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Se construire après des parents magrhébins
15 novembre 2020 15:46
Allah m'avait béni quant il a jugé bon que je sois le dernier fils de mes parents MAGHRÉBINS.
Al hamdouliLlah.
Pas de mp. #LibérezAssange #Checo¹¹ https://youtu.be/L4_moYFry_s https://youtu.be/2ChdaNDFI30?si=1wb1ix3K45W-EuX0
15 novembre 2020 18:31
Je n'ai pas connu cela. Je ne saurais pas t'en parler.

On a été élevé selon les préceptes de notre religion tout simplement tout en sachant qu'on était dans un pays laïque donc conscient du décalage.


Citation
Pixeyo a écrit:
Oui, attention je ne dit pas que cela n'implique QUE des difficultés mais qu'on rencontre des difficultés lié au fait que nos parents soient étrangers à la culture dans lequel nous devons évoluer.

Par exemple souvent le parent vis à travers son enfant, l'enfant à pour but de le rendre fier devant la communauté, le quartier dans lequel t'es jugé de ton enfance à l'âge adulte. Quitte à ce que l'enfant en question abandonne ce qui lui veut réellement faire, est ce que ça vient de la culture maghrébine, est ce que c'est spécifique au milieu populaire et communautaire des cités ?
Y
15 novembre 2020 18:55
Je ne corresponds pas exactement aux critères que tu as énoncés mais il y a une chose que j'ai remarqué chez moi comme chez beaucoup d'enfants d'immigrés (maghrébins ou non), c'est que les enfants n'ont pas d'autre choix que de réussir.
On a peut-être l'impression de se sentir redevables auprès de nos parents pour les sacrifices qu'ils ont faits pour nous, on ne veut pas qu'ils soient vains.
Je trouve que cela peut nous mettre une certaine pression mais en même temps c'est un bon moteur ??
Qu'en est-il pour toi ?
i
15 novembre 2020 20:22
Salam,

J'étais aussi assez sceptique à la lecture de ton post mais il est très intéressant finalement.

Je te recommande de lire le sociologue Abdelmalek Sayad qui a longuement étudié la question. Il a su saisir la complexité de l'identité des immigrés et de leurs descendances.

Citation
Pixeyo a écrit:
Déjà merci pour vos réponses, je vais faire un message répondant à plusieurs en même temps:

Oui ici il s'agit de la classe populaire.

Ensuite @Archtects je sens de la revendication dans ton message.
Je suis d'accord avec toi, il faut être fiers de descendre de ces gens braves qui ont franchis l'inconnu pour offrir aux générations suivantes le meilleur (comme ils l'ont conçu).

Maintenant c'est bien aussi de parler objectivement des difficultés que nous rencontrons, nous les enfants des cités.
J'ai rien contre la pensée positive, la fierté des racines etc mais c'est pas vraiment le sujet.

Je relève aussi la personne qui à compris dans mon message l'insinuation derrière le terme "se construire après des parents ...". Effectivement je considère que certaines fois autant nous sommes poussés vers l'avant par notre condition, mais parfois on s'y trouve coincés en fait, je vais essayer de mieux m'exprimer.

Milieu populaire implique parents ouvriers, leurs priorité nous faire vivre et subvenir à nos besoins primaires, ce qu'ils ont le mérite d'avoir réussi avec succès et je pense que nous sommes tous reconnaissants pour ça.
Maintenant la vie en cité c'est aussi un milieu clos où les "on dit" ont largement leurs place, c'est aussi un milieu où on te fait comprendre que toutes tes actions doivent honorer ta famille …
P
17 novembre 2020 10:49
Bonjour,

J'ai entendu vos messages et vais essayer d'être plus précise.
Pour commencer je sais que ce que je vais énoncer par la suite n'est pas une vérité générale, néanmoins ça représente une vérité très répandue.

Le sujet de mon poste c'est essentiellement sur la manière dont une fille magrébine de cité est souvent prisonnière de ces propres parents en premier lieu.

Si à 25 ans elle n'est pas mariée voici ce qu'une fille comme je l'ai décrite est souvent interdite de faire:
-voyager hors du cadre familial (sauf pour aller au bled)
-disposer de sa liberté d'avoir des activités purement récréatifs le soir, par exemple un restau entre amies, collègues.
-fréquenter un homme
-liberté de choisir selon ses propres critères l'homme qu'elle veut fréquenter et avec qui elle envisagerait potentiellement de se marier. (la manière de se marier biensûr, car la mère de celle-ci tient à ce que les trois tiers du quartier soit présents par pure question d'honneur et de fierté, il faut réinviter ceux qui nous ont inviter, démonstration d'honneur et fierté encore et toujours…)

-quitter le logement familial et prendre son indépendance d'adulte si tu n'es pas mariée, on te rappelle souvent que si tu envisager une quelconque recherche d'indépendance " je dirais à tout le monde que je refuse que tu sois à mon enterrement"

C'est pas de la fiction tout ça et y'en a encore, je veux dire c'est étouffant au point même en fait de détester ses propres parents en fait.

On t'impose une vie les uns sur les autres dans un HLM étroit quand t'as largement l'opportunité de vivre autrement…
S
17 novembre 2020 14:29
La cité à des points postitifs et négatifs.

Points positifs :
- fraternité
- entraide
- famille
- à l'aise de se mettre en survet
- le marché
- l'épicerie pas cher du coin
- on se connait
- Jouer au foot entre gars du quartier
- Faire des matchs avec les plus agés du quartier
- l'odeur des scooters et des cross
- échanger des plats avec les voisins
- jouer à la play chez un pote qui habite pas loin
- mettre une bouteille d'eau vide à l'arrière d'un vélo pour faire un bruit de cross
- dormir à plusieurs dans une chambre
- avoir des invités
- l'odeur du couscous
- les goals a goals
- les 13-14
- etre goal volant pendant les matchs de foot
- faire des qualifs
- partager un vélo
- envoyer des types pour acheter à manger et partager avec le reste dans le stade

Points négatifs
- le bruit des cross la nuit en été
- les portes de hall et les interphones qui marchent pas
- les mecs qui se font gazer par les flics
- les bagarres
- presque se prendre une fusée ( en plein dans le stade de foot le pétard est passé sous mes jambes.)
- les batailles de pierre ( je m'en suis pris dans la tête une fois ça fait mal).
- les voitures brulées
- les pompiers qui débarquent au milieu de la nuit
- les cross cachées derrière les batiments
- les mecs qui tiennent les murs
S
17 novembre 2020 16:00
- crier dans le quartier
- mettre le feu à des feuilles
- aller au collège en dehors du quartier avec les potes du quartier et rentrer avec eux le soir
- jouer au foot juste après les cours
- discuter pendant les tournois
- être mal à l'aise pendant les tournois quand beaucoup de gens vous regardent jouer
- se faire crier dessus quand on rate une action pendant un match
- les petites soeurs et petits frères qui creusent des trous dans le terrain à côté du stade
- les "allume party" se mettre à plusieurs dans une cage et rester le plus longtemps possible sans se faire allumer par les autres qui tirent avec des balles de foot.
- rentrer dans l'école à côté
- faire pareil avec la maternelle
- les mamans qui se mettent au parc en face
- sortir la nuit
- les potes qui sonnent à l'interphone normal
- le chat de la voisine qui me faisait peur le matin
- jouer au foot avec son père
- les mécaniciens sur les parkings
- acheter des bonbons au bureau tabac et à la boulangerie
- aller à la bibliothèque pour jouer à l'ordinateur
- se faire crier dessus par les bibliothecaires quand on fais trop de bruit
- faire la queue pour jouer 30 minutes sur les ordis
- les sièges hyper confortables de la bibliotheque
- les bagarres au collège
- se prendre 0 de moyenne en technologie
- se faire peter ses lunettes
S
17 novembre 2020 16:08
- les poulets rotis du marché
- aller au kebab de la cité
- etre accepter
- etre content quand on à des nouveaux vetements
- les types qui roulent vite
- chercher son petit frère à la sortie de l'école
- être ami avec les amis de son petit frère
- les caves sales
- habiter un HLM
- les courses poursuite
- revoir les mêmes personnes
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