Citation
Giga Content a écrit:
Ah tu nous en trop dit là pour arrêter !?
Citation
La Louve * a écrit:
Suspense
Citation
Giga Content a écrit:
Notre issue finale seul l'avenir le dira
Dieu seul sait comment ça s'finira ou négociera
Mystère et SUSPENS
Soit en taule, soit en Benz neuve à fonder une famille au top
Je sais pas si t’as la ref?
Citation
Magneto* a écrit:
L’espace et le temps sont tels des rails qui soutiennent mutuellement le train de nos modestes vies. Nos rails se croisent sans que nos trains ne se percutent jamais, laissant sur leur sillage des histoires tragiques que beaucoup aimeraient oublier.
Ce jour particulier que certains veulent célébrer, renvoie à un autre temps pour ceux qui voient autrement. Le Paris d’aujourd’hui a enseveli sous ses couches bitumineuses bien damées, la Lutèce d’hier bien trop boueuse et malfamée. Elle cache dans son ventre des colonnes de crânes bien ordonnés, tels des trophées qu’elle a jadis collectionnés. L’espace ne change en rien cette réalité mais le temps refuse de la regarder, préférant foncer sans ne jamais se retourner. Il est pourtant utile de rejouer certaines scènes lorsque les barons ont poussé dans le chaudron des apprentis libertaires, voulant juste goûter à l’arbitraire. Ils se sont ainsi noyés dans cette Seine qui les a recrachés après les avoir embrassés.
Paris s’admire tel un calendrier que l’on contemple après chaque feuillet déchiré. Chaque jour raconte une histoire, tantôt magique, tantôt tragique. Ce jour célèbre effectivement les morts, tous les morts que les barons ont massacré ça et là au gré de leurs viles pérégrinations. Il manquait encore quelques crânes à la sanguinaire collection, Paris n’a jamais quitté son espace mais continue de défier le temps. Insatiable, elle attire les trains en elle et autour d’elle, prélevant au passage ce qui lui faut pour alimenter son ventre bien trop rond. Encore quelques heures pour se rappeler des glorieux morts, pour les célébrer dans le silence imposé par le temps; avant que la frénésie de la vie ne s’installe pour minuit. Je regarde par la fenêtre les autres trains se croiser inlassablement, les yeux des occupants fatigués et usés par le temps. Certains parviennent à s’échapper, autant qu’ils le peuvent, le temps d’un instant, à la poursuite d’un rêve patent. En tirant sur l’alarme du temps, vous verrez une crinière grise s’échapper de votre regard ballant.