Le monde doit poursuivre la lutte collective contre le
terrorisme (Extraits de la déclaration du représentant suppléant des E.-U. devant le Conseil de sécurité de l'ONU) (660)
Le représentant suppléant des Etats-Unis auprès de l'ONU, M. Stuart Holliday, a déclaré devant le Conseil de sécurité, le 17 décembre, que les récents attentats terroristes de Djedda, en Arabie Saoudite, rappelaient avec force qu'il ne fallait pas relâcher la lutte collective contre les membres du réseau terroriste Al-Qaïda et contre les talibans.
« Face à des menaces pesant sur la paix et la sécurité mondiales, la seule solution qui soit satisfaisante est que les Etats membres appliquent en totalité les mesures décidées par le Conseil de sécurité », a-t-il dit.
On trouvera ci-après des extraits de la déclaration que M. Holliday a faite au sujet des travaux du Comité 1267.
(Début des extraits)
(...)
Les récents attentats terroristes contre des installations du gouvernement des Etats-Unis à Djedda (Arabie saoudite) nous rappellent avec force que nous ne devons pas relâcher nos efforts collectifs face à la menace que le réseau Al-Qaïda et les talibans font peser sur la paix et la sécurité dans le monde. Je ne doute guère qu'il n'y a pas un seul d'entre nous ici présents autour de la table, et probablement dans cette salle, qui n'ait pas reçu d'informations de la part de ses services de sécurité au sujet d'une menace d'Al-Qaïda visant ses intérêts, peut-être même sur son propre territoire. La menace terroriste mondiale demeure un problème pour tous les Etats. Nous sommes tous ensemble dans cette lutte. C'est une bataille qu'aucun de nous ne peut se permettre de perdre.
Monsieur le Président,
La recherche, la découverte et le blocage des avoirs financiers d'Al-Qaïda ne vont pas devenir plus faciles. Il convient de renforcer et de rendre plus strictes les mesures prévues dans la résolution 1526 (2004). Dans son premier paragraphe, la résolution 1526 fait état de ceux qui sont associés à Al-Qaïda et aux talibans. Les Etats membres doivent redoubler leurs efforts pour les découvrir et pour soumettre au Comité 1267 des noms aux fins d'inscription sur sa liste.
Une autre question qui a déjà été soulevée au sein de ce comité préoccupe mon gouvernement. Lorsque ce comité se fonde sur le chapitre VII de la Charte pour faire face à des menaces pesant sur la paix et la sécurité mondiales, la seule solution qui soit satisfaisante est que les Etats membres appliquent en totalité les mesures décidées par le Conseil de sécurité. L'analyse de l'équipe de surveillance continue de montrer que certains Etats ne s'acquittent pas de leurs obligations qui découlent de la résolution 1521 (2004) et qu'ils ne se conforment pas non plus aux conditions exigées pour ce qui est de communiquer les informations pertinentes. En outre, cette équipe a constaté que la qualité des informations variait beaucoup et que, dans les cas les pires, ces informations étaient inutiles.
Dans les cas où les Etats sont capables de poursuivre la lutte, mais paraissent peu disposés à le faire et à causer de l'embarras à Al-Qaïda, une enquête de la part du comité, et peut-être bien une action de la part du Conseil de sécurité, est justifiée. Je parle des cas où les Etats ne se conforment pas du tout ou se conforment insuffisamment à la résolution 1455 (2003) et figurent sur la liste des Etats non coopératifs dressés par le Groupe d'action financière de l'OCDE. Même s'ils ne sont pas les seuls Etats qui doivent faire l'objet d'un examen minutieux du comité, il convient de leur accorder une attention supplémentaire. Toutefois, pour parvenir aussi loin dans les délibérations, il va nous falloir obtenir des informations plus détaillées de l'équipe de surveillance et des résultats très clairs de leur analyse. En outre, le comité doit redoubler ses efforts pour s'orienter dans cette direction. La délégation des Etats-Unis est résolue à obtenir des résultats concrets. ARTICLE RETRANSMIS PAR :ACHARIF MOULAY ABDELLAH BOUSKRAOUI