale (le prix fixé dans le cas d'une vente, ou la somme prêtée dans le cas d'un prêt) ;
2) ce surplus est la pure contrepartie du délai ;
3) ce surplus fait l'objet d'une condition dans la transaction (que cette condition ait été mentionnée explicitement ou qu'elle soit considérée comme présente à cause de l'usage).

Il n'y a pas de différence en islam entre intérêt et usure.
Il n'y a pas non plus en islam de différence entre les prêts à intérêt destinés à la consommation et les prêts à intérêt destinés à l'investissement.
Il n'y a pas non plus en islam de différence entre les intérêts qui augmentent au fil du temps quand le débiteur ne parvient pas à régler sa dette, et les intérêts fixés une fois pour toutes au moment du prêt.
Le fait de percevoir des intérêts grâce à un compte épargne, c'est également percevoir de l'intérêt.

De plus, il faut savoir que si l'islam a interdit de percevoir de l'intérêt sur les prêts (akl ar-ribâ), il a aussi interdit de contracter un emprunt à intérêt et de verser cet intérêt (ikâlat ar-ribâ) (voir les Hadîths rapportés par Al-Bukhârî, n° 5032, Muslim, n° 1597). Aucune circonstance exceptionnelle ne peut autoriser la pratique du prêt à intérêt. Par contre, dans un cas de nécessité absolue (dharûra), une personne peut être amenée exceptionnellement à avoir recours à l'emprunt à intérêt ; les conditions en sont malgré tout très sévères et cela ne peut être traité qu'au cas par cas par le mufti de chaque localité (voir ces conditions dans Jadîd fiqhî massâ'ïl, pp. 394-395, et surtout dans Al-halâl wal-harâm, pp. 232-233). Dans un autre Hadîth (rapporté par Muslim, n° 1598), le Prophète a aussi interdit d'écrire (kitâba) des contrats de prêts à intérêt et de servir de témoin (shahâda) à de tels contrats.
(...)

Source: [www.maison-islam.com]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh... smiling smiley
s
28 mai 2005 17:19
crois tu qu'il faut interdire les banques de détail?
si c'est interdit elles ne vendent plus de crédit, elles ne feront pas de bénéfices, il y aura des conséquences néfastes: licenciement économique, plus de fnancement de projets...
pense tu qu'une société peut vivre sans financement (banques...)?

que penses tu du troc?

quand tu cotises pour une carte bleue, elle coute 8€ pour la banque et pour toi 30€, ici on te vend un service financié tu t'es posé la question si c'est licite ou pas?

si tu possédais un commerce de service financier comment tu réagirais?
'
28 mai 2005 21:01
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh... smiling smiley






sofia a écrit:
-------------------------------------------------------
> crois tu qu'il faut interdire les banques de
> détail?



Chère soeur, je ne crois rien du tout, mais j'essaie simplement de vivre ma religion du mieux que je peux, en évitant ce qu'Allâh nous a interdit... smiling smiley

Ce ne sont pas les banques en elles-mêmes qui sont en question, mais les transactions usuraires qu'elles pratiquent.

Je ne sais pas où tu habites ma soeur, mais moi j'habite en France. Ce pays m'accueille et je suis considéré comme un invité. Je respecte le peuple français, comme je respecte toute créature du Tout Miséricordieux. Ce pays n'est pas un pays musulman, donc la question "d'interdire" quoi que ce soit ne se pose pas... smiling smiley
Il faut par contre prendre garde de ne pas ouvrir de comptes rapportant des intérêts, ce qui est interdit. En cas de contrainte, je te conseille de lire cet article, in châ Allâh:

Que faire des intérêts rapportés par certains types de comptes bancaires:

[www.muslimfr.com]







> si c'est interdit elles ne vendent plus de crédit,
> elles ne feront pas de bénéfices, il y aura des
> conséquences néfastes: licenciement économique,
> plus de fnancement de projets...
> pense tu qu'une société peut vivre sans
> financement (banques...)?





Chère soeur, sache qu'Allâh ne nous interdit une chose que parce qu'elle est nuisible et source de mal... smiling smiley
Allâh est Sage et Bien-Informé, et Il aime Ses créatures, ce qui suffit pour leur vouloir le bien.
Derrière toute obligation, ou interdiction, il se trouve une raison et une sagesse. Il se peut que nous n'arrivions pas à le comprendre parfois.
Contentons-nous de faire confiance à Allâh. Sa Parole est vérité, et Sa décision est juste.
Ne connait-Il pas ce qu'Il a créé, alors qu'Il est Le Subtil, Le Bien Informé ? smiling smiley
Pour information, sache que les experts en finance affirment que l'inflation, et la majeure partie des problèmes économiques qui existent aujourd'hui, sont le résultat de l'usure dans les transactions...

Pour terminer, sache qu'il existe, al hamdou lillâhi, plusieurs formes de transactions licites, sans avoir recours à l'usure, pour financer une société.






>
> que penses tu du troc?




Je te conseille la lecture de ces articles, tu y trouveras des éléments de réponse, in châ Allâh:


[www.maison-islam.com]

[www.maison-islam.com]



Qu'Allâh nous accorde une science utile, et une foi assez développée pour pouvoir mettre en application et vivre ce que nous savons.
Amîne.


Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh... smiling smiley


e
11 juin 2005 22:09
SALAM,le crédit n'est pas illicite surtout pour acheter un bien que tu pourrais laisser à tes enfants ou le léguer à d'autres personnes, allah nous dit dans le coran que l'intêret usuraire n'est pas comme le commerce,dans ce cas tu ne peux pas gagner ta vie en prétant de l'argent dans le but dans recevoir davantage, mais en aucun cas dieu a interdit le crédit, sinon on est destiné à payer un loyer toute sa vie comme un âne au lieu de placer cet argent.lA BANQUE TE REND UN SERVICE et toi , tu leur rend ,non de l'argent mais une reconnaissance.Si tu n'es pas convaincu, alors paye un loyer toute ta vie et suis la religion du diable.Allah parle toujours du coran et les(soi-disant) musulmans :des hadiths, alors si vraiment les hadiths fesaient partie de la religion alors dans ce cas il y aurait au moins un verset qui dirait:suivez la sounnah du prophete qui est une source en plus du coran,oui ou non?aLOrs je te mets au défi , trouve moi ce verset cher frere,en fait ,non, cher gars car je ne te connaîs pas.Bonne lecture du coran sublime et inépuisable, 31:27.
m
11 juin 2005 22:20
>>>>>>>>>>>>si vraiment les hadiths fesaient partie de la religion alors dans ce cas il y aurait au moins un verset qui dirait:suivez la sounnah du prophete


3.31. Dis : “Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

33.21. En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle à suivre, pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment.
B
11 juin 2005 22:31


Economie

Les banques occidentales se tournent vers l'islam --par Jane Wardell--

AP | 07.06.05 | 17:51


LONDRES (AP) -- Cherchant à attirer une clientèle musulmane qui représente un marché potentiellement important, les banques occidentales offrent de plus en plus des produits financiers compatibles avec la charia, la loi islamique, notamment des «prêts» immobiliers sans intérêts.


Selon les autorités financières britanniques, les comptes bancaires respectant la charia représentent entre 200 et 500 milliards de dollars (de 160 à 400 milliards d'euros), des sommes en progression de 10 à 15% par an. Mais ils sont essentiellement la propriété de grands investisseurs, et les particuliers en Occident qui veulent concilier argent et loi islamique n'ont souvent pas beaucoup de solutions.


Beaucoup de musulmans en Grande-Bretagne n'ont pas pu acheter leur logement parce que la charia interdit la «riba» (l'usure), et prohibe ainsi le versement ou la perception d'intérêts. Ils ne peuvent ainsi accéder aux prêts immobiliers traditionnels.


Quant aux investisseurs musulmans, ils font face à un problème spécifique: la religion du Prophète leur interdit de gagner de l'argent dans des secteurs comme la production d'alcool et de tabac.
Les banques occidentales commencent à réagir. La Banque islamique de Londres, lancée en septembre, possède des succursales dans la capitale britannique, à Birmingham et Leicester et espère en ouvrir sept autres dans le pays d'ici la fin de l'année.


La Lloyds a lancé cette année un compte courant et un service de financement immobilier compatibles avec la charia. «Il y a environ deux millions de musulmans au Royaume uni actuellement et nos recherches montrent que 75% d'entre eux veulent des produits bancaires qui soient conformes à la loi islamique», souligne Emile Abou-Shakra, un porte-parole.

Le compte courant de la Lloyds ne verse pas d'intérêt et n'offre pas d'autorisation de découvert. En vertu de son plan de financement immobilier «Ijara», la banque peut acheter jusqu'à 90% d'une maison pour le compte d'un client, qui rembourse ensuite une partie de la somme chaque mois ainsi qu'un loyer, signe que le bien appartient à la banque jusqu'à son remboursement intégral.


La HSBC a décidé d'étoffer les services proposés par sa branche Amanah, ouverte en Grande-Bretagne à la mi-2003. Elle a également décidé de passer du système de financement immobilier «Ijara» à celui de la «Musharaka», qui transfère progressivement la propriété d'un bien de la banque à l'acheteur au fur et à mesure des remboursements, son comité d'experts de la charia ayant estimé que ce mécanisme était plus conforme à la loi islamique.


Signe de la nouvelle tendance, l'Institut des titres et de l'investissement (SII) de Grande-Bretagne a annoncé avoir noué un partenariat avec une institution libanaise, l'Ecole supérieure des affaires, pour élaborer une nouvelle formation spécialisée dans les services bancaires islamiques.
Cette école espère profiter du succès des activités bancaires islamiques dans des Etats musulmans comme la Malaisie ou la Turquie. Celles-ci se développent également dans des pays européens tels que la France, l'Allemagne et les Pays-Bas qui comptent d'importantes communautés musulmanes. La Deutsche Bank, la Société Générale et BNP-Paribas ont ainsi commencé à fournir une offre spécialisée ces dernières années.



Ce marché peut être rentable. Le cabinet Trowers and Hamlins estime que les actions britanniques respectant la charia recensées dans l'indice Dow Jones U.K. Islamic ont présenté un rendement de 15,2% sur un an, soit deux fois plus que le FTSE 100, indice principal de la bourse de Londres.


Alain Balian, vice-gouverneur de la Banque centrale du Liban, souligne que les produits financiers islamiques peuvent également séduire des clients appartenant à d'autres religions. «Surtout dans un pays comme le Royaume uni, où il n'y a pas un taux d'intérêt fixe pour la durée du prêt immobilier sur une période de 20 ou 30 ans, un prêt islamique peut être une alternative intéressante», selon lui. AP


[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
s
12 juin 2005 09:41
salem,

effectivement, ces banques se développent plus en angleterre, car il y a une population musulmane plus ancienne qu'en france et qui a un pouvoir d'achat plus important.
si vous allez sur le site de hsbc il y a une page consacréée (en anglais) au prêt islamique.
comme il est dit dans l'article, les banques proposent un prêt à taux 0 mais il faut payer un loyer, cela revient à faire un prêt classique ce n'est qu'un jeu d'écriture et rien d'autre.
Sinon comment elle ferait pour vivre?


'
12 juin 2005 13:28
Bonjour, exionne (Assalâmou 'alâ manit taba'al houdâ)...






Avant tout, j'aimerais que tu me dises pourquoi tu n'as pas répondu aux questions qui t'ont été posées ?

Comment connais-tu le détail des prières rituelles, comme les différentes positions à adopter (qiyâm, roukoû', soudjoûd, jalsah...), les formules à prononçer, le nombre de "rak'âtes", l'heure d'accomplissement...etc ?
Il en est de même pour la quasi-totalité des obligations religieuses. Comment as-tu su la manière dont il fallait les accomplir, sans te référer à la Sounnah ?

Pourrais-tu l'expliquer clairement ?




exionne a écrit:
-------------------------------------------------------
(...)

Allah parle toujours du coran et
> les(soi-disant) musulmans :des hadiths, alors si
> vraiment les hadiths fesaient partie de la
> religion alors dans ce cas il y aurait au moins un
> verset qui dirait:suivez la sounnah du prophete
> qui est une source en plus du coran,oui ou
> non?aLOrs je te mets au défi , trouve moi ce
> verset (...)





Si tu insistes (et que tu as le courage de les lire), voiçi quelques versets clairs (qui ne sont pas les seuls):







- "Dis : "Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos... alors Allah n'aime pas les infidèles !" "

(Sourate 3 / Verset 32)






- "Dis : "Obéissez à Allah et obéissez au Messager. S'ils se détournent,... il [le messager] n'est alors responsable que de ce dont il est chargé; et vous assumez ce dont vous êtes chargés. Et si vous lui obéissez, vous serez bien guidés". Et il n'incombe au messager que de transmettre explicitement (son message)."

(Sourate 24 / Verset 54)






- "Oh vous qui avez cru ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager, et ne rendez pas vaines vos oeuvres."

(Sourate 47 / Verset 33)






- "Il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et Son messager ont décidé d'une chose d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s'est égaré certes, d'un égarement évident."

(Sourate 33 / Verset 36)






- "Et quiconque fait scission d'avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s'est détourné, et le brûlerons dans l'Enfer. Et quelle mauvaise destination !"

(Sourate 4 / Verset 115)






- "Dis : "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.""

(Sourate 3 / Verset 31)






- "Dis : "Oh hommes ! Je suis pour vous tous le Messager d'Allah, à Qui appartient la royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie et Il donne la mort. Croyez donc en Allah, en Son messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés"."

(Sourate 7 / Verset 158)






- "Accomplissez la Salat, acquittez la Zakat et obéissez au messager, afin que vous ayez la miséricorde."

(Sourate 24 / Verset 56)






- "Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah. Et quiconque tourne le dos... Nous ne t'avons pas envoyé à eux comme gardien."

(Sourate 4 / Verset 80)





- "Nous n'avons envoyé de Messager que pour qu'il soit obéi, par la permission d'Allah."

(Sourate 4 / Verset 64)






- «Non!... Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu' ils ne t' auront demandé de juger de leurs disputes et qu' ils n' auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu' ils se soumettent complètement (à ta sentence). »

(Coran, 4 : 65).






Cela devrait, je pense, largement suffire.

Par ailleurs, je te conseille un peu de lecture:
[www.yabiladi.com]





Bonne journée (Assalâmou 'alâ manit taba'al houdâ)...
 
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