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Est-ce que je peux te parler ?

Je me sens terriblement seul. Tu n'es pas là souvent pour moi.
Je comprends, je sais c'est ce que tu as appris.
Sauf que maintenant tu es un adulte, et tu peux changer ton rapport avec moi.
Je désire que tu m'amènes m'amuser, que tu me fasses rire, tout est tellement sérieux avec toi.
Ca m'a presque tué.


J'ai besoin de toi, c'est toi, le chauffeur du véhicule me permettant de me réaliser. Tu as laissé les autres m'écraser et par le fait même écraser mes besoins et désirs.
Ensuite tu as poursuivi leurs oeuvres.
Je suis heureux (heureuse) de voir que maintenant tu sais que j'existe et que tu reconnaisses parfois ma présence.


J'ai très peur que tu me laisses tomber à nouveau. Que tu cesses de m'écouter, que tu cesses de considérer mes besoins et désirs.
Lorsque tu ne m'écoutes pas, je souffre et te le fais savoir.
Tu sais l'autre jour quand tu as ressenti ce malaise, c'était moi qui attirais ton attention.
Quelquefois ça fonctionne d'autre pas. Tu es très fort (forte). Moins tu m'écoutes et plus le malaise est grand. Si ça fait mal, c'est que moi j'ai mal.
S'il te plaît, reste avec moi. Permets moi d'être.


Sous ma peine se cache majoie.
Sous ma colère, l'Amour. Sous ma peur la confiance en toi.
Ma colère contre toi est grande, laisse-moi simplement l'exprimer, laisse-moi te dire ce que ça m'a fait que tu m'écrases, que tu me traites de nom.

Tu n'utilisais pas toujours des mots pour m'écraser mais c'était et c'est tout comme.
Laisse moi te dire ce que ça m'a fait, que tu me dises que je n'aie pas raison de ressentir mes émotions.


Je sais, c'est ce que tu as appris, mais tu peux changer ça.
Laisse-moi te dire ce que ça m'a fait que tu me dises, que je devrais plutôt être comme ci ou comme ça. Laisse-moi aussi te dire ce que ça m'a fait que tu me dises, que je devrais ressentir ça ou ça plutôt que ceci ou cela.


Je suis en boîte, enfermé, étouffé sous tes croyances, au rancard.
Tu sers aux autres. Comprends que tu n'as aucun pouvoir sur les autres. Tu en as sur toi et c'est tout.
Tu as le pouvoir de me laisser vivre, de me permettre d'être, de rire, de m'amuser, tu as aussi le pouvoir de m'écouter.
Toi seul sais vraiment tout ce que j'ai vécu.
Toi seul peux vraiment me comprendre.
Tu as le pouvoir de m'aimer, de me reconnaître, de me choyer, de réaliser mes désirs.


N'est-ce pas tout cela que tu cherches à l'extérieur ???
Est-ce que tu comprends que j'ai besoin de tout ça? Pas des autres mais de toi. Tu as le plus grand pouvoir.
S'il te plaît, je t'en prie ne me laisse plus jamais tomber, plus jamais.


J'ai tellement de peine. Sans toi je meurs.
Sans toi je souffre.
J'ai besoin de toi. Tellement besoin.


? Signé : Ton Enfant Intérieur ?



(Auteur : Manon Sénécal)



Modifié 2 fois. Dernière modification le 02/02/20 21:54 par plumedange.

Petite Antigone,
Dans un tendre coffret doré,
Il y a de cela bien longtemps,
Je t'ai enfermée...
J'en ai caché la clé...

Petite Antigone,
Blottie dans mon aube naissante,
Tu voulais sauver le monde,
Dispenser à tous vent de l'Amour infini...
Sans chercher, sans comprendre,
Tu aurais sacrifier nos vies,
Pour une aube nouvelle,
Pour un beau paradis...

Ah douce Antigone!
Tu étais mes mots, tu étais la vie,
Tu étais ma solitude, ma mélancolie,
Tu étais ma conscience et mon éternité!
Tu étais entière, ma lumière,
Et moi, délétère,
Je n'ai pu te porter,
Je n'ai plus supporter
Tes larmes, tes douleurs,
Ta magnifique sensibilité...
Je n'avais pas les épaules,
Encore bien trop fragile...

Je t'y ai enfermée...

Ô chère Antigone
Me pardonneras-tu?
Mes errances insensées,
Mes erreurs passées?
Me laisseras-tu encore?
Juste frôler la clé,
Le coffret caresser?
Les libèreras-tu enfin
Mes mots enivrés?
Qui s'écoulaient autrefois
De ma plume vagabonde?
M'ouvriras-tu une brèche
Sur ton éternité?

Ô ma belle Antigone
Ma douceur,
Ma fierté,
Mon aimée refoulée,
Aurais-je la force et la stabilité,
Un jour
De te vivre, enfin,
Entière...

❤?❤?❤

Citation
Antigone 3.0 a écrit:
Petite Antigone,
Dans un tendre coffret doré,
Il y a de cela bien longtemps,
Je t'ai enfermée...
J'en ai caché la clé...

Petite Antigone,
Blottie dans mon aube naissante,
Tu voulais sauver le monde,
Dispenser à tous vent de l'Amour infini...
Sans chercher, sans comprendre,
Tu aurais sacrifier nos vies,
Pour une aube nouvelle,
Pour un beau paradis...

Ah douce Antigone!
Tu étais mes mots, tu étais la vie,
Tu étais ma solitude, ma mélancolie,
Tu étais ma conscience et mon éternité!
Tu étais entière, ma lumière,
Et moi, délétère,
Je n'ai pu te porter,
Je n'ai plus supporter
Tes larmes, tes douleurs,
Ta magnifique sensibilité...
Je n'avais pas les épaules,
Encore bien trop fragile...

Je t'y ai enfermée...

Ô chère Antigone
Me pardonneras-tu?
Mes errances insensées,
Mes erreurs passées?
Me laisseras-tu encore?
Juste frôler la clé,
Le coffret caresser?
Les libèreras-tu enfin
Mes mots enivrés?
Qui s'écoulaient autrefois
De ma plume vagabonde?
M'ouvriras-tu une brèche
Sur ton éternité?

Ô ma belle Antigone
Ma douceur,
Ma fierté,
Mon aimée refoulée,
Aurais-je la force et la stabilité,
Un jour
De te vivre, enfin,
Entière...

Merci

Citation
plumedange a écrit:
❤?❤?❤

Comme c'est triste tout cela ((, je pleure maintenant, voilà ce que vous avez gagné ( , me faire pleurer et me rendre triste, triste à en mourrir

Citation
lamourdunet a écrit:
Comme c'est triste tout cela ((, je pleure maintenant, voilà ce que vous avez gagné ( , me faire pleurer et me rendre triste, triste à en mourrir

????

Citation
lamourdunet a écrit:
Comme c'est triste tout cela ((, je pleure maintenant, voilà ce que vous avez gagné ( , me faire pleurer et me rendre triste, triste à en mourrir

Un grand merci! Lire ce texte sur l'enfant intérieur est tellement émouvant. Ca me parle tellement.
Merci 1000 fois