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Comment lutter contre les SMS publicitaires
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4 mai 2009 11:44
Comment lutter contre les SMS publicitaires

• De plus en plus d’entreprises s’offrent ces services

• Nouvelle loi.. Gare aux dépassements!


Depuis que les professionnels de la communication ont compris l’intérêt qu’ils pouvaient tirer du téléphone portable et des emails, ces petits bijoux sont devenus au fil des années le vecteur de nouvelles formes de commerce électronique. Les messages courts SMS et l’e-mailing forment déjà une nouvelle «économie», très rentable pour certains. Argument non négligeable quand il s’agit d’informer les détenteurs de ces mobiles, notamment par des SMS. Mais comme dans toute activité, des règles doivent être respectées. Celles-ci résultent tantôt de la simple application du droit com-mun, tantôt de textes nouveaux spécialement conçus pour réguler de tels services. En effet, il s’agit là de dispositifs de communication à forte valeur ajoutée pour les annonceurs.
Avec une économie en berne, la crise actuelle n’invite pas à l’optimisme. Les entreprises ont dû restreindre leurs budgets de communication. Quelques-une d’entre elles se tournent maintenant vers ces nouvelles formes de prospection, jugées efficaces, et pas chères!

Une campagne publicitaire de 10.000 prospects sur mobile ou par courriel coûte entre 8.000 et 10.000 DH. «Cette forme de marketing direct est 4 à 10 fois moins chère que les autres campagnes de communication (mailing traditionnel, affichage, presse, radio, flyers…). Il permet d’atteindre un maximum de clients en un temps record (des milliers d’emails par heure) ainsi qu’une traçabilité de la campagne avec des statistiques et des retombées de la prospection», explique Adil Mafhoum, directeur général de Raven’s communication.
Base de données


Des retours rapides oui, mais est-ce dans le respect de la liberté et de la libre circulation des Infor-mations? L’article 10 de la loi n° 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel interdit la prospection directe au moyen d’un automa-te d’appel, d’un télécopieur ou d’un courrier électronique... qui utilise les coordonnées d’une per-sonne qui n’a pas exprimé son consentement préalable à recevoir des prospections directes par ce moyen.

Toutefois, la prospection directe par courrier électronique est autorisée si les coordonnées du desti-nataire ont été recueillies directement auprès de lui à l’occasion d’une vente ou d’une prestation de services. Mais l’on se pose tout de même des questions quant à l’origine de la constitution de ces bases de données qui, selon nos sources, peuvent dépasser les 500.000 contacts. En effet, beau-coup de choses restent floues.
Selon Hassan Bouchachia, directeur communication de Méditel, «les bases de données des abon-nés sont strictement confidentielles. Aucune transaction de ce genre n’est tolérée avec des orga-nismes spécialisés dans la prospection». L’Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), à son tour, n’a jamais enregistré de dépassements auprès des opérateurs.

Autre mesure apportée par la nouvelle loi, les abonnés peuvent dorénavant s’opposer à ce que des données les concernant fassent l’objet d’un traitement ou soient utilisées à des fins de prospection, notamment commerciales. Les peines pour ce genre de dépassements peuvent aller de l’emprisonnement de trois mois à un an et d’une amende de 20.000 à 200.000 DH ou de l’une de ces deux peines seulement, lorsque cette opposition est fondée sur des motifs légitimes. Pour se désinscrire des campagnes de publicité, il suffit de contacter soit l’opérateur, soit la société qui mène la prospection.

En cas d’opposition, l’abonné peut porter plainte contre cette dernière. La loi précise qu’il faut impérativement indiquer des coordonnées valables auxquelles le destinataire puis-se transmettre une demande visant à supprimer ces communications. Sans frais autres que ceux liés à la transmission de la requête. «La prospection SMS que notre société offre doit répondre à certaines normes. L’envoi de texto ne doit pas dépasser 20h, et on offre une désinscription pour les personnes désireuses de ne plus recevoir nos services. La collecte de la base de données s’effectue à travers un formulaire sur notre site web. Le client coche une case pour attester qu’il souhaite recevoir de la publicité par SMS de la part de nos clients et partenaires», explique Mouna Boussiki, directrice marketing de Dial Technologies.
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4 mai 2009 11:45
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Si toutefois on remarque quelques dépassements de la part d’agences pas très orthodoxes, il est clair que maintenant on assiste à un boom de nouveaux offres et services qui passent par des ca-naux digitaux (Bluetooth Marketing, Guerilla Marketing, etc.). «La tendance est au numérique», rétorque Adil Mafhoum.
Un futur pour ce secteur? Selon lui, et avec le développement de l’Internet mobile,«ces messages devraient bientôt permettre un achat ou une demande de documentation directs, en renvoyant l’abonné de la publicité au site Internet mobile. Egalement dans les cartons: le couponing (coupons de réduction envoyés sur le téléphone portable) ou encore les opérations de marketing géolocali-sées».

Samir Taouaou

www.leconomiste.com
 
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