Aime-moi Celles que j'ai aimé Avant toi Ne m'aimaient pas. Et toi? Peut-être est-ce de la pitié? Je ne puis pardonner Dieu, Si c'est de lui que vient la misércorde et non l'amour Qui m'a fait boire des coupes de paradis.
Ah, apporte-moi l'amour, Désaltère-moi Dors sur ma poitrine Laisse-moi dormir sur tes seins. Ah, ces brûlures qui m'ont avalé le coeur Puis dévoré les veines Aime-moi Celles que j'ai aimé Avant toi Ne m'aimaient pas.
Avec la coupe sertie d’azur, Attends-la Auprès du bassin, des fleurs du chèvrefeuille et du soir, Attends-la Avec la patience du cheval sellé pour les sentiers de montagne, Attends-la Avec le bon goût du prince raffiné et beau, Attends-la Avec sept coussins remplis de nuées légères, Attends-la Avec le feu de l’encens féminin partout, Attends-la Avec le parfum masculin du santal drapant le dos des chevaux, Attends-la. Et ne t’impatiente pas. Si elle arrivait après son heure, Attends-la Et si elle arrivait, avant, Attends-la Et n’effraye pas l’oiseau posé sur ses nattes, Et attends-la Qu’elle prenne place, apaisée, comme le jardin à sa pleine floraison, Et attends-la Qu’elle respire cet air étranger à son coeur, Et attends-la Qu’elle soulève sa robe, qu’apparaissent ses jambes, nuage après nuage, Et attends-la Et mène-la à une fenêtre, qu’elle voie une lune noyée dans le lait, Et attends-la Et offre-lui l’eau avant le vin et Ne regarde pas la paire de perdrix sommeillant sur sa poitrine, Et attends-la Et comme si tu la délestais du fardeau de la rosée, Effleure doucement sa main lorsque Tu poseras la coupe sur le marbre, Et attends-la Et converse avec elle, comme la flûte avec la corde craintive du violon, Comme si vous étiez les deux témoins de ce que vous réserve le lendemain, Et attends-la Et polis sa nuit, bague après bague, Et attends-la Jusqu’à ce que la nuit te dise : Il ne reste plus que vous deux au monde. Alors, porte-la avec douceur vers ta mort désirée
Un amoureux fou vint frapper à la porte de sa bien aimée. Elle demande derrière la porte : "qui est là ?" Il répondit : - c'est moi ! Elle dit : - il n'y a pas de place pour toi et moi dans la même maison. Alors il s'en alla méditer dans le desert et des années plus tard, il revint frapper à sa porte. La voix de sa bien aimée demanda : "Qui est là ? " Il répondit : "C'est toi-même !" Et la porte s'ouvrit.
D'aprrés Ibn ' Arabi poete mystique andalou (1165-1240)
C'est magnifique:j'adore! Voici une chanson pour déstresser!!!
interprétées par Fernand Sardou :
"Devant ma maison y a un pin terrible Dont la grosse branche pourrait bien tomber. Pour mon pauvre toit, quelle belle cible. Cette branche-là, je vais la couper
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain. Ce sacré soleil me donne la flemme Je la couperai... té : après-demain Et si je peux pas la couper moi-même Je demanderai à l'ami Tonin Qui la coupera aussi bien lui-même. Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici Mais il fait si chaud dans notre Midi.
J'ai de beaux lapins, des lapins superbes Mais ils ont toujours envie de manger. Il faut tout le temps leur couper de l'herbe Et je devrais bien leur en ramasser
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain. Ces sacrés lapins me donnent la flemme. Je la couperai... té : après-demain Et si je peux pas la couper moi-même, Hé bé je lâcherai tous mes beaux lapins Qui la couperont aussi bien eux-mêmes. Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici Mais la terre est basse dans notre Midi.
Le soir de mes noces avec Thérèse Quand on s'est trouvé tout déshabillés En sentant frémir son beau corps de braise Je me suis pensé : "Je vais l'embrasser"
Aujourd'hui peut-être, ou alors demain. Moi les émotions, boudiou, ça me rend tout blême. Je l'embrasserai... té : après-demain Et si je peux pas l'embrasser moi-même Mais soudain ça m'a pris au petit matin. On est déchaîné chez nous quand on aime Et deux mois après... j'avais trois petits. Nous sommes les rois dans notre Midi"
Je n'ai jamais pu accrocher avec la poésie de Mahmûd Darwich ni de Nizzar Qabbânî ou d'autres poètes du même accabit. Sans doute que mon esprit est imperméable à la beauté de leurs textes.
Khalîl Jibrân Khalîl à des textes intéressants.
Un des poètes contemporains (décédé) que j'apprécie, c'est Ahmad Shawqi, L'Emir des Poètes. Malgré quelques vers tendancieux, son style se distingue et on lui connait quelques vers sur le Prophète (saws) qui n'ont pas d'équivalent.
Sinon, le meilleur poète est sans doute al-Mutanabbi.
A propos de la maladie :
Ma visiteuse , comme frappée par une honte, ne me visite que dans l'obscurité. Je lui ai offert mes membres et mes organes pourtant elle a préféré mes os. Ma peau nous oppresse tous les deux et mon mal ne fait que s'accroitre. En me quittant elle me lave si bien comme pour nous laver d'un grand péché. Le matin la chasse sans ménagement Et en larmes elle fuit aux quatre coins J'attends avec angoisse son retour tel un nostalgique anxieux. Elle reste fidéle à son rendez-vous mais que faire de la fidélité de celle qui vous ronge les genoux et les os.
Armstrong, je ne suis pas noir Je suis blanc de peau Quand on veut chanter l'espoir Quel manque de pot Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau Rien, rien, rien ne luit là-haut Les anges... zéro Je suis blanc de peau
Armstrong, tu te fends la poire On voit toutes tes dents Moi, je broie plutôt du noir Du noir en dedans Chante pour moi, Louis, oh oui Chante, chante, chante, ça tient chaud J'ai froid, oh moi Qui suis blanc de peau
Armstrong, la vie, quelle histoire ? C'est pas très marrant Qu'on l'écrive blanc sur noir Ou bien noir sur blanc On voit surtout du rouge, du rouge Sang, sang, sans trêve ni repos Qu'on soit, ma foi Noir ou blanc de peau
Armstrong, un jour, tôt ou tard On n'est que des os Est-ce que les tiens seront noirs ? Ce serait rigolo Allez Louis, alléluia Au-delà de nos oripeaux Noir et blanc sont ressemblants Comme deux gouttes d'eau.
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? --Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues, Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Un jour, un novice se présenta pour recevoir l'enseignement d'un maître soufi.
*"Il te faut d'abord trouver la réponse à une question, lui dit l'un des disciples. Si tu y parviens, le maître t'acceptera comme élève dans 3 ans".
La question lui fut posée et l'élève s'acharna jusqu'à ce qu'il eût trouvé la réponse. Le disciple du maître porta la réponse au soufi et revint avec ce message :
"Ta réponse est correcte. Tu peux t'en aller et attendre que mille et un jours soient écoulés ; ensuite, tu pourras revenir ici pour recevoir l'Enseignement."
Le novice était ravi. Aprés avoir remercié le messager, il lui demanda : "Et que serait-il arrivé si je n'avais pas su fournir la bonne réponse ?
- Oh, dans ce cas, tu aurais été admis immédiatement ! "
Bonjour, De rien sepho ------------------------- C'est si peu dire que je t'aime
Comme une étoffe déchirée On vit ensemble séparés Dans mes bras je te tiens absente Et la blessure de durer Faut-il si profond qu'on la sente Quand le ciel nous est mesuré C'est si peu dire que je t'aime
Cette existence est un adieu Et tous les deux nous n'avons d'yeux Que pour la lumière qui baisse Chausser des bottes de sept lieux En se disant que rien ne presse Voilà ce que c'est qu'être vieux C'est si peu dire que je t'aime
C'est comme si jamais, jamais Je n'avais dit que je t'aimais Si je craignais que me surprenne La nuit sur ma gorge qui met Ses doigts gantés de souveraine Quand plus jamais ce n'est le mai C'est si peu dire que je t'aime
Lorsque les choses plus ne sont Qu'un souvenir de leur frisson Un écho de musique morte Demeure la douleur du son Qui plus s'éteint plus devient forte C'est peu, des mots pour la chanson C'est si peu dire que je t'aime Et je n'aurai dit que je t'aime
Citation sepho a écrit: Trop fort Nougaro (c'est pas C ???)
Si Sepho, c'est Claude Nougaro, un chanteur à textes profonds, comme on en fait de moins en moins
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JALOUSIE
Avec ses doigts ses lèvres sa voix vibrante d'ivresse il a peint une femme pour son poème Comme elle était fascinante sa femme/poème J'ai avancé furtivement la main et lui ai arraché le cœur de la poitrine Je l'ai déposé Sur la chaise près de moi pour mieux jouir du poème.
Je dis "Je t'aime", je ne dis rien Je dis "Je te veux", je m'exprime mal Je dis "Je te désire", tu ne me comprends jamais Depuis que j'ai découvert ton continent Dieu m'a chassé du paradis de ses langues muet me voilà muet mes volcans explosent toujours à l'intérieur pas d'issue pour les vipères de ma souffrance pas d'oxygène pour mes volcans alors que faire? Nul appel ne sera entendu nulle larme n'apportera l'apaisement et toi, présente en toute chose depuis que je te connais Dieu m'a chassé du paradis des langues alors que faire? Je répandrai sur le monde mes cendres brûlantes telle une nouvelle langue