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Arabe ET Français
O
11 avril 2005 19:31
Bonjour, Salem,

Aprés une longue période sans nouvelle de ma part, je vous passe à tous et toutes un sincére salut amicale.


J'étais l'autre jour dans une école, où je rencontrais une classe de CM2. Au cours de la discussion, les gamins me racontent que dans la cour, il y a un conflit entre deux clans : le clan des Arabes et le clan des Français. Heureusement qu'Alain Finkielkraut ne passait pas par là, il y serait encore allé de sa tirade sur la francophobie… - mais bon, Alain Finkielkraut fréquente heureusement davantage les plateaux de télé que les cours de récré.

Moi ce qui me sidère, dans ce genre d'opposition "Arabes-Français" qu'effectivement je constate régulièrement dans les écoles, c'est la chose suivante :
comment se fait-il que dans une cour d'école française, aujourd'hui, des gamins puissent-ils encore jouer à la guerre Arabes-Français ?
Comment se fait-il que les gamins arabes, dont beaucoup sont français, l'ignorent-ils et ne s'imaginent donc pas un seul instant appartenir aux deux groupes ?
Que leurs familles ne sachent pas le leur dire, je peux le comprendre.
Mais l'Ecole ? Que fait l'Ecole ?

Comment se fait-il que dans une école française un gamin français puisse-t-il ignorer qu'il est français ?
Le problème c'est que lorsque je discute avec les enseignants, eux-mêmes souvent ne connaissent pas la nationalité des enfants, souvent (et sans qu'on puisse un seul instant les soupçonner de racisme) eux-mêmes me parlent des "petits Français" ou des "petits Français de souche" pour me parler de leur élèves "blancs". C'est dramatique.
A la rentrée 2005 (la loi Fillon vient de passer…) tous les élèves vont devoir chanter la Marseillaise - car ce genre de connerie, ça on sait l'imposer.
On va donc faire chanter la Marseillaise à des enfants qui, parce qu'ils sont arabes, sont persuadés qu'ils ne sont pas français…

Et, non Alain Finkielkraut et les autres, si ces gamins de dix ans se disent non-français parce qu'arabes, ce n'est pas par francophobie.
C'est parce que tout, dans les mots, les images, les actes de la classe ethniquement majoritaire, tout leur dit "vous n'êtes pas français".
Tout les renvoie à la nationalité de leurs parents ou de leurs grand-parents.
Ce n'est pas eux qui ne veulent pas être français.
C'est nous les "Blancs" qui, parfois même à notre insu, ne voulons pas qu'ils le soient, et les considérons encore (même si c'est avec bienveillance) comme des immigrés - et par conséquent des étrangers.

Et pendant ce temps, la loi, outre l'obligation de la Marseillaise à l'école, vient (le 23 février) d'imposer aux programmes scolaires de reconnaître :
«le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord», et d'accorder: «à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit ...».
Des historiens s'élèvent contre cette loi, n'hésitez pas à signer la pétition et à la faire circuler (elle peut être signée même si on n'est pas historien...).

Après avoir ces derniers temps enfoncé un peu plus dans les esprits l'image de l'Arabe violeur-voileur, on vient de faire apparaître les Noirs comme les nouveaux casseurs anti-français, on travestit l'Histoire et on pense que tout sera sauvé par le salut au drapeau. Un matin, ça va faire mal.

( désolé, je ne trouve plus le lien du site ou j'ai dessiné ce texte grinning smiley ).



Modifié 1 fois. Dernière modification le 11/04/05 19:38 par Ogre de Barback.
11 avril 2005 21:53
Salam Ogre de Barback cela fait longtemps, et il y a quelques jours j'ai pensé à toi ,et je me demandé ce que tu devenais, et je suis heureuse de te relire.
Alors tous d'abord je voudrais te dire que la Marseillaise c'est un truc qui date, il fallait déjà la chanter dans les années 60 pour avoir le certificat d'étude, et j'ai un cousin qui refusant de la chanté n'a pas eu ce fameux certificat.
Pour la différence entre les Arabes et les francais je la trouve quant même un peu normal, il ne faut pas que les petits arabes oublient leur origine, et ont leur fait peut être remarquer qu’il sont arabe avant d’être francais, ont plus avec le ramadan, l’aid, et les enfants qui ne mange pas haram a la cantine, c’est impossible de ne pas faire la différence.
La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
s
11 avril 2005 22:27
Salut Mr l'Ogre ,

Ravie de te lire à nouveau ,

Voilà un article , qui resume bien l'image qu'ils ont certains du "beur" !!!


"Un quarteron de jeunes de cités"

par Greg

Le traitement colonial des banlieues par l’Etat français, à la lecture du livre de Pierre Tévanian, "Le ministère de la peur - Réflexions sur le nouvel ordre sécuritaire", paru chez L’esprit Frappeur.
"Un quarteron de jeunes de cités" : voici comment est relayée dans les médias, par nos gouvernants ou de "grands sociologues ou experts "la vie dans les "quartiers". "Une vie faite de violence, de barbarie ; une vie de sauvages qui ne tardent à nous sauter à la figure", de "mulâtres" que notre "république ouverte et bonnasse" ne peut se permettre de laisser se développer "sans être détruite". "L’Etat français est en danger s’il ne parvient pas à garder le contrôle de ces quartiers, où l’on a été trop laxistes, trop humanistes". "Il faut être fermes, rendre la France aux Français, et les quartiers avec".

CONSTERNANT !




"Les barbares des cités,[...] il n’y a plus à tergiverser, il faut leur rentrer dedans, taper fort, les vaincre, reprendre le contrôle des territoires qui leur ont été abandonnés par des élus en mal de tranquillité". La si belle formule est de Malek Boutih, jeune stagiaire précaire au PS - qui rêve de la carrière d’Harlem Désir - 100% pur jus PS à la sauce Dray ( celui qui met son "poing dans la gueule" à Tarik Ramadan ) . Elle est significative de la pensée dominante dans ce pays : le jeune "barbare" de cité "qui ne respecte pas celui qui le nourrit". "Aucune reconnaissance !". "Que le bon maître à de la patience !". A croire que l’humanité et la sagesse s’arrêteraient en bas de ces immeubles ( on ne dira pas bidonvilles, mais on est tentés ). Notre pays qui s’est levé d’un seul homme pour faire barrage à Le Pen et le racisme n’est que le premier des pays coloniaux. "La banlieue est française, pas ses habitants". Pour notre cher Etat, ce sont des "individus de seconde zone". Même pas des Français de seconde zone. Non. Des "individus" de seconde zone. Des "animaux", "barbares".

Et le premier problème de ces banlieues c’est quoi ? L’insécurité bien sur ! Pas celle qu’ils peuvent subir, non (on reviendra sur les bavures policières et l’omerta qui regne à leur sujet). Celle qu’ils font ( ou feraient ) subir à ces chers Français. Eux, on s’en fout. Y a t’il vraiment de cette insécurité si insupportable ? On s’en fout ! On veut des actes ! ( comprenez le second ou dixième degrés de mes phrases ).

Alors nos chers gouvernants sont là : "Lorsqu’on croit ou prétend que le succès de Le Pen s’explique par le manque d’attention prêté par les grands candidats au “problème de l’insécurité” qui “préoccupe” tellement “la France d’en bas”, on oublie aussi que, de Jacques Chirac à Lionel Jospin, en passant par Jean-Pierre Chevènement et François Bayrou, les candidats les plus médiatisés ont tous fait campagne quasi-exclusivement sur l’insécurité, [...] à tel point que Le Pen a pu déclarer que la “lepénisation des esprits” faisait son chemin, et que du coup, il se retrouvait désormais “au centre droit de l’échiquier politique”" ( Le Ministère de la peur, p.137-138).

La sécurité, une "valeur" de droite
Le plus tragique, c’est que la référence à cette soi disante insécurité n’est pas un monopole de la droite, bien au contraire. La situation actuelle en France sur ce sujet est même à imputer à Mr Jospin et ses "généraux". "Ce qu’il y a au commencement, c’est une décision politique : Lionel Jospin arrive au pouvoir avec un programme électoral annonçant “trois priorités : l’emploi, l’éducation et la santé”, à un moment où “la lutte contre la violence et la criminalité” n’est la priorité que pour 9% des sondés, et il fait le choix, dès son discours d’orientation au mois de juin 1997, de revenir sur sa parole, d’abandonner son programme et d’annoncer “deux priorités : l’emploi et la sécurité”" (p.7-8).

Seule la LCR semble (je dis bien semble) se tenir à des raisonnements plus sages. Le PC, les verts ( qui se disent pourtant favorables aux sans papiers - dont le combat est jugé "dépassé" par Mr Boutih ) et toute la gauche à perdue "ses valeurs". Elle est passée d’une lutte contre la misère, la pauvreté, à une lutte contre l’une des conséquences de cette misère : la violence." A l’instar de Jean Pierre Raffarin, nous pensons qu’un délinquant est un délinquant" - Julien Dray [1]. Un délinquant ne serait donc simplement qu’un délinquant, non un citoyen, sans son histoire personnelle, parfois tragique. Chacun est bien maître de ses actes, aidé de son « libre arbitre ». Mais le niveau social ou plutôt la misère sociale ne sont ils pas une réponse possible au « pourquoi » ? La délinquance ne serait donc que le fruit d’une volonté, d’une envie de tout "casser", d’être "mauvais". Pour Mr Christophe Caresche, Maire adjoint (PS) de Paris chargé des questions de sécurité, "la délinquance n’a aucune nature sociale, [..] elle relève de la responsabilité individuelle de chacun" (cité p48-49). Pourquoi nos hommes politiques ne se demandent ils pas pourquoi "la population carcérale est une population plus jeune, plus masculine et d’origine plus pauvre que la moyenne" (p48-49) ? Sûrement parce que cette situation est à mettre sur leur dos. Il est plus facile et surtout plus rentable électoralement pour eux de faire l’amalgame immigration/violence que voir le lien de cause à effet entre niveau social/violence, les problèmes sociaux ayant été créés par leur non politique sociale.

La fin de l’abolition des classes ?
Et surfer sur l’immigration qu’on ne peut gérer, c’est plus facile que de faire une véritable politique de l’emploi (c’est ainsi que Mr Chevènement, en 2001, dit s’en prendre aux "bandes ethniques" qui sévissent dans "nos quartiers". Le même qui, dans l’émission riposte, déclarait que "la colonisation est aussi le moment où le continent africain a été entraîné dans la dynamique de l’Histoire universelle" (cité dans Le ministère de la peur, p215). Pour Mr Tévanian (on ne pourra qu’applaudir ses propos),"ce qui engendre la haine, la peur ou le mépris, en donnant une apparence de réalité à l’image du “jeune de banlieue” comme corps furieux, sauvage ou “décivilisé”, c’est aussi (et sans doute surtout) l’oubli, ou plutôt le refoulement, de l’origine des phénomènes de délinquance ou de violence. On a notamment assisté, ces dernières années, de manière plus ou moins consciente et délibérée, à la mise à l’écart des enseignements que nous apporte la sociologie sur la corrélation forte existant entre origine sociale et incarcération" (p48-49). La gauche et ses sympathisants ne peuvent plus se passer de cette "insécurité" qu’ils "doivent combattre". Pour exemple, voyez ce qu’un lecteur de Politis (n°800) déclarait dans le courrier des lecteurs : "Les classes populaires, qui formaient il y a vingt ans la plus grande partie de la gauche française, se sont jetés par écoeurement dans les bras du Front National. Il faudrait être aveugle pour ne point voir que ce virage est aussi la conséquence de la politique menée par le gouvernement de Lionel Jospin, qui a [...] méprisé la légitime demande de sécurité dans les quartiers difficiles". Deux erreurs : les couches populaires ne se sont pas plus que les autres "jetées" sur le vote FN ; et le gouvernement Jospin il est sûr n’a pas répondu à la demande de sécurité, c’est lui qui l’a crée de toute pièce. Quand même des sympathisants de gauche se font prendre au piège, il n’est pas étonnant que Mr Sarkozy soit l’homme politique de droite le plus apprécié de la gauche dans les sondages.

La lutte contre la misère qui s’écrase devant "l’insécurité" ? Pour Mr Tévanian, "Le “ghetto” est un faux problème, qui occulte la véritable urgence : la lutte contre la misère. Car, au lieu de mener une politique économique et sociale permettant de supprimer - ou au moins de réduire - la misère, les gouvernements, y compris de gauche , se contentent désormais de l’accompagner et de la gérer, en s’efforçant de “mieux” la “répartir”, de manière plus “harmonieuse”, “équitable” et “équilibrée”. Cette nouvelle orientation de la gauche se trouve toute entière résumée dans une affiche des Verts placardée sur les murs de Paris lors des élections municipales de 2001 : “Mixité. La diversité sociale est une richesse”. Ce qui revient, strictement, à dire ceci : qu’il y ait des riches et des pauvres, c’est formidable" (p55). Que dire de la volonté de la gauche de "briser les barrières", de faire "s’intégrer" les "jeunes des quartiers" à la France si "bonne elle" ? Pierre Tévanian y répond très justement : "une dernière question se pose : pourquoi est on tellement certain que le désir le plus profond de chaque habitant des banlieues est de quitter sa cité pour aller se “mixer”, se “mélanger” ou se “métisser” avec la petite, moyenne et grande bourgeoisie “blanche” ?" (p56). Rien, si ce n’est le rôle civilisationnel que croit devoir tenir l’Etat français. Je reprendrais, pour les soutenir les propos de Nadia Louachi, du MIB, qui déclare dans "Un racisme à peine voilé", "[l’intégration]c’est un certificat de bon indigène !" [2]. L’exemple le plus flagrant de bon indigène accepté par "ses maîtres", c’est Malek Boutih, qui déclare "[nous] on veut être des Français moyens, aimant le camembert, buvant du pinard et surendettés".

La logique du bouc émissaire
Pour Pierre Tévanian, " il est un autre mensonge, l’un des plus répandus et des plus pervers, qui consiste à évoquer des problèmes réels, mais en prétendant, sans la moindre preuve, que les jeunes de banlieue sont les seuls concernés et les seuls fautifs. C’est ainsi, par exemple, qu’on parle aujourd’hui des viols collectifs, et plus largement des formes plus ou moins agressives de sexisme, ainsi que de l’antisémitisme. C’est également ainsi qu’on se met, de plus en plus, à parler de l’homophobie. Depuis deux ans, en effet, ces phénomènes sont présentés, à longueur de journaux, reportages et autres débats “de société”,comme des phénomènes radicalement nouveaux (au moins par leur ampleur), et “spécifiques” aux “banlieues” ou aux “quartiers” " (p35).

C’est ainsi que, dans son journal du 26 avril, David Pujadas, à propos du viol d’une jeune fille par des habitants d’un village de 2000 habitants, déclare (je cite de mémoire) : "ce qui surprend, c’est où çà s’est passé, loin des caves et des immeubles". Comprenez que quand çà se passe dans des cages d’escaliers, c’est plus "logique" que dans des fermes ou des églises. C’est ainsi encore que dans le Midi Libre du 26 avril, on pouvait lire une brève : "Antisémite - [...] Alexandre s’est fait agresser par une bande de jeunes maghrébins et noirs qui l’ont insulté dans un bus : “Sale juif, on va te crever”. Ils l’ont ensuite roué de coups dans une entrée d’immeuble, avant de lui voler son portable et sa carte de transport". Pour résumer, "les noirs et les arabes qui peuplent nos quartiers sont sanguinaires et volent les juifs pour s’enrichir". On dirait une brève du journal Minute. Tous les médias d’ailleurs participent à cette surenchère sur l’"insécurité" : "Août 2001. Des affiches de publicité pour l’édition du 2 août du quotidien Le Monde sont placardées sur les devantures de tous les kiosques, avec pour unique slogan : “Le Monde. Délinquance. Alerte”" (p211). Ou Bernard Morrot de Marianne qui déclare : "on nous rassure, on nous dit que ce n’est pas le Bronx. C’est vrai : c’est pire" (cité p52).

Pour Mr Tévanian, "ils omettent de dire que ces problèmes concernent en réalité l’ensemble de la société française, et qu’aucune donnée empirique ne permet d’affirmer que la jeunesse des banlieues est davantage en cause que le reste de la société" (p36). On peut alors légitimement se poser la question de savoir si nos gouvernants (en majorité des hommes, blancs, de la grande bourgeoisie) ne préféreraient pas accuser l’"arabe barbare" plutôt que de regarder vers eux. Logique coloniale : l’homme "blanc occidental civilisé" face aux "barbaries de l’indigène" ; le bon qui prend sur son temps et son argent, et, par la plus grande charité chrétienne, crée "l’école républicaine, [pour donner] aux peuples colonisés les cadres intellectuels de leur émancipation" [3]. La situation n’a pas changée, les expositions coloniales en moins (on peut se demander si les reportages de TF1, où Carole Rousseau légitime la violence de la BAC en une réponse proportionnelle "à celle de ces têtes brûlées" - elle n’a pas osée dire têtes de nègres - n’en sont pas la copie exacte formatée pour notre époque). La loi sur les signes religieux à l’école (ou subtile nuance dans la loi, "couvres chefs" - comprenez le voile) et le présumé sexisme des banlieues est le plus pur exemple de l’amalgame généralisé. Il n’est pas nécessaire de chercher bien loin le succès de "Ni putes ni soumises", si ce n’est dans l’entreprise de l’Etat français de "civiliser les indigènes" par des "indigènes intégrés" (des Bounty pour reprendre le bon mot des Guignols, noirs dehors et blancs dedans) et de les "remettre dans l’ordre républicain" en les obligeant à se conformer à nos coutumes (l’argument le plus entendu et le plus dangereux étant celui selon quoi "quand on rentrait dans une mosquée on enlevait ses chaussures, c’est pourquoi les jeunes filles en entrant dans l’école républicaine devaient enlever le voile, comme tout le monde" ! ! ! ) ; quand par exemple pour rentrer en France il faut signer une déclaration sur l’honneur de non polygamie.

Les banlieues homophobes ? Pour Pierre Tévanian, il est nécessaire de préciser que "ce ne sont pas des “jeunes de banlieue”, ni des “islamistes” qui ont alors [lors des débats à l’Assemblée Nationale sur le Pacs] manifesté dans les rues de Paris derrière des slogans comme les “pédés au bûcher”" (p44-45).

OPA sur l’immigration
Alors bien sûr la violence, la peur "dans les foyers français", c’est l’immigration. Et nos politiques s’en servent. Vous en doutez ?

dès 1983, un tract d’Alain Juppé établit un lien entre “l’immigration clandestine, la délinquance et la criminalité” ;
un bulletin municipal de Jacques Dominati (UDF) évoquant le “droit à la sécurité” est illustré par la photo d’un groupe d’Africains ;
François Dubanchet, candidat UDF à Saint Etienne, affiche sa volonté “d’en finir avec la délinquance bronzée” (sans du reste être sanctionné, ni par la justice, ni par son parti) " (p58-59).

Le PS ne joue pas à ce jeu là ? Croyez vous. Un tract du parti socialiste de Noisy-Le-Grand pour le premier tour des élections cantonales disait sans honte :

"Monsieur Morère, [le candidat UMP] vous aussi, levez le voile ! Est il vrai que, malgré votre prétendu attachement à Noisy, vous habitez avenue du Maréchal Foch, au Perreux-sur-Marne, dans le Val De Marne ? Est ce pour cette raison que vous êtes favorable à l’implantation d’une aire d’accueil des gens du voyage à Noisi ? Il est vrai que vous n’aurez pas à pâtir personnellement (sic !) quand vous rentrerez au Perreux !". [4]

C’est quoi "pâtir personnellement" ? Subir les vols des gens du voyage ? Leurs bruits et leurs odeurs ?

Des violences nommées bavures
Mais il est des violences que l’on se garde bien de dramatiser, de promotionner, de crier. Mr Sarkozy avait déclaré qu"aucune bavure" n’avait eu lieu depuis qu’il était ministre de l’intérieur, alors que le dernier rapport de la Commission nationale de la sécurité souligne que les bavures ont augmentées de 9.1% en 2003. Qui pour relayer ces informations ? Qui pour faire des reportages où l’on montrerait des policiers sanguinaires et violents ? Personne. Mais c’est policiers eux font vraiment peur aux habitants des "quartiers", qui se font tirer dessus "comme des lapins". Alors où est la violence ? Il n’est pas dans mon intention de minimiser la violence qui peut exister ou de faire croire que tous les policiers tuent, mais pourquoi ne pas parler de celle ci, du zèle de ces policiers. Pas rentable. Comme on ne parle pas des tortures pas des militaires en Algérie, on ne parle pas des violences infligées par "ceux qui nous protègent". ("D’après le Comité européen pour la prévention de la torture, 5% des personnes examinées après une garde à vue présentent des lésions traumatiques" - p117).

Pour Pierre Tévanian, "Nous nous permettons d’insister, car il s’agit là d’un des problèmes les plus préoccupants en France, dont souffrent non seulement les jeunes mais aussi les policiers de bonne volonté : depuis de nombreuses années, il existe vis à vis de la police française une véritable culture de l’excuse. Ce n’est donc pas forcement de moins de police qu’il faut, mais certainement de moins de cette police là. Ce qu’il faut surtout, c’est une police mieux formée, mieux encadrée, mieux surveillée, et le cas échéant, mieux sanctionnée. En l’Etat, la présence policière fait rarement revenir le calme, bien au contraire" (p118-119).

République bananière
Alors oui on peut dire sans craintes que l’Etat français n’a pas renoncé à la colonisation, et que les fils ou filles de la colonisation ne sont pas mieux acceptés par notre Etat que leurs aînés. Ils ne sont pas reconnus, comme Français, comme entité de notre pays, comme nos frères et soeurs. Ce sont des Français, dès qu’une personne pose son pied en France elle est Française, tout citoyen du monde est Français. Et notre Etat doit les écouter avec tout le respect qu’il leur incombe, en tant que citoyens français. Et ne pas les "massacrer", les tuer d’une balle dans le dos. Voir en eux le citoyen, pas le "jeune issu de l’immigration". Tout simplement.

"Outre la publicité rassurante qu’ils offrent quotidiennement au bras armé de l’Etat et au discours sécuritaire, ces reportages charrient une autre histoire ; bien plus ancienne que les dernières envolées lyriques d’un ministre de l’intérieur. Cette histoire est celle des représentations héritées du colonialisme, produites par et dans une société qui a décrété pendant plus d’un siècle et au plus haut point l’infériorité, la fourberie ou la violence génétique des peuples qu’elle a enchaînés et surexploités. Aujourd’hui encore, nous dit on, la menace nous vient de leurs descendants dans “ces enclaves aux marges de l’intégration et du droit”" [5].

siryne
s
11 avril 2005 22:33
Voilà le dilemme auquel on est confronté quotidiennement à l'école ( école, collège, lycée...) les enfants savent qu'ils st différents entre eux, ils savent certes qu'ils sont français mais ils ont aussi une origine : celle de leurs parents ...

Tt est dans la manière de faire cohabiter les deux, chose qui est acceptée par la majorité mais qui pose pb à ceux qui ne comprennent ps bien ou qui n'acceptent ps bien leur origine.

Bref, c'est un sujet très vaste et compliqué et perso je trouve que Mr.fillon va de pire en pire, il devrait descendre sur le terrain pour voir comment cela se passe avant d'introduire telle loi ou telle autre ...

Par ex cette loi sur la laicité, un rapport devait être rédigé, l'un avec les observations pour la loi et un autre avec des observations contre, eh bien celui contre a été "censuré" ... Comme par hasard ...m'enfin entre le terrain et le milieu politique c'est cm les années lumières difficile à tenir en compte ...

Oua allah aalam...
A
12 avril 2005 10:48
Arrêtons de nous plaindre et oeuvrons pour que chaque français se sente chez lui !

Comment se fait-il que dès que l'on entre dans un quartier de français d'origine maghrébine, tout est sale, cassé, délabré, ...
Pourquoi une grande partie de nos jeunes se retrouvent confrontée à la justice ? Pb d'éducation ?
Pourquoi tant de racisme envers les chrétiens, les juifs ?
Pourquoi des jeunes de 13 ans à peine sont encore dans la rue à minuit alors que les enfants francais "de souche" sont couchés afin d'être frais et dispo pour l'école ?
Et si par malheur, ils mettent le nez dehors, c'est pour subir les insultes et coups de nos jeunes sauvages ?!
Pourquoi la drogue, l'alcool, pourtant interdit par l'Islam ?!

Eh oui, c'est tout ça qu'il faut analyser. C'est l'image que nous montrons de nous même qui doit être améliorée.
Oui, il y a des différences entre nous. Et c'est notre faute !

On doit se CIVILISER, apprendre ce qu'est le RESPECT, l'HONETETE, et même la PROPRETE ! C'est dire qu'il y a du boulot !
Y'en a encore qui jettent leurs ordures par la fenêtre ! Je vous assure que c'est vrai, je l'ai vu de mes propre yeux. Dans certains quartiers, il faut d'ailleurs veiller à ne pas raser les murs afin d'éviter de recevoir quelque chose sur la tête !

Je comprends l'autre partie des francais dit "de souche" qui dès qu'elle a affaire à nous, se moquent, a peur, et fini parfois par sombrer dans le racisme et la xénophobie !

On a un gros problème à résoudre et c'est à nous de démontrer que nous méritons la nationalité francaise !

Car pour le moment, l'intégration est un cuisant échec pour la société et nous même, victime de notre propre investissement.
A
12 avril 2005 10:51
Et tout cela malgré notre gros atout qu'est notre double culture !
I
12 avril 2005 12:17
ajdid :

"On a un gros problème à résoudre et c'est à nous de démontrer que nous méritons la nationalité francaise ! "


Elle est bonne celle là!on aura tout enetendu!

ca se mérite?ha ha ha!

arréte la moquette et ouvre les yeux sur la réalité!

ok
12 avril 2005 12:27
La marseillaise, je connais: Il viennent jusque ds vos bras (pas pr vous embrasser)
EGORGER VOS FILS ET VOS COMPAGNEEEE!(...) Qu'un SANG IMPUREEEEE...ABREUVE NOS SILLONS.(vive la race superieure)
C'est pire que du marilyne Manson cet hymne debile et violent et tt à ft anachronique...Indigne de la republique française moderne.Son existence n'est plus justifiable pour une france qui pretend avoir une armée por faire la paix, comme la dit JP Raffarin Jeudi dernier en repondant de la baisse des credits attribué à l'armée l'année precedente.
t
12 avril 2005 12:45
salam

je vais prendre le temps ce soir pour lire tout ça !!

j'ai déjà lu le post de départ..

et cette différence entre arabe - français existe bel et bien...

ça j'en suis témoin !!

----------------------------------------------------------------- à la recherche d'une assisante commerciale polyvalente, dégourdie, dynamique, et réactive !!!!!je suis làààààààààààààààààà
A
12 avril 2005 13:40
Iron-man a écrit:
-------------------------------------------------------
> ajdid :
>
> "On a un gros problème à résoudre et c'est à nous
> de démontrer que nous méritons la nationalité
> francaise ! "
>
>
> Elle est bonne celle là!on aura tout enetendu!
>
> ca se mérite?ha ha ha!
>
> arréte la moquette et ouvre les yeux sur la
> réalité!
>
>


Oui tout à fait, tout comme il faut aussi mériter la nationalité marocaine !
Tiens c'est bizarre ça, ça ne te choque plus quand c'est la nationalité marocaine qu'il faut mériter ! Bizarre non ?! C'est la démonstration de notre étroitesse d'esprit.

C'est facile de prendre un petit extrait de mon texte et d'omettre le reste.
Pour ça les marocains sont très forts ....... ce qui conduit à l'immobilisme et la victimisation !


A
12 avril 2005 13:50
ok a écrit:
-------------------------------------------------------
> La marseillaise, je connais: Il viennent jusque ds
> vos bras (pas pr vous embrasser)
> EGORGER VOS FILS ET VOS COMPAGNEEEE!(...) Qu'un
> SANG IMPUREEEEE...ABREUVE NOS SILLONS.(vive la
> race superieure)
> C'est pire que du marilyne Manson cet hymne debile
> et violent et tt à ft anachronique...Indigne de la
> republique française moderne.Son existence n'est
> plus justifiable pour une france qui pretend avoir
> une armée por faire la paix, comme la dit JP
> Raffarin Jeudi dernier en repondant de la baisse
> des credits attribué à l'armée l'année precedente.


Et en tant que citoyen francais, il est de ton devoir d'oeuvrer pour la France, donc, si tu estime que cette Marseillaise est dépassé, xénophobe, à toi de la combattre.
Tu n'es pas le seul a trouver ce chant ridicule, j'en fais parti.

Mais je trouve que tu es un peu victime des médias (c'est un politique français "de souche" qui est à l'origine de cette critique).
Pourrait-on un peu réflechir par nous même et critiquer les choses telles qu'elles nous apparaissent dans la vie quotidienne, c'est à dire se confronter à nos problèmes d'intégration plutôt que de reprendre des idées imposées par les médias.

Hier c'était le voile, aujourd'hui la marseillaise ...
 
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