Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
big brother à Aulnay-sous-Bois
l
14 octobre 2006 14:03
A Aulnay-sous-Bois, la délinquance fichée en réseau (PAPIER D'ANGLE)

AULNAY-SOUS-BOIS, 12 oct 2006 (AFP) - A la demande de la ville
d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), pompiers, gardiens d'immeubles,
agents d'espaces verts et policiers alimentent en fiches de
renseignements un outil de prévention de la délinquance.
Le logiciel de cartographie développé par l'Observatoire de la
tranquillité publique d'Aulnay-sous-Bois (80.700 habitants) a été
présenté mercredi aux Assises nationales de la sécurité urbaine qui se
tenaient à Aulnay, souvent désignée comme un laboratoire des politiques
de la ville.
En un clic, il permet par exemple de visualiser les 381 rassemblements
de halls d'immeubles répertoriés en janvier 2006, et leur concentration.
Largement utilisé depuis deux ans dans le cadre du Contrat local de
sécurité (CLS), Corto, c'est son nom, recense "les atteintes à la
tranquillité publique" les plus diverses, des vols avec violences aux
injures.
Depuis deux mois, cet outil déclaré à la Commission nationale de
l'informatique et des libertés (Cnil) connaît un nouvel essor puisqu'il
intègre désormais les statistiques de délinquance sur la voie publique
transmises chaque semaine par la police nationale.
Ces données sont "juxtaposées" (l'agrégation des données est interdite)
aux chiffres fournis par la police municipale, les pompiers, les
gardiens d'immeubles des bailleurs sociaux (OPHLM et privés remplissent
une "main courante"winking smiley, les transporteurs (RATP, TRA, SNCF, CIF),
l'Education nationale (chiffres SIGMA) et les agents municipaux (fiches
d'incidents).
Gérard Segura, conseiller municipal PS et chef de file de l'opposition
au maire UMP Gérard Gaudron, est peu inquiet: "ce dispositif est moins
efficace et contraignant qu'il voudrait l'être", estime-t-il. L'élu est
toutefois persuadé que la municipalité "veut aller vers un fichier
nominatif", encouragée par le projet de loi Sarkozy sur la délinquance.
Pour Serge Colombié, responsable de l'Observatoire, seul habilité à
manier le logiciel, il ne s'agit pas d'encourager la délation. "On ne
travaille pas sur des noms mais sur des lieux d'infractions",
rappelle-t-il, assurant que la charte de déontologie et le cryptage de
certaines informations transmises "a rassuré les partenaires".
Les visualisations des infractions ou incivilités, leurs fréquences et
horaires permettent "d'adapter plus efficacement les moyens d'action",
explique-t-il.
L'outil induit aussi des modifications d'urbanisme. Dans le quartier de
la Brise, des travaux avaient facilité les livraisons de drogues.
L'aménagement a été "corrigé" par le bailleur, le Logement français,
très engagé dans ce type de signalements.
La ville a l'ambition d'aller plus loin, en demandant aux centres
sociaux de participer. Les 12 agents de médiation et de prévention de la
ville transmettent déjà des fiches "d'ambiance" où ils donnent
régulièrement leur sentiment sur le climat d'un quartier.
"Certains travailleurs sociaux nous ont fait savoir déjà qu'ils n'y
participeraient pas", indique Gérard Segura, l'élu d'opposition.
Un travailleur social souhaitant taire son nom explique que "ces
remontées de fiches finiront par se savoir dans les quartiers et
risquent d'exposer dangereusement les médiateurs et les éducateurs, déjà
suspectés d'être des +balances+".
Si on lui demande, il refusera. "Quand un gosse fracasse une vitre
d'arrêt de bus, c'est ce qu'on va faire de lui qui m'intéresse. Pas
d'amasser des fiches", dit-il.
shu/ls/ds
i
14 octobre 2006 15:38
On est deja tracés dans tous les sens !
Un tracage de plus !
Et Demain ?
14 octobre 2006 22:49
Salam,

La chasse au sorcière reprend après quelques siècles de pause, et cela grâce à un anatolien...

Wa Salam
[hr][b]L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat.[/b] (Sun Tzu)
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook