Des cantines halal : des fois oui, des fois non. Mais des fois oui.
Cantine halal. A Lyon, depuis octobre 2007, la cantine est “laïque” et “oecuménique”, c’est-à-dire ni halal, ni casher. A Grenoble, la cantine est sans viande, mais les repas sont étudiés pour satisfaire aux besoins calorifiques et diététiques des enfants. A Villefranche-sur-Saône, une élue menaça d’exclusion les enfants refusant de manger de la viande non halal. Et à Illkirch-Graffenstaden (Alsace), la semaine dernière, il a été décidé d’introduire des repas halal dans les cantines scolaires dès la rentrée prochaine. Faut-il, doit-on, peut-on permettre ces repas d’exception ? Un non-problème régulièrement monté en épingle
Repas communautaires, atteinte à la laïcité, ségrégation, menace sur le vivre-ensemble, etc. les mots ne manquent pas quand il s’agit de condamner toute initiative permettant à des enfants de manger halal à la cantine. De même lorsqu’un maire se refuse à ce genre de particularisme se voit-il affublé de bien des noms : islamophobie, racisme, intolérance, laïcité de combat, etc. C’est dire si le sujet passionne. A tort.
Car au fond c’est bien là un non-problème : qui y a-t-il de scandaleux à permettre à un enfant de manger halal ou casher ? L’assiette deviendrait-elle le lieu de tous les dangers, de toutes les menaces ? Par ailleurs, viande de porc ou viande non halal, c’est du pareil au même. Or, ne pas servir de viande de porc pour des raisons religieuses ne pose aucun problème. Pourquoi donc servir de la viande halal, toujours pour des raisons religieuses, devient-il si problématique ? A contrario, pourquoi exiger mordicus qu’un service municipal, qui plus est non obligatoire, se conforme à ses exigences personnelles ? Mettre son enfant à la cantine n’est pas obligatoire. Si l’on décide de l’y faire manger, on le fait en conscience. Certes, on peut demander un régime d’exception, qui on le sait peut être accordé. Mais pourquoi s’indigner lorsque cette faveur est refusée ? De l’appréciation personnelle à la dérive idéologique
Si l’on agite souvent les dangers d’une laïcité menacée, il apparaît que les raisons avancées pour refuser ou accepter des repas confessionnels sont surtout d’ordre pratique. Préparer quelques repas halal ou casher complique le travail des cuisiniers. On peut comprendre que certaines municipalités ne soient pas disposées à accepter ce genre de contraintes… comme on doit accepter que d’autres s’appliquent à satisfaire la demande des parents.
Servir des repas confessionnels dans une cantine municipale n’est en soi pas un problème. Les faits le démontrent : tel maire les refuse catégoriquement, tel autre propose à la place des repas adaptés aux besoins calorifiques de l’enfant, tel autre les accepte. Cela semble devenir un problème qu’à partir du moment où d’aucuns - les pour comme les contre - s’emparent de la question à des fins idéologiques. Ou lorsque ces aménagements mènent à des dérapages comme celles rapportées dans le reportage suivant (à partir de 1 min 35).
Je pense que c'est quelque chose qui ne se ferra jamais, pour la simple et bonne raison que l'école est une lieu laïque....
A partir de là, les maires et directeurs d'écoles se basent la dessus pour refuser ce principe
Je me souviens quand j'étais à l'école primaire, les premiers jours je mangeais à la cantine et une fois il y avait une viande rose dans l'assiette et j'ai demandé à une copine ce que c'était, elle m'a répondu : "bah du porc !!!" tout naturellement
A partir de ce jour là, ma mère s'arrangeait toujours pour venir me chercher à midi
le probléme c'est que pas mal de cantine acceptent de remplacer le porc par autre chose c'est louable que, malgré l'esprit laïc, on n'en fasse pas porter le poids "culturel"sur des enfants innocents (pas comme les parents qui eux ne s'en privent pas)
de là a réclamer du "hallal" "kasher" "macrobiotique" "végétalisme"ou toute autre concept culturel ou toute sorte de principe extrêmement discutable au sein même de la religion cela serait vraiment ingérable en cantine
déjà qu'on ait des particularisme, sur les alergie, les maladie réclamant un régime spéciale, a la fin fin ce ne serait plus des cantines mais la restauration a la carte !
Il faut etre raisonnable quand même de tout côté et ne pas faire porter le poids de la religion sur les enfants !
Il faut aussi apprendre aux enfants a vivre ensemble et ce sont les adultes qui doivent montrer l'exemple en faisant des effort de leur cotés
Modifié 2 fois. Dernière modification le 05/08/08 15:30 par La Boetie.