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casse tête diplomatique
s
7 avril 2005 23:14
George W. Bush, Jacques Chirac, Kofi Annan, Tony Blair, les présidents israélien Moshé Katsav, iranien Mohammad Khatami et syrien Hafez el-Assad… : le monde entier s'est donné rendez-vous sur le parvis de la basilique St-Pierre pour les funérailles de Jean Pau II. Au total, plus de 200 délégations assisteront à la cérémonie. Une exception notable : la Chine, un des seuls pays que le pape n'avait pu visiter durant son pontificat en raison des mauvaises relations entre Pékin et le Vatican, n'a envoyé aucun représentant.

Même si le problème avait été étudié depuis plusieurs années en accord avec les différentes ambassades, cet afflux représente toujours un casse-tête diplomatique aux services du Vatican. Combien de personnes admettre dans les délégations ? A quel endroit les placer pour ne pas commettre d'impair ? Que faire des "VIP" hors délégations ?

Equation complexe

A gauche du parvis seront installées les autorités religieuses, catholiques bien sûr, mais aussi les représentants d'autres confessions. A droite du parvis, les délégations –cinq personnes quand elles sont menées par un chef d'Etat, sinon trois- seront quant à elles placées dans un ordre protocolaire très précis. Selon des sources italiennes, le premier rang serait réservé aux dirigeants des deux pays ayant un lien particulier avec le défunt évêque de Rome : la Pologne et l'Italie.

L'équation complexe qui présidera à la distribution des autres sièges entre rois, reines, chefs d'Etat et de gouvernement, figurera sans nul doute dans les manuels de diplomatie des générations futures. Parmi les règles appliquées, il y a l'ordre alphabétique des noms des pays (que l'on peut utiliser soit en anglais, soit en français, ce qui offre des possibilités de remaniements intéressantes), mais aussi, concernant le Vatican, la date de l'établissement des relations diplomatiques avec le pays donné et la présence ou non d'un nonce aux côtés de l'invité.

Cela devrait permettre aux diplomates du Saint-Siège, réputés parmi les plus fins du monde, d'éviter des situations où Tony Blair aurait à serrer la main du président zimbabwéen Robert Mugabe. Ce dernier, fervent catholique, a pu se rendre à Rome grâce à une série de dérogations prévues dans les régimes de sanctions contre son pays. Autre écueil éviter : que George W. Bush se retrouve aux côtés de ses homologue syriens ou iranien, placés dans sa liste d'"Etats voyous".


Je veux bien qu'il procédent par tirage au sort. Le hasard n'étant pas innocent, il va rassembler ceux qui ne le doivent pas. J'aimerais bien voir le président syrien mettre KO le président américain.
s
8 avril 2005 18:21
Résultat des courses :

Les funérailles ont permis d'esquisser un rapprochement politique inattendu : le président israélien Moshé Katzav a en effet, pour la première fois, serré la main de son homologue syrien Bachar al-Assad. Et il s'est également entretenu en persan avec le président iranien Mohammad Khatami. Or la Syrie est officiellement en état de guerre avec Israël, alors que l'Iran ne reconnaît pas son existence.

Katsav et al-Assad étaient assis à une rangée l'un de l'autre. Ils se sont dit "bonjour" et se sont serré la main alors que la cérémonie commençait. A la fin, al-Assad s'est approché de nouveau de Katsav et lui a de nouveau serré la main. Au cours de leur entretien, Katzav et Khatami ont quant à eux notamment évoqué la ville de Yazd, en Iran, où ils sont nés tous les deux.
 
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