L’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) rendra hommage le samedi 12 décembre à Ali Ziri, « 6 heures pour la vérité et la justice », de 17 heures à 23 heures à Argenteuil.
Le 9 juin dernier, Ali Ziri, 69 ans, et son ami Arezki Kerfali, 61 ans, ont été arrêtés et tabassés par trois policiers. Ali Ziri tombe dans le coma mais finira par mourir deux jours plus tard à l’hôpital d’Argenteuil.
Une première autopsie du corps a conclu à une mort par « hypertrophie cardiaque », et l’affaire a été classée en considérant qu’il n’y avait pas eu de violences policières. Mais face à la pression citoyenne via les médias, le procureur de la République de Pontoise est revenu sur sa décision pour ordonner l’ouverture d’investigations complémentaires.
La contre-expertise a révélé un mois après, le 17 juillet, que les coups reçus par le sexagénaire ont été à l’origine de son décès. En effet, des traces d’hématomes de 12 à 17 cm ont été relevées sur tout le corps du défunt. Un réquisitoire supplétif « pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été délivré, début octobre, au juge d’instruction en charge de ce dossier. Malgré ces preuves, les agents de l’ordre impliqués dans l’affaire ne sont pas encore inquiétés et continuent toujours d’exercer leurs fonctions au commissariat d’Argenteuil.
Pour toutes les victimes d’hier et d’aujourd’hui des violences policières le collectif a décidé de continuer le combat. Durant cette mobilisation, des membres du collectif en présence des familles et des témoins de violences policières, afin que les coupables soient suspendus, jugés et condamnés.