Nous ne sommes modernes que par ignorance désinvolte du passé. Dès que nous nous éveillons au passé, il nous apparaît absolument moderne." Roland Barthes, Carnets Conscient qu'on ne peut pas tout réformer tout de suite, sa majesté le roi a, pour montrer sa volonté d'ouverture, voire de rupture avec le passé ; limogé l'inamovible ministre de l'Intérieur Driss Basri, symbole de la répression et de la déliquescence de notre administration territoriale depuis plus de vingt cinq ans. Il a remplacé, pour promouvoir une nouvelle conception de l'autorité, de nombreux gouverneurs et walis convaincus de corruption ou d'abus de pouvoir. Quatre ans après où en sommes nous ? Au Tadla Azilal sans parler de cette gangrène qui ronge tout le tissu social régional, les abus de pouvoir sont encore légion. Deux cas récents, se situant aux antipodes du champ socio -culturel frappent l’esprit et mettent directement en cause la gouvernance de notre région. Le premier cas concerne une des grandes personnalités du champ religieux, à qui les hautes autorités de la wilaya, refusent le renouvellement de son passeport alors que les autorités centrales y ont émis un avis favorable. Malgré l’intervention de plusieurs personnes et personnalités, les autorités s’obstinent dans le refus d’accorder un droit pourtant inaliénable et garanti par la constitution à ce citoyen. Le deuxième cas concerne le délogement sans préavis du district d’un club international de son siège se trouvant au club omnisports de Beni Mellal .Ce Local -où l’un des anciens walis de la région l’avait installé -est désormais interdit d’accès pour les membre de ce district, pourtant adhérents au cobm. A priori le premier cas d’abus de pouvoir s’expliquerait par un mobile « sécuritaire ». Pourtant l’homme en question est un théologien musulman érudit , reconnu non seulement pour sa vaste culture religieuse mais aussi pour ses distances vis à vis de la Salafiya jihadiya ,du wahabbisme et autres courants et sectes islamistes liés de prés ou de loin à l’intégrisme et à son avatar le terrorisme Mieux ,cet homme pieux avec ses collègues enseignent les vrais préceptes et valeurs de la pensée islamique basés sur le rite Malékite dans une institution légitime ,légale conçue et construite par des bienfaiteurs marocains musulmans de la région . Quant au second cas, il semblerait que les hauts responsables n’aiment pas simplement les quelques remarques timides émises de temps à autre ,par certains membres de ce district du club international à propos des prestations et services du club équestre - aux statuts flous par ailleurs - et géré par la wilaya. Pourtant les membres de ce district de Beni Mellal représentent la crème de l’élite professionnelle de la ville et de la région ! Il faut reconnaître que ce district est connu par son dynamisme social puisque malgré sa jeunesse, non seulement il a déjà à son actif plusieurs réalisations caritatives, voire de développement local réussies mais jouit aussi auprès de ses pairs d’estime et d’admiration puisqu’il a été primé par la direction internationale de ce club en 2003 /2004 pour ses actions bénévoles. On déduit facilement de ces deux situations, que la nouvelle conception de l’autorité est un appel royal sans suite chez certaines mentalités dinosauriennes qui ne voient de changements que par et pour elles mêmes. En effet ces responsables ont- ils vraiment mesuré les retombées possibles et combien négatives de leurs actes ? Une bonne gouvernance n’aurait- elle pas impliqué de rapprocher le docte de l’institution coranique des autorités pour le responsabiliser davantage en contrôlant ses conférences, exégèses et fetwa ainsi que celles de ses disciples ? Ou bien tout simplement la messe est dite et la wilaya a tranché sur ce cas, en ne se fiant qu ‘au seul avis du représentant de l’autorité religieuse de la région connu par ses escapades dans les cercles religieux et son inimitié viscérale pour cette institution ?Est ce là ,la contribution de la wilaya à l’équilibre recherché par le pouvoir central dans le dossier dit « islamiste » ? Les hautes autorités régionales ne craignent-elles pas de créer ainsi une sorte de casus belli avec les tolbas de cet établissement en faisant d’eux -n’en déplaise à dieu -des talibans ? L’autre cas a des précédents illustrés par celui de cet avocat, à qui la wilaya avait interdit l’adhésion au club équestre et dont la presse nationale avait fait échos lors de la sortie du verdict du tribunal administratif tranchant en faveur du plaignant qui avait le courage d’ester le wali devant la justice. Ici la victime est une personne physique par contre aujourd’hui, il s’agit d’une personne morale d’envergure internationale. En effet, riche par ses 1200. 000 membres engagés dans 30.000 districts, ce club a des antennes dans 165 pays à travers les quatre coins de la planète. Il est aussi le plus ancien au monde en son genre, puisqu’il fête le 23 février prochain son centenaire. A travers les nouvelles technologies de l’information et de la communication(NTIC),la nouvelle de l’expulsion de ce district de Beni Mellal de son siège ,ne risque t-elle pas de faire tache d’huile et nuire à la crédibilité de notre pays , surtout quand on connaît la carrure et l’influence des femmes et des hommes membres de ce club international ? Notre pays n’a t - il pas déjà assez payé pour des inepties de ce genre ?Et est-ce ainsi que nos responsables se préparent à la mondialisation dont ils nous rebattent les oreilles en chantant d’ores et déjà ses bienfaits ? Extrapole – je ? Non. Sa majesté le roi n’a t-il pas été très clair dans ce sens quand il soulignait :"Nous avons le souci de voir préserver la culture et l’éthique du service public par une élite administrative imprégnée par des valeurs de compétence, de probité, de mérite et de dévouement à la chose publique. Une élite qui soit à l’abri de toute sorte de pression et des réseaux de favoritisme, de népotisme, de corruption et d’abus de pouvoir". Mais actuellement au Tadla Azilal plus qu’ailleurs, la wilaya semble faire de la résistance au changement. En effet son pouvoir ne repose pas sur la confiance ou le respect des citoyens, mais sur la crainte qu'il inspire et le bénéfice qu'il tire des autres pouvoirs faisant ainsi fi des valeurs énoncées par le souverain. Voilà qui est inquiétant : qu'un pouvoir averti, puisse inspirer encore de la crainte … Nous avons l'impression de vivre encore dans une époque que l’on croyait révolue. En fait nos autorités ont besoin de se  dé –fossiliserles esprits et s’écarquiller les yeux pour répondre aux exigences de la nouvelle conception de l’autorité et voir à travers ce nouveau prisme la réalité et les intérêts de notre région en se basant sur une bonne gouvernance où la gestion des conflits entre les parties soit féconde pour le tout .
je lirai ton sujet qui me paraît intéressant demain matin inchallah
sur ce, bsahtkoum lftour...
o'salam
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