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Armes chimiques en Syrie : Israël veut faire plonger les USA
N
2 mai 2013 23:46
Salam,

Ces tarés d’Israël veulent faire plonger les USA en Syrie pour passer à l'Iran après :

Armes chimiques en Syrie : Israël joue avec le feu
Le Monde | 02.05.2013 à 11h35 • Mis à jour le 02.05.2013 à 21h10
Au-delà des vertueuses mises au point et démentis que ses responsables politiques ont multiplié ces derniers jours, Israël a obtenu ce qu'il souhaitait : les Etats-Unis ne peuvent plus tergiverser très longtemps sur la question de savoir si le président Bachar Al-Assad a ou non utilisé des armes chimiques contre la population syrienne, et se voient donc contraints à prendre, tôt ou tard, une décision d'ordre militaire, sans doute lourde de conséquences pour le Proche-Orient.
Qu'au passage, la relation de confiance entre le président Barack Obama et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, laborieusement raccommodée lors de la visite du chef de la Maison Blanche à Jérusalem, fin mars, soit de nouveau écornée, est un "dommage collatéral" que les Israéliens ont tendance à considérer comme récurrent dans une relation bilatérale qui a toujours été en dents de scie. A ceci près qu'une parfaite entente stratégique entre les deux pays sera indispensable en cas d'intervention militaire américaine et/ou israélienne, pour détruire les sites nucléaires iraniens.

L'Etat juif a-t-il mesuré toutes les conséquences – à commencer pour lui-même –, qu'il y a à forcer la décision d'une administration américaine devenue forcément pusillanime à l'aune de guerres en Irak et en Afghanistan qui ne resteront pas, c'est le moins que l'on puisse dire, comme des succès stratégiques ? A en juger par le débat qui divise apparemment les différents services de renseignement et experts israéliens sur le point de savoir s'il vaut mieux la "peste" (le maintien de Bachar Al-Assad au pouvoir) ou le "choléra" (une Syrie fragmentée en groupes islamistes radicaux), on peut en douter.

OPÉRATION DE "DAMAGE CONTROL" DIPLOMATIQUE AVEC WASHINGTON

Dans l'immédiat, les Israéliens sont engagés dans une opération de damage control ("limitation des dégâts"winking smiley diplomatique avec Washington. Car si le Pentagone s'est résolu à reconnaître que des armes chimiques ont très probablement été utilisées en Syrie, c'est largement parce que les experts militaires israéliens ont décidé de rendre publique leur évaluation de la menace, laquelle conclut sans équivoque dans le sens d'une utilisation limitée d'armes chimiques. Lorsque le général Itai Brun, chef de la division recherches et analyses du renseignement militaire, a conforté cette thèse, le 23 avril, devant la conférence de l'Institut d'Etudes sur la sécurité nationale de Tel-Aviv, il avait reçu le feu vert de son patron direct, le Général Benny Gantz, chef d'état-major de l'armée israélienne.

Un char israélien en manœuvre dans le Golan, à la frontière avec la Syrie, le 24 avril.

Pour autant, nous confirme un haut diplomate, le bureau du premier ministre israélien n'avait pas été avisé à l'avance. L'eût-il été, qu'il aurait fait en sorte – faut-il comprendre –, que le franc-parler du général Brun soit bridé, afin d'éviter que ces révélations entraînent une cascade de réactions diplomatiques, dont l'obligation pour le président Obama de se rapprocher de la fameuse "ligne rouge" fixée par lui-même, l'obligeant à engager une intervention militaire contre le régime de Bachar Al-Assad.

Lire : Armes chimiques en Syrie : La ligne rouge a été franchie

Israël n'a aucunement l'intention de pousser les Etats-Unis dans cette direction, il ne l'a jamais eu, ne veut surtout pas apparaître comme un va-t-en guerre dans cette affaire, et toute interprétation inverse serait un contre-sens, pis, de la malveillance... Telle est peu ou prou la ligne officielle adoptée par le gouvernement de M. Nétanyahou, lequel a intimé à tous les responsables israéliens de ne plus – dorénavant –, se livrer à la moindre déclaration sur le sujet.

Le problème est que ces explications laborieuses vont de pair avec les commentaires de plusieurs hauts responsables israéliens, qui accréditent l'idée que des armes chimiques ont effectivement été utilisées, et stigmatisent l'aveuglement supposé des Américains sur cette question et, plus largement, le silence de la communauté internationale. Les Israéliens comprennent bien que les Etats-Unis veulent autant que faire se peut éviter de se lancer dans une nouvelle guerre au Proche-Orient, mais ils estiment que – comme pour l'Iran – ils sont, contrairement à l'Amérique, en première ligne, et n'ont donc pas le luxe de se voiler la face.

TESTER LA DÉTERMINATION DE WASHINGTON SUR L'IRAN

De ce point de vue, les experts soulignent que les services de renseignement de quatre pays – Israël, Etats-Unis, Grande-Bretagne et France – ont eu exactement les mêmes informations, pratiquement en même temps. Si l'Etat juif a décidé de les rendre publiques le premier – on ne le conteste pas, de source diplomatique israélienne –, c'est parce que c'était dans son intérêt. "S'agissant des armes chimiques syriennes, assure un haut diplomate israélien, toutes les informations sont partagées entre services de renseignement de ces quatre pays."

La thèse selon laquelle Israël a voulu placer Washington devant ses responsabilités à propos des "lignes rouges" sur la Syrie, afin de tester sa détermination s'agissant du programme militaire iranien, n'est pas davantage niée officieusement. Le raisonnement ? Si l'Amérique n'est pas capable d'honorer ses promesses quant à la nécessaire annihilation des armes de destruction massive syriennes, comment lui faire confiance s'agissant de l'Iran ?

M. Nétanyahou confirme que, de son point de vue, Téhéran n'a pas encore franchi la "ligne rouge" du stade ultime de la fabrication d'une bombe, mais d'autres responsables israéliens, comme Amos Yadlin, ancien chef du renseignement militaire, affirment que tel est bien le cas. La Syrie et l'Iran ne peuvent cependant être placées sur le même plan : autant les responsables militaires israéliens estiment avoir les capacités pour supprimer, sans aide extérieure, toutes les menaces – y compris celles d'armes chimiques – en provenance de Syrie, autant ils mesurent à quel point la puissance militaire de l'Amérique serait tôt ou tard un facteur décisif pour détruire une partie de l'arsenal nucléaire iranien.

Les deux conflits potentiels se rejoignent sur un point : le saut dans l'inconnu qu'ils représentent, c'est-à-dire l'ouverture d'une boîte de Pandore de conflits proche-orientaux. Israël ne serait pas le seul Etat à pâtir d'un tel scénario : la Jordanie, la Turquie, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, pour ne citer que les pays les plus directement menacés, redoutent autant des représailles iraniennes, que la métastase de groupes islamistes djihadistes, certains proches d'Al-Qaida, qui ne manquerait pas d'accompagner le chaos de l'après-Assad.

source : ici
 
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