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Auteurs maghrébins.
A
13 décembre 2013 14:15
Ça serait sympa d'expliquer en quoi réside l'intérêt des bouquins ou des auteurs que vous avez cités, ou alors mettre un petit extrait de leur production qui vous a touché...

Y a du Mohamed Khaïr-Eddine (il était une fois un couple heureux) sur les sites de téléchargement pdf sur 4 shared ou scribd...
V
13 décembre 2013 18:02
Feu Mohamed Abed Al-Jabri
Philosophe marocain et intellectuel incontournable de la pensée arabo-musulmane.
Sujet de thèse: "La pensée d’Ibn Khaldoun : les grandes lignes d’une théorie Khaldounienne de l’histoire musulmane"
Il est aussi l'auteur d'une "Introduction à la critique de la raison arabe"...etc Je reviendrai ajouter quelques extraits inch'Allah.
V
13 décembre 2013 18:13
Tayeb Chenntouf
Des études extrêmement intéressantes de l'historien algérien sur la colonisation, en partant de l'Algérie à l'ensemble africain.
Il est l'un des co-auteurs du "Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy" ...mon préféré lol
On le trouve sur le site Cairn, voici le lien: [www.cairn.info]
A
17 décembre 2013 11:14
L'ami Mouloud Feraoun, le fils du pauvre

"J’étais l’unique garçon de la maisonnée. Pénétré de mon importance des l’âge de cinq ans, j’abusais bientôt de mes droits. Je devins immédiatement un tyran pour la plus petite de mes sœurs, mon aînée de deux ans.

Je l’appelais Titi – le nom lui est resté – elle n’était pas plus grande que moi et me ressemblait autant qu’une petite sœur ressemble à son frère, c’est-à-dire qu’on pouvait la reconnaître grâce à son foulard et à sa natte de cheveux longs. Elle avait un bon naturel qui lui permettait d’essuyer mes coups d’accepter mes moqueries avec une mansuétude peu imaginable chez un enfant de son âge.
Toutefois, on ne manqua pas de lui inculquer la croyance que sa docilité était un devoir et mon attitude un droit. Chaque fois qu’il lui arrivait de se plaindre, elle recevait une réponse invariable : « n’est-ce pas ton frère ? Quelle chance pour toi d’avoir un frère ! Que Dieu te le garde ! Ne pleure plus, va l’embrasser. »

Grâce à ce procédé, elle avait fini par croire inséparable la formule « que Dieu te le garde » du nom de frère et il était touchant de l’entendre dire à ma mère en pleurant : -« c’est mon frère, que Dieu me le garde, qui a mangé ma part de viande » -« mon frère, que Dieu me le garde, a déchiré mon foulard ».

Petite sœur, qui es maintenant mère de famille, ton vœu a été exaucé, Dieu t’a gardé ton mauvais frère."
17 décembre 2013 20:29
N'oublions pas les femmes. Elles sont nombreuses malgré le apparences.

Je cite les premiers noms qui me viennent à l'esprit.


Les romanciéres algériennes Assia Djebar et Maissa bey.

La sociologue marocaine Fatima Mernissi.

La cinéaste franco-algérienne Yamina Benguigui.


IL y en a plein d'autres bien sûr. La suite à plus tard.
D
17 décembre 2013 21:31
Citation
Ath Fraisoo a écrit:
L'ami Mouloud Feraoun, le fils du pauvre

"J’étais l’unique garçon de la maisonnée. Pénétré de mon importance des l’âge de cinq ans, j’abusais bientôt de mes droits. Je devins immédiatement un tyran pour la plus petite de mes sœurs, mon aînée de deux ans.

Je l’appelais Titi – le nom lui est resté – elle n’était pas plus grande que moi et me ressemblait autant qu’une petite sœur ressemble à son frère, c’est-à-dire qu’on pouvait la reconnaître grâce à son foulard et à sa natte de cheveux longs. Elle avait un bon naturel qui lui permettait d’essuyer mes coups d’accepter mes moqueries avec une mansuétude peu imaginable chez un enfant de son âge.
Toutefois, on ne manqua pas de lui inculquer la croyance que sa docilité était un devoir et mon attitude un droit. Chaque fois qu’il lui arrivait de se plaindre, elle recevait une réponse invariable : « n’est-ce pas ton frère ? Quelle chance pour toi d’avoir un frère ! Que Dieu te le garde ! Ne pleure plus, va l’embrasser. »

Grâce à ce procédé, elle avait fini par croire inséparable la formule « que Dieu te le garde » du nom de frère et il était touchant de l’entendre dire à ma mère en pleurant : -« c’est mon frère, que Dieu me le garde, qui a mangé ma part de viande » -« mon frère, que Dieu me le garde, a déchiré mon foulard ».

Petite sœur, qui es maintenant mère de famille, ton vœu a été exaucé, Dieu t’a gardé ton mauvais frère."

Magnifique. Merci pour cet extrait, ça m'a ramenée des années en arrière... Je crois que je vais le relire.
A
18 décembre 2013 00:05
Jacob Cohen : Dieu ne repasse pas à Bethléem.

On a inventé les accords d'Oslo en 1993 pour accorder aux Palestiniens un semblant d'État, une espèce de Bantoustan sous la stricte surveillance de l'occupant sioniste. La zone industrielle de Bethléem, lancée conjointement en 2009 par la France et Israël, deux alliés indéfectibles, avait pour objectif d'alléger les souffrances économiques des Palestiniens, et ainsi renvoyer aux calendes grecques la création d'un véritable État palestinien. C'est l'objet de ce roman.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 18/12/13 00:10 par Aya ~.
A
18 décembre 2013 17:42
"La cinéaste franco-algérienne Yamina Benguigui"

Silence contrit.
Celle dont le mari chirurgien a charcuté le visage? Elle a écrit un truc celle là? Un truc avec un intérêt qui restera dans les mémoires? On est obligé de la considérer comme maghrébine?
A ce train là, on va vite se coltiner les Safia Azzedine et autres Faiza bidule, serpillères bloggeuses qui écrivent avec leurs pieds.
19 décembre 2013 14:06
Ablelkébir Khatibi :

romancier, poète et sociologue, il fait paraître son premier roman" La mémoire tatouée" sous l'impulsion de Maurice Nadeau, récit autobiographique qui inaugure une série de livres et d’études dans trois domaines: la littérature proprement dite, la recherche en sciences sociales et la critique d’art.

Parmi Ses ouvres:


La Blessure du nom propre, essai, Paris, Denoël, coll. Lettres Nouvelles, 1974 et 1986
Le Livre du sang, roman, Paris, Gallimard, 1979 et 1986
Amour bilingue, récit, Montpellier, Fata Morgana, 1983
Maghreb pluriel, essai, Paris, Denoël, 1983
Un été à Stockholm, roman, Paris, Flammarion, 1990
Penser le Maghreb, essai, Rabat, SMER, 1993
19 décembre 2013 17:13
J'avais oublié les excellentes Saphia Azzzdine (2008 : Confidences à Allah, Léo Scheer
: Mon père est femme de ménage, Léo Scheer La Mecque-Phuket, Léo Scheer,
: Héros anonymes, Léo Scheer : Combien veux-tu m'épouser ?, Grasset

Et Faiza Guene:

Son premier roman, Kiffe Kiffe demain, a été l'une des meilleures ventes de l'année 2004 et a été traduit dans 26 langues1. Il a été vendu à 400.000 exemplaires en France. Elle publie en 2006 Du rêve pour les oufs, puis, en 2008, Les Gens du Balto, à l'édition Hachette Livre.



Quant à Yamina Benguigui, enre autres elle a réalisé un excellent et émouvant documentaire: Mémoires d'immigrés.
V
19 décembre 2013 17:24
Faiza Guene et Yasmina Benguigi....des intellectuelles du Maghreb??!!....c'est une blague!!??
19 décembre 2013 17:43
Le post s'intitule "auteurs mahgrebins" pas "intellectuels maghrebins".
V
19 décembre 2013 18:24
Mohamed Cherkaoui - Sociologue et auteurs d'études en philosophie

Nombreux ouvrages sur l'éducation, Hobbes et Weber ( Histoire des théories sociologiques), théorie de l'explication...

" Stratégies du conflit et ellipse des crises : un point de vue sociologique et géopolitique » dans " Annuaire marocain de la stratégie et des relation internationales" (vol 1) (Abdelhak Azzouzi)

" La théorie que développe Tocqueville dans l'Ancien Régime et la Révolution, reprise par de nombreuses études des révolutions, montre que ce n'est pas allant de mal en pis qu'on aboutit à la révolution; mais bien le contraire. (...) pour que l'explication soit acceptable, il est nécessaire qu'elle réponde à de nombreuses autres questions que je ne peux évoquer ici et qu'elle lie de multiples phénomènes par les mêmes liens théoriques. Il en est ainsi du rôle central que joue la jeunesse dans les nouveaux mouvements sociaux, sa marginalisation, sa ségrégation et son action collective réussie en dépit d'une absence d'organisation classique du type partisan que suppléent les réseaux sociaux, l'importance des minorités actives et le rôle de la majorité silencieuse. Il en est aussi de l'absence de mobilisation des partis politiques traditionnels et leur incapacité à formuler un nouveau modèle de société acceptable par les nouvelles élites. Il en est également de la vulnérabilité de certains régimes autoritaires fermés et la perte de leur légitimité, par suite notamment d'élections frauduleuses, qui tendent à favoriser les coalitions révolutionnaires. Il en est enfin du rôles des forces de l'ordre et surtout de l'armée. Last but not least, toute explication ne peut négliger le rôle central de l'idéologie universaliste qui permet de transcender les particularismes de classe ou d'intérêts, comme c'est le cas des droits de l'homme, de la démocratie ou de l'Islam politique. "

Il est également l'auteur du "Sahara, liens sociaux et enjeux géostratégique"...on compte de nombreuses critiques à l'encontre de l'essai.
V
19 décembre 2013 18:31
Citation
Ath Fraisoo a écrit:
L'ami Mouloud Feraoun, le fils du pauvre

"J’étais l’unique garçon de la maisonnée. Pénétré de mon importance des l’âge de cinq ans, j’abusais bientôt de mes droits. Je devins immédiatement un tyran pour la plus petite de mes sœurs, mon aînée de deux ans.

Je l’appelais Titi – le nom lui est resté – elle n’était pas plus grande que moi et me ressemblait autant qu’une petite sœur ressemble à son frère, c’est-à-dire qu’on pouvait la reconnaître grâce à son foulard et à sa natte de cheveux longs. Elle avait un bon naturel qui lui permettait d’essuyer mes coups d’accepter mes moqueries avec une mansuétude peu imaginable chez un enfant de son âge.
Toutefois, on ne manqua pas de lui inculquer la croyance que sa docilité était un devoir et mon attitude un droit. Chaque fois qu’il lui arrivait de se plaindre, elle recevait une réponse invariable : « n’est-ce pas ton frère ? Quelle chance pour toi d’avoir un frère ! Que Dieu te le garde ! Ne pleure plus, va l’embrasser. »

Grâce à ce procédé, elle avait fini par croire inséparable la formule « que Dieu te le garde » du nom de frère et il était touchant de l’entendre dire à ma mère en pleurant : -« c’est mon frère, que Dieu me le garde, qui a mangé ma part de viande » -« mon frère, que Dieu me le garde, a déchiré mon foulard ».

Petite sœur, qui es maintenant mère de famille, ton vœu a été exaucé, Dieu t’a gardé ton mauvais frère."

Salam,
C'est émouvant comme texte. Je ne connaissais pas l'écrivain...ça m'a donné envie de lire ses écrits. Merci.
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